/ 2007
927. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVI »

Dans ce cas, le livre de M. 

928. (1915) La philosophie française « II »

Mais, tandis que les grands penseurs allemands (même Leibniz, même Kant) n’ont guère eu, en tout cas, n’ont guère manifesté, de sens psychologique, tandis que Schopenhauer (tout imprégné, d’ailleurs, de la philosophie française du XVIIIe siècle) est peut-être le seul métaphysicien allemand qui ait été psychologue, au contraire il n’y a pas de grand philosophe français qui ne se soit révélé, à l’occasion, subtil et pénétrant observateur de l’âme humaine.

929. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Dans tous les cas on veut avoir ou de l’éloquence ou de l’esprit, car il est juste que dans le public on parle du mort ; mais il est un peu plus juste (comme tout le monde le sent) qu’on parle de l’orateur.

930. (1881) Le roman expérimental

Les lamentations, en pareil cas, sont puériles, et du reste ne remédient à rien. […] C’est là un premier cas, un manque partiel du sens du réel. […] Le cas le plus fréquent est, d’ailleurs, celui de la paralysie complète. […] Mais nous avons pu nous tromper, mais en tout cas nous n’avons pas tout vu ! […] Il y a là un cas des plus curieux.

931. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Je n’ai point de terre qu’ils puissent cultiver, & je serai désolé de ce qu’ils ne seront plus dans le cas de servir notre bon roi. […] En ce cas, dit la comtesse, je garderai mon or, & je trouverai des moyens de le dépenser ici beaucoup plus gracieusement. […] Outre que je ne l’ai jamais entendue raconter, est-il possible, que Frédéric II, si sévere, eût été si doux en pareil cas. […] D’ailleurs, quel cas fait-on d’un frondeur ? […] Nous répondîmes que Marseille étoit situé de maniere que le commerce du Levant ne pouvoit être ravi à la France, & qu’en ce cas il lui importoit peu de traiter avec les Russes ou avec les Turcs.

932. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

Paul Hervieu avait exagéré, et qu’il y avait, dans son cas, sinon de la haine, du moins du parti pris. […] Ils reconnaissaient les personnages, citaient les noms véritables, en regard des noms fictifs, et, comme il arrive en pareil cas, chacun en citait de différents. […] L’autorité se dissimule ; en tout cas, elle ne se présente point sous une forme de violence, spécialisée par quelque attribut menaçant de force ou de coercition. […] … Mais n’anticipons pas sur ces progrès futurs… et revenons au cas spécial de M.  […] J’aime le goût de Francis Jourdain, et j’en fais grand cas.

933. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

En tout cas, il faut distinguer, dans l’histoire de sa pensée, deux périodes. […] En cas de responsabilité nulle, l’imputabilité suffit ; en cas de responsabilité parfaite, les codes ont leurs indiscutables tarifs : mais la responsabilité diminuée est l’angoisse d’une société réfléchie. […] Car le cas de Swinburne n’est pas isolé. […] Il trouva, en tout cas, après une loyale tentative, que ce métier-là n’était pas celui qui le garderait. […] Il avait choisi son cas parce qu’il n’en connaissait aucun autre également bien.

934. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Un simple cas de manie littéraire, l’intoxication produite par des lectures absurdes sur un esprit faible et suggestionnable. […] Le personnage essentiel, dans les deux cas, c’est lui. […] Prenons le cas de Daniel de Foë. […] Ici encore le problème moral domine les autres, et ce problème moral lui-même n’est qu’un cas du problème intellectuel. […] Mais l’erreur initiale est la même dans l’un et l’autre cas, et il importe de la dénoncer.

935. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Je crois qu’on l’a emmené de Paris ; j’écris de tous côtés dans le cas où ces misérables viendraient à être attrapés par les âmes charitables auxquelles je m’adresse. […] Au revoir, chérie, je vous envoie mon portrait dans le cas où vous auriez oublié la figure de Marie Bashkirtseff. […] Vous auriez même pu me mettre au courant de tout, afin d’éviter à mon esprit la fatigue de chercher le vrai dans le cas où il le chercherait. […] Dans tous les cas, j’ai des médecins bien maladroits. […] C’est votre cas.

936. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Naudé, qui se moquoit des uns et des autres, et qui disoit qu’il falloit faire comme les Italiens, bonne mine sans bruit, et prendre en ce cas-là pour devise : Intus ut libet, foris ut moris est. […] Mais Naudé, nous l’avons dit, ne faisait aucun cas des romans et contes en langue vulgaire, et ne daignait s’enquérir de leur plus ou moins d’agrément ; s’il s’est montré quelque peu savant en us, ç’a été par cet endroit. […] Les conseils de modération qu’il y mêle ne font que mieux ressortir l’immoral du fond ; on croirait par moments qu’il se joue : c’est comme un chirurgien curieux qui assemble des exemples de tous les jolis cas, ou comme un chimiste amateur qui étiquette avec complaisance tous ses poisons, en inscrivant sur chacun la dose indispensable et suffisante. […] Mais cette assez mauvaise prose poétique, cette flatterie plus que française, cette reconnaissance trop italienne, tous ces défauts du panégyrique composent, dans le cas présent, une très belle et très noble action, à savoir la défense et l’apologie, aux pieds du Saint-Siège, de la science et de la philosophie, hier encore persécutées240.

937. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

. — Mais si, au contraire, elle est d’une nature puissante, comme c’est le cas chez tous les êtres de génie, non seulement, en se mêlant intimement au corps qu’elle anime, elle fortifiera et ennoblira son organisme, mais encore, usant de la prééminence qu’elle a comme esprit, elle cherchera à faire valoir toujours son privilège d’éternelle jeunesse. […] — La simplicité et le laisser-aller de son extérieur, dis-je, semblaient indiquer qu’il ne cherchait pas la gloire et qu’il n’en faisait pas grand cas. […] Deux cas sont possibles : ou le puissant dominateur abat encore une fois tous ses ennemis, ou il est abattu par eux. […] Il reste à examiner le cas où Napoléon est vaincu, complètement vaincu.

938. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « La marquise de Créqui — I » pp. 432-453

Mme de Créqui en faisait le plus grand cas ; on voit dans ces lettres mêmes le progrès de son estime et de son amitié pour lui. […] Désabusée comme elle était, elle avait à craindre pourtant le grand ennemi des personnes qui ont vécu dans la société et qui se sont fait une habitude de la conversation, l’ennui. « Je voudrais, disait-elle, trouver quelqu’un qui calculât la vie et qui en fît le cas qu'elle mérite. » Oui, mais pour en causer avec ce quelqu’un et pour se donner le plaisir de dire ensemble que la vie n’est rien. « J’ai eu une destinée singulière, disait-elle encore : j’ai voulu être lettrée, et les lettrés m’ont paru ignorants ; femme du monde, et, outre la bêtise des gens du monde, c’est qu’ils ne savent pas vivre.

939. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122

Villars recevait en même temps la nouvelle que le roi lui envoyait le maréchal de Bouflers pour être à côté de lui en cas d’accident, et pour que l’armée ne restât point sans général en chef. […] Dans le cas présent, ces paroles du grand roi sont d’autant plus belles qu'elles lui sortaient du cœur et n’étaient pas faites pour être redites.

940. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite.) »

« D’après l’opinion que j’en ai, Monsieur, je l’ai jugé digne d’être connu de vous, et en lui procurant cet honneur, je crois lui donner la preuve la plus marquée du cas que je fais de lui. » Hume était à Edimbourg lorsqu’il reçut cette lettre ; il crut comprendre que Rousseau était déjà arrivé à Londres, et il s’empressa d’y écrire à quelques amis pour le recommander. […] En pareil cas et quand j’ai les mains si bien remplies, ma tâche est simple, et mon métier est tout tracé : je ne suis qu’un encadreur.

941. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

Écrivez-moi, je vous prie, quelques détails, mais dans des termes tels que vous n’ayez pas à vous soucier, en cas de décès, en quelles mains votre lettre peut tomber34. […] Un jour que cette Cour était au château de La Muette, la duchesse de Polignac à qui Mme de Boufflers avait dit obligeamment de vouloir bien disposer, le cas échéant, de sa maison d’Auteuil, crut pouvoir profiter de l’offre ; mais la comtesse Amélie eut un caprice, et sa belle-mère, pour ne pas la contrarier, fut obligée de se dédire ; elle se permit donc de refuser très-poliment ce qu’elle avait offert de bonne grâce, et elle termina sa lettre d’excuse par les vers suivants : Tout, ce que vous voyez conspire à vos désirs : Vos jours toujours sereins coulent dans les plaisirs ; La Cour en est pour vous l’inépuisable source, Ou si quelque chagrin en interrompt la course.

942. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Mémoires de l’abbé Legendre, chanoine de Notre-Dame secrétaire de M. de Harlay, archevêque de Paris. (suite et fin). »

Un d’eux proposait la question et l’agitait longtemps avant que de la résoudre ; un autre proposait les difficultés ; un troisième y répondait ; un quatrième examinait les objections et les réponses ; ensuite M. l’archevêque reprenait ce qu’on avait dit, et après avoir discuté avec autant de précision que de netteté ce qu’il y avait de douteux, de certain, de faux et de vrai dans le pour et le contre, il appuyait la résolution du cas avec une surabondance de preuves toutes neuves tirées de l’Écriture, des Conciles, des Pères et de Tite-Live. […] Plus on regarde dans la vie de cet archevêque, et plus on y découvre de maîtresses ; c’est le cas de tous les libertins.

943. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

l’absence, dans certains cas, agit à peu près de même, selon M.  […] Madeleine, dans sa générosité innocente, se remet à le vouloir consoler ; elle y apporte, cette fois, une hardiesse de candeur qui fait trembler ; mais un jour, comme il arrive d’ordinaire en ces sortes de cas, en tournant trop autour de la flamme, elle-même se prend et s’allume ; la passion l’a touchée, sa physionomie change et s’éclaire d’une pâle lueur.

944. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Catinat (suite et fin.) »

Catinat, dès ce moment se relève ; en voyant arriver son successeur, il va regagner dans un autre ordre, par sa grandeur d’âme, au-delà de ce qu’il a perdu en renommée militaire ; il accepte l’infériorité, il se soumet sans réserve au désagrément amer, et n’a qu’un désir, contribuer encore au succès des affaires, à leur rétablissement, et payer de ses conseils si on l’écoute, ou, en tout cas, de sa personne. […] Sa prévoyance est devenue de plus en plus sombre ; il engendre les craintes et n’est occupé qu’à se précautionner en cas d’insuccès.

945. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Qui t’a empêché de te lier à ce diocèse, si ce n’est la liberté que tu voulais te réserver de le quitter en cas que les événements m’appelassent ailleurs ? […] Dans tous les cas, il y aurait sans doute aiguisé encore et surtout poli son talent, il aurait appris à le varier (ce dont il ne s’avisa que trop tard).

946. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MME DESBORDES-VALMORE. (Les Pleurs, poésies nouvelles. — Une Raillerie de l’Amour, roman.) » pp. 91-114

Mais c’était le cas de rectifier ce point à propos de Mme Valmore, comme c’eût été le cas à propos de Lamartine37.

947. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 177-201

Elle a cela pour elle, Que les sots d’aucun temps64 n’en ont pu faire cas, Qu’elle nous vient de Dieu, — qu’elle est limpide et belle, Que le monde l’entend et ne la parle pas. […] Il s’attachait aux faits, interrogeait les voyageurs, s’enquérait des coutumes sauvages comme des anecdotes les plus civilisées ; s’intéressait à la forme d’une dague ou d’une liane, à la couleur d’un fruit, aux ingrédients d’un breuvage ; il rétrogradait sans répugnance et avec une nerveuse souplesse d’imagination aux mœurs antérieures, se faisait à volonté Espagnol, Corse, Illyrien, Africain, et de nos jours choisissait de préférence les curiosités rares, les singularités de passions, les cas étranges, débris de ces mœurs premières et qui ressortent avec le plus de saillie du milieu de notre époque blasée et nivelée ; des adultères, des duels, des coups de poignard, de bons scandales à notre morale d’étiquette.

948. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « QUELQUES VÉRITÉS SUR LA SITUATION EN LITTÉRATURE. » pp. 415-441

En littérature seulement, c’est-à-dire roman, poëme et théâtre, on a pu trouver avec plus de fondement, en effet, que les promesses avaient quelque peu menti, que les saturnales duraient et s’étendaient avec insolence, que la boue des rues et l’ordure des bornes remontaient trop souvent jusqu’au balcon, que les grands talents à leur tour donnaient le pire signal et manquaient à leur vocation première, qu’ils s’égaraient, qu’ils gauchissaient à plaisir dans des systèmes monstrueux ou creux, en tout cas infertiles ; en un mot, qu’ils n’amusaient plus et qu’ils avaient cessé de charmer. […] (On a essayé dans cette réimpression, moyennant les notes et post-scriptum ajoutés en plus d’un cas au premier portrait, de donner un aperçu de ce que deviendrait le second.)

949. (1894) Propos de littérature « Chapitre II » pp. 23-49

C’est le cas ordinaire pour les « travaux de longue haleine »… Mais n’y aura-t-il pas symbole si l’idée et le songe qui l’environne se développent en l’unanime adhésion des formes, — si les formes restent concordantes en leur variété multipliée et dérivent naturellement de la forme première par analyse ou par antithèse ? […] Selon le langage courant qui le doue d’une portée large et vague, à l’égal du mot signe, par exemple, il pourrait en certains cas servir à désigner ce que j’ai appelé symbole.

/ 2007