L’acte du poète est intérieur à son chant ; le but de son chant n’est pas l’acte, mais son chant même. […] On en trouverait cent, et de plus significatives, dans l’acte de foi inlassable qu’est la Correspondance de Gustave Flaubert.
Mais, de plus, l’intérêt n’étant pas davantage dans cette espèce d’agréable anxiété qu’excite et que renouvelle, d’acte en acte, de scène en scène, l’ingéniosité d’un habile homme aux prises avec un problème curieux, des embarras duquel nous attendons de voir comment il sortira, le Menteur n’est pas une comédie d’intrigue. […] Dans Rodogune comme dans Ruy Blas, si « le dernier acte l’emporte sur les autres », c’est qu’il les commande ou même c’est qu’il les engendre. […] Ce qu’elle a surtout pour elle, c’est la manière dont l’intérêt y est soutenu, suspendu, renouvelé d’acte en acte. […] Nous n’avons plus ici besoin, pour faire avancer l’action, d’événements qui lui communiquent une impulsion du dehors, mais un mouvement tout intérieur s’y accélère, d’acte en acte, ou de scène en scène, sous la loi de sa nécessité propre. Tous donnés dès le premier acte, les sentiments ne se modifient qu’en se composant, en s’opposant, ou en se contrariant entre eux.
Je ne sépare pas le discours de tous les actes qui l’ont précédé, du rôle actif, bienveillant, vigilant, que M. de Persigny n’a cessé de remplir depuis des années dans le département de la Loire, dans ce vieux pays du Forez qui est le sien et où il s’est acquis une popularité, une amitié de toutes les classes, qui ne cherche que les occasions de se manifester. […] Mais il y a dans ce discours une autre idée toute pratique, et qui mérite qu’on la mette en vue et en saillie ; c’est ce que j’appellerai l’idée de centralisation historique provinciale : réunir dans un seul et même local tout ce qui se rapporte à l’histoire de la province sous forme graphique, c’est-à-dire tout ce qui est écrit ou tout ce qui peut se dessiner ; et pour être plus précis, j’emprunterai les termes de M. de Persigny lui-même : « fonder une sorte de cabinet historiographique où soient réunies toutes les sources d’informations ; par exemple, une bibliothèque de tous les livres ou manuscrits qui peuvent concerner le pays ; une seconde bibliothèque de tous les ouvrages faits par des compatriotes ; un recueil des sceaux et médailles de la province, ou fac-similé de ces objets ; une collection de cartes géographiques et topographiques du pays, de plans, dessins, vues, portraits des grands hommes ; des albums photographiques pour la reproduction des monuments archéologiques ; un cabinet de titres, chartes, actes authentiques, originaux ou copiés, et surtout un catalogue suffisamment détaillé de tous les documents qui peuvent intéresser la province, dans les collections publiques ou particulières, dans les archives, bibliothèques, musées et cabinets de Paris, des départements et de l’étranger. » Voilà l’idée dans son originalité, et elle peut trouver son application ailleurs.
Déjà, peut-être, il glisse à d’hospitalières revues de jeunes quelque nouvelle brutale, quelque poème en prose ; il songe à un petit acte « pour Lugné », et à un bouquin contre la critique. […] Mme de Staël risque celle-ci : « Tout ce qui concerne l’exercice de la pensée dans les écrits, les sciences physiques exceptées » ; et Schlegel : « Tous les arts et toutes les sciences, ainsi que toutes les créations et toutes les productions qui ont pour objet la vie et l’homme lui-même, mais qui, sans avoir aucun acte extérieur pour but, n’agissent que par la pensée et le langage et ne se manifestent qu’à l’aide de la parole et de l’écriture. » Cette définition encyclopédique est peut-être juste, mais, si elle définit quelque chose, elle exprime que la littérature embrasse tout ce qui s’écrit, car où serait la démarcation ?
Une espèce qui surgit apporte avec elle, dans l’indivisibilité de l’acte qui la pose, tout le détail de ce qui la rend viable. […] Elles furent, quand elles se produisirent, des actes complets, qui se suffisaient à eux-mêmes, et elles ne sont devenues des commencements ou des préparations que du jour où elles ont été transformées en insuccès par une réussite finale, grâce au mystérieux pouvoir que le présent exerce sur le passé. […] Un fou se croira empereur ; à ses gestes, à ses paroles et à ses actes il donnera une allure systématiquement napoléonienne, et ce sera justement sa folie : en rejaillira-t-il quelque chose sur Napoléon ? […] Une science innée, ou plutôt une innocence acquise, lui suggère ainsi du premier coup la démarche utile, l’acte décisif, le mot sans réplique. […] Nous exposions que ce qui apparaît d’un côté comme une immense multiplicité de choses, au nombre desquelles est en effet la souffrance, peut se présenter d’autre part comme un acte indivisible ; de sorte qu’éliminer une partie serait supprimer le tout.
Son père, Jean-François de Sainte-Beuve, y était contrôleur des actes ; sa mère s’appelait Marie Donzelle. […] C’est même sous ce nom qu’a été dressé son acte de décès (en 1804). […] Sainte-Beuve n’a jamais cherché à remonter plus haut dans sa généalogie ; il ne se croyait pas noble, et s’il a voulu, il y a quelques années, s’assurer de la particule paternelle, qui a été omise devant son nom sur son propre acte de naissance à lui-même, deux mois et demi après la mort de son père, s’il a écrit en 1805 à M. le maire de Moreuil qui a bien voulu lui communiquer très obligeamment le document nécessaire, avec les extraits de naissance de ses oncles et tantes, c’est qu’il avait besoin de faire constater le vrai nom de son père pour la régularisation d’un acte notarié (il s’agissait, s’il m’en souvient bien, car il est bon de préciser pour faire taire les malveillants de plus d’une espèce, d’une rente perpétuelle provenant de sa mère à Boulogne-sur-Mer). — Sur l’acte de mariage de ses parents, qui est daté du 30 ventôse an XII de la République (21 mars 1804, — déjà Napoléon perçait sous Bonaparte), M. de Sainte-Beuve père est bien positivement appelé citoyen Charles-François de Sainte-Beuve, ce qui expliquerait à la rigueur que le de peut faire partie du nom sans impliquer nécessairement la qualité nobiliaire. — Mais M. Sainte-Beuve, quand il faisait relever ces différents actes, songeait aussi dès ce moment-là à répondre à la question que son livre de Port-Royal lui a value maintes fois, s’il était parent du docteur Jacques de Sainte-Beuve. […] Ainsi, sur un exemplaire (imprimé à Arras) de la Constitution de la République française, du 5 fructidor an III (22 août 1795), et dont la première signature est celle de Marie-Joseph Chénier, président de la Convention nationale, M. de Sainte-Beuve père écrivait ce vers de la tragédie de Mahomet (acte II, scène v) : Je viens après mille ans changer vos lois grossières Et au-dessous cet autre vers de la Pharsale de Lucain (livre II) : Naturamque sequi patri que impendere vitam 28.
Terrible leçon pour les hommes qui consultent, dans leurs actes, leur esprit de parti, au lieu de consulter l’infaillibilité de leur propre cœur. […] XXI Ce drame n’a que trois actes ; le premier acte n’a que deux grandes scènes et deux chœurs de gémissements lyriques chantés par les jeunes juives compagnes d’Esther. […] XXII Le second acte, très faible d’intérêt tragique, n’est rempli que par des conversations entre Assuérus, son confident Hydaspe et son ministre Aman, conversations dans lesquelles Assuérus apprend que le Juif Mardochée lui a sauvé la vie en lui révélant une conjuration de ses sujets contre sa personne. Esther, suivie de ses compagnes, paraît à la dernière scène de cet acte devant le roi. […] Le troisième acte s’ouvre par une scène dans laquelle le ministre Aman, sous le nom de qui tout le monde lisait Louvois, déjà disgracié dans le cœur de Louis XIV, gémit et s’indigne d’être obligé d’accompagner le triomphe d’un vil Hébreu.
Alexandre Hardy a composé à lui seul plus de 600 pièces de théâtre : et un Jean de Hays fit représenter en 1678 une tragédie en sept actes, intitulée Comma. […] Gœtz de Berlichingen, Acte IV, édition de A. […] Acte III, T. […] Othello, tragédie de Ducis, Acte V, Scène dernière. […] Lebrun, Acte III, Scène première.
Même, l’acte volontaire, dont nous parlions à l’instant, n’est pas autre chose qu’un ensemble de mouvements appris dans des expériences antérieures, et infléchis dans une direction chaque fois nouvelle par cette force consciente dont le rôle paraît bien être d’apporter sans cesse quelque chose de nouveau dans le monde. […] En résumé donc, à côté du corps qui est confiné au moment présent dans le temps et limité à la place qu’il occupe dans l’espace, qui se conduit en automate et réagit mécaniquement aux influences extérieures, nous saisissons quelque chose qui s’étend beaucoup plus loin que le corps dans l’espace et qui dure à travers le temps, quelque chose qui demande ou impose au corps des mouvements non plus automatiques et prévus, mais imprévisibles et libres : cette chose, qui déborde le corps de tous côtés et qui crée des actes en se créant à nouveau elle-même, c’est le « moi », c’est l’« âme », c’est l’esprit — l’esprit étant précisément une force qui peut tirer d’elle-même plus qu’elle ne contient, rendre plus qu’elle ne reçoit, donner plus qu’elle n’a. […] On allègue, il est vrai, que la loi de conservation de l’énergie s’oppose à ce que la plus petite parcelle de force ou de mouvement se crée dans l’univers, et que, si les choses ne se passaient pas mécaniquement comme on vient de le dire, si une volonté efficace intervenait pour accomplir des actes libres, la loi de conservation de l’énergie serait violée. […] Plus spécialement, ce qui est atteint, c’est la faculté de rendre le souvenir conscient en esquissant d’avance les mouvements par lesquels le souvenir, s’il était conscient, se prolongerait en acte. […] Vivre, pour l’esprit, c’est essentiellement se concentrer sur l’acte à accomplir.
. — J’ai rempli de papier blanc la place du quatrième acte qui manque, et il est très probable que la partie terminée m’excitera et m’encouragera à finir ce qui reste à faire. […] Si le sort m’est favorable, et si je continue à bien me porter, j’espère être arrivé loin dans le quatrième acte aux premiers mois du printemps. […] Il faut d’ailleurs, maintenant, que cet acte d’intermède soit aussi long que les autres actes. […] Goethe m’a montré aujourd’hui le commencement du cinquième acte de Faust. […] Ce fut là son dernier acte comme ministre des beaux-arts ; ce fut la dernière fois qu’il écrivit son nom.
On a maintenant sous les yeux les trois temps et comme les trois actes qui constituent le drame intérieur de la vie de Maine de Biran. […] Lainé, Raynouard, Gallois et Flaugergues, à l’acte fameux de résistance qui peut être apprécié diversement, mais qu’il considéra comme un devoir. […] Lainé et son égal à l’entrée de la carrière, signalé comme lui à l’attention publique et aux honneurs du nouveau régime par le même acte de résistance au régime précédent, il sent bien vite quelle destinée différente ont faite à son ami ses talents d’orateur, et quelle disproportion de classement il en résulte entre eux dans l’opinion ; il en souffre, il s’abandonne tout bas au découragement et prend une part de moins en moins active aux discussions de la Chambre : J’en suis puni (écrivait-il à la fin de l’année 1814) par la perte de cette considération personnelle dont je jouissais il y a un an. […] — De même qu’en musique le sentiment dominant du musicien choisit dans la variété des sons ceux qui lui conviennent et donnent à tout l’ensemble un motif unique, de même il doit y avoir dans l’être intelligent et moral un sentiment ou une idée dominante qui soit le centre ou le motif principal ou unique de tous les sentiments ou actes de la vie.
La religion de l’histoire, en ce qu’elle a de fondamental, repose sur des pièces authentiques, actes et papiers d’État, traités, instructions, dépêches et correspondances, etc. […] Maintenant, si nous écoutons d’autres que Montaigne, nous en saurons un peu plus, non sur l’esprit de sa conduite, mais sur ses actes mêmes, et le tout s’appuiera et se confirmera en définitive. […] Il est à croire (et cela a une certaine importance à cause des derniers actes qui pourraient compromettre l’honneur de la mairie de Montaigne) qu’il entra en fonction dès la fin de l’année 1581, ce qui ferait expirer sa seconde mairie à la fin de l’année 1585. […] Neuf lettres de lui au maréchal, écrites pendant des absences, courses ou séjours qu’ils firent l’un ou l’autre hors de Bordeaux, et toutes se rapportant aux cinq premiers mois de cette année 1585, avant et après l’acte de vigueur du mois d’avril, marquent assez à quel point l’union de pensée et de conseil était étroite et entière entre l’habile, lieutenant général et le sage maire de la cité.
Il s’établit d’un saut dans son idée ; d’un saut, ensuite, il atteint une autre idée, sans retenir le contact de la première : sa réflexion n’est pas un acte continu, c’est une série d’actes isolés, dont chacun commence et détermine un effort, entre deux temps d’arrêt. […] Il compose avec infiniment de sagacité et d’originalité les deux milieux, dont les pressions, agissant tantôt dans le même sens et plus souvent en sens contraire, produisent les humeurs, les volontés, les actes : le milieu moral, éducation, société, profession, et le milieu physique, où Montesquieu distingue comme facteur principal le climat. […] Il y a sophisme aussi à dire qu’une loi, un acte humain aurait nécessairement, dans des circonstances données, changé le cours des choses.
La certitude et l’activité ; des croyances morales simples et fortes, héritées de l’antiquité grecque et latine, attendries par le christianisme, élargies par la Renaissance, enrichies de toute la générosité acquise par l’âme humaine à travers trente siècles ; des actes conformes à ces croyances ; des écrits conformes à ces croyances et à ces actes ; le plus ardent patriotisme et le plus humain ; les plus solides vertus privées et publiques ; une sincérité entière ; toutes communications ouvertes, si je puis dire, entre la vie publique, la vie privée et l’œuvre écrite ; des passages aisés et tranquilles de la médiocrité à la puissance, de la chaire du professeur à la tribune et au cabinet du ministre, et de là au foyer domestique et au recueillement de l’étude… bref, c’est une vie singulièrement harmonieuse que celle de M. […] Il fut de ceux dont on peut dire qu’ils sont meilleurs qu’une partie de leurs actes, parce que ses actes furent rarement siens ou que rarement il y fut tout entier.
Car ici encore, Nejdanof porte l’incessante et douloureuse angoisse qui l’arrête à tout acte de la vie. […] Par ce commerce avec la nature humaine profonde, infiniment fugace et variable, il est resté plein de compassion, s’abstenant également des conclusions optimistes et de la misanthropie, dans une humeur large et patiente, propice à lui laisser découvrir en tout acte et en tout caractère une part de fatalité, quelque chose d’inévitable méritant l’excuse. […] S’il connaît l’avortement habituel de nos tentatives, l’inutilité de la bonne volonté, la part indestructible d’égoïsme et de mal dans les plus beaux actes, il perçoit les causes infiniment secondes de toutes ces dissonances et n’ignore pas la goutte de bien qui s’insinue sans cesse dans les choses les plus laides. […] À force de contempler les petites actions d’une multitude de créatures, de suivre leur vie par le menu, d’assister à la dépense sans grand résultat du trésor de leurs forces morales, du remuement stérile dans sa discontinuité des passions et des espoirs, à ce volettement de but en but pour aboutir « au cinquième acte toujours sanglant », on ressent une sorte d’effroi et de triomphe amer.
Il n’a pas, comme nous, cet atavisme de morale religieuse dont l’influence persiste même chez les « libres-penseurs » les plus dégagés, en apparence, de l’étreinte du passé et qui nous fait nous effaroucher devant le récit d’actes ou d’événements somme toute conformes à la loi de Nature. Il semble cependant que cette amoralité s’achemine peu à peu vers la réprobation de certains de ces actes naturels puisqu’elle cesse de s’en désintéresser, ce qu’elle manifeste en commençant à les tourner en dérision, au lieu de les laisser passer aussi inaperçus que le fait de manger quand on a soif ou de dormir lorsqu’on a sommeil. C’est, d’ailleurs, en les exagérant que l’humeur gaillarde du noir parvient à rendre comiques ces actes-là. […] Par « contes à combles » j’ai voulu désigner ces récits d’exagération puérile où la drôlerie résulte du caractère excessif des actes prêtés à ceux qui y figurent.
On parla de cynisme et M. le Dr Prieur conclut dans le Mercure de France : « Je crois même que ce dernier mot est insuffisant quand on se souvient qu’à la répétition générale le professeur Bertry, ce guignol incohérent, qu’un accès d’angine de poitrine venait frapper au dernier acte, avait pris la tête et les gestes de Charcot que l’angine de poitrine avait frappé à mort, une nuit de voyage, dans une auberge de province, peu de temps auparavant… » 105 Outre une erreur de diagnostic (car Charcot succomba à une insuffisance aortique dûment constatée par les professeurs Strauss et Debove qui assistèrent à son agonie)106, nous pouvons signaler que M. […] Ainsi croyons-nous qu’il arriva lors d’une représentation donnée à Bordeaux des Revenants, d’Ibsen : le rôle d’Oswald, qui ne comporte de la part de l’auteur aucun indice de diagnostic volontaire, nous paraît relever des troubles de la paralysie générale, pour l’issue, et plus simplement d’un d’éthylisme banal pour son entrée au deuxième acte.
Henri Meilhac écrira un acte, un seul, mais où il y aura trois pièces. Et les trois pièces seront excellentes, et l’acte sera manqué, A moins que M.
Le monde nous écoute volontiers, quand nous lui parlons de ses intérêts généraux ; car nous avons le don de la sympathie, cette intuition, cette illusion si l’on veut, qui, dans tout homme, je dirai presque dans tout être conscient, nous fait toucher une vie sœur de la nôtre, dans toute fleur nous montre un sourire, dans l’univers entier nous fait voir un grand acte d’amour. […] Nous allons plus loin ; nous admettons, pour ceux qui croient bien à tort qu’eux seuls ont raison, le droit à l’intolérance, pourvu que cette intolérance ne se traduise pas en actes contraires à la liberté des autres.
Dans les scènes viiie et ixe du quatrième acte, les mois de cocu et de cocuage sont six fois répétés. Mais ce qui paraît aujourd’hui le plus étonnant dans la pièce, c’est la scène vi du 2e acte, où Arnolphe, informé des visites que le jeune amant a faites à Agnès pendant son absence, veut savoir les particularités de leurs entretiens.
Acte iv, scène iii. […] Acte v, scène iii.
Hugo au défi de publier l’anecdote dont il s’est inspiré ; et, si jamais il y a eu, en Espagne ou ailleurs, un sentiment général, une frénésie d’honneur qui puisse autoriser le cinquième acte d’Hernani, nous dirons que c’est une belle chose que cette catastrophe. […] Aussi désirai-je que votre nom glorieux aide à la victoire de cette œuvre que je vous dédie, et qui, selon certaines personnes, serait un acte de courage autant qu’une histoire pleine de vérité. […] Jules Janin Le quatrième acte de Ruy Blas est rempli de personnages hideux, de scènes bouffonnes, de barbarismes créés à plaisir. […] L’imprécation de Guanhumara, quand elle prend la nature à témoin de son serment de vengeance, est un des plus beaux morceaux de notre littérature : c’est l’ampleur de la poésie à toute volée de la tragédie antique, bien différente de la tragédie classique… Soutenir ainsi ce ton d’apogée, ce bel élan lyrique pendant trois grands actes, M. […] La beauté idéale de la conception et la perfection des vers absolvaient le poète ; et, certes, la grandeur du tableau qui termine le premier acte des Burgraves aurait fait battre des mains à tout le peuple d’Athènes.
C’est donc par le rétablissement primitif des actes de destruction vitale que se fait le retour à la vie. […] L’acte de réparation vitale n’a d’ailleurs pas la même activité dans tous les points du corps. […] L’acte synthétique par lequel s’entretient ainsi l’organisme est, au fond, de la même nature que celui par lequel il se constitue dans l’œuf. Cet acte est encore semblable au procédé par lequel l’organisme se répare lorsqu’il a subi quelque mutilation. […] La formation de cet amidon dans les deux règnes est considérée comme un acte de création organique, une synthèse.