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368. (1909) De la poésie scientifique

Il va à « une poésie qui ne soit plus éclairée seulement extérieurement de science par intermittences, mais qui rayonne de dedans en dehors, comme si elle était une science elle-même… Le poète doit contribuer par son œuvre à la préparation de l’avenir, avenir qu’il doit concevoir, en dégageant l’homme, de plus en plus, des entraves des vieux espoirs et des vieilles craintes que traîne l’humanité inconsciente ». […] Mais en immédiate correction, il entraîne la notion et l’assentie nécessité du Devoir, envers le passé et envers l’avenir. […] Et, il se doit à l’Avenir  Donc, il doit tendre, si sa valeur morale est plus grande, à entraîner les autres hommes au partage de sa Connaissance. […] Depuis les origines, c’est donc l’émotion de la Vie évoluée, en ses intuitions au passé, en ses caractérisations présentes, en les déductions et les presciences pour l’avenir  La poésie ainsi a repris bases, telle que l’avaient sentie et exprimée les antiques siècles intuitifs : elle est, avec l’aide maintenant de la science, la Synthèse et l’Hypothèse.

369. (1884) Articles. Revue des deux mondes

La vie tout entière du peuple juif est une aspiration, une préparation, et, sans attribuer à la Perse et à la Judée une conception réfléchie du progrès, ne peut-on pas dire qu’elles en ont pressenti et rendu possible l’avènement dans le monde par leur indestructible confiance en un meilleur avenir ? […] Cicéron après Aristote déclare nettement que la philosophie est progressive et que « les choses les plus récentes sont d’ordinaire les plus précises et les plus certaines. » Sénèque trace un éloquent tableau des progrès de l’astronomie, et croit pour l’avenir à des conquêtes plus merveilleuses encore ; il proclame que la nature aura toujours de nouveaux secrets à nous livrer, qu’elle ne révèle ses mystères que graduellement et dans une longue suite de générations humaines, que nous nous figurons être initiés à la vérité, et ne sommes encore qu’au seuil du temple, qu’un jour enfin reculeront les bornes de la terre et se déploieront, par-delà l’extrême Thulé, les vastes étendues d’un nouveau monde. […] Dans l’ignorance et l’anarchie générales, le passé était mal connu, le présent mal compris ; sous le joug d’autorité qui opprimait à la fois la pensée et la conduite, nul espoir pour la raison d’étendre ses conquêtes dans l’avenir. […] Ce qui doit nous édifier, c’est cette teutomanie naïve qui prétend concentrer dans la seule Allemagne ce qui reste de vie au genre humain et raie sans façon la France et les races latines du livre de l’avenir. […] Bouillier énumère avec une rare pénétration les dangers de toute sorte qui menacent les sociétés modernes, et, s’il jette un cri d’alarme, ce n’est pas qu’il soit pessimiste et désespère de l’avenir, c’est qu’à son avis on est trop tenté d’oublier où sont le remède et le salut.

370. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

On se préoccupe du sort des masses, de l’avenir des masses, du bonheur des masses, et en même temps on dédaigne leur suffrage, on prétend écrire pour quelques-uns. […] Mais, Rosny à part, les intellectuels n’ont donné que des rogatons, des débris de lectures philosophiques ou mystiques, sans portée et sans avenir. […] Nous voulons simplement, dans ce qui va suivre, jeter quelques regards à vol d’oiseau sur cette cité fièrement construite, grouillante de vie et d’avenir. […] Une décisive désillusion gâche tout l’avenir avec une seule minute du passé. […] L’avenir trouvera d’autres formules pour de vieilles pensées et, soit par en haut, soit par en bas, les idées sociales feront leur toute.

371. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Ce qui est dans le passé c’est un socialisme intellectuel ; ce qui est peut-être dans l’avenir c’est un socialisme industriel. Ce qui est dans le passé c’est l’État possédant les âmes ; ce qui est peut-être dans l’avenir c’est l’État possédant la terre. […] Le temps est galant homme, dit un proverbe italien ; l’avenir l’est encore plus. […] Il y avait beaucoup de passé et beaucoup d’avenir dans son esprit. […] » Voilà le travail de l’avenir.

372. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — A — Autran, Joseph (1813-1877) »

Je voyais avec peine un jeune poète, dont je pressentais le magnifique avenir, entrer dans cette voie où la première place était prise, et je me disais tout bas qu’il serait dur de ne s’appeler que Thomas Ponsard.

373. (1887) Discours et conférences « Discours prononcé au nom de l’Académie des inscriptions et belles-lettres aux funérailles de M. .Villemain »

Ainsi soutenu par tous les enseignements du passé, en communion littéraire et philosophique avec ce que l’humanité a produit de bon et de beau, il tenait tête aux défaillances du présent ; il en dominait les tristesses, et, sans dissimuler ses craintes, il accueillait toute pensée d’avenir.

374. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XX. Conclusion » pp. 499-500

Bref, la science sera en possession de vérités qui, rendant plus intelligible la façon dont le passé s’est déroulé, rendront par-là plus facile l’art de prévoir et de créer l’avenir.

375. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVIII »

L’avenir, non seulement de la critique d’enseignement, mais de la critique d’appréciation, est là, et il n’est que là.

376. (1908) Après le naturalisme

À lui appartient l’avenir. […] Et c’est précisément grâce à la connaissance de cette loi qu’il est possible de parler du présent et de l’avenir. […] Des vérités sont encore ignorées que découvrira l’avenir. […] Il est des hommes qui voient plus loin que tous les autres dans l’avenir et ceux-là, on ne saurait les obliger à se taire. […] On déroulera devant nos yeux les fresques de l’avenir.

377. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — N — Nodier, Charles (1780-1844) »

Prosper Mérimée Si l’on se rappelle à quel degré Nodier possédait la connaissance grammaticale, ses origines et ses transformations, on déplore amèrement qu’il n’ait pas laissé après lui quelqu’un de ces grands ouvrages dans lesquels la science du passé devient la règle du présent et le guide de l’avenir.

378. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Il y a toujours, dans nos fiançailles avec l’avenir, un souvenir de funérailles, une odeur de tombe dans nos lits de nouvel hymen. […] Et l’avenir aussi, le juste avenir, a dû ne pas voir en Corneille le plus définitif, le plus parfait de nos poètes dramatiques. […] temps des loyales adolescences qui, sans envie, sans arrière-pensée, partent ensemble, et en s’aimant, à la conquête du même avenir ! […] Déjà l’on peut prévoir les admirations prochaines qui glorifieront son avenir posthume. […] L’avenir remettra toute chose en juste place.

379. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

L’histoire de la musique appartient surtout à l’avenir. […] Les grands esprits qui défendent aujourd’hui avec le plus de puissance et de ferveur les idées d’avenir sont nés au sein de l’opinion qui respectait, qui défendait le passé. […] Ce génie de Ballanche, si progressif, si clairvoyant, si amoureux de l’avenir, nous pourrions dire si prophétique, s’est formé à l’école des vieilles traditions. […] Ne voyez-vous pas, dans la manière puissante et sévère dont Bossuet interprète le passé, quelque chose qui rend toute transition impossible entre les âges qu’il raconte et l’avenir qu’entrevoit Fénelon ? […] Ses censures du présent étaient sans amertume, ses encouragements pour l’avenir presque passionnés.

380. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. ALFRED DE MUSSET. » pp. 218-221

Après ce qu’il a fait, M. de Musset est resté modeste, à le juger du moins sur ses paroles ; il ne s’exagère point la grandeur de son œuvre, il s’en dissimule trop peut-être le côté délicieux et captivant ; peu soucieux de l’avenir, il dit pour toute préface au lecteur : Ce livre est toute ma jeunesse ; Je l’ai fait sans presque y songer.

381. (1890) L’avenir de la science « A. M. Eugène Burnouf. Membre de l’Institut, professeur au Collège de France. »

Que les révolutions et les craintes de l’avenir soient une tentation pour la science qui ne comprend pas son objet et ne s’est jamais interrogée sur sa valeur et sa signification véritable, cela se conçoit.

382. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 467-471

Ce témoignage leur plut si fort, qu’ils ordonnerent qu’à l’avenir tous les Récipiendaires feroient aussi un Discours de remercîment.

383. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Épilogue »

La « comédie sanglante » de Pascal finira par de l’encre, aux éclats de rire des Tacites de l’avenir.

384. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Mais, au moment où nous avons à parler d’un moraliste excellent, ne désespérons pas trop de l’avenir d’un genre si précieux, et qui, jusqu’à ces derniers temps, n’avait jamais chômé en France. […] Avant d’être mère, elle travaillait, elle écrivait pour soutenir sa mère, mais c’était tout ; elle pouvait douter de l’action de la vérité et de la raison parmi le monde ; elle voyait le mal, le ridicule, la sottise, et n’espérait guére : une fois mère, elle conçut le besoin de croire à l’avenir meilleur, à l’homme perfectible, aux vertus des générations contemporaines de son enfant. […] Dans l’avenir à tort on creuse ; Quand la sagesse est douloureuse, Il est plus sage d’ignorer. […] Le sentiment qu’elle inspire est tel que les termes d’estime et de respect peuvent seuls le rendre, et que c’est presque un manquement envers elle, toujours occupée d’être et si peu de paraître, que de venir prononcer a son sujet les mots d’avenir et de gloire 15 mai 1836.

385. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

VIII Examinons maintenant le dernier système d’alliance qui puisse, dans un prochain avenir, maintenir l’équilibre de l’Europe en temps de paix, et favoriser, en cas de guerre, le légitime accroissement de deux peuples que l’on voudrait détruire l’un par l’autre aujourd’hui, pour la satisfaction de l’Angleterre, pour la joie maligne de la Prusse, pour l’extension illimitée de la Russie. […] L’avenir verra cet empire ; mais nous ne devons pas être les complices de cette vaste servitude. […] XXIV Mais, si cette unité piémontaise de l’Italie, conception désespérée d’une péninsule justement impatiente de nationalité qui ressuscite, ne présente à l’Italie monarchisée qu’une perspective de déchirement intestin sous la pression d’un roi militaire, et ne présente, au premier grand trouble européen, que la perspective d’un reflux redoutable de l’Allemagne en Italie ; quelle perspective cette unité de la monarchie de Turin, à Naples, à Palerme, à Rome, à Florence, à Milan, présente-t-elle à la diplomatie pacifique de la France dans un prochain avenir ? […] Quel avenir pour l’Autriche et la France qu’une alliance qui les rend maîtresses de l’équilibre du monde, ou maîtresses de leur agrandissement pour venger cet équilibre !

386. (1834) Des destinées de la poésie pp. 4-75

C’était de l’amour et de la religion, des pressentiments de la vie future délicieux et tristes comme elle, des extases et des découragemens, des horizons de lumière et des abîmes de ténèbres, de la joie et des larmes, de l’avenir et du désespoir ! […]   Voilà la poésie tout entière dans le passé ; mais dans l’avenir que sera-t-elle ? […] C’est à populariser des vérités, de l’amour, de la raison, des sentiments exaltés de religion et d’enthousiasme, que ces génies populaires doivent consacrer leur puissance à l’avenir. […] L’idée est mûre, les temps sont décisifs ; un petit nombre d’intelligences appartenant au hasard à toutes les diverses dénominations d’opinions politiques, portent l’idée féconde dans leurs têtes et dans leurs cœurs ; je suis du nombre de ceux qui veulent sans violence, mais avec hardiesse et avec foi, tenter enfin de réaliser cet idéal qui n’a pas en vain travaillé toutes les têtes au-dessus du niveau de l’humanité, depuis la tête incommensurable du Christ jusqu’à celle de Fénélon ; les ignorances, les timidités des gouvernements, nous servent et nous font place ; elles dégoûtent successivement dans tous les partis les hommes qui ont de la portée dans le regard et de la générosité dans le cœur, ces hommes désenchantés tour à tour de ces symboles menteurs qui ne les représentent plus, vont se grouper autour de l’idée seule, et la force des hommes viendra à eux s’ils comprennent la force de Dieu et s’ils sont dignes qu’elle repose sur eux par leur désintéressement et par leur foi dans l’avenir.

387. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Hugo, Victor (1802-1885) »

Que sera-ce, quand l’avenir l’aura pacifiée, lorsque le recul des années l’aura fixée dans l’harmonie et dans la lumière ! […] Devant les obscurités d’un avenir qui nous apparaît fermé de toutes parts, qui oserait le dire ? […] Avant qu’ils n’aillent par le Portique superbe De l’Avenir se disperser dans l’univers, Le Maître a convie pour la cène du Verbe Ceux qui doivent porter aux nations les vers. […] Pour planer à jamais dans la vie infinie, Il brise comme un Dieu les tombeaux clos et sourds, Il emplit l’avenir des Voix de ton génie, Et la terre entendra ce torrent d’harmonie Rouler de siècle en siècle en grandissant toujours !

388. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Et toujours le cri héroïque qui revient à travers ces éloquentes méditations sur l’avenir de la poésie, avec je ne sais quel pressentiment funeste qu’il ne pourra pas remplir toute l’ambition de sa pensée : « Oh ! […] La conquête des forces de la nature livrées comme des esclaves obéissantes à l’industrie, allégeant le rude travail des hommes en le multipliant dans des proportions inouïes, ces inventions sans nombre qui augmentent la puissance et l’intensité de la vie, si elles n’ont pu encore en accroître la durée ; la vapeur transportant les produits, les idées et les hommes d’un monde aux extrémités d’un autre monde à travers les mers et les montagnes, victorieuse dans une certaine mesure des puissances hostiles, de l’attraction et de l’espace ; de simples fils de fer jetés sur la surface du globe et l’enveloppant comme dans un réseau nerveux le long duquel court la pensée, la terre revêtue par l’homme d’organes véritables, investie de pouvoirs nouveaux qui dormaient jusqu’alors dans son sein à l’état de forces perdues, devenant ainsi comme un vaste organisme au service de l’humanité, toutes les conséquences morales qui en découlent, le rapprochement des races, la création d’une conscience collective de l’espèce humaine ; l’avenir mille fois plus riche encore que le présent et réduisant de plus en plus le domaine de l’impossible, il y a là des trésors inépuisables pour l’imagination : le danger est qu’elle en soit accablée. […] D’autre part, ce sont toutes ces théories, bien jeunes encore, bien peu assurées de leur avenir, mais enivrées de leurs premiers succès, enhardies à tout renouveler et, en attendant, à tout détruire, poursuivant à travers les ruines du passé un idéal inconnu, sans lequel l’humanité, dépouillée de l’ancien, ne pourrait subsister ni vivre une heure, s’avançant avec une intrépidité que rien n’arrête dans toutes les régions de la pensée, et soulevant autour d’elles des enthousiasmes et des colères également sans justice et sans mesure. — Enfin, entre les vieux dogmes que l’on prétend renverser et l’idéal nouveau que l’on n’aperçoit pas encore, il y a pour beaucoup d’âmes un état de crise vraiment pathétique dont un poète contemporain a su tirer un brillant parti pour son inspiration et l’occasion d’un grand succès, montrant par son exemple que la rénovation de la poésie est possible, à quelles conditions de talent, à quel prix de passion et de science3. […] Malgré tout, c’est là une sorte de gymnastique qui a pu n’être pas sans utilité pour assouplir le style de l’écrivain et le plier aux grands efforts. — Cet essai de traduction est précédé d’une préface étendue où le poète examine l’état et l’avenir de la philosophie.

389. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Froissart. — II. (Fin.) » pp. 98-121

Je ne le dis point, sachez-le bien, cher Sire, pour vous railler, car tous ceux de notre parti qui ont vu les uns et les autres se sont par pleine science à cela accordés, et tous vous en donnent le prix et chapelet d’honneur si vous le voulez porter. » À ce moment, un murmure d’approbation se fit entendre, et tous, François et Anglois, se disoient entre eux que le prince avoit très noblement parlé et à propos ; et ils célébroient son éloge, et disoient qu’en lui il y avoit et il y auroit encore un gentil seigneur dans l’avenir s’il pouvoit longuement durer et vivre, et en cette fortune persévérerc. […] La réflexion qui termine et que l’auteur ne fait pas en son nom, mais qu’il place dans la bouche des chevaliers présents, ce pronostic tout flatteur et favorable sur l’avenir du prince-roi, s’il lui est donné de vivre pour y atteindre, rappelle dans une perspective éloignée l’instabilité des choses humaines et les compensations du sort, qui ne permet pas aux plus heureux d’accomplir tout leur bonheur :-ce prince si brillant, et à qui tous souhaitent vie, ne régnera pas en effet, et mourra plein de gloire, mais avant le temps. […] [1re éd.] et disoient qu’en lui il y avoit et y auroit encore un gentil seigneur dans l’avenir s’il pouvoit longuement durer et vivre, et en cette fortune persévérer

390. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

Cet ouvrage, qui, avec celui de M rthur Beugnot, partagea le prix de l’Académie, et qui parut l’année suivante (1822) dans une forme plus développée et sous ce titre : De la Féodalité, des Institutions de saint Louis et de l’Influence de la Législation de ce prince, indiquait déjà tout l’avenir qu’on pouvait attendre de M ignet comme historien philosophe et comme écrivain. […] On voit que de bonne heure tous les cadres dans lesquels avait à s’exercer une pensée si pleine d’avenir étaient trouvés. […] La figure intellectuelle de Sieyès paraît avoir eu de tout temps un attrait singulier pour la pensée de M.Mignet, et nul certainement plus que lui n’aura contribué à faire apprécier des générations héritières et de l’avenir les quelques idées immortelles de ce génie solitaire et taciturne.

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