Ce sont donc là les deux processus contraires par lesquels la conscience subsiste ; ce sont là les actions centrifuges et centripètes, grâce auxquelles son équilibre se maintient.
C’est le type dans la disgrâce physique de la grâce morale ; il y a chez cet apôtre du doute, la haute et intelligente amabilité d’un prêtre de la science. » Oui, je suis, ou du moins j’étais l’ami de l’homme, mais parfois l’ennemi de sa pensée, ainsi que je l’écrivais dans la dédicace de l’exemplaire à lui adressé.
Seule l’unité d’action a trouvé grâce, et encore est-elle souvent élargie en unité d’intérêt ; quant aux unités de temps et de lieu (la dernière surtout) on a prouvé par a + b qu’elles étaient une contrainte ridicule.
Grâce à ce nouveau type de loi, nous pouvons concevoir comme déterminées des relations que les sciences purement statiques laissaient indéterminées. […] Grâce à cette délimitation arbitraire, on a affaire à un objet qui comporte sensiblement la détermination mathématique.
[Dédicace] A Monsieur le Professeur César Lombroso à Turin Cher et honoré Maître, Je vous dédie ce livre, pour reconnaître bien haut et avec joie que sans vos travaux il n’aurait jamais pu être écrit. La notion de la dégénérescence, introduite d’abord par Morel dans la science, développée par vous avec génie, s’est, entre vos mains, déjà montrée extrêmement féconde dans les directions les plus diverses. Vous avez répandu sur de nombreux chapitres obscurs de la psychiatrie, du droit criminel, de la politique et de la sociologie, un véritable flot de lumière que seuls n’ont point perçu ceux qui se bouchent les yeux par entêtement ou qui ont la vue trop obtuse pour tirer profit d’une clarté quelconque. Mais il est un vaste et important domaine où ni vous ni vos disciples n’avez encore porté jusqu’ici le flambeau de votre méthode : le domaine de l’art et de la littérature. Les dégénérés ne sont pas toujours des criminels, des prostitués, des anarchistes ou des fous déclarés ; ils sont maintes fois des écrivains et des artistes.
Si l’on en croyait la voix de tous les ministres et de la cour, le Parlement de Paris était une cour de justice faite pour juger les causes des citoyens ; il tenait cette prérogative de la volonté des rois, il n’avait sur les autres Parlements du royaume d’autre prérogative que celle de l’ancienneté et d’un ressort plus considérable ; il n’était la cour des Pairs que parce que la cour résidait à Paris ; il n’avait pas plus le droit de faire des remontrances que les autres corps, et ce droit était encore une pure grâce… Ce corps, en tous les temps, avait abusé du pouvoir que s’arroge naturellement un premier tribunal toujours subsistant dans une capitale ; il avait osé donner un arrêt contre Charles VII et le bannir du royaume ; il avait prononcé un procès criminel contre Henri III ; il avait en tous temps résisté autant qu’il l’avait pu à ses souverains, et dans cette minorité de Louis XIV, sous le plus doux des gouvernements et sous la plus indulgente des reines, il voulait faire la guerre civile à son prince à l’exemple de ce Parlement d’Angleterre qui tenait alors son roi prisonnier et qui lui fit trancher la tête. » C’est là le principal motif de l’animosité de Voltaire contre le Parlement de Paris et les Parlements de France en général. […] … » « Leurs maximes n’ont pas laissé quelquefois d’exercer une influence sur les nôtres jusque dans l’enceinte des lois : « En l’an de grâce 1673, dans le plus beau siècle de la France, l’avocat général Orner Talon parla ainsi en plein parlement, au sujet d’une demoiselle de Canillac : « Au chapitre xiii du Deutéronome, Dieu dit : « Si tu te rencontres dans une ville ou dans un lieu où règne l’Idolâtrie, mets tout au fil de l’épée, sans exception d’âge, de sexe ni de condition. […] Louis XIV, malgré la profonde paix religieuse qui avait régné en France depuis le siège de la Rochelle et « l’Edit de grâce », regardait les protestants d’un mauvais œil. « Il les considérait, non sans quelque raison, comme d’anciens révoltés, soumis avec peine. » Il prit, depuis 1675 environ, une série de mesures pour ruiner secrètement les protestants. « Toutes ces mesures étaient publiquement sollicitées par le clergé de France. […] A vrai dire, c’étaient des demi-calvinistes et des demi-luthériens. « Si les explications d’Arnauld sur la grâce n’étaient pas trop d’accord avec la raison humaine, le sentiment d’Arnauld et des jansénistes semblait trop d’accord avec le pur Calvinisme. » Il faut bien remarquer, du reste, que les jansénistes ont « formé un parti » et que cela est assez coupable : « Lorsqu’on arrêta Quesnel on saisit tous ses papiers et on y trouva tout ce qui caractérise un parti formé.
. — On n’a pas eu de peine à tourner cette réponse de ses deux côtés, et ça été le coup de grâce.
Je le retrouve, ainsi que je l’avais aperçu à l’enterrement de Roger de Beauvoir, je le retrouve avec son teint boucané, sa longue mèche de cheveux lui balafrant la figure, son élégance frelatée dans sa demi-toilette, mais en dépit de tout cela, il faut l’avouer, possédant une politesse de gentilhomme et des grâces de monsieur bien né, qui font contraste avec ce taudis, où se mêlent, se heurtent, se confondent avec des objets d’habillements et des chaussettes sales, des livres, des journaux, des revues.
Grâce à lui, on peut démontrer qu’Homère et Jésus furent des célébrités turques et Bouddha une personnalité anglaise.
Suite : les voix de Jeanne d’Arc Grâce aux documents authentiques du procès de Rouen, le cas de Jeanne d’Arc est mieux connu que celui de Socrate177.
Descartes l’avait si bien compris qu’il attribuait à une grâce sans cesse renouvelée de la Providence la régularité du monde physique, et la continuation des mêmes effets : il a construit en quelque sorte une physique instantanée, applicable à un univers dont la durée tiendrait tout entière dans le moment présent.
Il est clair, comme j’ai tendu à le montrer au début de cette étude, qu’il existe un fond permanent grâce auquel l’Iliade, la Divine Comédie, Andromaque, demeureront toujours actuelles.
C’est la toilette distinguée de la fille de maison, à l’usage des militaires, en l’an de grâce 1870. […] … Oui, figurez-vous l’aspect d’un fricoteur, d’un étudiant de trentième année… il n’était pas soigné… et puis sa manie de porter des sous-de-pied étroits, et des pantalons gris-perle, remplis de taches, avec toujours un habit noir. » « Quand je l’ai revu en Belgique, c’était un autre homme, on aurait dit un vieux capitaine de cavalerie… Mais, il faut le reconnaître, qu’il s’agisse de l’ancien ou du nouvel Hugo, il a toujours eu une séduction dans l’accueil, une grâce de politesse charmante… Je me rappelle que quand nous allions chez lui, avec nos femmes, il n’en laissait pas partir une, sans lui mettre sur le dos son châle ou sa capeline.
La splendeur de l’univers, la beauté du firmament, la grâce de la nature, la gloire du jour, le distributeur des heures. — Qu’est ce que la mer ?
Cette fixation unilatérale de l’attention a pour contre-partie physique de rendre fixe un certain arrangement vaso-moteur, grâce auquel une certaine portion limitée du sensorium est seule à recevoir une nutrition suffisante pour soutenir l’activité mentale.
Mais si, à cette hauteur, la philosophie échappe à l’accusation de panthéisme, on ne lui fera peut-être pas grâce d’une accusation tout opposée, celle de vouloir pénétrer dans la profondeur de l’essence divine, qui, dit-on, est incompréhensible. […] Cet écrit respire un sentiment d’humanité qui anime et colore chaque page, et demande un peu grâce pour les déclamations, qui étaient alors à la mode.
Là-dessus, entre la comtesse Greffulhe, et la conversation va à la femme du temps passé, et Montesquiou en parle avec le tact et la grâce d’un descendant d’une vraie vieille famille, rappelant les bandeaux de cheveux bravement gris de sa grand’mère, où des fleurs de sureau s’arrangeaient si bien avec sa vieillesse.
Les beautés de cette tragédie sont dans les prières, actions de grâce, appels de secours, chants de triomphe ; c’est exactement l’esprit du temps, au point de vue huguenot, et cette foi est si grandiose qu’elle émeut aujourd’hui encore quiconque a une foi, quelle qu’elle soit ; c’est un phénomène de pur lyrisme.
ne voyez-vous pas que ce Plinville, cet homme dur, non par tempérament et avec grossièreté, ce qui ne serait rien, mais par calcul et avec les grâces de l’aménité, ce qui est incurable, en va dire autant de tous ceux qui souffrent et périssent des services rendus à la société ! […] Molière lui a donné toutes les grâces, tous les charmes, toute la galanterie et tout l’esprit qui se puissent, et il ne peut y avoir dans la salle homme qui ne l’envie et femme qui n’en soit éprise.
Renan se contente d’énumérer, avec la grâce ironique qui lui est propre, deux ou trois points de vue assez flexibles, de constater leur désaccord, puis de s’en tirer par une esquive. […] J’ai déjà exposé comment, selon nous, Alphonse Daudet appartient au cycle félibréen, ainsi d’ailleurs que Paul Arène, le Nerval du Midi, dont il a la grâce et la perfection, non le mystère, ni l’écheveau. […] Au lieu que les romans de Barbey, et ses jugements si drus et si nets, assénés, commencent à accomplir, dans les imaginations contemporaines, ce mystérieux travail grâce auquel s’orientent le goût et les réflexions d’un âge mûri par le malheur.
Aura-t-elle deux ordres d’idées essentiellement distincts, le règne de la nature et le règne de la grâce ?
Une raie de peupliers solitaires au bout d’un champ grisâtre, un bouleau frêle qui tremble dans une clairière de genêts, l’éclair passager d’un ruisseau à travers les lentilles d’eau qui l’obstruent, la teinte délicate dont l’éloignement revêt quelque bois écarté, voilà les beautés de notre paysage ; il paraît plat aux yeux qui se sont reposés sur la noble architecture des montagnes méridionales, ou qui se sont nourris de la verdure surabondante et de la végétation héroïque du nord ; les grandes lignes, les fortes couleurs y manquent ; mais les contours sinueux, les nuances légères, toutes les grâces fuyantes y viennent amuser l’agile esprit qui les contemple, le toucher parfois, sans l’exalter ni l’accabler. — Si vous entrez plus avant dans la vraie Champagne, ces sources de poésie s’appauvrissent et s’affinent encore.
Grâce lui, la politique romaine fut dominée par cette maxime, et les guerres entreprises de ce côté ne furent que des guerres de protection. […] Le résultat final de cette réformation cérébrale et de cette reconstitution corporelle, ce serait une renaissance de l’énergie et de l’esprit d’entreprise, résultats naturels de la vigueur reconquise et de l’affranchissement des cerveaux, débarrassés de l’enseignement néfaste qui les corrompt : tous deux étant les qualités fondamentales grâce auxquelles une nation peut envisager avec confiance son existence ultérieure, et sans quoi les dons naturels les plus précieux se prouvent à la longue n’être que de fallacieuses parures servant à masquer les défauts de l’organisme.