Ensuite quand le cœur & l’esprit du disciple sont assez formés, il lui ouvre les trésors de la Rhétorique, il lui en découvre la nature, la fin & les moyens. […] Cette définition peut être appliquée à une pensée obscure, comme à une pensée fine. […] Ses regles sont ingénieuses & ses exemples agréables ; on a appellé son livre le Dictionnaire des Pensées fines, parce qu’il y en a beaucoup de ce genre, & qu’il peut servir à en faire naître. […] Le Prélat condamne les pensées fines, les sons harmonieux, les antithèses étudiées, les périodes arrondies, &c.
Renan dit et répète à satiété que la critique historique est toute dans les nuances, qu’elle n’est pas ailleurs ; mais avec les procédés de sa méthode, les nuances finissent par devenir si fines, qu’elles cessent d’exister et que bientôt on ne les voit plus. […] Seulement il faut bien essayer de justifier n’importe comment ce qu’on voudrait faire accepter à l’opinion Les moyens employés à cette fin par M. […] Mais, nous le répétons, voilà l’important, le fin du fin de toutes ces finesses d’érudition bateleuse et désossée.
Léon Sommer ; « Actuellement, dit-il, je tiens ma vie comme entièrement sacrifiée, mais si le sort veut bien me la laisser, à la fin de la guerre je la considérerai comme ne m’appartenant plus, et, après avoir fait mon devoir envers la France, je me dévouerai au beau et malheureux peuple d’Israël dont je suis issu. […] C’était son opinion avant la guerre ; il s’y confirme en décembre 1915, deux mois avant sa fin héroïque, « Je viens de lire la Bible. […] Sa liberté d’esprit, son isolement, sa nature fine et noblement voluptueuse sont tout de même une forme de courage bien élégante et bien forte. […] Lancrenion, prêtre, médecin aide-major au 1er groupe du 39e d’artillerie, écrit à la mère du jeune Charles Halphen, lieutenant au 39e d’artillerie, tombé au champ d’honneur le 15 mai 1915, une lettre dont voici la fin : L’amitié, liée par moi avec votre fils, s’est transformée en respect et en admiration devant sa mort héroïque.
À la fin, les circonstances forçaient Charles de convoquer un nouveau parlement ; une chance nouvelle s’offrait à nos pères : devaient-ils la rejeter comme ils avaient rejeté la première ? […] L’antithèse de la fin l’explique ; l’auteur l’a faite pour montrer que les gens de Glencoe étaient les plus grands brigands du pays. […] Par degrés, il arrive à oublier entièrement l’infamie des moyens en considérant l’excellence de la fin, et accomplit sans un seul remords de conscience des actions qui feraient horreur à un boucanier. […] The Baconian, who has no such fine word at his command, contents himself with devising a safety-lamp. […] Last of all came the prince of Wales conspicuous by his fine person and noble bearing.
Lachat (suite et fin) Mardi 20 mai 1862. […] Est-il vrai que Bossuet, qui n’eut presque point d’aurore comme orateur, n’eut point non plus de déclin ; qu’il continua jusqu’à la fin d’édifier et de charmer son peuple dans des homélies presque improvisées, et qui n’en étaient pas moins touchantes ?
-B, tantôt par les Pensées et Fragments, donnés par lui à la fin du tome II des Portraits Contemporains, — nous n’avons pas hésité à glaner les pages qu’il avait laissées après lui. […] Sainte-Beuve élargissait, à la fin de sa vie, le cadre sévère de sa seconde jeunesse.
Shakspeare fut romantique parce qu’il présenta aux Anglais de l’an 1590, d’abord les catastrophes sanglantes amenées par les guerres civiles, et, pour reposer de ces tristes spectacles, une foule de peintures fines des mouvements du cœur, et des nuances de passions les plus délicates. […] La comédie romantique d’abord ne nous montrerait pas ses personnages en habits brodés ; il n’y aurait pas perpétuellement des amoureux et un mariage à la fin de la pièce ; les personnages ne changeraient pas de caractère tout juste au cinquième acte ; on entreverrait quelquefois un amour qui ne peut être couronné par le mariage ; le mariage, elle ne l’appellerait pas l’hyménée pour faire la rime.
À la fin du siècle dernier, pareille à un insecte qui mue, elle subit une métamorphose.. […] Boutaric, j’ai pu dépouiller une multitude de documents manuscrits, la correspondance d’un grand nombre d’intendants, directeurs des aides, fermiers généraux, magistrats, employés et particuliers, de toute espèce et de tout degré pendant les trente dernières années de l’Ancien Régime, les Rapports et Mémoires sur les diverses parties de la maison du roi, les procès-verbaux et cahiers des États généraux en cent soixante-seize volumes, la correspondance des commandants militaires en 1789 et 1790, les lettres, mémoires et statistiques détaillées contenus dans les cent cartons du Comité ecclésiastique, la correspondance en quatre-vingt-quatorze liasses des administrations de département et de municipalité avec les ministres de 1790 à 1799, les rapports des conseillers d’État en mission à la fin de 1801, la correspondance des préfets sous le Consulat, sous l’Empire et sous la Restauration jusqu’en 1825, quantité d’autres pièces si instructives et si inconnues, qu’en vérité l’histoire de la Révolution semble encore inédite.
On ira reprendre dans le riche fond de la latinité ce que l’on y avait d’abord laissé ; et les mots savants viendront presque dès le premier jour s’ajouter aux mots populaires : de ces deux classes de mots, formés ceux-ci sous l’influence et ceux-là hors de l’influence de l’accent latin, ceux-ci par la bouche et l’oreille du peuple, et ceux-là par l’œil des scribes, de ces deux classes se fera une langue plus riche, plus souple, plus fine, plus intellectuelle. […] Le français, langue du domaine royal, s’étendit avec lui, et suivit le progrès de la monarchie capétienne : dès la fin du xiie siècle, les beaux seigneurs de France se moquaient de l’accent picard de Conon de Béthune.
Car, à mesure que ce siècle s’achemine tristement vers sa fin, je me sens plus d’amour pour les génies amples, magnifiques et féconds qui en ont illustré les cinquante premières années. […] Je ne parle pas de ses jeunes filles si charmantes ; et je ne rappellerai pas qu’elle a fait les analyses les plus fines et les plus fortes du caractère des artistes et des comédiens (Horace, le Beau Laurence, etc.).
Les béotiens l’ont trahi, quelquefois en l’aimant ; et, par béotiens, je n’entends pas seulement la foule, mais les gens du monde, les petits chroniqueurs et les faiseurs de revues de fin d’année. […] Croire que l’homme est capable de vérité, croire que le monde a un sens, le chercher, croire qu’on a le devoir de conformer sa vie à ce qu’on a pu deviner des fins de l’univers, etc…, ce n’est pas la foi du charbonnier, du derviche, ni du nègre fétichiste ; mais j’imagine pourtant que c’est une foi.
. — N’empêche que ce dernier ne demeure, derrière le personnage aigri et diminué dont les superficiels s’étonnaient à la fin, « l’artiste divers, exquis, poignant, solide » que Régnier a reconnu qu’il est, et l’unique signataire de l’intéressante Faustin. […] Zola vous évoque, je pense, un ouvrier typographe condamné à « recomposer » sans fin le même livre dont il vient, toutes feuilles tirées, de « distribuer » les caractères, à le recomposer sans autre notable changement que sur la suscription de la couverture, et, conséquemment, vous déclarez fallacieuse et superflue cette puissance qui s’use à recommencer indéfiniment le même geste.
Les charges qu’on impose au contribuable pour ces fins spiritualistes sont au fond un service qu’on lui rend. […] L’impôt presque tout employé à des fins civilisatrices est, de la sorte, par sa signification suprasensible, ce qui légitime la fortune du paysan et du bourgeois ; c’en est, en tout cas, la partie la mieux employée.
Entre Eden et les Ténèbres il y a le monde ; entre le commencement et la fin il y a la vie ; entre le premier homme et le dernier homme il y a l’homme. […] Cette vie imposante de l’artiste civilisateur, ce vaste travail de philosophie et d’harmonie, cet idéal du poëme et du poëte, tout penseur a le droit de se les proposer comme but, comme ambition, comme principe et comme fin.
Voyez la note A à la fin du volume. […] Voyez la note B à la fin du volume.
Comment un moine, renfermé dans son cloître, a-t-il trouvé cette mesure d’expression, a-t-il acquis cette fine connaissance de l’homme, au milieu d’un siècle où les passions étaient grossières, et le goût plus grossier encore ? […] Voyez la note E à la fin du volume.
J’étais à la campagne, presque seul, libre de soins et d’inquiétudes, laissant couler les heures sans autre dessein que de me trouver le soir, à la fin de la journée, comme on se trouve quelquefois le matin après une nuit occupée d’un rêve agréable. […] A la fin, un défenseur s’est-il élevé ?
De la manière Sujet difficile, trop difficile peut-être, pour celui qui n’en sait pas plus que moi ; matière à réflexions fines et profondes, qui demande une grande étendue de connaissances, et surtout une liberté d’esprit que je n’ai pas. […] Ceux qui sentent, qui sont frappés d’une belle image, qui ont une oreille fine et délicate, crient au blasphème, à l’impiété.
Les gens du pays rappellent son esprit vif et fin, et ils savent encore des chansons qu’il a rimées, et que Hinzelin aurait peut-être dû noter. […] J’ai dit un jour qu’il prononçait les finales « euse » comme nous autres Lorrains, exactement, mais Emile Hinzelin m’aide à saisir une nuance plus exacte de la vérité : mon ami, lui aussi, croyait reconnaître du lorrain dans cet accent du Rethelois un peu dur et prolongeant la fin des phrases, mais un savant archéologue, qu’il a rencontré à Vouziers, et qui fut le condisciple de Taine, lui a signalé quelques différences.
Plus de bras pour cultiver la terre ; en plusieurs provinces, les habitants obligés de mêler de l’argile à la farine pour faire du pain ; de temps en temps, des émeutes terribles, émeutes de la faim et du désespoir ; des hivers rigoureux qui tuent en germe l’espoir de la récolte future ; les laquais du roi mendiant aux portes du palais ; les grands seigneurs et même Mme de Maintenon réduits parfois à manger du pain d’avoine ; tel est le tableau qu’offre à la fin du grand siècle la France, près de faire banqueroute. […] Regardons la France à la fin du xive siècle et au commencement du xve . […] Nous le retrouvons tout pareil à la fin du xviiie siècle. […] Dans la première moitié du xviiie siècle, la bourgeoisie aisée, en y comprenant la noblesse de robe, me paraît avoir été la plus riche ; il suffit de citer Voltaire, Montesquieu, Marivaux, Fontenelle, Mairan, Vauvenargues, Crébillon, la Chaussée ; et il est permis de croire qu’il y a une harmonie entre leur origine et leur éducation, leur situation sociale et les qualités fines, spirituelles, élégantes d’une littérature hostile, il est vrai, à l’Église et à la monarchie absolue, mais discrète encore dans ses désirs d’innovation et tempérée dans ses hardiesses. […] Les titulaires des charges lucratives que l’Eglise laisse s’égarer sur la tête de mondains plus recommandés que recommandables croient devoir, tout au moins sur la fin de leur vie, rimer une paraphrase des psaumes, et de là ces milliers de vers dévots qui ont trop souvent l’air d’avoir été composés pour la pénitence des lecteurs autant que des auteurs.
La peur d’être excessif, outré, tenait toujours en éveil cette nature très fine. […] A la calme lueur lunaire, coulant sur elles mollement, suscitant parmi elles une vaporeuse et fine atmosphère, il les vit étranges et un peu falotes. […] Vers la fin proche cinglez au nord ! […] Et ils vaticinent, les fous, la mort du sol, la fin des germes, et que la terre est condamnée. […] Nous voilà donc revenus à la doctrine classique, à celle de Boileau, qui voulait qu’un arrêt du sens marquât la fin du vers.
Traîtresse jusqu’à la fin. […] Ainsi, mon cher Goethe, encore un petit chapitre pour la fin, et d’autant plus cynique, d’autant meilleur ! […] Il est sûr qu’il y va de bonnes intentions ; cependant trop de jeunesse et peu d’expérience, mais attendons la fin. […] Celui-ci, en effet, fut traité par Charles-Auguste, jusqu’à la fin de sa vie, avec une exceptionnelle parcimonie. […] À la fin, je n’ai pas voulu te refuser ce que tu semblais considérer comme ton unique bonheur.
Julien, à la fin, se leva, et, s’approchant de Jeanne : « Veux-tu rester seule maintenant ? […] Mais le prince André n’en vit pas la fin. […] La fin est digne de ce commencement. […] La Fin de Satan. — 1886. […] À la fin de chaque pièce, Victor Hugo avait l’habitude de mentionner le nombre de vers qu’elle contenait ; c’est ainsi qu’à la fin du chapitre intitulé le Glaive, on lit : « Fini le 8 avril 1864 — 822 vers.