. — Henry Céard Sa famille fut bourgeoise et provinciale. […] Ma famille, dit Céard, était de la Champagne, et si, dans ce pays, on discerne il merveille les grimaces et les vices, on ne les clame pas, on se contente d’en rire en dedans.
Si nous descendions aux détails, nous aurions à examiner ici les sources de la mendicité, les causes qui l’ont produite et consacrée en quelque sorte chez les peuples modernes, les raisons qui doivent la faire disparaître à présent : nous aurions encore à jeter un coup d’œil sur le régime de hôpitaux, sur la nécessité ou nous sommes peut-être, dans l’état actuel de la civilisation, d’introduire de grands changements dans l’administration générale des secours aux indigents ; nous aurions enfin à pénétrer dans l’intérieur de nos manufactures pour voir comment il serait possible de conserver la santé de nos ouvriers, de relever en eux l’intelligence et le sentiment moral affaiblis par un travail trop mécanique, de les rendre à l’intensité des affections de famille, de leur donner la prévoyance de l’avenir : mais ce ne serait point véritablement de mon sujet, puisque je dois m’abstenir d’appliquer mes observations à aucun objet en particulier. […] Dès qu’un fils est chef de famille, il est soustrait à la puissance paternelle.
Par sa nature, il doit répugner à cette forme essentiellement parnassienne du sonnet, à cette œuvre d’asthmatique qui, entre deux toux, place nettement son petit mot… Et puisque nous avons tous une famille littéraire quand nous sommes bien nés littérairement, et qu’alors nous ne nous mettons pas aux Enfants Trouvés des Écoles, l’auteur de La Vie inquiète s’apparente de loin à Henri Heine, et, de plus près, à lord Byron. […] Il est justement de cette famille de poètes naturellement les plus antipathiques à l’esprit qui régnait alors, et qui ne concevait la poésie que comme il concevait la peinture et toutes choses, c’est-à-dire sans idéal, sans hauteur d’esthétique, sans spiritualité et sans grandeur.
Dans l’état qu’on appelle état de nature, et qui fut celui des familles, les pères de familles ne pouvant recourir à la protection des lois qui n’existaient point encore, en appelaient aux dieux des torts qu’ils souffraient, implorabant deorum fidem ; tel fut le premier sens, le sens propre de cette expression.
Une famille de province, même médiocrement rentée, pouvait, dans ces conditions, entretenir à Paris un garçon d’avenir. […] Il est un individu, il est une famille, il est une personne. […] Durer, en effet, pour une famille, c’est amener ses représentants à des stades de richesse et de culture, ou supérieurs ou inférieurs, selon que la famille prospère ou décroît. […] Il suit que toutes les familles ne sont pas à la même étape. […] Ils représentent des familles non possédantes qui luttent pour devenir des familles possédantes, et comme la quantité de richesses qui constitue le stock social est limitée, ce passage ne s’accomplit qu’aux dépens des détenteurs actuels.
Chemin faisant, je cueille cette charmante définition du cercle parisien : Le Cercle est une famille, la, famille de ceux qui n’en ont pas encore, de ceux qui n’en auront jamais et de ceux qui s’ennuient dans la leur. […] La famille a pris le deuil, la jeune sœur est devenue folle, dix-neuf ans se sont passés. […] Gustave Toudouze, vient de publier chez Bavard un roman d’abord paru dans l’excellente Revue de famille de M. […] Toutes les mères de famille m’approuveraient, affirmait-elle. […] Pendant longtemps le médecin de la famille, le docteur Chanal, s’était entendu avec la duchesse pour leur fournir en secret des vins réconfortants.
Sully Prudhomme C’est le foyer, c’est la famille, tout lien patriarcal ou fraternel entre les âmes que vous vous plaisez à célébrer.
Ropartz, à qui je trouve un air de famille avec les romantiques d’autrefois, de la bonne époque, de par ses Chevauchées, etc.
Le Portrait de sa famille est flou : c’est-à-dire, faible et léché.
Il y eut peut-être toujours un peu de cette reconnaissance honorable dans la faiblesse de Béranger pour la gloire militaire du héros de la famille. […] Je connaissais l’auguste famille d’Orléans, j’honorais ses vertus privées, je ne croyais pas à la conspiration ; mais je voyais avec regret, comme je l’ai dit plus tard, que, si ce prince ne conspirait pas, sa situation conspirait. […] vous ne le deviez pas : pour faire respecter une monarchie vous commenciez par abaisser le monarque, car vous ne lui offriez un trône qu’à la condition de répudier son devoir de prince, de proscrire sa famille et d’éloigner les royalistes. […] Puis venait une belle jeune fille dont le père, mécanicien ou typographe, avait parlé de Béranger à sa pauvre famille ; elle entrait en rougissant et demandait à parler en particulier au vieux poète. […] Je vais faire mes préparatifs afin que le peu que je laisserai en m’en allant ne soit pas perdu pour ma pauvre famille.
Les sujets qu’il traite sont les thèmes éternels et qui toujours seront les plus fertiles en variations lyriques : les promenades à travers les champs et les bois, les charmants épisodes de la vie de famille, quelques scènes de l’antiquité, les jeux de la fantaisie et jusqu’aux discrètes émotions du patriotisme.
Au revoir, mille amitiés à ta famille de la part de nous tous. […] Nous sommes très gais, il fait très beau et je crains que ma sainte famille ne m’apporte les tracasseries habituelles. […] Qu’avez-vous fait de votre famille, Boji-dar-chéologue ? […] Mais je vois que décidément il n’y a que moi de gentil, dans toute la famille. […] Aussi, je suis séquestrée, même pour ma famille.
Quentin, de l’Académie Françoise, de celle des Sciences, & de celle des Inscriptions, mort en 1744, âgé de 81 ans, de la même famille que le précédent, fut, comme lui, Bibliothécaire du Roi, & a justement mérité la même réputation.
En parcourant les pages heureuses de ce petit volume, on reconnaît que l’auteur appartient à la famille littéraire de Brizeux, de Charles Dovalle et d’Hégésippe Moreau, dont les vers discrètement émus chantent longtemps dans la mémoire.
L’Ouvrier littéraire : Extrait des Papiers et Correspondance de la famille impériale8 31 mars 1856. […] On vit au jour le jour ; l’or coule par flots, puis il tarit ; mais aussi, comme l’ouvrier parisien, on a l’heureuse faculté de l’imprévoyance : on a sa guinguette, on a ses soirées ; on a le théâtre ; on rencontre, on échange de prompts et faciles sourires ; on nargue la famille ; on est en dehors des gouvernements ; même si on les sert, on sent qu’on n’en est pas.
Les événements ordinaires de la vie, les situations sans nombre que créent les devoirs multiples, parfois contraires, de la famille, de la société, de la conscience, voilà le pays où il faut situer les caractères qu’on veut faire vivre. […] Il faut voir dans Corneille comment, dans les âmes des héros, pour produire les révolutions soudaines des nations, parmi les grands intérêts des États et les raisons de la plus sublime philosophie, peuvent trouver place et prendre rang de causes efficaces les incidents familiers de la vie réelle, les relations sociales, les affections de famille, les situations communes que créent à tous les hommes les croyances et les institutions communes de l’humanité.
Ce type lui est d’abord apparu sous les traits de Saint-Mégrin, dans son drame de Henri III ; puis quand il a cédé à l’influence transitoire de la passion révolutionnaire, sous les traits de Robespierre dans l’histoire, d’Antony dans le drame ; dès que la passion de 1830 est refroidie, on voit reparaître dans ses ouvrages toute une famille de personnages dont Saint-Mégrin est l’aîné, intelligences avisées et pleines de ressources, caractères sans peur et sans scrupules, poignets vigoureux, beaux joueurs qui se font place dans le monde à la pointe de l’épée et de l’esprit : Saint-Mégrin, dans Henri III ; d’Artagnan, dans les Mousquetaires ; Bussy, dans la Dame de Monsoreau… Sans doute, M. […] Le duc d’Orléans, qui comptait Dumas parmi les commis aux écritures de sa maison, occupait la première galerie avec sa famille et ses amis.
Un travers de ce genre, qui ne peut exister que dans des conditions élevées, n’est d’aucune importance pour ces pères de famille que la médiocrité de fortune autorise à blâmer toute occupation qui distrait leur femme du soin de leur ménage : ajoutons qu’attaquer simplement les femmes savantes, c’eut été s’exposer à de dangereuses inimitiés. […] Mais Trissotin est un homme à marier, qui veut attraper une honnête famille, et Cottin était ecclésiastique.
Elles ont pour objet la famille. […] La plus ancienne est celle pour la famille. Au commencement, en dehors de la famille, l’homme ne voit que des ennemis. Plus tard, les familles se réunissent, et alors se forment la cité, la société. […] La société est une réunion de familles ; l’humanité une réunion de sociétés.
Ce fut le cas surtout pour Paolina et pour Giacomo, les deux mieux doués de la famille, et ceux justement que les circonstances devaient condamner à la solitude du cœur. […] Or, quoiqu’il n’ait pas eu la puissance d’intelligence d’un Goethe ni peut-être même d’un Voltaire, Victor Hugo appartient à cette famille. […] Il dit peu de chose de sa famille, peu de chose de son enfance, peu de chose même de cette Anita qui partagea ses fatigues. […] Au fond, il est de la famille des exaltés, des saints ; lui, l’ennemi des prêtres, il eut un grain du désintéressement sublime qui fit les François d’Assise. […] La famille de Gilda est si… si… « — Inférieure, veux-tu dire ?
Terrasson, [Matthieu] Avocat au Parlement de Paris, de la même famille que le précédent, né à Lyon en 1669, mort à Paris en 1734.
Favray pour sa copie de Saint-Jean de Malte ; mais reçu, il eût fallu l’en exclure pour sa Famille maltaise, pour ses Femmes maltaises de différents états, et qui se font visite.
Boyer, Georges (1850-1931) [Bibliographie] La Famille, un acte (1879). — Hérode, poème lyrique pour musique de William Chaumet (1886). — Paroles sans musique, avec une lettre d’Auguste Vitu (1889). — Le Trèfle à quatre feuilles (1890). — Mon ami chose (1893). — Le Portrait de Manon (1894). — Nurka (1896).