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219. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre IV. La fin de l’âge classique — Chapitre I. Querelle des Anciens et des Modernes »

Rigault, Histoire de la querelle des anciens et des modernes, Paris, 1859, in-8. […] Éditions :Parallèles des anciens et des modernes, 4 vol. in-12, 1688-1697 ; les Hommes illustres qui ont paru en France pendant le xviie  siècle, 2 vol. in-fol. ; 3e édit. 2 vol in-12, 1701 ; Mémoires, dans les Oeuvres choisies, Paris, in-8, 1826 ; Contes de ma mère l’Oye, petit in-12, 1697. […] Malebranche, né à Paris en 1638, entre à l’Oratoire en 1660. […] Éditions :De la recherche de la vérité, Paris, 1674-1675, 2 vol. in-12. […] Paris, Charpentier, 4 vol. in-12.

220. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Jules Laforgue » pp. 36-47

En 1880 il « vivotait » à Paris. […] Le mariage a lieu à Londres, sans autre formalité que la présence d’un clergyman et de quatre témoins, et les nouveaux époux viennent s’installer à Paris, au 8 de la rue de Commaille. […] Il faut quitter Paris. […] Il s’est dépris de Leconte de Lisle pas assez humain, de Cazalis trop dilettante, de Sully Prudhomme trop froid, trop technique, mais il reste envoûté de Baudelaire, ce damné de Paris, du contumace Corbière, du somnambule et magnétique Rimbaud et un peu aussi de Mallarmé, orfèvre du brouillard. […] Un second volume où je concentrerai toute la misère, toute l’ordure de la planète dans l’innocence des cieux, des bacchanales de l’histoire, les splendeurs de l’Asie, les orgues de Barbarie de Paris, le carnaval des Olympes, la morgue, le musée Dupuytren, l’hôpital, l’amour, l’alcool, le spleen, les massacres, les Thébaïdes, la folie, la Salpêtrière.

221. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — F — Fournier, Édouard (1819-1880) »

. — Paris démoli (1853). — Les Lanternes (1854). — L’Esprit des autres (1855). — Variétés historiques et littéraires (1855-1863). — L’Hôtesse de Virgile, comédie en un acte et en vers (1859). — Le Vieux neuf (1859). — Énigmes des rues de Paris (1860). — Histoire du Pont-Neuf (1862). — Corneille à la butte Saint-Roch, comédie en un acte et en vers (1862). — La Fille de Molière, comédie en un acte et en vers (1863). — L’Espagne et ses comédiens (1864). — L’Art de la reliure (1864). — Racine à Uzès, comédie en un acte et en vers (1865). — La Valise de Molière, comédie en un acte et en prose (1868). — Gutenberg, drame en cinq actes et en vers (1869). — Le Théâtre et les pauvres (1869). — Les Prussiens chez nous (1871). — Le Théâtre français au xvie  et au xviie  siècle (1871). — La Farce de Maître Pathelin, avec traduction en vers modernes (1872). — Histoire de la butte des Moulins (1877). — Le Mystère de Robert-le-Diable, transcrit en vers modernes (1879) […] — Souvenirs poétiques de l’école romantique (1880). — Histoire des enseignes de Paris (1884). — Histoire des jouets (1889).

222. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Paris, 8 octobre 1885. […] Une Capitulation fut elle une œuvre insultante à Paris ? […] Est ce que cette farce, la Capitulation de Paris, supprimait ce prodigieux chef-d’œuvre, Tristan et Iseult ? […] Une Capitulation fut elle l’œuvre insultante à Paris ? […] Ainsi, la Salammbô de Reyer, malgré Sigurd, ne sera pas entendue à Paris.

223. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers. »

Comme il soupait trois ou quatre fois la semaine chez Mme de Boufflers, et que j’étais logé chez elle, s’il ne me voyait pas au souper, il envoyait demander de mes nouvelles ; si j’étais dans mon appartement, incommodé, il venait quelquefois en prendre lui-même. » Dutens, quand il arriva à Paris avec le caractère de diplomate anglais, et chargé de lettres pour Mme de Boufflers, avait d’abord rencontré chez elle le prince de Conti auquel elle le présenta. […] Lorsqu’il vint à Paris deux ans après (octobre 1763) en qualité de secrétaire d’ambassade, il se lia intimement avec son admiratrice dont il apprécia les qualités essentielles et solides sous l’écorce mondaine, et la supériorité à travers le brillant. […] « Vous pouvez penser que depuis mon retour à Paris, je n’ai cessé de tenir ouverts mes yeux et mes oreilles pour ne rien perdre de ce qui a rapport à votre affaire. […] « Et pourquoi repousseriez-vous si fort la pensée d’une vie privée à Paris ? […] Jal qui a eu la patience de compulser tous les registres de la ville, de Paris, et qui y a gagné d’être mieux informé que personne sur ces points de naissance, de mort ou de mariage, pour tous les personnages dont la vie appartient et se rattache par quelque acte authentique à la capitale.

224. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « La comtesse de Boufflers (suite et fin.) »

Le diplomate anglais Dutens la vit, à son arrivée à Paris, en mai 1762, et dînant avec elle chez M.  […] Horace Walpole, à son voyage à Paris en 1765-1766, revit Mme de Boufflers, et désormais, quand il parle d’elle, il le prend volontiers sur le ton de la raillerie. […] De retour à Auteuil, Mme de Boufflers installée avec sa belle-fille dans une jolie maison de plaisance y vécut des années agréablement, recevant chez elle en été la meilleure compagnie de Paris. […] On y voit le goût, la raison et la simplicité, comme à son a jardin d’Auteuil. » La relation fort particulière qu’elle avait liée avec le roi de Suède, Gustave III, et qui remontait à l’année 1771 lorsqu’il arriva à Paris n’étant que Prince Royal, amena une Correspondance entre eux. […] Horace Walpole, dans une lettre écrite de Paris (janvier 1766) à l’un de ses amis de Londres, disait, de ce tour agréable qui est le sien : « Je vais m’habiller dans un instant pour aller chez la comtesse de La Marche qui m’a donné audience pour ce soir neuf heures.

225. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Monsieur Bazin. » pp. 464-485

Sous ce titre un peu solennel, l’auteur ne fait autre chose que donner des esquisses morales, satiriques, ingénieuses, très fines et assez justes, le résultat de ses observations quand il se promène en flâneur dans Paris. […] Anaïs de Raucou naquit à Paris le 8 pluviôse an V (1797), ce qui nous reporte en plein Directoire. […] L’auteur vous promène dans Paris durant les années 1830-1833 ; il vous peint le bourgeois d’alors, le gamin et le Mayeux d’alors, l’émeute d’alors, et toutes les choses parisiennes de cette date. […] M. Paulin Paris, qui en est dépositaire, puisse nous en faire jouir. […] Selon lui, Paris n’était pas au roi (quand il y avait un roi) ; il n’est pas au peuple, toujours occupé et affairé : « le seul, le véritable souverain de Paris, c’est le flâneur ».

226. (1920) Action, n° 2, mars 1920

III, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1993, p. 66. […] Le livre est publié en 1919 par la Société littéraire de France (Paris). […] , La Négresse du Sacré-Cœur, Paris, Gallimard, 2009, p. 285-286. […] Julien Tanguy, Paris, Paul Birault et Cie éditeurs, 1911. […] Voir Christian Sénéchal, L’Abbaye de Créteil, Paris, Librairie André Delpeuch, 1930.

227. (1924) Intérieurs : Baudelaire, Fromentin, Amiel

Et, de toutes les capitales, Paris seul les produira comme un fruit naturel. […] Mais elles sont les mêmes à Paris qu’ailleurs, et, artistiquement, le décor de Paris ne leur convient pas plus qu’un autre. […] Si la vie de Paris n’était qu’artificielle, l’homme n’y tiendrait pas. […] Paris sonne l’heure brûlée et sombre où Psyché approche sa lampe. […] Mais si la défense contre Genève peut user les deux tiers des forces d’un Genevois, l’attrait de Paris, le refus de se défendre contre Paris, l’usera tout entier.

228. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Il y a une atmosphère de Paris. […] Il est né à Paris, il a toujours vécu à Paris. […] François Coppée aime Paris, surtout dans ses verrues. Car Paris, à l’étranger, on ne le connaît pas du tout. […] Le véritable Paris, c’est le Paris qui se cache à ceux qui ne font que le traverser ; c’est, si vous le voulez, le Paris des quartiers déserts, c’est le Paris des quartiers lointains, c’est le Paris des quartiers pauvres.

229. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Août 1886. »

Paris, A. […] Paris, Librairie dramatique, 1869. […] Paris, E. […] Paris, Maison Schott. […] Paris.

230. (1929) Amiel ou la part du rêve

Qu’est-ce que Paris en eût tiré ? […] Il ne voit à Paris que des Genevois. […] Et Paris ? […] La froideur de Paris à l’égard d’Amiel date de loin, vient du cœur. […] Elle se partage entre Genève, l’Allemagne, Paris.

231. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

En 1781, en Provence, les Dominicains de Saint-Maximin ont nourri leur district où l’ouragan avait détruit les vignes et les oliviers. « Les Chartreux de Paris donnent aux pauvres 1 800 livres de pain par semaine. […] Paris et la cour deviennent donc le séjour obligé de tout le beau monde. […] Entre Paris et Versailles, la double file de voitures qui vont et reviennent78 se prolonge pendant cinq lieues et sans interruption depuis le matin jusqu’au soir. […] La cause de cette inertie est manifeste ; interrogés sur leur opinion, tous répondent : « Nous sommes de la province, il nous faut attendre pour savoir ce que l’on fait à Paris ». […] La règle est analogue dans les autres coutumes, notamment dans celle de Paris.

232. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

Paris, 8 juillet 1885. […] Enfin donc, Paris, après les autres villes de l’Europe et de l’Amérique, connaîtra les œuvres de Richard Wagner : les œuvres de Richard Wagner seront jouées a Paris ; Lohengrin, Tannhaeuser, le Vaisseau fantôme, les Maîtres Chanteurs ; et tous ces opéras auront, à l’Opéra-Comique, ou en quelque théâtre subventionné, le bon succès, très mérité. […] Le représentant à Paris est M.  […] Richard Wagner et Tannhaeuser a Paris, par Charles Baudelaire, brochure in-12, parue en 1861, à Paris, également introuvable aujourd’hui. […] Burdeau, Paris, PUF, 1966, p. 179.

233. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

Son désir de Paris et de tout ce qui l’en pourrait rapprocher était grand. […] Un an auparavant, sa chaire de philosophie à Sedan avait été supprimée, et après quelque séjour à Paris il s’était décidé à accepter une chaire de philosophie et d’histoire qu’on fondait pour lui à Rotterdam. […] Bayle, d’après ce qu’on vient de voir, a toujours très-peu résidé à Paris, malgré son vif désir. […] Bayle garda son tour intact dans sa vie de province et de cabinet, il ne l’eût pas fait à Paris ; il eût pris garde davantage, il eût voulu se polir ; cela eût bridé et ralenti sa critique. […] Il s’était pris d’admiration et d’émulation pour la belle invention des journaux par M. de Sallo, pour ceux que continuait de donner à Paris M. l’abbé de La Roque, pour les Actes des Érudits de Leipsick.

234. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « André Chénier, homme politique. » pp. 144-169

Né en 1762 à Constantinople, d’une mère grecque, nourri d’abord en France sous le beau ciel du Languedoc, après ses études faites à Paris au collège de Navarre, il essaya quelque temps de la vie militaire ; mais, dégoûté bientôt des exemples et des mœurs oisives de garnison, il chercha l’indépendance. […] André Chénier entra décidément dans la polémique au Journal de Paris, par un article du 12 février 1792 contre la ridicule et indécente préface que Manuel avait mise en tête des Lettres de Mirabeau et de Sophie. […] Une autre de ses indignations et de ses colères, qui l’engagea dans sa polémique la plus grave, et qui causa finalement sa perte par l’offense mortelle qu’il fit à Collot d’Herbois, est celle que lui causa la fête triomphale décernée (ou tolérée) par la Ville de Paris, en l’honneur des Suisses de Châteauvieux. […] Un des points les plus importants de la polémique d’André Chénier est la dénonciation qu’il fit de la Société des Jacobins, dans l’article intitulé : « De la cause des désordres qui troublent la France et arrêtent l’établissement de la liberté », et inséré dans le Supplément au Journal de Paris, du 26 février 1792. […] Merruau, secrétaire général de la préfecture de la Seine ; c’est le procès-verbal de l’arrestation d’André Chénier, c’est son interrogatoire qui se trouve aux Archives de la ville de Paris.

235. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

… Le progrès, qu’est-ce que lui doit au fond Paris ? […] Là est le passé de Paris. […] Vachette s’informe de la somme due, et paye. — « Au fait, dit-il, jeune homme, est-ce que vous avez beaucoup de dettes comme ça, sur le pavé de Paris. — Une vingtaine de mille francs. — Une vingtaine de mille francs, vous n’en sortirez jamais ! […] Paris, quoi ? […] Une rude capitale que ce Paris, dont la vie nocturne projette au-dessus de l’endroit où il est, une réverbération d’incendie, — et je suis à huit lieues de Paris.

236. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

Roman, tome I, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 587-608. […] Les journaux de Paris l’ont publié comme une anecdote. […] À Paris, nous revenons au temps des exécutions secrètes. […] À l’heure qu’il est, la peine de mort est déjà hors de Paris. Or, disons-le bien ici, sortir de Paris c’est sortir de la civilisation.

237. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Le président Jeannin. — I. » pp. 131-146

Deux gentilshommes les plus qualifiés de la province, le sieur de Comarin et le sieur de Saint-Riran, étaient arrivés de Paris coup sur coup, à quatre ou cinq heures de distance l’un de l’autre, porteurs de deux lettres autographes de Charles IX, qui ordonnait au gouverneur d’avoir créance à ce qu’ils diraient de sa part. Tous deux affirmaient qu’ils avaient charge de faire faire à Dijon, et dans toute la Bourgogne, ce qui venait d’être fait à Paris : Je fus appelé, dit le président Jeannin, à la délibération du conseil qui fut pris là-dessus, avec le sieur de Ruffé, frère dudit sieur de Comarin, les sieurs de Vintimille et deux autres, entre lesquels opinant le premier comme le plus jeune et le moins qualifié (car je n’étais lors qu’avocat au Parlement), mon avis fut qu’il fallait mander ces deux seigneurs qui avaient apporté cette créance, et savoir d’eux séparément, et l’un après l’autre, s’ils la voudraient donner par écrit et signer. […] Tous les conseils qui lui arrivaient étaient dans ce sens de représailles qui pouvaient sembler légitimes ; le torrent s’enflait à chaque pas, et, au moment où le prince entra dans Paris salué des acclamations d’une multitude ivre de joie et fanatique de colère, il n’y avait plus à songer à le ramener et à le modérer. […] Ainsi, dès le début (février 1589), quand le duc fait échec dans Paris à l’influence des Seize et institue le Conseil général de l’Union qui remet un peu d’ordre et de décence dans l’administration de cette grande cité, on sent que le président Jeannin doit être là derrière. […] [NdA] L’orateur qui parla pour le tiers état et qui trompa ainsi son vœu, était Versoris, avocat fameux de Paris.

238. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183

C’est par une suite d’incidents et de tableaux de ce genre que M. de Goncourt depeint en leurs moments caractéristiques de larges périodes de l’existence de ses créatures, l’enfance de Chérie et l’enfance de celle qui sera la fille Elisa, la vie errante des frères Zemganno avant leurs débuts à Paris, et la vie amoureuse, traversée d’inconscients regrets, de la Faustin au bord du lac de Constance. […] C’est dans la notation de ces sentiments ténus, délicieux et troubles qu’éclate la maîtrise de M. de Goncourt, dans le rendu tâtonnant, repris, poussé, flottant et enlaceur de ces mouvements d’âme vagues et inaperçus de tous, dans la description de l’ivresse languissante que causent à Chérie la musique ou un effluve de parfums, dans la sorte d’extase hilare de deux clowns tenant un tour qui stupéfiera Paris, dans la vague stupeur d’âme qui vide peu à peu la cervelle d’une prisonnière histérique. […] Si l’on feuilletait l’une d’elles, le Paris de 1852, on verrait un journal quotidien du format du Charivari publiant tous les jours une lithographie de Gavarni et encadrant cette gravure d’un texte écrit parfois par des gens ayant de la littérature. […] Quand on y songe… Le mystère de l’enfantement leur a été confié et peut-être le comprennent-elles… Peut-être y a-t-il un moment solennel où si le mari ne dormait pas d’un sommeil stupide, il verrait la femme tenir entre ses mains son âme palpable et en déchirer un morceau qui sera l’âme de son enfant… » Les Goncourt faisaient de même des numéros entiers du Paris, qui ne contenait alors, outre le feuilleton et le Gavarni, qu’une nouvelle comme les admirables Lettre d’une amoureuse, et Victor Chevassier. […] C’était cependant un temps encore aimable ; les annonces du Paris, ces annonces documentaires qui rendront précieuses aux historiens futurs les quatrièmes pages de nos journaux, sont encore amusantes à lire.

239. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Goudeau, Émile (1849-1906) »

. — Chansons de Paris et d’ailleurs (1896). — Poèmes parisiens : Fleurs du bitume, Ciels de, lit, Vache enragée, Fins dernières, La Vie fâchée, etc. […] François Coppée Dans la retraite où je travaille, mon cher Goudeau, votre nouveau livre de vers, Chansons de Paris et d’ailleurs, m’apporte une bouffée des parfums de la grande ville et me transporte en imagination sur le boulevard Montmartre, par un après-midi ensoleillé, quand quelques consommateurs peu frileux s’installent aux terrasses des cafés, quand la fleuriste tortille ses bouquets près du kiosque et que l’atmosphère humide et tiède de l’avant-printemps sent l’absinthe et les violettes. […] Ce sont les Fleurs du bitume, les Poèmes ironiques, les Chansons de Paris et d’ailleurs, Corruptrice, le Froc, la Vache enragée, tant d’autres encore, jusqu’au livre qui s’appelle la Graine humaine, paru, ces jours récents, en librairie.

240. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préface et poème liminaire des « Châtiments » (1853-1870) — Au moment de rentrer en France. — 31 août 1870 »

Poésie, tome IV, Paris, Imprimerie nationale, Librairie Ollendorff, 1910, p. 5-8. […] J’irai, je rentrerai dans ta muraille sainte,                                Ô Paris ! […] Naguère, aux jours d’orgie où l’homme joyeux brille,                                Et croit peu, Pareil aux durs sarments desséchés où petille                                Un grand feu, Quand, ivre de splendeur, de triomphe et de songes,                                Tu dansais Et tu chantais, en proie aux éclatants mensonges                                Du succès, Alors qu’on entendait ta fanfare de fête                                Retentir, Ô Paris, je t’ai fui comme noir prophète                                Fuyait Tyr.

241. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525

Son père, Monsieur, était à Paris, d’où il croyait ne pouvoir s’éloigner sans de graves inconvénients. […] Quand elle revint peu après à Paris, tout le peuple sortit à sa rencontre ; elle était l’héroïne du moment. […] Le 2 juillet 1652, quand se livra le sanglant combat du faubourg Saint-Antoine, et que le prince de Condé, après des prodiges de valeur, allait être écrasé avec tous les siens par Turenne, si Paris n’ouvrait ses portes à son armée épuisée, ce fut Mademoiselle qui, arrachant le consentement de Monsieur, déjà traître à demi, se porta à l’Hôtel de ville, y força le mauvais vouloir des indécis et des neutres. […] Quelle douleur et quelle honte serait-ce pour jamais à Paris, s’il y périssait faute de secours ! […] Mademoiselle fit tirer ce jour-là quelques volées de canon de la Bastille qui achevèrent de manifester l’attitude de Paris, et de montrer aux troupes du roi que l’heure n’était pas venue encore d’y entrer.

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