« Les Espagnols, qui se montraient de temps à autre dans notre prison, témoignèrent le désir de voir le général, à ses derniers moments, approcher des sacrements, et comme ils insistaient sur ce point, disant qu’en cas de refus les autres prisonniers pourraient en être plus maltraités, j’en parlai amicalement à notre malade. […] J’en ai toujours voulu à ce biographe de Hoche qui, écrivant sons l’inspiration de in famille, s’était bien gardé de dire qu’il était fils du garde du chenil de Louis XV. — Le cas de Franceschi nous est un nouvel exemple de la soudaine émancipation des enfants du peuple au premier coup de trompette de la Révolution.
Ce fut le cas encore cette fois : l’adresse qu’il envoya à l’Assemblée fut un composé des phrases de M. de Clermont-Tonnerre et de Malouet, entre lesquelles il avait lardé quelques-unes des siennes. […] Le roi consentait à signifier aux princes ses frères « que, dans aucun cas, il n’approuvait ni ne permettait leur entrée en France avec les armées ennemies, soit qu’ils s’y réunissent comme auxiliaires, soit qu’ils se crussent en état d’agir en corps séparé », Malouet proposa pour cette mission secrète auprès des princes son ami Mallot du Pan, qui voyait comme lui en politique : Mallet du Pan, après des retards, partit pour sa mission, muni d’instructions et d’un chiffre.
Ce serait notre plus grand honneur que de pouvoir quelquefois réussir à ce jeu, qui d’ailleurs, dans le cas présent, ne peut nous mener qu’à trahir des délicatesses d’esprit et des traits ingénieux de caractère. […] Il a mis le signet en fermant le livre, et il le rouvre juste à la même page ; n’était-ce pas le cas de sauter quelques feuillets ?
La contradiction même que pourraient opposer, dans le cas présent, ceux que j’appelle les savants spéciaux, introduirait, j’en suis sûr, des résultats et des idées qui ne seraient pas venues sans l’ingénieuse provocation. […] Assez d’honnêtes gens dans ces doctes matières s’en scandaliseraient volontiers, et pour cause ; ce serait le cas de leur répondre avec le poëte : « Ah !
Je conçois le sentiment de discrétion et de délicatesse qui fait qu’on hésite à toucher à de vieilles blessures et à remuer les cicatrices d’un cœur ; mais ce mot humilier en pareil cas n’est pas français : tant que la dernière source, la dernière goutte du vieux sang de nos pères n’aura pas tari dans nos veines, tant que notre triste pays n’aura pas été totalement régénéré comme l’entendent les constituants et les sectaires, il ne sera jamais humiliant pour un homme, même vieux, d’avoir aimé, d’avoir été aimé, fût-ce dans un moment d’erreur. […] Il a raison assez souvent, je le lui accorde ; en deux ou trois cas seulement ; je lui demanderai la permission de ne pas me rendre à ses autorités.
Ou plutôt, il l’a demandé à sa science : ses manuels de médecine lui ont montré des cas pathologiques ; ses manuels de physiologie lui ont expliqué les fonctions de la vie animale. […] Cette vie, très particulière en son détail, est si vraie, d’une vérité si moyenne en sa contexture et qualité, qu’elle en prend une valeur générale : à sa tristesse s’ajoute toute la tristesse des innombrables vies que nous apercevons derrière ce cas unique, et la puissance douloureuse de l’œuvre en est infiniment accrue.
Tenir compte de l’humiliation extérieure, c’est témoigner qu’on fait encore quelque cas de ce qui n’est pas l’âme. […] L’abstinence affectée prouve qu’on fait beaucoup de cas des choses dont on se prive.
On ne saurait être plus aimable en refusant de l’être, et c’est le cas de dire des comédies de Marivaux ce qu’on peut appliquer à tant de pièces françaises : Que jusqu’à : je vous hais, tout s’y dit galamment. […] Il veut parler de la robe verte du prophète qu’on arbore chez les Turcs en cas de péril grave.
Et son cas n’est point exceptionnel. […] Mais, en ce cas même, il semble que l’historien doive dans chaque époque, jeter en avant les genres qui ont alors le mieux réussi.
Dans quelques cas, cela fait merveille à force de dextérité ; dans beaucoup d’autres cas, on s’y casse bras et jambes.
Il est curieux de voir comment, dans un cas analogue, le grand poète de l’Allemagne, Goethe, traita différemment l’une de ses jeunes admiratrices, qui lui déclarait avec exaltation son amour. Mais dans ce cas, non plus que dans l’autre, il ne faut pas s’attendre à un amour vrai, naturel, partagé, à l’amour de deux êtres qui échangent et confondent les sentiments les plus chers.
Dans tous les cas, cette vie purement mondaine de Lesage fut courte, puisqu’on le trouve à vingt-six ans épousant la fille d’un bourgeois de Paris, qui n’en avait elle-même que vingt-deux. […] Je sais la part qu’il faut faire, en pareil cas, à la plaisanterie du roman, aux habitudes du genre, et aussi à cette morale facile d’un temps où l’on pardonnait aux friponneries du chevalier Des Grieux, où l’on riait à celles du chevalier de Grammont.
En pareil cas on a un plancher qui recouvre la poutre, et de plus, si l’on a moyen, on met un tapis sous ses pieds. […] Homme du roi, conseiller-secrétaire du Commerce, il y juge ou fait juger des cas difficiles : il s’applique, dans les intervalles de sa charge, aux lettres et à l’étude ; il reprend ses anciens écrits de jeunesse pour les revoir, les corriger, en donner des éditions nouvelles : « Ils sont tous en italien ; il y a des dissertations, des vers, de la prose, des recherches d’antiquités, des pensées détachées : cela est bien jeune en vérité, cependant c’est de moi. » Il laisse voir naïvement dans ces choses de l’esprit sa tendresse de père.
On a vu mainte fois le travestissement être un moyen de licence et de désordre, et servir à faciliter des passions, des intrigues ; c’est le cas le plus ordinaire. […] Basset ; mais, dans le cas présent, on ne va qu’à une mystification (ce voyage de Siam ne fut pas autre chose), et il est bien clair pour tous que Choisy, en voyant du miracle, y met du sien.
M. de Maistre sent, avec l’instinct des grands esprits, que, s’il est un seul instant mis en mesure de s’expliquer devant cet autre grand esprit, Napoléon, il sera compris, et, dans tous les cas, apprécié et déchiffré. […] Et se redressant avec la conscience de sa force devant ces hommes de routine, leur montrant qu’il y a eu en ce monde plus d’affaires encore perdues par le trop de finesse que par l’imprudence ; que, s’il y avait imprudence dans le cas présent, elle n’eût été que pour lui seul, et que son idée d’ailleurs avait été approuvée à l’avance par un petit nombre d’hommes sages qu’il avait consultés : Or, permettez-moi de vous le dire, monsieur le chevalier, lorsqu’une idée née dans une tête saine qui surmonte un cœur droit a de plus été examinée attentivement et approuvée par quatre ou cinq hommes de poids, elle ne saurait plus être absurde ni condamnable ; elle peut être simplement désapprouvée, mais c’est bien différent.
Mais, en bien des cas, la tactique de l’abbé Maury perce plus à nu. […] Une des meilleures épigrammes du poète Le Brun est contre l’abbé Maury ; elle a cela de piquant, qu’elle a, d’un bout à l’autre, un faux air d’éloge ou d’apologie, et que c’est le lecteur seul qui, en contredisant à chaque vers, est comme forcé de faire lui-même l’épigramme ; le satirique, dans ce cas, a besoin de compter sur la complicité de tout le monde : L’abbé Maury n’a point l’air impudent ; L’abbé Maury n’a point le ton pédant ; L’abbé Maury n’est point homme d’intrigue ; L’abbé Maury n’aime l’or ni la brigue ; L’abbé Maury n’est point un envieux ; L’abbé Maury n’est point un ennuyeux ; L’abbé Maury n’est cauteleux ni traître ; L’abbé Maury n’est point un mauvais prêtre ; L’abbé Maury du mal n’a jamais ri : Dieu soit en aide au bon abbé Maury !
On remarquera que Marmontel, dans ses Mémoires, aime assez à mettre des discours, à se rappeler ceux qu’il a tenus dans certaines circonstances, et à les refaire ; mais il n’y réussit pas toujours également : il faut, pour cela, qu’il s’y mêle, comme dans le cas précédent, une pointe de parodie et de gaieté. […] Il ne dérogea que tard à ce système de conduite et dans un seul cas : ce fut à l’occasion de la querelle sur la musique, de la guerre ouverte entre Gluck et Piccinni.
Dans ce cas, le public est toujours de moitié pour le moins dans l’épigramme ; quand il se mêle une fois d’être malin, il l’est impitoyablement. […] En ce cas, la prophétie même, si elle avait eu lieu, ne serait qu’un miracle de plus perdu pour vous comme pour les autres, et c’est là le plus grand mal.
De plus, ils méconnaissent l’autre point précédemment indiqué : que toute transition, tout changement a deux directions possibles, du dedans au dehors, du dehors au dedans, et que, dans l’un des cas, nous voyons l’antécédent du changement, dans l’autre, nous ne le voyons pas. […] Dans les cas d’aphasie, dit aussi Bastian, nous voyons des personnes vouloir, mais ne pouvoir exécuter avec succès certains mouvements d’élocution, sous des impressions visuelles appropriées ; par exemple, elles voient un mot écrit et ne peuvent le prononcer ; en même temps, elles conservent la faculté de produire les mouvements et de prononcer le mot, lorsqu’elles entendent ce mot.
Les types sont des cas prévus par Dieu ; le génie les réalise — il semble que Dieu aime mieux faire donner la leçon à l’homme par l’homme, pour inspirer confiance. […] Mais le cas de Brutus n’est pas celui de Hamlet.
Je leur déclare que sans rien changer à sa prédication, mais rien du tout qu’une seule et unique chose qui n’est ni de l’ordonnance, ni des incidents, ni de la position et du caractère des figures, ni de la couleur, ni des ombres et de la lumière, bientôt je les mettrais dans le cas d’y demander encore plus de repos et de tranquillité. […] Ils font cas de la chose qu’ils ont ; ils dédaignent celle qui leur manque.
Cet honnête homme, honnête, et très-honnête, fait peu de cas du genre humain, et vit beaucoup pour lui ; il est receveur général des finances, il s’appelle Randon De Boisset. […] Dans l’un et l’autre cas, vous serez faux, à vous juger à la rigueur.
L’orateur soumis à l’oreille autant que le philosophe l’est à la raison, sacrifie suivant les cas, tantôt l’harmonie, tantôt la justesse ; l’harmonie quand il veut frapper par les choses, la justesse quand il ne veut que séduire par l’expression. […] Je remarquerai à cette occasion une bizarrerie de notre poésie ; c’est de ne permettre la rencontre des voyelles que dans les cas où elle a le plus de dureté.