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1062. (1765) Essais sur la peinture pour faire suite au salon de 1765 « Paragraphe sur la composition ou j’espère que j’en parlerai » pp. 54-69

Qu’il appelle deux hommes instruits qui lui expliquent séparément et en détail toute sa composition. […] Le peintre de genre de son côté regarde la peinture historique comme un genre romanesque, où il n’y a ni vraisemblance ni vérité, où tout est outré ; qui n’a rien de commun avec la nature ; où la fausseté se décèle et dans les caractères exagérés qui n’ont existé nulle part, et dans les incidents qui sont tous d’imagination ; et dans le sujet entier que l’artiste n’a jamais vu hors de sa tête creuse ; et dans les détails qu’il a pris on ne sait où, et dans ce style qu’on appelle grand et sublime, et qui n’a point de modèle en nature, et dans les actions et les mouvements des figures, si loin des actions et des mouvements réels. […] On appelle du nom de peintres de genre indistinctement et ceux qui ne s’occupent que des fleurs, des fruits, des animaux, des bois, des forêts, des montagnes, et ceux qui empruntent leurs scènes de la vie commune et domestique ; Tesniere, Wowermans, Greuze, Chardin, Loutherbourg, Vernet même sont des peintres de genre. […] La ligne était tracée de toute éternité : il fallait appeler peintres de genre les imitateurs de la nature brute et morte ; peintres d’histoire, les imitateurs de la nature sensible et vivante ; et la querelle était finie.

1063. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 24, des actions allegoriques et des personnages allegoriques par rapport à la peinture » pp. 183-212

Ou le peintre introduit des personnages allegoriques dans une composition historique, c’est-à-dire dans la répresentation d’une action qu’on croit être arrivée réellement comme est le sacrifice d’Iphigenie, et c’est ce qu’on appelle faire une composition mixte : ou le peintre imagine ce qu’on appelle une composition purement allegorique ; c’est-à-dire qu’il invente une action qu’on sçait bien n’être jamais arrivée réellement, mais de laquelle il se sert comme d’une emblême pour exprimer un évenement veritable. […] Mais le défaut d’aimer trop à faire usage du brillant de l’imagination qu’on appelle communement l’esprit, est un défaut general à tous les hommes, qui les fait s’égarer souvent, même en des professions bien plus serieuses que la peinture. […] neque enim picturae probari… etc. ce passage m’exemptera de parler de ces figures qu’on appelle communement des grotesques.

1064. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

Si, par exemple, elle se conçoit comme issue d’un animal éponyme, c’est qu’elle forme un de ces groupes spéciaux qu’on appelle des clans. […] En effet, d’une part, tout ce que nous savons sur la manière dont se combinent les idées individuelles se réduit à ces quelques propositions, très générales et très vagues, que l’on appelle communément lois de l’association des idées. […] Ce qu’il faudrait, c’est chercher, par la comparaison des thèmes mythiques, des légendes et des traditions populaires, des langues, de quelle façon les représentations sociales s’appellent et s’excluent, fusionnent les unes dans les autres ou se distinguent, etc. […] On peut en effet, sans dénaturer le sens de cette expression, appeler institution, toutes les croyances et tous les modes de conduite institués par la collectivité ; la sociologie peut alors être définie : la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement8.

1065. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IX. Seconde partie. Nouvelles preuves que la société a été imposée à l’homme » pp. 243-267

Ainsi l’union des sexes n’aurait pas lieu chez l’homme dans cet état hypothétique qu’on a appelé l’état de nature. […] Aussi les philosophes qui ont admis ce qu’il leur a plu d’appeler l’état de nature ont-ils été obligés, pour être conséquents, de nier que nous dussions obéissance et respect à nos parents. […] Les anciens attribuaient à des dieux l’invention de tous les arts, comme ils appelaient fils des dieux les chefs des peuples, les héros, les poètes, les fondateurs des sociétés humaines. […] Sa ville, dont le nom se trouve une seule fois dans l’histoire, s’appelait-elle la ville des Palmiers, ou la Reine du désert ?

1066. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

Seulement, ce ne serait pas un poète rose comme Little Moore, qui chantait l’amour et ses beautés visibles ; c’est, lui, un poète noir, qui chante ses épouvantes de l’invisible et qui nous les fait partager… Ce jeune homme, sombre comme Manfred et comme la nuit dont son cœur est l’image, s’appelle Maurice Rollinat. Guérin aussi s’appelait Maurice. […] Le poète, sensible comme ces sybarites qu’on appelle des poètes, a pu s’en plaindre et en souffrir, mais ce n’est pas moi ! […] Que cela plaise ou non à votre personne, à vos idées, à vos sentiments, à vos sensations, à votre éducation, à vos préjugés, l’homme que voici, l’inconnu d’hier qui s’appelle Rollinat et qui a écrit les Névroses, est-il puissant, oui ou non et quelle est la mesure de sa puissance ?

1067. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre I. Malherbe »

« Vous vous souvenez, dit Balzac, du vieux pédagogue de la cour et qu’on appelait autrefois le tyran des mots et des syllabes, et qui s’appelait lui-même, lorsqu’il était en belle humeur, le grammairien à lunettes et en cheveux gris… J’ai pitié d’un homme qui tait de si grandes différences entre pas et point, qui traite l’affaire des gérondifs et des participes comme si c’était celle de deux peuples voisins l’un de l’autre, et jaloux de leurs frontières. […] Il faisait une guerre impitoyable aux chevilles, à ce qu’il appelait pittoresquement la bourre de Desportes.

1068. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195

Sa maîtresse, Madame de Trémeur, l’appelle Glé-glé. […] Hervieu a-t-il vu une femme appeler son amant d’un nom d’amitié fait avec son nom de famille ? […] Mais il est faux de l’appeler L’Armature.

1069. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »

Mais, dira-t-on, en quoi une telle religion se distinguera-t-elle de ce qu’on appelle la religion naturelle, ou du déisme philosophique ? […] Qui sait s’il n’est pas appelé encore à prendre une troisième forme, et à résoudre le problème religieux de l’avenir par une dernière métamorphose ? […] Ainsi, au lieu de ce qu’on appelait autrefois la religion naturelle, nous demanderions simplement un christianisme naturel49.

1070. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

Voilà ce qu’on appelle « mettre à néant mes critiques ». […] Ces messieurs ont le droit de faire bon marché de nos opinions, bien qu’il ne soit pas en leur pouvoir d’en déprécier la valeur ; mais il faut voir comme ils sont penauds d’entendre Bossuet lui-même appeler le style de Télémaque « plat, efféminé, poétique et outré dans les peintures ». […] C’est ce qu’on appelle enfoncer les portes ouvertes.‌

1071. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

Cette insignifiance, que je veux bien par politesse ne pas appeler une platitude, l’autorise-t-elle à signer tout ce qu’elle écrira désormais comme d’un titre l’auteur de Robert Emmet… ? […] Parce qu’on a eu une adorable et admirable grand’mère, qui s’est peinte en pied dans un tableau qui s’appelle Corinne, on veut se montrer la petite-fille de cette grand’mère, fût-ce en miniature. […] Elle peut continuer de s’appeler l’auteur de Robert Emmet tant qu’il lui plaira !

1072. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »

Louis XVI et sa cour37 I Par un hasard qu’il a certainement le droit d’appeler heureux, Amédée Renée eut, dit-il, l’honneur inespéré d’être choisi pour finir, par un dernier volume, cette histoire de Sismondi que son auteur devait conduire jusqu’à la Révolution française, quand, arrivé au règne de Louis XVI, il fut emporté par la mort. […] C’est par l’homme et son entourage qu’il explique surtout ces événements qu’on a appelés des forces irrésistibles ou d’impénétrables fatalités. […] On riait de lui tout haut dans le cercle intime de la reine, et c’était pour cette Vénus le compliment ordinaire que d’appeler le roi son Vulcain.

1073. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Triste condition de cette femmelette que l’on appelle l’esprit humain ! […] Il y a plus : quand le roi tarde à venir par lui ou par les siens, l’évêque l’appelle : « Ne nous forcez pas à faire appel à un roi étranger ou à l’empereur, — écrit Fulbert de Chartres au roi de France cité par Semichon, — parce que vous nous avez exilé d’auprès de vous et que vous n’avez pas voulu gouverner l’Église du Christ » ; et le roi venait. […] Nous l’avons dit déjà, l’auteur de la Paix et la Trêve de Dieu ne voit pas la déduction des faits et leur ensemble, mais, ce qui est bien plus grave encore, il n’a pas le sentiment de l’importance de chacun de ces faits que sa fonction d’historien l’appelle à juger.

1074. (1880) Goethe et Diderot « Introduction »

Et qu’y a-t-il de plus antipathique au génie clair, svelte, rapide et absolu de la France, que ce qu’on appelle — et peut-être pour l’éternité ! […] Assurément, il travailla trop pour qu’on puisse l’appeler le lazzarone de la célébrité ; mais l’opinion, dont il fut imperturbablement l’enfant gâté, mit ses rayons sur lui comme le soleil met les siens sur les gueux, et elle ne les lui retira jamais. […] Flaubert, et tous ces petits soldats en plomb de la littérature qui se sont appelés eux-mêmes orgueilleusement « les Impassibles ».

1075. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Ce Richard cœur de lion et articulation de lion, qui n’a pas, lui, les immensités d’une Croisade, comme les lions ont pour leurs bonds terribles les immensités du désert ; ce Plantagenêt civilisé, idéal de cette société mélangée de Saxon et de Normand qu’on appelle la société anglaise, mais bien plus Anglais de race et de physique que les héros de Lord Byron, dont le défaut peut-être est de n’avoir pas assez de physionomie historique ; Guy Livingstone a cependant, comme les héros de Byron, ce charme de la goutte de lumière dans l’ombre et d’une seule vertu parmi plusieurs vices qui a toujours ensorcelé l’âme des hommes et qui l’a transportée d’enthousiasme, bien plus, hélas ! […] Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que vous retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage, sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour. […] On a appelé avec beaucoup de raison l’école de Byron satanique, mais tous les grands poètes sont sataniques en Angleterre, et Lawrence, qui a certainement beaucoup du poète dans le talent, mais qui est plus spécialement un moraliste, a été satanique aussi dans son Guy Livingstone.

1076. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VII. Vera »

Seulement, disons-le en passant, cette théorie incroyable de l’idée, qui dépasse par sa finesse de fils d’araignée les subtilités les plus tenues de la Scholastique, cette théorie qui, selon les hégéliens, est la seule doctrine qui ait le droit de s’appeler « l’Idéalisme », n’a qu’un malheur, c’est d’arriver promptement aux mêmes conséquences par en haut que le matérialisme par en bas. […] Vera, qui se connaît en pensée, appelle Hegel le plus prodigieux des penseurs qui ait jamais existé. […] Pourquoi prenez-vous à partie, entre tous, ce grand mystère d’une religion qui a fait une vertu, pour l’homme orgueilleux, de la résignation au mystère et qui l’a condamné à la foi obéissante, si ce n’est pour faire preuve de la possibilité de saisir tout mystère sous une forme scientifique, et de l’exposer à ce que vous appelez le jour ?

1077. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Renan les entendait, et voilà pourquoi, désappointé de n’avoir qu’un jour de gloire quand il en avait espéré plusieurs, il n’eût rien de mieux à faire qu’à rentrer dans sa petite fortification de fromage de Hollande qu’on appelle l’Institut, où M.  […] Voltaire n’a jamais dit que Jésus-Christ, qu’il se contentait d’appeler l’infâme, fût un fou, en marche vers l’idiotisme pur, et n’en a décrit la folie avec une exécrable volupté. […] Ici, je reconnais ce que j’appelle : le signe Renan.

1078. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « L’abbé Monnin. Le Curé d’Ars » pp. 345-359

Il eût, tout aussi bien qu’un autre, enluminé son petit vitrail dans cette grande verrière catholique, éblouissante et naïve, que l’on appelle la Vie des Saints. […] Tel a été le but dominant de l’abbé Monnin, en écrivant, pour la première fois, la vie prodigieuse de cet homme inouï qui a perdu son nom dans le titre de sa fonction, et qui, dans l’avenir comme dans le ciel, ne s’appellera plus que le Curé d’Ars. II Avant de s’appeler de ce titre immortel qui a dévoré son autre nom, le Curé d’Ars se nommait Vianney, — Jean-Baptiste-Marie Vianney.

1079. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Maynard »

Toujours est-il qu’on avait l’air de ne pas oser… On vivait, non sur les vieilles histoires, mais à côté des vieilles histoires (car on ne les lisait guères) d’Abelly et de Collet, ces modestes garde-notes historiques qui n’eurent jamais, du reste, la prétention de s’élever à ce que nous autres modernes appelons de l’histoire, nous dont le seul mérite devant la postérité sera d’en avoir élargi la notion. […] Or, voilà ce qui est montré avec une autorité, un détail, une vérité plénière, dans cette vie nouvelle de saint Vincent de Paul que, pour cette raison, j’ose appeler la première histoire qu’il ait eue. […] Or, son royaume à lui, ce n’était pas la France ou une partie de l’Europe coupée au fil du glaive, mais c’était le monde tout entier conquis, embrassé, dévoré par cette « toute petite compagnie » de Saint-Lazare, comme il l’appelait, et qui, fondée par lui, renouvela le miracle des apôtres.

1080. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Victor Cousin »

Pour notre compte, nous attendions avec impatience cette occasion de parler du chef de l’école éclectique, — mort depuis longtemps comme expression d’idées, après s’être tiré dans la tête ce coup de pistolet d’enfant, chargé à bonbons, qu’on appelle l’Histoire de madame de Longueville. […] Retour, du reste, qui est la fin, l’aplatissement et la punition méritée de ce colossal… blagueur en philosophie, ainsi qu’un jour il n’a pas craint lui-même de s’appeler, — quand nous, très certain de la chose, nous aurions, sur le mot, peut-être hésité ! […] Il avait enfin cette parole sonore et ce grand geste qui plaisent à la foule même quand elle en rit, et qui ont fait de lui… cette personnalité incomparable, soit dans la rue, soit à l’Académie, qu’il est impossible de confondre avec celle de personne, et qui s’appelle Cousin !

1081. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

Lord Byron, qui ne s’appelait point Rousselot, et qui, malgré la médiocrité radicale de son premier recueil, devait sentir s’agiter en lui sourdement le génie qui écrivit plus tard Childe Harold et Don Juan, aurait été d’un ridicule à faire très justement pâmer de rire la Revue d’Edimbourg, s’il s’était campé devant la Critique comme Rousselot se campe devant nous tous… Je sais bien qu’on passe beaucoup de choses à l’orgueil insignifiant des poètes. […] Victor Hugo, ce ballon qui chante les ballons, a, dans une de ses dernières poésies, appelée, je crois, l’Aérostat, exprimé l’idée que Gustave Rousselot tourne et retourne, concentre ou dilate dans son poème tout à la fois humanitaire et panthéistique, où Hégel coudoie Condorcet. […] Religieuse envers et contre toutes les philosophies qui l’ont dépravée, la sienne est tellement altérée de la soif du dieu personnel, appelé par lui le dieu inconnu, qu’il en fait incessamment bomber l’idée concrétisée sur le fond voyant de son panthéisme oublié.

1082. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

Ce Richard cœur de lion et articulation de lion, qui n’a pas, lui, les immensités d’une Croisade, comme les lions ont pour leurs bonds terribles les immensités du désert ; ce Plantagenêt civilisé, idéal de cette société mélangée de Saxon et de Normand, qu’on appelle la société anglaise, mais bien plus Anglais de race et de physique que les héros de lord Byron, dont le défaut peut-être est de n’avoir pas assez de physionomie historique, Guy Livingstone a cependant, comme les héros de Byron, ce charme de la goutte de lumière dans l’ombre et d’une seule vertu parmi plusieurs vices qui a toujours ensorcelé l’âme des hommes et qui l’a transportée d’enthousiasme, bien plus, hélas ! […] Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que TOUS retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour. […] On a appelé avec beaucoup de raison l’école de Byron satanique, mais tous les grands poëtes sont sataniques en Angleterre, et M. 

1083. (1925) Proses datées

Tout cela constituait pour lui ce qu’il appelait des « bourdes ». […] Lamartine est ce qu’on appelle, un « beau sujet ». […] Ce fut là que Charles Baudelaire commença ses études jusqu’en 1836 où, le colonel ayant été appelé à Paris, il entra comme élève au collège Louis-le-Grand. […] Pierre Loti, comme chacun sait, s’appelle en marine Julien Viaud. […] Elle s’appelait Henriette-Charlotte de Léonardy4Mon bisaïeul l’avait épousée en 1779.

1084. (1902) Le problème du style. Questions d’art, de littérature et de grammaire

Récemment un groupe politique s’est lui-même appelé ; les intellectuels. […] Il y a des écrivains ou des peintres qui se vantent de leur sincérité, et qui vraiment appellent cet éloge. […] On commence par appeler Ninon, Aspasie ; puis on croit que Ninon était une Aspasie ; et enfin qu’Aspasie était une Ninon. […] Les mots terminés par une consonne peuvent être appelés à finalité vibrante ou indéfinie ; les mots terminés par une voyelle peuvent être appelés à finalité sourde ou finie. […] Le seul moyen que me donne l’écriture, pour différencier le pied d’un veau et la plante appelée pied-de-veau est précisément le trait d’union.

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