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1635. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Florian. (Fables illustrées.) » pp. 229-248

Ajoutez chez La Fontaine à cette liberté et à cette fantaisie de composition une poésie perpétuelle de détail, et des aperçus d’élévation, de grandeur, toutes les fois qu’il y a lieu, et tout à côté des circonstances les plus simples. […] » Il ajoutait que, s’il mourait, il voulait être enterré dans ce beau jardin, et il désignait même la place.

1636. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Madame de Maintenon. » pp. 369-388

Ajoutez la multitude d’affaires qui passaient par ses mains, celles de religion surtout et de conscience, car elle se croyait l’« abbesse universelle », a dit Saint-Simon ; et elle-même s’appelle la « femme d’affaires des évêques ». […] Pour se compléter l’idée de Mme de Maintenon, il convient, en les lisant, d’y ajouter un certain enjouement de raison, une certaine grâce vivante qu’elle eut jusqu’à la fin, même dans son austérité ; qui tenait à sa personne, à son désir de plaire en présence des gens, mais qui n’allait pas jusqu’à se fixer par écrit.

1637. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « De la poésie et des poètes en 1852. » pp. 380-400

Qu’il nous permette d’ajouter que la grandeur et l’élévation dont il fait preuve si aisément, et qui lui sont familières, amènent bientôt quelque froideur ; il n’a pas assez d’émotion et de ces cris qui font songer qu’on est un homme d’ici-bas ; il n’a pas assez de ce dont M. de Musset a trop64. […] J’ajouterais qu’on trouverait en ce moment bon nombre de poètes particuliers très distingués, et qu’on pourrait tirer de leurs œuvres un choix à la fois honorable et charmant.

1638. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Les scènes mélodramatiques de la fin et les airs de mélancolie, répandus çà et là dans l’ouvrage, sont la marque du temps ; ce qui est bien déjà à Mme Gay, c’est le style net, courant et généralement pur, quelques remarques fines du premier volume ; par exemple, lorsque Laure dit qu’en se retirant du monde pour vivre à la campagne, partagée entre les familles des deux châteaux voisins, elle avait cru se soustraire aux soins, aux tracas, aux passions, et qu’elle ajoute : « Eh bien ! […] Ce qu’il faut ajouter pour corriger ce que l’expression paraîtrait avoir de trop énergique, c’est que quelqu’un qui voudrait faire un livre intitulé : L’Esprit de Mme Sophie Gay, n’aurait qu’à bien choisir pour le composer d’une suite de bonnes remarques sur le monde et sur les sentiments, d’observations à la fois fines, délicates, naturelles et bien dites.

1639. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1873 » pp. 74-101

Quelqu’un ajoute, que les officiers de marine sont unanimes à reconnaître que dans tout l’Orient, c’est seulement au Japon qu’on trouve chez la femme, la gaieté, l’entrain, un amour du plaisir, presque occidental. […] Dans ce pays, qu’est-ce qu’il arrive, lorsque les instincts du jeune homme sont par trop scientifiques, il se met dans une carrière satisfaisant à moitié ses goûts, à moitié son désir d’enrichissement, il devient ingénieur de chemin de fer, directeur d’usine, directeur de produits chimiques… Déjà cela commence à arriver en France, où l’École polytechnique ne fait plus de savants. » Et la conversation continuant, Berthelot ajoutait : « Que la science moderne, cette science qui n’a guère que cent ans de date, et qu’on dote d’un avenir de siècles, lui semblait presque limitée par les trente années du siècle dans lequel nous vivons.

1640. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre III. L’art et la science »

Le livre est plus vaste encore que ce spectacle, le monde ; car au fait il ajoute l’idée. […] Le génie humain est toujours dans son plein ; toutes les pluies du ciel n’ajoutent pas une goutte d’eau à l’océan ; une marée est une illusion ; l’eau ne descend sur un rivage que pour monter sur l’autre.

1641. (1897) Préface sur le vers libre (Premiers poèmes) pp. 3-38

Cette poétique possède sa valeur et la conserve en tant que cas particulier, de la nouvelle comme celle-ci est destinée à n’être plus tard qu’un cas particulier d’une poétique plus générale ; l’ancienne poésie différait de la prose par une certaine ordonnance ; la nouvelle voudrait s’en différencier par la musique, il se peut très bien qu’en une poésie libre on trouve des alexandrins et des strophes en alexandrins, mais alors ils sont en leur place sans exclusion de rythmes plus complexes… » IV Qu’ajouterai-je à ce trop bref et ancien exposé ? […] L’existence de nouvelles œuvres très belles, hautes, complexes, venant s’ajouter au glorieux passé de l’alexandrin, n’objecteraient rien de concluant pour l’avenir.

1642. (1889) Émile Augier (dossier nécrologique du Gaulois) pp. 1-2

Ajoutons que la famille de l’auteur de la Ciguë est elle-même très pieuse. […] Lorsque la maladie est venue le clouer sur son lit de douleur, l’illustre écrivain mettait la dernière main à une pièce en cinq actes, qui eût ajouté, nul n’en doutera, un fleuron glorieux à sa couronne déjà si glorieuse.

1643. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 33, que la veneration pour les bons auteurs de l’antiquité durera toujours. S’il est vrai que nous raisonnions mieux que les anciens » pp. 453-488

Je le repete, les hommes ajoutent foi bien plus fermement à ceux qui leur disent, j’ai vû, qu’à ceux qui leur disent, j’ai conclu. or, le dogme de la circulation du sang par les lumieres qu’il a données sur la circulation des autres liqueurs, et par des découvertes dont il est cause, a plus contribué qu’aucune autre observation à perfectionner l’anatomie. […] La logique qu’il peut avoir apprise n’est peut-être pas à sa façon de raisonner, ce qu’est le poid d’une once ôté ou ajouté à un quintal.

1644. (1911) Jugements de valeur et jugements de réalité

Le jugement de valeur ajoute donc au donné, en un sens, quoique ce qu’il ajoute soit emprunté à un donné d’une autre sorte.

1645. (1892) L’anarchie littéraire pp. 5-32

« Enfin pour donner à sa personne la curiosité, le piquant, l’intérêt que le scandale ne peut manquer de lui ajouter dans une société pourrie comme la nôtre, il nie carrément l’amour. […] Je n’ai pas besoin d’ajouter qu’il n’y a là qu’une envie malsaine d’étonner le bourgeois et que tous les poètes de ce groupe ne la partagent certainement pas.

1646. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Prosper Mérimée »

II Ici, c’est d’autre poisson pêché par lui qu’on nous déballe ; ce sont ces lettres inattendues, qui (a-t-on clamé sur tous les toits) ont ajouté au Mérimée connu deux autres Mérimée qu’on ne soupçonnait pas. Il y avait le Mérimée de talent, cet aquafortiste, et voilà qu’on y ajoute un Mérimée d’esprit et un Mérimée d’âme.

1647. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Saint-Bonnet » pp. 1-28

… Et c’est là encore, pour le dire en passant, une raison à ajouter aux autres pour que ce traité de « la Douleur », qui ne s’arrête pas à la bagatelle des larmes et qui, comme Julien l’Apostat, ne jette pas non plus du sang de sa blessure contre le ciel, ait partagé le triste sort de tous les écrits de Saint-Bonnet, qui échappent à leur époque par leur élévation même et ne se courbent pas au niveau de cette masse qu’on appelle le public… « Il faut que tout se paye toujours !  […] Saint-Bonnet, l’immatériel métaphysicien, ajoute à l’intuition réfléchie du philosophe l’intuition surnaturelle de sa foi et l’ardeur et l’adoration des mystiques.

1648. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Baudelaire  »

» Et après ce coup de baguette magique, il ajoute, quelques pages plus loin, avec un accent ineffable, que « vous êtes à peine debout qu’un vieux reste d’ivresse (l’ivresse d’hier) vous suit et vous retarde, comme le boulet de votre récente servitude ». […] Il est vrai qu’il y ajoutait des rations d’eau-de-vie à rouler par terre tout un régiment de postillons désarçonnés !

1649. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iii »

» Et me prenant par le bras, il m’emmena après avoir ajouté : « J’ai tenu, avant que le régiment ne parte au repos, à venir leur dire « au revoir », au nom de leurs gosses ». […] Je l’ai renouvelé bien des fois, depuis hier matin, je le renouvelle encore une fois, avec tout ce qu’il plaira au Bon Dieu d’y ajouter ou d’en retrancher.

1650. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre II : M. Royer-Collard »

Il était né en Champagne, dans une famille qui ajoutait à la sévérité des anciennes mœurs provinciales la rigidité du christianisme primitif. […] Vous ajouterez foi à votre songe.

1651. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Si ces huit fragments, ajoute-t-il, étaient en vers ce qu’ils sont en prose, M.  […] Faut-il ajouter à ce dénombrement des ennemis de la poésie un nom qui devrait être celui de son plus indispensable auxiliaire ? […] Il lutte des heures entières, le cerveau tendu ; il efface, il ajoute ; il laisse courir son pinceau avec précipitation, ou le dirige avec lenteur. […] En résumé, l’art moderne, et j’entends par là celui du moyen âge et le nôtre, n’a pas fait autre chose que d’ajouter quelques rides à la beauté sereine et calme, à l’adorable jeunesse des types grecs. […] Aux signes conventionnels qui ne parlent qu’à l’intelligence, l’image poétique ajoute des couleurs et des formes qui parlent en même temps à la sensibilité.

1652. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Appendice. — [M. de Latena, Étude de l’homme.] » pp. 523-526

Pourtant, comme la diversité des esprits jusque dans les mêmes genres est infinie, comme la bonne foi et la sincérité en chacun est le grand secret pour tirer de sa nature tout ce qu’elle renferme, il y a moyen toujours, en ne disant que ce qu’on a senti, en n’écrivant que ce qu’on a observé, d’ajouter quelque chose peut-être à ce que les maîtres lumineux et perçants de la vie humaine ont déjà embrassé, ou du moins de faire en sorte que le lecteur soit ramené sur les mêmes chemins et vers les mêmes vues sans fatigue et sans ennui.

1653. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Sur Adolphe de Benjamin Constant » pp. 432-438

Je donnerai donc ici, d’abord, une courte préface qui m’a été demandée pour une nouvelle édition d’Adolphe, et j’ajouterai à la suite quelques-unes des notes que j’avais recueillies autrefois dans les conversations de Mme Récamier.

1654. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « I » pp. 1-8

C'est par acquit de conscience que j’ajoute ceci.

1655. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXXIII » pp. 133-140

A toutes les causes qu’il y a dans le régime actuel pour être mal élevé, le clergé en ajoute donc une toute spéciale à son usage, et c’est ce qui explique en partie l’incroyable grossièreté de plume des feuilles ecclésiastiques en France.

1656. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Laurent (de l’Ardèche) : Réputation de l’histoire de France de l’abbé de Montgaillard  »

Ajoutions seulement que cet écrit annonce chez M. 

1657. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Ce qui peut y suppléer aujourd’hui de la manière la plus satisfaisante, c’est une réunion des diverses notices qu’il avait ajoutées à une récente édition de ses poésies ; cette réunion, habilement faite par une Revue anglaise, a été reproduite dans le cinquante-huitième numéro de la Revue britannique, sous le titre de Mémoires autobiographiques de sir Walter Scott.

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