On n’essayait pas de voir, par l’histoire, la vie de ces grands peuples ; on oubliait totalement quelle place l’art avait tenue dans leur civilisation. […] Il essaya de ramener nos artistes de l’idéal spirituel et galant à l’idéal sévère de la Renaissance et de l’antiquité.
Deux seuls ont essayé de la traiter à fond, notre auteur et M. […] Il a essayé d’en montrer, quoique d’une manière bien imparfaite, les premiers essais et les premières conquêtes.
Puisque nous avons donc la bonne fortune de trouver, dès le début, la question traitée par un logicien de profession, nous en pouvons parler à l’aise et essayer de ne rien oublier. […] S’il y a du matérialisme à essayer de déterminer les conditions matérielles de nos opérations mentales, toutes les théories de l’esprit un peu compréhensives peuvent être taxées, en ce cas, de matérialisme.
Nous essayerons de les ramener à quelques propositions fondamentales et les exposer dans un ordre méthodique. […] La psychologie n’étudie pas les faits de conscience, simplement à l’état adulte : elle essaie d’en découvrir et d’en suivre le développement.
L’explication qu’à son tour il essaie de donner de l’homme manque nécessairement de rigueur scientifique, et son livre, avortant au système, n’a plus que la valeur flottante d’un aperçu. […] Cet homme de civilisation raffinée et de littérature volontaire, qui, précisément dans le livre où il a cristallisé laborieusement toutes ses études, toutes ses observations, toutes ses pensées, montre, à dix reprises différentes, le mépris philosophique d’un membre du Congrès de la paix pour cette grande chose qui s’appelle la guerre, a très probablement essayé de donner à sa pensée des formes plus savantes, plus littéraires, plus mandarines ; mais il est resté, quoi qu’il ait pu faire, timbré du casque de soldat.
Moins encore que Pascal, qui songeait peu à faire de la littérature lorsque dans ses Pensées il essayait de se faire de la foi, sainte Térèse, dont la littérature espagnole a le très juste orgueil, n’était pas littéraire, et c’est pourquoi peut-être ce qu’elle nous a laissé est si beau ! […] Essayez !
— essaie tout doucettement et tout cauteleusement, en plein xixe siècle, sa petite résurrection de Lazare. […] Boissier essaie de noyer la surnaturalité du Christianisme, qui est, en somme, sa vérité, puisque sans sa surnaturalité, le Christianisme cesserait d’être.
— Le directeur de l’Odéon essaye de retrouver et de contrefaire son succès de Lucrèce.
Dès 1829, M. de Vigny avait été touché et comme mis à l’épreuve par les écoles philosophiques nouvelles qui s’essayaient et qui cherchaient des alliés dans l’art. […] Dans ce livre, M. de Vigny essaya de tracer comme l’Évangile littéraire moderne : il y posa l’antithèse perpétuelle du poète et du politique, de l’homme de pensée et de l’homme de pouvoir ; celui-ci n’était que le pharisien : il assigna au premier sa mission toute sainte, toute désintéressée, toute pure. […] 1830 avait suscité et voyait s’essayer de toutes parts bien des prophètes et même des demi-dieux. […] Je ne répondrais pas que dans ces visites M. de Vigny ne se soit pas montré plus homme de lettres qu’il ne convenait peut-être à un homme du monde, qu’il n’ait point essayé de parler de lui comme il aurait désiré qu’on en parlât, qu’il n’ait point offert peut-être de donner une clef de sa pensée et de ses écrits à l’homme d’esprit qui se croyait fort en état de s’en passer ou de la trouver de lui-même. […] Dans Le Joueur de Flûte, le poète a essayé de la poésie familière ; un sentiment d’humilité et de fraternité qui. ne lui est pas habituel l’a inspiré : il explique par une image sensible, empruntée à l’instrument de buis, les désaccords, les fautes et les gaucheries de l’exécution en toute œuvre de l’esprit et de l’art.
Gresset, qu’on avait essayé dans un temps d’opposer à Voltaire, et dont Jean-Baptiste Rousseau exaltait les débuts, n’avait eu ni assez de force de talent ni assez de pensée pour soutenir la lutte, et il avait été vite jeté de côté. […] Il pourra s’y essayer par moments ; il pourra dans sa jeunesse, un jour de loisir, détacher et agiter ce bouclier suspendu, bander cet arc impossible, manier ce glaive de Roland. Mais, une fois sa force essayée et reconnue, il l’emploiera pour son compte, et en se rappelant, en nous rappelant par éclairs ses autres grands égaux, il sera lui-même. […] Quoi qu’il en soit, lorsqu’on essayait de sonder ses vrais motifs et qu’on lui parlait de revenir à Paris, il demandait toujours si l’abbé de Cournand y était encore. […] Geoffroy, quoique du même parti politique que Delille, s’est montré beaucoup plus sévère dans la nouvelle Année littéraire qu’il essaya alors, et il ménagea moins l’aimable auteur que l’ancienne Année littéraire ne l’avait fait.
Les Alains et les Vandales ouvrirent la marche en passant sur le corps des Franks, qui avaient essayé de défendre la barrière de l’Empire en se protégeant eux-mêmes. […] Il y a quelques années, messieurs, je me serais contenté de vous dire que nous nous trouvons ici en présence de trois guides, très-savants et très-sûrs, dont j’aurais essayé de vous résumer les idées générales : — M. […] Ces règles, qui essayaient de se fixer depuis deux siècles, furent négligées, oblitérées : les œuvres, — une grande moitié des œuvres qui avaient le plus occupé les imaginations populaires, sortirent de la mémoire et tombèrent en désuétude, — au moins sous la forme littéraire épique qu’elles avaient d’abord revêtue. […] Sans cette clef, tout est exception ou barbarie ; avec clef on découvre un système écourté sans doute si on le compare au latin, mais régulier et élégant » Un des plus habiles philologues qui ont Irai té de la langue d’oïl, et qui vient d’essayer, dans une savante Grammaire, d’en déterminer les diverses formes, en élevant, pour ainsi dire, les patois à la dignité de dialectes, et en montrant qu’ils ont été réellement tels pendant deux siècles, M. […] « Gustave Fallot, dit ce savant grammairien (et je citerai le passage tout entier, comme exposant bien l’état actuel et dernier de la question), Gustave Fallot fut le premier qui essaya de débrouiller le chaos des formes dialectales de la langue des trouvères ; par malheur pour la science, la mort vint le surprendre au milieu de ses travaux, et son ouvrage resta imparfait.
Labourdonnais ne jouait mentalement que deux parties ensemble ; ayant essayé une fois d’en jouer trois, il mourut. […] « Un aliéniste allemand, le Dr Brosius de Bendorf, raconte avoir produit à volonté sa propre image qui posa devant lui pendant quelques secondes, mais s’évanouit immédiatement quand il essaya de reporter sa pensée sur son existence personnelle26. » Ces cas extrêmes montrent par leur exagération la nature de l’état normal. […] Quand certaines figures de sa connaissance avaient ainsi passé devant lui, il essayait mentalement et de parti pris de les reproduire. […] Aussitôt je considérai cela comme le principe de l’explication cherchée, et j’essayai de me représenter aussi d’autres personnes, par la mémoire. […] Je voyais aussi des demoiselles avec des crinolines danser sur les arbres au-dessus de ma tête. » Les autres gendarmes arrivent ; il les menace de tirer sur eux, essaye d’ôter son pantalon blanc pour mieux se cacher, entend ses camarades revenir, tire sur le premier qui se présente et tente de se sauver ; il est pris.
Essayez donc un peu de taire la même opération avec tel autre siècle que vous voudrez, même le xviie , opposé aux trois autres, et vous verrez quelle infériorité vous trouverez dans quelqu’une de ses parties… René Boylesve, de l’Académie française Je crains de paraître un peu coco en affirmant que le xixe siècle (français) est un grand siècle. […] Le temps est comparable à une étoffe sans couture ; la durée échappe à nos classifications, à la tyrannie de notre arithmétique, comme l’eau pure à la main qui essaye de la retenir. […] Le xixe siècle est vraiment trop voisin du nôtre, et nous sommes encore sous son influence trop exclusive pour essayer de le juger dans son ensemble. […] Ce n’est pas impunément qu’on essaie d’identifier le néo-classicisme avec un régime. […] À quoi bon essayer de les connaître, ces splendides romantiques ou ces grands réalistes, qui peuvent devenir les excitateurs de leur sensibilité ou de leur intelligence.
Ce sont ces faits généraux que je vais essayer de raconter. […] Mais à mesure que le désir de le faire s’accentuait, il s’apercevait « que l’œuvre, dans cette forme-là, n’était point viable sur la scène » (iv, 416). — Pour essayer ce parer autant que possible aux défauts de cette pièce, il imagina, dans les premiers mois de 1851, de mettre sur la scène la jeunesse ce Siegfried (telle qu’il l’avait déjà conçue dans son Esquisse de drame), et de montrer dans cet autre opéra quelques-uns des exploits dont on parlait dans le premier ; il écrivit donc un poème d’opéra intitulé le Jeune Siegfried, qu’il termina le 24 juin 1851. […] Certes ce n’était point ici c ce suprême œuvre d’art, le drame ». — Cependant, les besoins matériels forçaient le maître à essayer quand même de terminer ces opéras, que la cour de Weimar lui payait ; et en septembre 1851 il commençait à esquisser la musique du Jeune Siegfried. […] Ils n’ignorent pas que la perfectionne saurait être matériellement obtenue ; ils aideront de leur mieux aux réalisations essayées de leur noble rêve, mais ils savent ces réalisations incomplètes, forcément, à Bayreuth comme à Paris. […] J’essaierai de justifier brièvement cette affirmation, d’apparence ridicule et obscure.
On a essayé d’expliquer ce sentiment de la direction par la vue ou l’odorat, et plus récemment par une perception des courants magnétiques, qui permettrait à l’animal de s’orienter comme une boussole. […] Mais, abusés par la simplicité apparente de l’idée de temps, les philosophes qui ont essayé d’une réduction de ces deux idées ont cru pouvoir construire la représentation de l’espace avec celle de la durée. […] La vraie durée, celle que la conscience perçoit, devrait donc être rangée parmi les grandeurs dites intensives, si toutefois les intensités pouvaient s’appeler des grandeurs ; à vrai dire, ce n’est pas une quantité, et dès qu’on essaie de la mesurer, on lui substitue inconsciemment de l’espace. […] Grâce au souvenir que notre conscience a organisé de leur ensemble, elles se conservent, puis elles s’alignent : bref, nous créons pour elles une quatrième dimension de l’espace, que nous appelons le temps homogène, et qui permet au mouvement pendulaire, quoique se produisant sur place, de se juxtaposer indéfiniment à lui-même. — Que si maintenant nous essayons, dans ce processus très complexe, de faire la part exacte du réel et de l’imaginaire, voici ce que nous trouvons. […] Pour évaluer rétrospectivement le nombre des coups sonnés, j’ai essayé de reconstituer cette phrase par la pensée ; mon imagination a frappé un coup, puis deux, puis trois, et tant qu’elle n’est pas arrivée au nombre exact quatre, la sensibilité, consultée, a répondu que l’effet total différait qualitativement.
Demain, d’autres travailleurs essaieront de reprendre ce texte, et de nouvelles découvertes y seront faites sans doute. […] L’essayer en effet, le réussir même serait un tour de force gratuit, et contraire à toute règle d’esthétique. […] Mais les romantiques essayaient de prendre aux littératures étrangères ce qui pouvait s’adapter au génie de notre race. […] Il essaie de me convertir au socialisme et à ses pauvretés doctrinales. […] Essayons d’en bien pénétrer l’essence pour apprécier la nature de l’effort tenté par M.
Avant d’essayer de le modifier, il est nécessaire de le comprendre. […] N’essayez point de l’émouvoir en lui vantant l’hystérique exaltation de la nuit du 4 août. […] La maladie qu’ils essayent de guérir est bien celle dont il a merveilleusement démêlé le syndrome. […] Aucun doute qu’il n’ait essayé de s’en rendre compte théoriquement. […] Je mentionnerai en particulier Edgar Poë qui a voulu essayer de remédier à ce danger.
Ils essayèrent de donner l’allure précipitée d’une révolution à l’évolution littéraire que désirait le pays. […] Essaie de bien te rappeler, de tout te rappeler. […] Cette enquête, je l’ai essayée moi-même, avec opiniâtreté, il y a six ans, au moyen de la Revue contemporaine. […] comment oser même essayer, quand on a lu les Misérables ! […] Enfin, quand j’essaie de revenir au sujet, M.
On ne donnait pas de nom à cette nouveauté ; Corneille, dans son dépit, la nomma tendresse : le mot était juste des tragédies de Quinault ; mais le vrai nom, celui qui est demeuré dans la langue de l’art, est né avec la chose, le jour où parut Andromaque : c’est le sentiment, lequel s’essaya sur la scène, dans les deux premières pièces de Racine, sous l’image populaire de la tendresse. […] Toute forme lui est bonne, même celle du raisonnement, quand elle en a besoin pour se débattre contre le devoir qui lui apparaît et dont elle essaye de s’arracher par des sophismes. […] La situation est la même ; toutes les deux essayent de faire croire à des sentiments qu’elles n’éprouvent pas. […] De là ce qui a été dit de ses nombreuses ébauches, et de quantité de sujets essayés par lui et abandonnés, parce qu’il eût fallu pour les traiter des ressorts extraordinaires, suppléer au manque de matière par l’artifice et imaginer au lieu de créer. […] Ce qu’il a écrit là-dessus ressemble fort à une discussion théologique, où un casuiste essaye de concilier avec un dogme absolu des faits qui le contrarient.
La tendance de cet éclectisme a été de se rédiger en une sorte de religion philosophique officielle, il a essayé même un jour d’avoir son catéchisme.
De nos jours on a essayé de rendre à la poésie sa langue propre, son style, ses images, ses priviléges, mais l’entreprise a pu paraître bien artificielle, parce qu’il a fallu aller chercher ses exemples dans le passé par delà Malherbe, et encore des exemples très-incomplets et sans autorité éclatante.
Par l’étude des procédés et du métier, par l’anatomie et la décomposition du style, j’ai essayé de renouveler un enseignement qui s’épuisait dans la banalité et la routine.
Ceci est curieux : à cette heure, où nous tendons de plus en plus à l’analyse, nous plaçant en spectateur isolé des contingences, voici un poète, une femme, qui tente une synthèse de la vie, essaie de plonger sa petite vie individuelle dans toutes les vies. […] Mais cette poésie n’essaie pas seulement de capter, dans son souple réseau, les harmonies de la nature : elle les marie aux angoisses d’une sensibilité. […] La plupart des œuvres des Muses dont j’ai essayé de noter le bruissement au-dessus de la vie symbolisent bien l’effort d’une ruche s’abattant sur un champ de parfums. […] « Elle l’obligeait à rester avec elle, au bord de la fenêtre, le soir, sous la lune, et, la tête collée à son épaule dans la pose de l’alanguissement et du soupir, elle essayait qu’il fût, comme elle, empli d’une mélancolie indécise. […] Et cette nouvelle suggestion d’une lecture, cette hantise s’imposera à son pauvre cœur, ouvert à tous les vents ; elle essayera de le créer, son Faust, et le premier savant qu’elle rencontrera… Ce devait être Philippe Forbier.