Pour Dieu, ne calomniez point la France à qui vous pouvez faire tant d’honneur. » Et il l’engage à choisir dorénavant dans Shakspeare, mais à, relire toute Athalie. […] Il s’y pique d’honneur.
En voyant cette étrangère, belle encore et fort élégante, descendre de voiture, d’un air si sûr de son fait, pour demander les objets de fantaisie qu’elle inventait, les marchands se sentaient saisis d’une bienveillance inexprimable et d’un désir si vif de la contenter qu’il fallait bien qu’on parvînt à s’entendre… Grâce à ce manège, elle parvint à exciter dans le commerce une émulation si furieuse en l’honneur de Valérie, que pour huit jours au moins tout fut à la Valérie. » On est aux regrets d’apprendre de telles choses, si piquantes qu’elles soient. […] Parmi les témoignages d’admiration en l’honneur de Valérie, M.
Voici que maintenant paraît une littérature bourgeoise : non moins ancienne en sa matière, et parfois plus ancienne, que la littérature aristocratique, elle prend forme plus tardivement, parce qu’il fallait que la bourgeoisie prît de l’importance et s’enrichit, pour que les trouvères trouvassent honneur et profit à rimer les contes qui la divertissaient. […] L’applaudissement va toujours au « trompeur et demi » qui trompe le trompeur : et quand Renart cuidant engeigner autrui est lui-même engeigné, il ne garde que le prestige de sa vieille réputation et l’honneur d’avoir eu la première idée d’une fourberie.
Si l’estime en effet détermine l’amour, il faut agir, non pour l’amour, mais pour l’honneur, pour le devoir, dont la perte ou dont la violation ne laisserait pas subsister l’estime. […] Mais la pièce dont l’ajustement fait le plus honneur au génie de Corneille, c’est Horace : pour tirer parti de la belle et ingrate matière qui lui fournissait Tite-Live, il a fallu que par un coup de génie il fit du meurtre, du crime, le point culminant du drame, que toute l’action y tendit, s’y adaptât, et tous les caractères.
Ils blâment Flaminio de vouloir aimer toujours Virginia, et, le voyant venir, ils se proposent de le détourner d’une passion qui ne lui fait pas d’honneur. […] Lisette vient de la part de Virginia prier Flaminio de ne souffrir pas qu’on aille ainsi lui ravissant l’honneur, et l’engager toutefois à ne point exposer ses jours, tant elle tremblerait si elle le savait en péril.
C’est à lui, en effet, qu’il faut faire honneur d’avoir su le premier présenter la morale sous la forme d’un genre ou d’un art. […] La parure sous laquelle il les déguise, le moment où il les produit, le jour dans lequel il les montre, l’artifice qui les rajeunit, tout sert à nous arrêter où nous eussions passé légèrement, à nous réveiller où nous eussions langui ; et tel précepte que la déclamation a décrédité, ou que la sagesse de ménage a rendu insipide, recouvre honneur et faveur par la manière dont il l’assaisonne.
78. » Cette morale apparaît surtout dans les professions dites libérales, accompagnée de toutes sortes de préjugés destinés à maintenir l’honneur et le prestige du corps. — Dans le régime socialiste, la solidarité professionnelle ne serait vraisemblablement pas moins tyrannique que dans l’économie bourgeoise. […] « L’homme d’aujourd’hui reconnaît un certain nombre de valeurs médiales, telles que la richesse, le confort, l’honneur, la puissance, la science, etc., qui exercent sur lui une attraction très considérable.
Tant qu’on ne lui prenait que son honneur, elle n’a pas soufflé. […] En trois signatures, l’auteur a dégradé le misérable qui renie sa fille, sauvé l’honneur de la femme et glorifié l’homme généreux qui revendique et couvre sa faute.
Toute cette suite où elle nous montre l’escadron des filles d’honneur de la Dauphine, et en général la file des dames de la Cour, ressemble à une galerie d’Hamilton : même date, même finesse de pinceau, même causticité délicate et par instants cruelle. […] L’abbé Gédoyn le sentit si bien (et c’est son honneur), qu’ayant achevé son mémoire par une sorte de compliment pour les académiciens devant qui il le lisait, il se hâta d’y ajouter un post-scriptum, et d’indiquer du doigt Mme de Caylus comme exemple plus concluant, et comme pièce à l’appui.
On la vit un jour, au haut de la coupole du Panthéon, réciter son Hymne à sainte Geneviève, en l’honneur des peintures de Gros. […] Le grand moment est celui du troisième acte, lorsque Cléopâtre, saisie d’un sentiment de jalousie et de remords à la vue de ce qu’elle croit le bonheur de la chaste Octavie, s’en prend à cette nature de feu qui l’a égarée, et lance son apostrophe au soleil d’Afrique, sa longue invective en l’honneur de la vertu.
Et moi j’ai le regret d’observer qu’ici l’homme de parti dissimule un peu ; si l’on prend en effet l’article biographique écrit après la mort de Rollin dans les Nouvelles ecclésiastiques, c’est-à-dire dans la feuille janséniste pure, on lit en propres termes l’aveu qui y est tourné à son honneur : Avant la clôture du cimetière, il y était, dit le biographe, l’un des plus assidus ; et l’on se souvient avec édification de l’y avoir vu fréquemment psalmodier auprès du tombeau, avec les fidèles qui s’y assemblaient. […] Elle ne transmettra point ces traditions qui sont l’honneur des familles, ni ces bienséances qui défendent les mœurs publiques, ni ces usages qui sont le lien de la société ; elle marche vers un terme inconnu, entraînant avec elle nos souvenirs, nos bienséances, nos mœurs, nos usages ; et les vieillards ont gémi de se trouver plus étrangers, à mesure que leurs enfants se multipliaient sur la terre.
L’histoire sociale de la Révolution a été tentée pour la première fois dans ces études qui ont aujourd’hui l’honneur d’une nouvelle édition : l’Histoire de la société française pendant la Révolution, que va suivre l’Histoire de la société pendant le Directoire, en ce moment sous presse. […] Il rappellera comment, par les exigences de leur toute-puissance, par les lâchetés et les agenouillements qu’elles obtinrent autour d’elles d’une petite partie de cette noblesse, ces trois femmes anéantirent dans la monarchie des Bourbons ce que Montesquieu appelle si justement le ressort des monarchies : l’honneur ; comment elles ruinèrent cette base d’un état qui est le gage du lendemain d’une société : l’aristocratie ; comment elles firent que la noblesse de France, celle qui les approchait aussi bien que celle qui mourait sur les champs de bataille, et celle qui donnait à la province l’exemple des vertus domestiques, enveloppée tout entière dans les calomnies, les accusations et les mépris de l’opinion publique, arriva comme la royauté, désarmée et découronnée, à la révolution de 1789.
Édition Gifford) : « Je me rappelle que les comédiens mentionnaient à l’honneur de Shakespeare que, dans ses écrits, il ne raturait jamais une ligne ; je répondis : Plût à Dieu qu’il en eût raturé mille ! […] Un curieux genre pudibond tend à prévaloir ; nous rougissons de la façon grossière dont les grenadiers se font tuer ; la rhétorique a pour les héros des feuilles de vigne qu’on appelle périphrases ; il est convenu que le bivouac parle comme le couvent, les propos de corps de garde sont une calomnie ; un vétéran baisse les yeux au souvenir de Waterloo, on donne la croix d’honneur à ces yeux baissés ; de certains mots qui sont dans l’histoire n’ont pas droit à l’histoire, et il est bien entendu, par exemple, que le gendarme qui tira un coup de pistolet sur Robespierre à l’Hôtel-de-Ville se nommait La-garde-meurt-et-ne-se-rend-pas.
Écoutons-le fulminer contre les productions industrielles : « L’industrialisme exaspéré, viciant même des écrivains dignes de ce nom, est une des causes qui nuisent à l’influence, dans le monde, de notre littérature contemporaine, l’une des plus grandes si je ne me trompe, et je revendique l’honneur de l’avoir marqué l’un des premiers. » M. […] Accordons-lui ce qui est un honneur, en effet : c’est grâce à M.
Un autre avantage de ce petit livre, c’est qu’il fait en particulier beaucoup d’honneur à notre langue, sur laquelle l’auteur fait des remarques aussi utiles que sensées, pour jetter les fondemens les plus solides & les plus durables du véritable art de parler. […] On avoit lu avec moins de plaisir que de surprise celles de Guichard, qui sçachant l’hébreu à fond, crut faire honneur aux François en faisant remonter leur langue jusqu’à sa premiere source.
C’est là son honneur, c’est là sa supériorité et intellectuellement déjà sa fortune. […] Mais c’est encore l’honneur du génie de lord Byron que d’avoir agrandi et pénétré cette poitrine d’humaniste et d’homme de goût un peu étroit, qui semblait ne pouvoir respirer que dans l’air classique du dix-septième siècle.
C’est un homme qui a l’honneur d’être chrétien comme nous autres catholiques nous entendons qu’on le soit. […] Nettement est catholique, c’est son honneur et ce pourrait être sa force.
L’honneur de M. […] Et le jugement s’affirme plus précis de jour en jour ; c’est à cela que le prêtre devrait songer parfois entre deux credo, car il y va de son honneur.
Il revint à Mexico, fut d’abord avocat, puis élevé aux honneurs de la magistrature. […] J’aime à le dire aujourd’hui : Lamartine, Victor Hugo, disputent aux cieux de la Havane, à la lumière de l’Andalousie, l’honneur d’avoir éveillé cette vive imagination et suscité une seconde gloire digne de la leur.
Qui est plus grand des deux, de celui qui monte à l’honneur ou de celui qui descend à l’argent ? […] Il est scrupuleux pour l’honneur de son nom et répond à une mauvaise pensée : « Qu’est-ce qu’on dirait de moi dans le quartier ? […] J’ai l’honneur d’être membre de la Commission de l’Histoire littéraire de la France, à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. […] Cet homme ne méritait pas les honneurs qu’on lui a rendus ; c’était peut-être un voleur. » Cela nous rendit pensifs. […] Le cadavre d’un voleur peut usurper, durant des années, par suite d’une erreur des antiquaires, les honneurs dus aux héros !
Les honneurs de la séance ont été pour le discours de M.
. — Jasmin décoré de la Légion d’honneur 313 LXXIX. — A propos de la tragédie de Virginie, par M.
Ratisbonne, je citerai la lettre suivante que me fit l’honneur de m’écrire une personne qui, si j’excepte M.