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1061. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre premier. Considérations préliminaires » pp. 17-40

Simple particulier, perdu dans la foule où je me suis fait une véritable solitude, je ne puis, pour justifier mes raisonnements et mes assertions, m’entourer du cortège imposant des faits et des témoignages.

1062. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIX. Mme Louise Colet »

Si les facultés de l’intelligence eussent été seules en Mme Colet, elle aurait passé comme une foule de femmes qui agacent l’attention deux jours ; puis, qui s’en vont : Où va la feuille de rose Et la feuille de papier !

1063. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

… La foule, ici, communique avec l’écrivain par le côté de l’âme.

1064. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

On prétend que cette foule de dieux dans l’iliade, ne blesse pas l’unité d’une puissance supérieure ; qu’ils n’en sont que les différens attributs ; et que si le poëte les a personifiés, ce n’étoit que pour expliquer les opérations divines d’une maniere proportionnée à l’imagination humaine. […] On ne voit point autour des rois une foule d’officiers ni de gardes ; les enfans des souverains travaillent aux jardins et gardent les troupeaux de leur pere ; les palais ne sont point superbes ; les tables ne sont point somptueuses : Agamemnon s’habille lui-même, et Achille apprête de ses propres mains le repas qu’il donne aux ambassadeurs d’Agamemnon. […] On lui reproche cependant quelque bassesse ; par exemple, la comparaison d’Ajax assiégé par une foule de combatans, et qui se retire à regret du champ de bataille, à un âne que des enfans chassent d’un pré à coup de pierre, et qui mange encore l’herbe en se retirant. […] Pour commencer par le plaisir que l’iliade a fait aux contemporains d’Homere, il s’en offre d’abord une foule de raisons.

1065. (1883) Le roman naturaliste

Aussi, dans les grandes scènes, quand, aux foules qu’il met en action comme personne, cette sensibilité sympathique vient donner l’animation de la vie, M.  […] Il faut ensuite que, du milieu des remarques patiemment accumulées, de la foule des observations prises, du fatras des notes recueillies, on dégage quelque chose d’humain. […] Tandis qu’au-dessus des têtes le ciel change insensiblement, que vous voyez passer les nuages et que vous sentez courir jusqu’au souffle du vent « soulevant les grands bonnets des paysannes, comme des ailes de papillons blancs qui s’agitent » ; en même temps que la foule épaisse continue de jouer son rôle de foule, vous la voyez, vous l’entendez, vous étouffez presque au milieu d’elle ; et le discours emphatique du conseiller de préfecture, et le discours fleuri du président du comice continuent de dérouler leurs périodes ; et M.  […] C’était la première fois qu’elle se voyait au milieu d’une compagnie si nombreuse, et intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habits noir et par la croix d’honneur du conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s’il fallait avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. […] Tulliver dans le Moulin sur la Floss, et celui de Philip Wakem ; le caractère de miss Nancy Lammeter dans Silas Marner, ou celui de Dolly Winthrop, ne sont pas seulement des caractères aussi vivants que pas un dans la foule innombrable des héros du roman moderne : ce sont encore des créations psychologiques d’une valeur « scientifique » incontestable ; et j’irais volontiers jusqu’à dire que chaque pas que l’on fait dans leur connaissance est un pas que l’on fait dans la connaissance de l’humanité.

1066. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

Je ne m’étonne pas que de vingt et trente lieues à la ronde la foule s’empressât à de semblables spectacles. […] Il y avait grande foule de peuple, et l’on a fait distribution aux pauvres qui s’y sont trouvés de 1 000 à 1 200 livres, à chacun cinq sols. » Il est assez singulier, comme le fait remarquer M.  […] Quelques erreurs n’empêchent pas que, dès les Précieuses ridicules, la foule, la vraie foule, celle qui se laisse « bonnement aller aux choses qui la prennent par les entrailles », n’ait applaudi, soutenu, consolé, vengé Molière. […] Tel il était jadis quand, à la deuxième représentation de son Œdipe, il paraissait sur la scène, portant la queue de la robe du grand prêtre, tel il était encore quand, à la sixième représentation d’Irène, se penchant sur une foule en délire, d’une voix étranglée par les larmes, il jetait cette exclamation : « Français ! […] Il semble qu’il y ait des siècles que Luce de Lancival et Parseval-Grandmaison, comme Chapelain lui-même et comme Saint-Sorlin, sont relégués dans la foule obscure de ces auteurs dont tout le monde sait le nom, devenu rare par le ridicule, mais que personne n’a lus.

1067. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Ces « vases brisés » sont même un des plus grands éléments d’ennui dans la conversation et une des plus grandes sources d’erreurs dans les appréciations littéraires de la foule. […] C’est la foule, ici, qui a raison. […] Son œuvre nouvelle, quel que soit son succès auprès de la foule d’aujourd’hui, est de celles qui restent, qui restent pour être discutées ; mais c’est précisément ce qui fait qu’on reste longtemps. […] Le fond moral en plaira à la foule plus qu’il n’a pu faire au public de première, et elle contient des scènes qui sont d’une vraie beauté. […] Je doute que la foule y accoure.

1068. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Figuré, vaporeux, portant à l’esprit une foule d’images et d’impressions vagues et fugitives comme ces formes incertaines que dessinent les nuages, il émeut l’imagination sans la fixer, et la tient dans cet état d’excitation indécise qui la rend accessible à tous les prestiges dont voudra l’amuser l’enchanteur. […] Leur aversion pour le mariage, leur conversion subite, fournissent une foule de situations des plus comiques. […] La versification des Deux Gentilshommes de Vérone est presque toujours excellente, et on y trouve une foule de détails qu’embellit la poésie la plus riche. […] Mais l’intrigue occupe constamment la curiosité, on doit y admirer une foule de pensées poétiquement exprimées, et plusieurs scènes excellentes. […] Johnson observe que le style de Shakspeare, dans Troïlus et Cressida, est plus correct que dans la plupart de ses pièces ; on doit y remarquer aussi une foule d’observations politiques et morales, cachet d’un génie supérieur.

1069. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Voilà bien la preuve du don, de ce qui n’est pas explicable par la seule observation sagace, par le seul talent de peindre : faculté magique de certains hommes, qui, enfants, leur fait jouer des scènes, imiter, reproduire et inventer des caractères avant presque d’en avoir observé ; qui plus tard, quand la connaissance du monde leur est venue, réalise à leur gré des originaux en foule, qu’on reconnaît pour vrais sans les pouvoir confondre avec aucun des êtres déjà existants, l’inventeur s’effaçant et se perdant lui-même dans cette foule bruyante, comme un spectateur obscur. […] Dans la journée même des obsèques, la foule, toujours fanatique, s’était assemblée autour de la maison mortuaire avec des apparences hostiles ; on la dissipa en lui jetant de l’argent.

1070. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Auger paraît à la tribune ; il y a foule dans la salle ; on compte treize membres présents ; plusieurs ont revêtu leur costume. […] La foule des orateurs est telle, que l’admission du manifeste rédigé par M.  […] Nous répondons : nos tragédies seraient plus touchantes, elles traiteraient une foule de grands sujets nationaux auxquels Voltaire et Racine ont été forcés de renoncer.

1071. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Les siécles d’ignorance produisirent une foule de compilations qu’on honora du titre d’Histoire universelle. […] On leur oppose une foule de bons Rois & de gens de bien, qui ont péri d’infortune & de misére. […] C’est une foule d’éclairs qui m’éblouissent & qui me laissent dans les ténébres.

1072. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Sous ces grands et magnifiques noms royaux, il figurait l’épopée domestique de la foule des hommes : la tentative d’épopée sociale devait venir plus tard dans l’Orphée. […] Mais si l’on regrette fréquemment que cette application à des conjonctures trop spéciales préoccupe l’auteur, s’il se détourne à tout moment pour s’inquiéter des opinions trop particulières d’alors, s’il se retranche une foule de précieux développements, de peur que l’ouvrage ne soit hors de proportion avec le but, le caractère général l’emporte suffisamment, et la doctrine philosophique y obtient une belle part.

1073. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Enfin, je ne sais comment, je viens de la trouver avec une foule de considérations curieuses et nouvelles sur la théorie des probabilités. […] Ampère, et lui fit ajouter à ce sujet une foule de raisons et d’analogies curieuses, qui se trouvent consignées au tome second des Annales des Sciences naturelles 123.

1074. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

Pendant l’hiver de 1784, les aumônes sont augmentées dans toutes les maisons religieuses : leurs fermiers distribuent des secours aux habitants pauvres des campagnes, et, pour fournir à ces besoins extraordinaires, plusieurs communautés ajoutent à la rigueur de leurs abstinences. » — Quand, à la fin de 1789, il s’agit de les supprimer, je rencontre en leur faveur nombre de réclamations écrites par des officiers municipaux, par les notables, par une foule d’habitants, artisans, paysans, et ces colonnes de signatures rustiques sont vraiment éloquentes. […] Charges et survivances, il en crée pour en vendre. « Toutes les justices seigneuriales, disent les cahiers, sont infestées d’une foule d’huissiers de toute espèce, sergents seigneuriaux, huissiers à cheval, huissiers à verge, gardes de la prévôté des monnaies, gardes de la connétablie.

1075. (1860) Cours familier de littérature. X « LVIe entretien. L’Arioste (2e partie) » pp. 81-160

Il fond sur les chrétiens assoupis, il immole une foule de guerriers, choisissant les plus illustres. […] Le portique, assez vaste pour contenir une foule de clients ; l’escalier de marbre blanc à rampes moulées ; la salle des gardes, presque aussi longue et aussi large que le palais lui-même ; la tribune haute qui régnait sous les corniches ; les fresques poudreuses qui décoraient le sombre plafond ; les statues de nobles Vénitiens sous leur armure, qui contemplaient les passants du fond de leurs niches autour de la salle ; le parvis négligé et humide de cette salle ; les volées de colombes qui s’y abattaient librement par les fenêtres ouvertes ; le vent de mer qui faisait tinter ces vitres, mal attachées aux châssis de plomb ; enfin le léger et mélancolique clapotement des petites vagues du canal contre les marches extérieures de l’escalier : tout cela donnait au palais de Léna une apparence et comme une odeur de sépulcre, qui imposait à tous les sens une certaine langueur molle, le caractère de la ville et des habitants.

1076. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Avant cette époque, je n’étais jamais allé au palais Braschi, si j’en excepte trois ou quatre visites d’étiquette en habit de prélat et confondu dans la foule, pour l’anniversaire de l’élection du Pape. […] La foule était prodigieuse, et la joie causée par cette élection était vraiment universelle.

1077. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Quelquefois une foule de petits poissons, poursuivis par le chat aquatique, s’élançaient hors du fleuve, comme des flèches, et retombaient en pluie d’argent ; la perche blanche battait de ses nageoires la quille de notre bateau et nous suivait par troupes bruyantes. […] Le sein calme de l’Ohio est sillonné par une foule de bateaux à vapeur, qui troublent ses ondes et obscurcissent l’air de leur trace de fumée.

1078. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre neuvième. Les idées philosophiques et sociales dans la poésie (suite). Les successeurs d’Hugo »

Cela tient à ce que l’aristocratie vraie, qui est un objet d’imitation servile de la part des foules, est aujourd’hui composée des savants ou des artistes, nécessairement incrédules ; autrefois l’aristocratie était composée d’hommes qui partageaient les préjugés religieux, qui leur empruntaient d’ailleurs une partie de leur autorité et qui avaient intérêt à s’appuyer sur eux. […] Et à l’en croire, il ne blasphème pas attirer l’attention de la foule ; non, il blasphème parce qu’il est « touranien », parce qu’il a dans ses veines le vieux « sang » barbare et « blasphématoire », parce qu’il a sa « la peau jaune », des « os fins », des « yeux de cuivre » et que ses aïeux « massacraient gaiement leurs enfants mal venus et leurs parents trop vieux. » Il ne croit point qu’il y ait un Dieu, n’importe, il lui montre le poing, il le défie en sent.

1079. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Visage, regard, lèvres, fibres sourdes ou éclatantes de la voix, stature, démarche, orteils crispés sur la planche, gesticulation serrée au corps ou s’élevant avec la passion jusqu’au ciel, rougeurs, pâleurs, frissons, frémissements ou convulsions de l’âme communiqués de l’âme à l’épiderme et de l’épiderme de l’acteur à celle d’un auditoire transformé dans le personnage, cris qui déchirent la voûte du théâtre et l’oreille du spectateur pour y faire entrer la foudre de la colère, gémissements qui sortent des entrailles et qui se répercutent par la vérité de l’écho du cœur, sanglots qui font sangloter toute une foule, tout à l’heure impassible ou indifférente, gamme entière des passions parcourue en une heure et qui fait résonner, sous la touche forte ou douce, le clavier sympathique du cœur humain : voilà la puissance de ces hommes et de ces femmes, mais voici aussi leur génie ! […] C’est de la poésie en abrégé pressée par l’heure et par l’impatience d’une foule.

1080. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIIe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset » pp. 409-488

Villemain, pindarique sur les ailes neuves et dans les régions inexplorées avec Victor Hugo, élégiaque avec moi, oratoire avec Royer-Collard, de Serre, Foy, Lainé, Berryer naissant, et leurs émules de tribune, néo-grecque avec Vigny, romanesque avec Balzac, humoristique avec Charles Nodier, satirique avec Méry, Barthélemy, Barbier, intime avec Sainte-Beuve, guerroyante et universelle avec cette légion de journalistes survivants au jour, avant-postes des idées ou des passions libres de leurs partis qui, de Genoude à Carrel, de Lourdoueix à Marrast, de Girardin à Thiers, combattaient aux applaudissements de la foule entre les dix camps de l’opinion lettrée. […] Une foule d’imitateurs grimaçant des grâces, naturelles chez ces grands artistes, affectées chez vous !

1081. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Clercs ou laïques, les auteurs de nos Mystères, que l’on en appellerait plus exactement les fournisseurs, ne se proposent seulement plus de nous conter le « drame de la Passion », ni d’apprendre à la foule des vérités nouvelles, ou de lui présenter sous une forme nouvelle des vérités anciennes, mais leur dessein ou plutôt leur fonction, tout ce qu’ils sont et ce qu’on leur demande, n’est que de tracer une espèce de scénario qui serve aux bourgeois de Tours ou d’Orléans de prétexte à monter sur les planches, vêtus d’oripeaux éclatants, — et à se procurer ainsi le même genre de plaisir que leur donne de nos jours une « cavalcade » soi-disant historique. […] Les Cycles dramatiques. — Il y en a trois, qui sont : 1º le Cycle de l’Ancien Testament ; — 2º le Cycle du Nouveau Testament ; — et, 3º le Cycle des saints. — Que, dans le premier de ces trois Cycles aucune des données de la Bible n’est traitée pour elle-même, — comme dans l’Esther ou dans l’Athalie de Racine, par exemple ; — mais uniquement dans son rapport avec la venue du Christ, — dont la vie remplit uniquement le second. — Par là s’expliquent, et seulement par là : — le choix des épisodes [Job, Tobie, Daniel, Judith, Esther] ; — la grossièreté de quelques-uns d’entre eux, destinés à rehausser d’autant la figure du Christ ; — et la part enfin que le clergé pendant longtemps a prise à la représentation des Mystères. — Du Cycle des saints, et de son caractère généralement local ; — qui n’en est pas pour cela plus laïque. — Les Mystères sont des « leçons de choses », une manière d’enseigner aux foules les vérités essentielles de la religion ; — et un moyen, comme on l’a dit, de se les attacher. — Qu’il n’y a que deux Mystères qui fassent exception : le Mystère du siège d’Orléans et le Mystère de Troie ; — mais que l’état d’esprit qui a inspiré le premier n’a rien d’incompatible avec le caractère essentiel des Mystères sacrés ; — et que le second n’a sans doute jamais été représenté.

1082. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Robert » pp. 222-249

On voit à gauche, en dehors, une fontaine : au-dessus de cette fontaine, une statue antique assise ; au-dessous du piédestal de cette statue, un bassin élevé sur un massif de pierre ; autour de ce bassin, au-devant de la galerie, dans les entre-colonnements, une foule de petites figures, de petits groupes, de petites scènes très-variées. […] Au-dessus de cet escalier, sur la plate-forme, une foule de petites figures si barbouillées qu’on ne sait ce que c’est, quoiqu’elles soient frappées directement de la lumière de la fenêtre grillée qui est presque de niveau avec la plate-forme et les figures.

1083. (1739) Vie de Molière

La populace, qui ne connaissait dans Molière que le comédien, et qui ignorait qu’il avait été un excellent auteur, un philosophe, un grand homme en son genre, s’attroupa en foule à la porte de sa maison le jour du convoi : sa veuve fut obligée de jeter de l’argent par les fenêtres ; et ces misérables, qui auraient, sans savoir pourquoi, troublé l’enterrement, accompagnèrent le corps avec respect. […] Il court en foule à des comédies gaies et amusantes, mais qu’il n’estime guère ; et ce qu’il admire n’est pas toujours réjouissant.

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