Ces siecles heureux où les arts ont atteint une perfection à laquelle ils ne sont point parvenus dans les autres, sont celui qui commença dix années avant le regne de Philippe pere d’Alexandre le grand, celui de Jules Cesar et d’Auguste, celui de Jules II et de Leon X enfin celui de notre roi Louis XIV. […] Dès que ce prince eût commencé de regner par lui-même, il fit des établissemens les plus favorables aux personnes de génie, qui jamais aïent été faits par aucun souverain.
Demogeot, qui est même, comme Sosie, l’ami de tout le monde, car, dès la préface du livre qu’il publie aujourd’hui, il commence par saluer je ne sais combien de personnes en les nommant toutes par leur nom, et il compare Villemain à ces dieux d’Homère qui en trois pas faisaient le tour du monde, — atroce politesse, — M. […] qu’il fallait la commencer ?
Il s’agissait de ce sublime de grandeur morale, de pathétique et de beauté, qui, dans le drame de l’Histoire, a précisément commencé par ce joli inconnu à Corneille, — le charme et la grâce de la vie ! […] Montrez tout ce que vous voudrez des ruines de cette femme, et la poignée de cheveux s’il vous en reste, de ces cheveux blanchis en une nuit, et les souliers percés qu’elle traînait à la prison de ses pieds de reine, et la pauvre robe d’indienne brune et blanche, et toute rapiécée, qu’elle portait au Temple, et le mouchoir trempé par Mingault dans le sang de l’échafaud, et même la robe de linon immortelle de cette reine qui commença par le bonheur pour mieux finir par le martyre !
Il s’agissait de ce sublime de grandeur morale, de pathétique et de beauté, qui, dans le drame de l’histoire, a précisément commencé par ce joli, inconnu à Corneille, — le charme et la grâce de la vie ! […] Montrez tout ce que vous voudrez des ruines de cette femme, et la poignée de cheveux s’il vous en reste, de ces cheveux blanchis en une nuit, et les souliers percés qu’elle traînait à la prison, de ses pieds de reine, et la pauvre robe d’indienne brune et blanche, et toute rapiécée, qu’elle portait au Temple, et le mouchoir trempé par Mingault dans le sang de l’échafaud, et même la robe de linon immortelle de cette reine qui commença par le bonheur pour mieux finir par le martyre.
Léopold Ranke a-t-il commencé ou devait-il finir en chrysalide ? […] Voilà pourtant ce qu’est devenu un homme qui pensait, observait et remuait des faits autrefois, et qui semblait organisé pour autre chose que pour pêcher à la ligne, dans l’Histoire, une idée qu’il avait commencé par y mettre — comme on met du poisson dans un étang — pour l’y retrouver.
Seulement, c’est ici que la supériorité de Silvio commence. […] Il commence de l’avoir au Spielberg, mais elle ne prit tout son accomplissement que plus tard.
II Ce léger d’esprit, qui se pliait avec la souplesse du chat de Bergame aux choses les plus antipathiques aux esprits légers, était propre à tout, — aussi bien aux sciences qu’à la littérature, — et c’est par la science qu’il commença sa célébrité. […] … Sa vive imagination s’était éprise de ce projet et il commence des recherches, qui, du reste, n’aboutirent pas.
Seulement c’est ici que la supériorité de Silvio commence. […] Il commence de l’avoir au Spielberg, mais elle ne prit tout son accomplissement que plus tard.
La camaraderie est une bien vilaine chose, mais elle commence par une bien jolie : le compagnonnage. […] » ce qu’il serait devenu peut-être s’il avait vécu, comme tant d’autres qui ont commencé par le compagnonnage aimable et désintéressé, pour finir par la camaraderie.
Michel-Ange, même par tronçons qui s’interrompent, ce sont là des objets de comparaison effroyablement redoutables, je le sais, mais je sais aussi ce que je viens de voir dans ce poème qui commence comme le jour par les teintes les plus suaves, et, dès le troisième chant, tourne à la force, mais à la force qui reste dans la suavité. […] Mistral n’a pas faite et a quelle place commence la sienne.
I Commençons par le livre matériel avant d’aborder l’œuvre poétique. […] En effet, quel livre peut nous donner le poète en question après ces Odes funambulesques, le dernier mot de sa manière, de cette manière qui commence au trépied de Pythonisse grecque, sur lequel s’était juché Ronsard, et qui s’en va finir parmi les queues rouges du tréteau ?
Siméon Pécontal nous a données plus tard, commence de paraître. Mais une simplicité si ingénue, un christianisme d’une foi si naïve, des vers qui coulaient comme d’une source, pouvaient-ils être remarqués au moment de l’histoire contemporaine où une École célèbre, l’École de la Forme, allait triompher et où commençaient les gymnastiques enragées dans le rythme qui font de la poésie moderne la danseuse de corde aimée de M. de Banville : Saqui, l’immortelle !
Ils ont commencé par régler tous leurs différends par la force, puis, quand ils se sont aperçus qu’un fort trouvait toujours un plus fort que lui, et que la bataille était un jeu de dupes qu’ont-ils fait ? […] Le xixe siècle a commencé la réalisation de la grande idée dont les siècles précédents, n’avaient, en somme, tracé que l’ébauche. « La pratique de l’arbitrage, qui est la reconnaissance formelle et l’entrée triomphante du droit dans la politique internationale » date de ce siècle.
La jurisprudence romaine, qui dans les temps héroïques n’avait eu pour base que la loi des douze tables, commença dès le temps de Cicéron108, à suivre dans la pratique l’édit du préteur. […] Il aurait dû pourtant les frapper dans ces deux règles qu’ils établissent 1º cessante fine legis, cessat lex ; ils ne disent point cessante ratione ; en effet le but, la fin de la loi, c’est l’intérêt des causes traité avec égalité ; cette fin peut changer, mais la raison de la loi étant une conformité de la loi au fait entouré de telles circonstances, toutes les fois que les mêmes circonstances se représentent, la raison de la loi les domine, vivante, impérissable ; 2º tempus non est modus constituendi, vel dissolvendi juris ; en effet le temps ne peut commencer ni finir ce qui est éternel.
l’admiration, qui doit conduire à l’amour, l’admiration n’a pas commencé. […] Il faudra commencer par là, énergiquement. […] Mais elle a commencé par une lourde faute, parce qu’il était dans son caractère de commencer par là, et que, ce caractère, Molière voulait absolument qu’il fût marqué. […] Elle commence comme une comédie, s’assombrit par degrés et devient un drame presque terrible. […] Déjà ce Dieu vengeur commence à la troubler.
La première commence, dans l’antiquité, à Galien et finit à Haller. La seconde commence avec Haller, Lavoisier et Bichat, et se continue de notre temps. […] La germination se manifesta, mais très lentement, elle ne commença à être évidente que le troisième ou le quatrième jour. […] Toutefois, à une certaine période de leur existence, au début, ils commencent par être des êtres à vie oscillante. […] Morren, en 1844, avait commencé à étudier la respiration de quelques organismes verts qui n’appartenaient évidemment pas au règne végétal.
Il a commencé de leur appartenir ; il faut qu’il soit à eux tout entier. […] C’est une promenade triomphale qu’au mois de décembre 1751 il commence à travers l’Italie. […] Nous commençons à connaître le personnage. […] Vers 1777, la correspondance commença de se ralentir. […] On le voit, c’est ce qui s’appelle finir par où l’on a commencé.
Ils ont aussi aidé le romantisme à s’émanciper d’une tutelle politique qui commençait à lui devenir pesante. […] Telle est l’idée qui commence à s’insinuer dans les esprits, en attendant qu’elle s’en rende maîtresse. […] Sainte-Beuve lui-même, l’ancien admirateur, disciple et « cornac » d’Hugo, comme l’appelait plaisamment Henri Heine, se révolte ; et son Port-Royal, qui commence de paraître en 1840, son Chateaubriand, qui est de 1848, ses Causeries du lundi, dont la série commence en 1849, sont tout justement le contraire de ses Portraits contemporains. […] ]. — Sainte-Beuve a commencé par être de cette école [Cf. […] Michelet, en 40 volumes in-8º, Flammarion, Paris, commencée il y a déjà quelques années, et qui approche de son terme.
Ils commencent par reculer au fond des âges le sujet qu’ils ont choisi. […] Cela commence par les décors et les accessoires ; cela finira par les personnages. […] La méthode peut être ingénieuse et bonne pour des élèves qui commencent. […] J’attends le génie qui achèvera au théâtre l’évolution commencée. […] Je commencerai par les éloges.
Il étoit neveu de ce du Perrier à qui Malherbe adresse les belles Stances qui commencent ainsi : Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle, &c.
Sa santé commença à se déranger. […] Grâce à ceux qui, comme dit Childe-Harold, ont rendu légers nos travaux mortels, une certaine lumière a commencé à poindre. […] Il existait une scission profonde entre les érudits qui s’occupaient de l’Antiquité et ceux qui commençaient à se soucier du moyen âge, et les premiers professaient un superbe dédain pour les seconds : il semblait que les uns possédassent seuls les trésors et les temples ; les autres n’inventoriaient que de vieux papiers. […] On part d’Horace, le point de départ invariable, l’alpha et l’oméga des gens de goût ; on commence et on finit par lui, et, dans l’intervalle, on a fait une revue et une tournée instructive en compagnie d’un rédacteur spirituel et poli, s’exprimant dans une prose facile, encore qu’un peu traînante : on n’est pas sorti d’un empirisme délicat. […] Littré commença par donner le change et par mettre en avant M.
. — Primitivement, la résistance n’est pour nous que le pouvoir d’arrêter une série commencée de sensations musculaires. — Corps lisses, rudes, piquants, unis, durs, mous, collants, humides. — Nous n’entendons par ces propriétés que le pouvoir de provoquer tel mode ou modification d’une sensation ou d’une série de sensations musculaires et tactiles. […] I Commençons par la connaissance des corps. […] « Quand un muscle commence à se contracter, dit M. Bain, ou quand un membre commence à se fléchir, nous sentons distinctement si la contraction et la flexion sont achevées ou non, et à quel point de leur cours elles s’arrêtent ; il y a une certaine sensation qui correspond à la demi-contraction, une autre qui correspond à la contraction prolongée jusqu’aux trois quarts, une autre encore qui correspond à la contraction complète. » Ainsi nous distinguons non seulement un surplus d’intensité, mais encore un surplus de durée ajouté à la sensation. […] Que je commence par la droite ou par la gauche, il n’importe ; la double sensation musculaire reste la même dans les deux cas.
Je commençais à maudire ma curiosité, quand un bruit de pas, à travers le feuillage, sous les arbres sur notre droite, appela notre attention. […] À l’âge de quinze à vingt ans, à cette époque de l’existence où l’horizon de la vie est tout voilé d’une brume chaude qui noie et qui colore les contours secs de toutes choses ; à ce moment où la vie, commencée sans qu’on en aperçoive le terme, paraît longue comme l’infini ; à cette heure où cette vie n’a pas dit encore son dernier mot à l’adolescent qu’elle caresse ; à cette minute où l’amour, qui n’est au fond que l’éternité de la vie, déborde du cœur dans les sens et des sens dans le cœur, comme un océan de cette vie qui baigne tous les objets et qui les transfigure ; à cette période de votre jeunesse, disons-nous, avez-vous jamais voyagé en Italie, en rêvant, éveillé, la félicité d’Éden sous le ciel d’été de la campagne de Naples ou de Rome ? […] Les montagnes de Tivoli, de Frascati, d’Albano, du Soracte, s’élèvent, grandies par le mirage de la vapeur diurne, et semblent danser derrière vous dans le firmament ; l’horizon de la mer ne se distingue de l’horizon du ciel que par un ruban d’azur foncé qui indique au pêcheur le premier frisson du vent qui se lève ; une ou deux voiles commencent à palpiter dans le lointain ; la lumière qui descend de la voûte céleste, qui rejaillit des montagnes, qui flotte sur les vagues, qui se répercute du sol au mur de l’aqueduc et de l’aqueduc au sol, vous immerge dans un éblouissement tiède, où vous croyez voir, sentir, respirer le jour sans ombre et sans fin ; il vous semble nager en Dieu, la lumière des pensées. […] À l’extrémité du plateau, qui commence à incliner vers les marais Pontins, une mer d’épis prélude à une mer de vagues : pas un arbre à l’horizon ; rien que la glèbe nue et chaude sous le soleil, la terre cultivée et non ombragée, la terre féconde, la terre nourricière, Alma parens ! […] Ils disent l’ivresse de la moisson qui commence, et la joie de la terre qui fait bondir les pieds de l’homme à la réception des dons de Dieu. — Que dit le visage de cette jeune et belle moissonneuse, regardant de loin les musiciens des Abruzzes ?