Je n’ai jamais nié, pour ma part, son talent, mais j’en connais le centre et la circonférence, et ce n’est pas ma faute si ce talent n’est pas plus grand. […] Il y a du Feuillet, il n’y a pas du Borgia… Il y a le talent connu, mesuré, d’Octave Feuillet, rien de plus. […] S’il avait dans ses écrits persisté à être l’Octave Feuillet que nous connaissons, nous n’aurions probablement rien dit d’un roman où l’auteur n’aurait rien ajouté à ce qu’on sait de lui, et où son talent eût forcé la critique à être ennuyeuse comme un conte répété deux fois. […] C’est parfait… de connu. […] C’en serait une de plus que l’histoire de l’actrice, si elle était, comme on l’a dit, une vengeance ; mais je connais trop la lâcheté humaine pour croire à des propos qui sont des coups de couteau dans le dos d’un homme.
Le chimiste n’arrive pas plus que l’historien à expliquer la vie ; du moins peut-il répéter presque à volonté une expérience donnée et connaît-il avec précision les réactions de certains éléments ; tel n’est pas le cas, hélas, de l’historien, du psychologue. […] C’est le charme et la puissance des individualités, la combinaison nouvelle, x ou y, des éléments déjà connus dans les combinaisons a et b. […] À mesure qu’on verra mieux le rapport intime de la littérature avec la vie totale, on connaîtra mieux aussi l’ascension de la vie et la mission du poète. […] Se connaître soi-même, savoir où l’on va, c’est remplacer insensiblement le devoir par le vouloir. […] Au sens propre, absolu, du mot, il n’y a pas de création ; il n’y a que des combinaisons nouvelles d’éléments déjà connus.
Il se livre vraiment aux dieux qu’il ne connaît pas et qui sont les dieux de son cœur ; le Dieu qu’il connaît n’est que le dieu de sa raison.
On peut connoître les routes du Permesse ; mais il faut être monté sur Pégase pour les parcourir avec succès. […] L’Abbé d’Aubignac, plus rempli de sagacité & de justesse, a fait des observations nouvelles sur les objets les moins connus & les plus difficiles.
Je ne le connais point, et quand je le connaîtrais, je ne l’en jugerais pas moins sévèrement.
Ils sont beaucoup plus connus que le nom de leur auteur. […] « Or, cinquante-sept de ces pièces ne nous sont connues que par cet unique exemplaire. […] ses œuvres ne sont point lues et son nom est à peine connu du public. […] — Tu ne l’as guère connu, toi. […] Robert Macaire est un personnage fameux ; mais qui donc connaît les noms des trois génies qui l’inventèrent ?
Bertrand connaît à merveille l’Afrique : on n’a pas oublié La Cina. […] Flaubert l’a répété maintes fois ; et l’on connaît ses formules impérieuses. […] Elle a de belles résolutions ; et nous la connaîtrons à l’œuvre. […] Mais il la connut et fut, désormais, consacré. […] Mais, enfin, de beaucoup de mots, on connaît l’auteur.
Quand on connaît cette psychologie de M. […] Connaissez-vous la nymphe Stellyre ? […] Je connais ces feux de paille. […] Ou bien il les connaissait, et alors… J’aime mieux ne pas conclure. […] Je connais quelqu’un qui est plus admirable encore.
Et alors je connus un péril extrême. […] On connaît assez ce genre pimpant. […] Le connaissez-vous ? […] Laurent Tailhade sont connus ; M. […] On ne connaît pas de solitaires gais.
Avant le nouveau texte des Mémoires, découvert en 1817, et qui donne sur cette période première une foule de particularités retranchées par l’auteur dans la version jusqu’alors connue, on ne se pouvait douter du degré de chevalerie et de romanesque auquel se porta tout d’abord le jeune prince de Marsillac. […] Il résulte de plus de cette première période mieux connue, que Marsillac, qui, en effet, avait trente-trois ans bien passés lors de son engagement avec Mme de Longueville, et trente-cinq ans à son entrée dans la Fronde, n’y arriva que déjà désappointé, irrité, et, pour tout dire, fort perverti : et cela, sans l’excuser, explique mieux la détestable conduite qu’il y tint. […] Ils ne furent sérieux à aucun moment, puisqu’à cette époque il était déjà brouillé avec Mme de Longueville : Pour ce cœur inconstant qu’enfin je connois mieux, J’ai fait la guerre aux Rois : j’en ai perdu les yeux ! […] « Les autres, au contraire, trouvent ce traité fort utile, parce qu’il découvre aux hommes les fausses idées qu’ils ont d’eux-mêmes, et leur fait voir que, sans la religion, ils sont incapables de faire aucun bien : qu’il est toujours bon de se connoître tel qu’on est, quand même il n’y auroit que cet avantage de n’être point trompé dans la connoissance qu’on peut avoir de soi-même. […] En entrant au bal masqué, tout paraît nouveau ; mais il vient un moment où l’on peut dire à toute cette bigarrure : Beau masque, je te connais !
Le xve siècle n’a point été dépourvu de ces principes ; il en a connu deux qui ont fait contrepoids aux forces dissolvantes et dégradantes. […] Il erra en Poitou, fut un moment aux gages de Charles d’Orléans, et prit part aux concours que le prince poète instituait : trop connu du duc, et estimé comme il convenait, il passa chez Jean de Bourbon. […] Mais il eût fallu qu’il la connût, ne fût-ce que dans la forme déjà remaniée du manuscrit d’Oxford. […] Elle connut la misère sons Charles VI. […] Aux ouvrages connus et multiples sur les origines de l’imprimerie, ajouter ces récentes publications : l’abbé Requin, l’Imprimerie à Avignon en 1444, Avignon, 1890 ; L.
Il y a, je le sais, des choses très connues, très ordinaires, qu’on est obligé de répéter tout au long devant un auditoire mondain et qui lui sont toujours assez nouvelles ; mais est-il bien nécessaire de les imprimer ? […] Mais, dites-moi, combien y a-t-il à Pékin, en dehors des mandarins lettrés, de gens capables de s’intéresser à des leçons dûment méditées et où l’on suppose connu ce qui traîne dans les livres Une centaine, répondit Kou-Tu-Fong C’est peu, dit Candide C’est beaucoup, dit Martin. […] De ce que la littérature romantique, qui est bien connue, encore proche de nous et assez facile à délimiter sinon à définir, a pu s’inspirer de Shakespeare, de Dante et des poètes grecs, juifs et espagnols, s’ensuit-il que tous ces poètes doivent être appelés romantiques ? […] Un bon virtuose pourra faire de tous les styles connus des pastiches très passables : qu’il essaye d’imiter Racine ; il fera du Campistron. […] Mêlées discrètement à d’autres plus neuves, elles ne nous choquent point, car elles viennent d’une antiquité qui est la nôtre, d’où nous sortons, que nous connaissons bien et que nous aimons.
Et, au contraire, voici l’homme fait qui connaît la vie, et qui vous écrit, avec une plume implacablement, inexorablement amère, et comme jamais moraliste n’en eut de plus amère, l’histoire — terrible encore, celle-là ! […] Flaubert n’aurait jamais écrit : « Ceci est un livre de colère et de pitié. » Les descripteurs, qui ne se soucient que du contour, du relief et de la couleur des choses, ne connaissent ni pitié, ni colère, et c’est par là que Daudet se différencie d’eux, tout en les admirant et en les choisissant pour modèles. […] Je ne connais pas de livre plus capable de faire mépriser le monde moderne et ses mœurs. […] Mais ce serait bien mal connaître le mystère et l’essence de la composition que de faire de cela une diminution dans le talent de l’auteur. […] L’auteur, nous le connaissons bien.
Ils la connaissaient. […] Il a, depuis, tout lu, tout connu. […] J’en ai connu et goûté de plus récentes que Wagner. […] Pendant le temps trop court que je le connus, nos deux existences s’enlacèrent. […] Il connaissait déjà la vraie condition des hommes.
Et continuant le portrait de celui qu’il connaissait si bien pour l’avoir servi de près, d’Aubigné insiste sur ce que Henri IV, dans sa grande promptitude d’esprit, était servi par deux sens dont la nature l’avait merveilleusement doué, l’ouïe et la vue, qu’il avait perspicaces, aiguisées et sûres à un degré inimaginable : d’Aubigné en cite des exemples. […] Un jour qu’il avait écouté ses excuses et ses raisons, qui consistaient à prétendre rester d’autant plus fidèle à la cause des faibles et des vaincus, Henri IV lui demanda s’il connaissait le président Jeannin, et sur ce que d’Aubigné répondit que non, le roi poursuivit : « C’est celui sur la cervelle duquel toutes les affaires de la Ligue se reposaient ; voilà les mêmes raisons desquelles il me paya ; je veux que vous le connaissiez, je me fierais mieux en vous et en lui qu’en ceux qui ont été doubles. » Et toutefois, nous qui avons récemment étudié le président Jeannin, nous savons trop bien en quoi il différait essentiellement de d’Aubigné : celui-ci, par point d’honneur, par bravade, par une sorte de crânerie ou d’esprit de contradiction qu’il était homme ensuite à soutenir à tout prix, excédait sans cesse ce que le devoir seul et la fidélité aux engagements eussent conseillé. […] Du Plessis-Mornay, sous sa conviction persévérante, avait dans la volonté quelque chose de plus souple, et Sully, bien que grondeur et souvent rude à son maître, avait une solidité, un sens pratique continu, une régularité opiniâtre et esclave de la discipline, toutes vertus que d’Aubigné ne connut jamais.
Lafenestre a adressé une de ses plus jolies pièces, Dans les blés, à un poëte que je connais mieux, André Lemoyne. […] Voilà, me disais-je, un homme qui n’est plus de la première jeunesse, que personne ne connaissait jusqu’ici ; qu’un de ses amis, M. […] Achille Millien est, ce me semble, un des plus sincères, des plus franchement agrestes, et ses recueils estimés de quiconque les a lus mériteraient d’être plus connus ici. […] Et comme, dans la nuit, il est de pâle nues, Sur le front de la lune, en groupe, voltigeant, Mes rêves, emportés loin des routes connues, Se jouaient sur le bord de son croissant d’argent.
Cet homme rare, qui n’était bien connu que de ses amis, a rendu dans sa vie de grands services aux Lettres, mais des services qu’il se plaisait en quelque sorte à ensevelir : il aimait à perdre ses travaux dans la renommée de ses amis. […] C’est un amer regret pour tous ceux qui l’ont connu et apprécié, qu’il n’ait pas fixé en quelque ouvrage, entrepris à temps, cette quantité de notions étendues, de remarques tour à tour fines ou élevées, qui composaient son trésor. […] Tel était cet aimable et savant homme dont la figure, peu connue dans le monde, est et restera présente et chère à tous ? […] Jules Gaillard, attaché aux Affaires étrangères, et qui s’est déjà fait connaître par une traduction élégante des Mémoires de l’empereur Maximilien.
Les voyages615 se multipliaient en Italie, en Grèce, dans le Levant ; et les relations des voyageurs rendaient un intérêt aux œuvres de la poésie antique, en faisant connaître tous ces pays où étaient nés les chefs-d’œuvre qui en étaient le cadre ou la matière, en décrivant les ruines de ces monuments dont l’antiquité avait parlé, ou dans lesquels elle s’était survécu. […] Cette mode se marque par le caractère du style Louis XVI, dans l’ornementation et l’architecture : au rococo commence à succéder le pompéien ; on reprend les motifs de décoration que les fouilles récentes ont fait connaître ; des lignes plus simples, plus sévères commencent à rappeler la noblesse des formes antiques. […] André Chénier André Chénier618 ne fut connu de son vivant que par quelques odes et dithyrambes qui le classent à côté de Lebrun : son lyrisme est une éloquence vigoureuse, travaillée, non exempte d’emphase et de rhétorique. […] Chénier a connu ce mouvement ; il y a participé ; il l’a propagé dans la poésie.
Mais alors, si notre objet nous impose l’emploi de l’impression subjective, et si le premier commandement de la méthode scientifique est la soumission de l’esprit à l’objet, pour organiser les moyens de connaître d’après la nature de la chose à connaître, ne sera-t-il pas plus scientifique de reconnaître et de régler le rôle de l’impressionnisme dans l’étude des œuvres littéraires que de le nier, et, comme on ne supprime pas une réalité en la niant, de laisser cet élément personnel rentrer sournoisement et agir sans règle dans nos travaux ? […] Nous avons été trop artistes, trop acrobates, persuadés vaniteusement que le lecteur ne venait pas chez nous pour connaître par nous Montaigne ou le romantisme, mais pour nous voir en représentation ; nous nous sommes estimés plus intéressants que notre matière, nous l’avons masquée, et nous nous sommes étalés. […] Les grandes lignes du développement littéraire, les courants d’idées et de sensibilité, la succession des états du goût, les étapes de la formation et de la dissolution des doctrines, des genres et des formes, tous ces faits généraux sont mieux connus, mieux observés, mieux analysés.
Suggérées par leurs préjugés, leur impunité et leur ambition professionnelle, elles étaient entachées d’une indigne familiarité. » Il est quotidien de parler de la malveillance des tribunaux ; ce qui est rare, c’est d’en parler sans indignation, sans emphase, comme d’une chose connue et naturelle ; c’est surtout de joindre à l’observation de la servilité tyrannique des magistrats l’accusation purement artistique que leurs insolences sont gâchées par leurs familiarités. […] Nous connaissons trop notre monde proche. […] La saveur, nous la connaissions, de sa vision originale et inventive, clichée sans tache et sans flou. […] Paul Adam a connu tour à tour : 1º Paul Alexis ; 2º le monde des Entretiens politiques et littéraires, Griffin.
Je dis seulement que cet héritage est mal connu, problématique, indéterminable dans l’état actuel des connaissances humaines. […] C’est le cas bien connu de J. […] Je choisis un autre exemple de l’harmonie qu’offrent entre elles la littérature d’une époque et la constitution physique des représentants les plus connus de cette époque. […] Mlle de Scudéry est si noire de peau que, selon Mme Cornuel, une de ses bonnes amies, la nature semble lui avoir fait suer toute l’encre qu’elle devait employer ; elle a pourtant des attraits aux yeux de Pellisson, ce qui fait répéter aux plaisants le dicton connu : « Qui se ressemble s’assemble ».
Passer sous silence un si grand nombre d’Ecrivains, c’eût été déceler l’ignorance d’un Littérateur peu instruit : oublier le mérite des Membres de la Société supprimée, parce qu’elle est dans l’infortune, c’eût été montrer la lâcheté d’un Philosophe, & nous ne connûmes jamais les odieux ménagemens. […] Sommes-nous donc obligés de tout connoître & de parler de tout ? […] Notre seul but a été de donner une idée des talens des Auteurs, & d’appuyer cette idée sur leurs Ouvrages les plus connus ou les plus caractéristiques. […] Ils ont semé des bruits artificieux pour nous ôter le* mérite des articles les moins foibles, en les attribuant tantôt à des Auteurs connus & estimables, mais qui ne pensent pas comme nous, & tantôt à des hommes obscurs qui auroient peut-être été bien embarrassés, s’ils eussent été seulement obligés de corriger nos fautes ou les épreuves de l’Ouvrage : rien n’a enfin été épargné pour prévenir & révolter les esprits.
Quelqu’un qui nous est connu l’entendait un jour dire : Spartacus est un poëte. […] Nous ne connaissons rien de trop haut pour le peuple. […] En connaissez-vous un qui soit plus spontané et plus intelligent ? Connaissez-vous, même dans la forêt, une vibration plus profonde ?