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1246. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

La femme d’un major anglais à Charenton parlait d’un sixième sens par lequel elle entendait les voix ; c’était « le sens de la pensée ». — Quand on interroge les malades, ils répondent que le mot de voix dont ils se servent est très impropre, et qu’ils l’emploient par métaphore, faute d’un meilleur ; la voix n’a pas de timbre, elle ne semble point partir du dehors comme à l’ordinaire ; les mystiques ont déjà fait cette distinction, et opposé les « locutions et voix intellectuelles » que leur âme saisit sans l’intermédiaire des organes, aux voix corporelles qu’ils perçoivent de la même façon que dans la vie courante.

1247. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Votre Sardaigne va revoir les flottes anglaises.

1248. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Nous vous exposerons successivement tous les différents systèmes de philosophie qui ont possédé tour à tour le monde, depuis celle de l’Inde primitive jusqu’à celle du christianisme, en passant par Zoroastre, en Perse ; par Pythagore, en Italie ; par Salomon, en Judée ; par Anaxagore, Socrate, Platon, Aristote en Grèce ; par Mahomet, en Arabie ; par Confucius, en Chine ; par saint Paul, à l’éclosion des dogmes chrétiens, à Jérusalem ou à Éphèse ; par saint Thomas d’Aquin, dans le moyen âge ; par Descartes et par les philosophes du dix-huitième siècle en France ; enfin par les philosophes allemands et anglais de ces derniers temps.

1249. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Que l’espagnol et l’italien soient au nombre des objets étudiés à Port-Royal ; qu’en 1732 l’abbé Pluche propose de remplacer l’espagnol par l’anglais ; que l’allemand et plus tard le russe soient admis dans les lycées de notre siècle, ce sont là des faits dont il me paraît superflu de faire saillir le sens et la portée.

1250. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Notre correspondant anglais a annoncé, la dernière fois, les six représentations que M. 

1251. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1886 » pp. 101-162

Et elle marchant en tête, le volume des Mémoires d’outre-tombe entrouvert, et Daudet et les enfants et moi, suivant à la queu-leu-leu, le landau vide derrière nous, nous allons par les rues, comme une troupe d’Anglais, demandant aux gens sur leurs portes, le fameux « chemin de Henri IV » qui était tout proche de l’habitation, et qui doit nous la faire reconnaître.

1252. (1856) Cours familier de littérature. I « IIIe entretien. Philosophie et littérature de l’Inde primitive » pp. 161-239

« Un jour j’avais emporté à la chasse un volume anglais de traductions du sanscrit ; c’est la langue sacrée des Indes.

1253. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Supposez qu’on trouve après mille ans, dans une catacombe, un volume de Corneille, et qu’on se demande de quelle nation était ce poète enflé comme un Castillan, tendu comme un Latin, sublime comme un Africain, pompeux comme un Gascon, raisonneur comme un Anglais, à coup sûr on ne devinera pas en mille que ce grand homme était du pays de la Fontaine, de Molière ou de Boileau !

1254. (1857) Cours familier de littérature. III « XIIIe entretien. Racine. — Athalie » pp. 5-80

Cela dit, remettons à un autre moment l’étude que nous ferons rapidement du théâtre grec, le plus accompli des théâtres, du théâtre romain, presque nul dans un peuple trop féroce pour goûter les plaisirs purement intellectuels de l’esprit, des théâtres espagnols, anglais, allemands, et enfin du théâtre français, le plus correct et le plus sensé des théâtres modernes dans la plus sensée et dans la plus communicative des langues, et commençons par son chef-d’œuvre Athalie.

1255. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

L’Angleterre était tombée sous le joug du système de Locke, et la France avait échangé le cartésianisme exagéré, mais sublime, de Malebranche pour des imitations superficielles de la philosophie anglaise.

1256. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

David Gregory, Anglais, Astronomiæ, physicæ et geometricæ Elementa.

1257. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « III. M. Michelet » pp. 47-96

Michelet n’a pas toujours feuilleté l’histoire pour y porter le trouble ou pour l’y trouver… Celle du passé a dû lui apprendre que la France, selon l’heureuse expression d’un moraliste anglais, n’a jamais eu de salique que sa monarchie, et l’histoire du présent a dû ajouter à cette notion vraie : que sur cette vieille terre du Vaudeville et de la galanterie, la femme continue d’être pour les hommes, malgré l’épaisseur de leurs manières et la gravité de leurs cravates, la première et la plus chère de toutes les préoccupations.

1258. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

On ne reconnaît plus en lui que le Yankee, l’enfant perdu de cette race puritaine qui a mis sa main musclée sur le Nouveau Monde, — qui la mettra partout où il y a de la matière à asservir, — et dont la plus haute expression littéraire fait pâlir tout ce qu’elle rappelle : ce Robinson Crusoé qui est sorti d’une plume anglaise, mais qui n’en est pas moins le génie américain deviné !

1259. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

Pour qui connaît la vaste lecture du poëte anglais, sa familiarité avec l’Orient hébraïque, l’empreinte d’hellénisme partout répandue sur ses vers, il n’est pas douteux que Milton, dans son épopée si souvent lyrique, ne se soit inspiré de Synésius, comme ailleurs de saint Justin, de saint Éphrem et de saint Jérôme.

1260. (1907) Le romantisme français. Essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIXe siècle

Voltaire, dans ses Lettres philosophiques, avait donné des Anglais un panégyrique sans véritable information, qui n’était manifestement qu’une très vive échappée d’humeur contre ses compatriotes. […] Celui-là n’est pas un héros comme l’anglais Bomston ou le sévère athée Volmar. […] Retrouvant après vingt-sept ans, mère de famille, cette Anglaise, Charlotte Ives, devenue lady Sulton, dont il s’était laissé imprudemment aimer pendant l’émigration, en n’avouant pas assez tôt qu’il était marié : Eh bien, s’écrie-t-il, si j’avais serré dans mes bras, épouse et mère, celle qui me fut désignée vierge et épouse, c’eut été avec une sorte de rage, pour flétrir, l’emplir de douleur et étouffer ces vingt-sept années livrées à un autre, après m’avoir été offertes97. […] Que les belles larmes répandues sur ce héros le protègent contre nos rudesses viriles. « Vous portez votre cœur en écharpe » disait à Chateaubriand une jeune Anglaise.

1261. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Je ne suis pas fâché de vous en avertir en passant ; car je suis peut-être seul à le savoir. ) Et il y a, enfin, la solution de l’amant de Mme Guichard, de l’homme qui pense que « la femme, c’est de l’argent. » (En anglais : Titine is money. ) Mais M.  […] Edmond de Goncourt a bien pu passer chef d’école et dieu de chapelle et, presque seul parmi les anciens, obtenir le respect des jeunes ahuris de l’impressionnisme et du symbolisme : les gros tirages, le gros bruit, les visites des barnums, les traductions en anglais, en allemand et en javanais ont été pour d’autres. […] Mais voyez les inconvénients de ce système qui fait d’un acte de drame une malle anglaise, une malle à documents. […] Cette petite Pepa, née quelque part dans l’Amérique du Sud, nièce d’un Président de république de là-bas venu à Paris pour lancer une affaire et ami de banquiers juifs chez qui il rencontre des cardinaux ; cette jeune fille qui vit dans une maison pour femmes divorcées, qui passe son temps à se faire tirer les cartes par une femme de chambre indienne et à la bourrer de pastilles de chocolat après l’avoir battue, et qui parfois s’en va le soir, avec son oncle, dîner au café Anglais, puis au Palais-Royal ou à la Renaissance… voilà certes, si l’on rassemble ces traits et d’autres que j’oublie, la plus singulière petite fleur de cosmopolitisme que l’on pût imaginer dans les années bizarres où nous vivons. — Et l’oncle Ramiro Vasquez !

1262. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

ni toilettes, ni sauteries, ni romances, ni romans, — pas même anglais, — ni petit cousin ? […] Il faisait plus : il découvrait, dès 1721, que l’étude du théâtre anglais pouvait être utile au nôtre et que « la plupart de nos pièces ne sont que des dialogues et des récits ». […] Lorsque s’ouvre le quatrième acte, l’armée jacobite est vaincue, le prince et ses partisans en fuite ; les Anglais battent le pays en faisant la chasse à l’homme. […] Coppée ressemble à celui des romanciers anglais ou russes si j’avais besoin, pour goûter nos écrivains à nous, de constater qu’ils ressemblent aux étrangers. […] Elle a joué agréablement, mais d’une allure trop peu anglo-saxonne, le rôle de cette jeune fille anglaise qui, dans Daniel Rochat, fait la leçon à un coquin de viveur, représentant de la frivolité française.

1263. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

La France envahie par deux armées anglaises ; la bataille perdue à Poitiers, quoique les Français y eussent l’avantage du nombre ; le roi prisonnier ; Paris livré au roi de Navarre par son prévôt des marchands, rien n’avait manqué aux infortunes nationales. […] Parmi les noms dont s’honorent, dans cet ordre de travaux, la France et l’Angleterre du xixe  siècle, à côté des noms anglais, en tête des noms français, elle placera celui de M.  […] Je sais que toutes les nations civilisées saluent avec les Anglais le génie de Shakespeare, avec les Italiens celui de Dante, avec les Espagnols celui de Cervantes, avec les Allemands celui de Gœthe.

1264. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Georges Eekhoud, après avoir traduit de l’anglais La Duchesse de Malfi de Webster, Édouard II de Marlowe, Philaster de Beaumont et Flechter, fait revivre Perkin Waarbeck l’aventurier flamand qui, au xve  siècle, prétendit au trône d’Angleterre, et, grâce à cette reconstitution, célèbre ardemment sa race. […] Il importe toutefois de ne pas négliger l’influence vraisemblable du poète anglais D.  […] Emerson, Les Forces éternelles et autres essais, traduits de l’anglais par K. 

1265. (1892) Les idées morales du temps présent (3e éd.)

Au contraire, la vue des hommes excite presque toujours en moi une aversion prononcée, car ils m’offrent, à peu d’exceptions près, le spectacle des difformités les plus affreuses et les plus variées : laideur physique, expression morale de passions basses et d’ambition méprisable, symptômes de folie et des perversités de toute sorte et de toutes grandeurs, enfin une corruption sordide, fruit et résultat d’habitudes dégradantes ; aussi je me détourne d’eux et je fuis vers la nature, heureux d’y rencontrer les bêtes. » Chaque nation est traitée isolément aussi mal que l’espèce dans son ensemble : les Italiens sont impudents, les Américains sont vulgaires, les Français sont les singes de l’Europe, les Allemands imitent tout le monde et font bien, parce que par eux-mêmes ils ne peuvent rien produire de bon ; ils sont, d’ailleurs, depuis les temps les plus reculés, fameux pour leur ivrognerie ; il y aurait bien les Anglais, mais leur « infâme bigoterie » les a dégradés. […] Voyez plutôt le roman anglais, depuis les romans de Richardson jusqu’à ceux de George Eliot, et repassez dans votre souvenir le répertoire du Théâtre-Français depuis Polyeucte, qui est un cas de conscience, jusqu’à Daniel Rochat, qui est un autre cas de conscience. […] La sienne est cependant une des plus légitimes : celle qui se réclame avant tout de la tradition ; car notre auteur, malgré qu’il ait la tête farcie de métaphysique allemande, de romans anglais, d’histoire universelle, sans parler de là quantité prodigieuse de latin classique et de bas latin, de grec, d’italien et d’espagnol qu’il a réussi à emmagasiner encore, notre auteur est ou se croit dans la pure tradition française. […] Ou bien allons-nous assister à ce que les Anglais appellent un réveil — un réveil qu’auraient prêché des voix incertaines, mais que la foule naïve accepterait de bonne foi, sans critique, en prenant au sérieux des croyances en tout cas plus volontaires que réelles, en acceptant les mots pour ce qu’ils ont l’air de dire ?

1266. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

La Harpe, après en avoir entendu des extraits, le jugeait par avance un ouvrage dont les idées sont un peu usées, mais plein de détails charmants 28 L’auteur de l’Année littéraire, qui d’ailleurs allégea toujours sa férule pour Delille, prononçait29 que le poëme de l’abbé Delille était un véritable jardin anglais : « On pourrait, dit-il, être tenté de croire que le poëme est construit de morceaux détachés et de pièces de rapport réunies sous le même titre.

1267. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Théocrite »

La sensibilité naïve et compatissante qui sait nous intéresser à cette chétive et laborieuse existence, à la pauvreté toujours en éveil dès avant l’aurore, cette expression simple du réel qui rappelle presque le poète anglais Crabbe, mise surtout en regard des richesses de ton où s’est complu l’ami de Phrasidame, montrerait à quel point Théocrite eut véritablement toutes les cordes en lui.

1268. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Le pauvre Stagyrite ne possédait qu’un os, la comédie grecque ; au lieu que nous, par notre vaste connaissance de la comédie chinoise, grecque, latine, espagnole, anglaise, française, allemande, italienne, etc., nous sommes en mesure de composer bien plus facilement l’idée totale de la comédie.

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