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814. (1899) Le roman populaire pp. 77-112

Le roman populaire1 Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de roman populaire ? […] S’ils étaient une seule et même chose, je ne demanderais pas : « Peut-on citer, dans la littérature française, des exemples de roman populaire ?  […] Assurément, il n’arrive à personne de parler de la beauté, de la grandeur d’un feuilleton, de célébrer le style de Ponson du Terrail, l’harmonie des périodes chez Xavier de Montépin, de rechercher, parmi les génies grecs, latins ou français, la filiation littéraire de M.  […] Pour m’en tenir aux Anglais, il est remarquable que leurs romanciers, à la différence des écrivains français, ne s’attachent pas, en général, à l’étude d’un cas de psychologie passionnelle, d’un scrupule, d’un doute, d’une situation intéressante sans doute, mais exceptionnelle, soit en elle-même, soit par la qualité des personnages qu’elle met en scène. […] Non seulement je repousse, comme erronée, l’affirmation qu’il ne saurait exister de grande littérature et de grand art populaire, mais je me demande si notre littérature, et particulièrement le roman français, n’a pas perdu beaucoup à se confiner dans les salons, à se spécialiser, à ne pas s’adresser à ces vastes publics qui exigent tant de clarté, de tendresse et de salubrité.

815. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLIX » pp. 193-194

. — les meilleurs journaux français se font a l’étranger. — brochure du cardinal de bonald. — franciscus columna, par charles nodier. […] Autrefois les meilleurs journaux français se faisaient hors de France, en Hollande, la liberté de la presse n’existant pas au dedans.

816. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Gérardy, Paul (1870-1933) »

J’ai dit toute l’admiration que je sentais pour ce jeune poète dont la pensée française se teinte si légèrement de germanisme. […] Non que ce soit là une dépréciation, car il est bon que s’introduise et que s’affirme d’une façon toujours plus définitive, dans la poésie française, ce sens du symbole exprimant indirectement les choses et conservant toute l’ampleur et la profondeur de la signification des images synthétiques, des faits et des êtres transitoires et partiels.

817. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nolhac, Pierre de (1859-1936) »

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).] […] Gustave Larroumet Ce poète a regardé la nature française et italienne avec cette sorte de mélancolie que donne l’étude de l’histoire ; à vivre avec les morts, on aime d’autant plus les vivants, mais on contracte comme une tristesse reconnaissante qui, dans les choses du présent, fait toujours leur part à ceux qui y ont laissé-leur trace, en y imprimant une beauté matérielle ou morale dont ils ne jouissaient plus… Vous trouverez encore dans ces vers de lettré et d’artiste de curieux essais métriques.

818. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Valade, Léon (1841-1884) »

Heine, traduit en français avec Albert Mérat. — À mi-côte (1874). — L’Affaire Arlequin (1882) […] [Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887).]

819. (1929) Dialogues critiques

Il a été, sa vie durant, la terreur des faussaires, des fumistes et de ses confrères, tant français qu’étrangers qui aiment mieux être roulés à l’insu du public que publiquement détrompés. […] Paul Très peu, ni seulement de connaître le mot français de J. […] Doumic n’osait même pas imprimer dans son Manuel de littérature française ce nom qui faisait scandale. […] Hugo n’en demeure pas moins le plus grand poète français. […] Pierre Voici l’Académie française qui se porte à l’aide de l’Académie Goncourt.

820. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

L’unique différence, c’est qu’autrefois le cuisinier français était un cuisinier grec, qui s’appelait Aristote ; tandis qu’aujourd’hui, M.  […] La réalité des portraits l’enchante dans le comique français ; dans le poète grec et dans Shakespeare, la fantaisie des tableaux lui cause le même enchantement. […] Mais pourquoi ne comprenez-vous pas le comique du Shakespeare et de l’Aristophane français aussi bien que la France et que l’Europe ; pourquoi ? […] Voyez le Chœur des Français dans la Ire partie. […] Voyez le Chœur des Français dans la première partie.

821. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Mais Diderot s’est trouvé être un petit bourgeois français condamné à perpétuité au labeur de bureau, à l’écrivasserie : la société l’a nourri, élevé, absorbé. […] Il distribue dans les rues une circulaire à tout Français aimant Injustice. […] Rousseau est Genevois, d’une famille française établie depuis cent cinquante ans dans la ville. Ainsi il a échappé à l’éducation française, aux conventions mondaines, aux règles littéraires qui falsifient chez nous les tempéraments dès l’enfance ; il y a échappé non en lui seulement, mais en ses ascendants : le fond français qu’ils lui ont transmis, c’est celui qui n’avait pas été travaillé encore par la culture classique. […] Merlet et Lintilhac, Études littéraires sur les classiques français, t. 

822. (1903) La renaissance classique pp. -

Notre vérité, c’est la vérité française. […] Nous le rétablirons dans sa pureté originelle et française. […] Les États socialistes seraient patriotes pour la même raison que la Révolution française, — pour se défendre d’abord ! […] L’ouvrier français est le rebut des chantiers du monde. […] Quant à nous Français, si le but, hélas !

823. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

Il y a ensuite le Français enrichi. […] Elles mettent tout le poids de leur opinion dans le plateau français de la balance. […] Y aura-t-il un Français qui se sente engagé par ses engagements ? […] En quoi diffèrent les rôles d’un juge anglais et d’un juge français ? […] Naville le présente, il ne semble pas approprié à la majorité des électeurs français.

824. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

Et pourtant c’est celui-là qui a tout à fait habitué la nation française à ce laisser-aller de tous les jours. […] Alexis Monteil a composé ses huit gros tomes de l’Histoire des Français des divers états. […] Villemain. — Son style. — État présent de la langue française. — Invasion des barbares. — Conclusion. […] La presse française, à défaut d’autres victimes, a déversé sur elle-même la bave et l’injure, l’outrage et le sang. […] L’autre jour encore, nous menions à sa dernière demeure le rédacteur en chef du Courrier français, M. 

825. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Rimez faiblement, assonez si vous voulez, mais rimez ou assonez, pas de vers français sans cela. […] Et ce cinquième acte, ne hausse-t-il pas à la taille de Roméo et Juliette les deux amants du drame français ! […] Siméon Pécontal, lauréat de l’Académie française, bien méritant, quoi qu’en dise M.  […] Car Tragaldabas a été sa dernière préoccupation, et l’on se rappelle que tout à fait à la veille de sa mort il venait de retirer sa comédie du Théâtre Français pour la donner à Sarah Bernarhdt. […] chefs-d’œuvre d’invention ultra-moderne tout en restant dans la pure tradition française du xviiie  siècle.

826. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE CHARRIÈRE » pp. 411-457

Au titre de l’ouvrage, on croirait l’auteur de Lausanne même ou de la Suisse française. […] Son nom est à ajouter à cette liste d’illustres étrangers qui ont cultivé et honoré l’esprit français, la littérature française au dix-huitième siècle, tels que le prince de Ligne, Mme de Krüdner. […] Quelque chose du détail hollandais, mais sans l’application ni la minutie, et avec une rapidité bien française. […] — Non, des Françaises. […] C’est du meilleur français, du français de Versailles que le sien, en vérité, comme pour Mme de Flahaut.

827. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Ils s’intituleraient Bayard, Godefroy de Bouillon et Jeanne d’Arc, ils ne seraient pas plus français. […] Émile Augier est un des plus respectables parmi ceux qui représentent l’officielle littérature française. […] Et Musset — qui a beaucoup des vices et toutes les qualités du génie français — fut logique comme ce génie. […] C’est que seul il échappe ace triple malheur du caractère français : le didactique, le critique et l’ironique. […] Toute la musique moderne française, pour rester toujours à ce seul point de vue (MM. 

828. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (2e partie) » pp. 305-367

Si c’était pour arriver à ce gouvernement de vaines paroles et d’odieuses intrigues qu’on avait traversé la mer de sang de 1793, le carnage militaire de quinze ans d’empire, la réaction armée de l’Europe contre la France en 1814, le retour du despotisme soldatesque de l’île d’Elbe en 1815, l’expulsion de trois dynasties en un jour de 1830 et les dix ans de dynastie agitatrice en 1840 ; en vérité, le résultat de tant d’efforts pour arriver à diviser la France en deux camps, comme les verts et les bleus du Bas-Empire à Constantinople, entre des ministres, racoleurs de factions, coureurs de majorité au but des portefeuilles dans le stade de la rue de Bourgogne à Paris, en vérité, me disais-je, ce résultat de tant d’événements n’en vaut ni le temps perdu, ni le sang versé, ni la grande émotion des esprits en 1789 par la pensée du dix-huitième siècle, ni la grande convulsion de la Révolution française en 1791. […] Ne serait-il pas possible de retrouver ce sens vrai de la Révolution française en remontant à son origine et à ses premiers organes, d’en dégager la juste signification des passions et des crimes à travers lesquels elle a perdu son caractère et son but, et de rappeler ainsi la France de 1840 à la philosophie sociale et politique dont elle fut l’apôtre et la victime pour devenir, quoi ? […] Je voulais faire un code en action de la république future, si, comme je n’en doutais déjà plus guère, une république, au moins temporaire, devait recevoir prochainement de la nation et de la société françaises le mandat de la nécessité, le devoir de sauver la patrie après l’écroulement de sa monarchie d’expédient sur la tête de ses auteurs ; que la prochaine république fût au moins girondine au lieu d’être jacobine. […] La république se présentait sans doute à mon esprit, mais elle s’y présentait comme une possibilité improbable plutôt que comme un but arrêté ou même désirable encore ; seulement je voulais, dans le cas où la nation se réfugierait, après le renversement du trône d’Orléans, dans la république, qu’une histoire consciencieusement sévère de la première république eût prémuni le peuple français contre les mauvaises passions, les illusions, les fanatismes, les crimes et les terreurs qui avaient perverti, férocisé et ruiné la première fois le règne du peuple. […] VI La révolution vraie, selon moi, ne s’exprimait que par trois principes ou plutôt par trois tendances légitimes, résultat de mes études et de mes réflexions sur la vraie nature et sur les vrais dogmes de la rénovation française.

829. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

Pendant l’espace de cinq mois je vis se succéder des jours plus sombres les uns que les autres, précurseurs de l’irruption des armées françaises venant à Rome pour renverser ce gouvernement dont je faisais partie, quoique sans mérite de ma part. […] « Le 20 juin 1809, cette crise finale éclata ; on déclara l’abolition de la souveraineté pontificale et l’annexion des États de l’Église à l’empire français. […] Consalvi avait donné à ce frère du général français, émigré à Rome pendant la terreur et après, toute la protection papale à sa disposition. […] L’empereur Napoléon lui fit écrire de venir à Paris toucher les 30 000 F auxquels son titre de cardinal français lui donnait droit. […] « Voulant me rappeler à votre bon souvenir, j’ai pris la liberté de faire adresser à Votre Éminence quelques échantillons de nos serres françaises.

830. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 septembre 1886. »

Le 15 août, quelques Français allant de Bayreuth à Dresde par Prague, ont entendu dans cette ville, grâce à l’obligeance de M.  […] Gura, sans qualités exceptionnelles, mais sans défauts gênants ; le cas de madame Vogl commence à inquiéter les spectateurs français. […] Lamoureux se propose de nous faire entendre, outre Lohengrin, deux ouvrages importants, l’un d’un maître français, l’autre d’un célèbre compositeur étranger. […] Quant à François Adrien Boieldieu (1775-1834), c’est un compositeur français, considéré comme le fils spirituel de Grétry. […] Cette critique d’un illustre wagnérien n’est pourtant pas partagée par Wagner lui-même, qui consacra au compositeur français un texte intitulé Souvenirs sur Auber (tome IX de l’édition française des Œuvres en prose, p. 183-287).

831. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

Nous passons aujourd’hui chez le vieux Barrière, si paternel pour nous à l’occasion de l’Histoire de la société française pendant la Révolution. […] On était près de La Belle Française. — J’entre ici un instant, fait-elle. […] * * * — Il reste à exprimer en littérature la mélancolie française contemporaine, une mélancolie non suicidante, non blasphématrice, non désespérée, mais la mélancolie humoristique : une tristesse qui n’est pas sans douceur et où rit un coin d’ironie. […] Bougival, l’atelier du paysage de l’école française moderne. […] Et l’on se promène dans de la nature, dont on vous crie aux oreilles : « Ceci a été peint par ***, ceci a été fusiné par ***, ceci aquarellé par ***. » Ici, dans l’île d’Aligre, devant les deux catalpas formant un A sur le ciel, on vous avertit que vous êtes devant le premier tableau de Français, et l’on vous fait revoir la petite femme nue, couchée sur une peau de tigre, en la légère et gaie verdure de la campagne parisienne ; là — l’histoire est vraiment plaisante — là, c’est là que se dressait une magnifique et orgueilleuse plante, entrevue au coucher du soleil par Français, rêvant toute la nuit d’en rendre, le lendemain, l’élancement vivace et la délicate dentelure des feuilles.

832. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lacroix, Jules (1809-1887) »

[Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).] […] Sophocle d’aussi près que le permettaient la nature de l’alexandrin français et les exigences de la rime.

833. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rameau, Jean (1859-1942) »

[Cité dans l’Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).] […] [Anthologie des poètes français du xixe  siècle (1887-1888).]

834. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Conclusions » pp. 178-180

Conclusions À suivre Anatole Baju et Léon Deschamps, nous nous sommes écarté un peu des limites tracées à cette étude où nous n’avions d’autre but que de marquer une étape du lyrisme français de 1870 à 1890. […] Charles Morice médite l’École française et M. 

835. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Madame Swetchine. Sa vie et ses œuvres, publiées par M. de Falloux. »

Mais auparavant j’ai à donner, à ceux de nos lecteurs qui ne la connaîtraient pas, une première idée de la personne distinguée dont il s’agit et dont le nom a quelque effort à faire, ce semble, pour courir aisément sur des lèvres françaises, — pour se loger dans les mémoires françaises. […] Le monde français, même le plus actif et le plus animé, ne connaît pas cet échauffement, cette surexcitation d’idées et de questions qu’apportent avec eux, quand ils s’en mêlent, ces Français du dehors, voisins de l’Orient et qui n’ont pas trouvé leur centre. […] Un salon où l’on ne peut suivre ou rejoindre la femme qu’on préfère, la distraire d’un groupe qui l’environne, l’entretenir à l’ombre et à demi-voix quelques instants, lui adresser une partie de la conversation plus générale où l’on se surprend à briller et dont on est récompensé d’un regard, n’est pas un salon pour moi : ne disparaissez jamais du salon français, soins animés et constants, vil désir de plaire, grâces aimables de la France ! […] ce n’est pas là un salon ; les quelques jeunes femmes qui y passent, avant de se rendre au bal sous l’aile de maris exemplaires, et qui viennent y recevoir comme une absolution provisoire qui, plus tard, opérera, ne me font pas illusion : c’est un cercle religieux, une succursale de l’église, — donnez-lui le nom que vous voudrez, — un vestibule du Paradis, « une maison de charité à l’usage des gens du monde. » Salon français de tous les temps, d’où me reviennent en souvenir tant d’Ombres riantes, tant de blondes têtes et de fronts graves ou de fronts inspirés, passant tour à tour et mariant ensemble tout ce qui est permis à l’humaine sagesse pour charmer les heures, enjouement, audace, raison et folie, — je ne te reconnais plus !

836. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Collé. »

Collé, d’ailleurs, dégoûté pas l’accueil et la morgue des comédiens français, moins accessibles alors qu’aujourd’hui, n’y revint guère, et son théâtre de société, le théâtre du duc d’Orléans, fit, tant qu’il dura, son occupation et ses délices comme il est sa véritable originalité. […] En politique, comme en comédie, c’était un admirateur de Henri IV, et il eût pu être, s’il eût vécu en ce temps-là, l’un des chansonniers de la Ménippée : il aimait, presque à l’égal de la gaîté française, les vieilles libertés françaises et les franchises de nos pères ; il faut voir comme il daube à l’occasion, dans son Journal, sur le chancelier Maupeou, « ce Séjan de la magistrature. » Il donne à plein collier dans l’opposition parlementaire, mais il ne voit rien au-delà. […] Collé, de sa personne, était et reste, à nos yeux, le plus parfait exemple, et peut-être le dernier, de la pure race gauloise non mélangée ; c’est le dernier des Gaulois : ennemi de l’anglomanie, de la musique italienne, des innovations en tout genre, ennemi des dévots et des Jésuites, il ne pouvait non plus souffrir Voltaire, trop brillanté selon lui, trop philosophique, trop remuant, un Français du dernier ton et trop moderne, il l’appelait « ce vilain homme », et il abhorrait aussi Jean-Jacques à titre de charlatan. […] Ici on touche aux bornes de l’esprit de Collé ; il ne sent pas que Rousseau a donné un heurt à l’esprit français, à l’imagination française, à bout de voie et tombés à la fin dans l’ornière, et qu’il a dû faire un grand effort, qu’il a dû mettre en avant la torche et le flambeau pour les faire avancer.

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