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769. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »

Patin, un autre camarade d’études fort spirituel du nom d’Arnould, M.  […] Rien n’égale, à cet égard, la sincérité du premier jet : je donnerai donc ici les notes mêmes ; c’est tout un portrait d’Halévy, pris sur le vif, saisi dans l’intérieur et dans la familiarité : « Il avait un don naturel d’écrire, cultivé, perfectionné par l’étude, par un goût de lecture qu’il satisfaisait partout, dans son cabinet, pendant l’intervalle des travaux, des conversations d’affaires, dans les voitures publiques, dans les réunions d’amis, dans le monde même. […] Souvenirs et Portraits, Etudes sur les Beaux-Arts, par F.

770. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

Il se résigna à cette inactivité et s’en accommoda même, en se consacrant dès lors tout entier dans le silence et la retraite à l’étude approfondie, passionnée et à la fois philosophique, du drame émouvant « qui commence dans les plaines de Marengo et finit sur le rocher de Sainte-Hélène. » En 1848, à la suite de l’effondrement général qu’occasionna la Révolution de février, le personnel de la diplomatie se trouva désorganisé, les rangs furent soudainement éclaircis. […] Il se fût récusé volontiers sur d’autres questions spéciales, tout intérieures et jusqu’alors étrangères à ses études, étant de ceux qui ne croient jamais assez bien savoir ce dont ils ont à juger. […] Son Napoléon, tel qu’il l’avait conçu et qu’il l’avait vérifié par une longue étude, était d’un seul jet, et le Consulat, l’Empire, envisagés par lui dans leur continuité, offraient moins de déviations et d’écarts qu’on n’en suppose d’ordinaire.

771. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres choisies de Charles Loyson, publiées par M. Émile Grimaud »

Charles Loyson, né en 1791 à Château-Gontier, dans la Mayenne, après des études faites au collège de Beaupréau, et devenu déjà professeur, obtint en 1811 la faveur d’entrer à l’École normale pour y fortifier et y compléter son éducation classique, qui avait été un peu hâtive. […] Mais à côté de ces points minutieux qui aujourd’hui nous font sourire (comme peut-être on sourira de nous un jour pour des travers qui ne pèchent point par la minutie), on lit de beaux vers et bien sentis sur le bonheur de l’étude, sur les goûts du poète, d’élégantes imitations de Catulle, de Tibulle, et une ode intitulée le Jeune poète au lit de mort, écrite à une heure de maladie trop réelle et dans un pressentiment trop vrai qui ne faisait que devancer de bien peu le terme fatal. […] Dans une fort bonne Étude, extraite de la Revue moderne, sous ce titre : Un libéral en 1820 ; Charles Loyson, M. 

772. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

De là vient que la littérature a reparu d’abord dans ce pays, où l’on pouvait trouver les sources premières de toutes les études ; et de là vient aussi que la littérature italienne a commencé sous les auspices des princes ; car les moyens de tous genres, indispensables pour les premiers progrès, dépendaient immédiatement des secours et de la volonté du gouvernement. […] J’appelle philosophie, l’investigation du principe de toutes les institutions politiques et religieuses, l’analyse des caractères et des événements historiques, enfin l’étude du cœur humain, et des droits naturels de l’homme. […] Ajoutez à ces réflexions générales, que les longues et patientes recherches qu’exigeaient le dépouillement et l’examen des anciens manuscrits, convenaient particulièrement à la vie monastique ; et ce sont les moines, en effet, qui se sont le plus activement occupés des études littéraires.

773. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre III. Trois ouvriers du classicisme »

L’absolue séparation de la pensée et de la matière, la dignité supérieure attribuée à la pensée ne pouvaient que confirmer la littérature dans l’élimination de la nature et dans l’étude exclusive de l’homme moral. […] Biographie : René Descartes (1596-1650) fait ses études chez les jésuites, à la Flèche ; puis il s’en va servir comme volontaire sous Maurice de Nassau et sous le duc de Bavière : il parcourt la Hollande, l’Autriche, la Hongrie, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie. […] Cousin, Paris, 1824. 10 vol. in-8. — À consulter Krantz, Essai sur l’esthétique de Descartes, Paris, 1882, in-8 ; Brunetière, Études critiques, etc., t. 

774. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Les Gaietés champêtres, par M. Jules Janin. » pp. 23-39

Mais l’essentiel est que ce droit un peu vague, bien que si réel, ne soit jamais supprimé, et que jamais les doctrines régnantes, au nom même du salut commun, ne puissent dire au poète, au littérateur, à l’érudit curieux, comme dans la banlieue d’une place de guerre le génie militaire dit à l’honnête homme, qui a sa métairie avec son petit bois et sa source d’eau vive : « Monsieur, nous avons besoin de ce petit coin qui vous sourit : il entre dans nos lignes, il nous le faut ; voilà le prix, soyez content, mais vous n’y rentrerez pas. » Ceux qui vivent des lettres, de l’amour des livres et des études, de ces passions après tout innocentes et désintéressées, peuvent céder un moment ce coin de leur être et le prêter à la chose et à la pensée publique, ils le doivent dans les cas urgents ; mais, ce cas cessant, ils rentrent de plein droit dans leur domaine. […] Elle n’a donc qu’un parti à prendre : dans les moments où il faut se décider absolument à choisir un drapeau, adopter celui qui lui paraît le plus ressembler au drapeau de la cause qu’elle croit juste ; puis, le reste du temps, revenir à elle-même, rentrer dans ses propres voies moins militaires et moins stratégiques, et suivre sur la lisière les sentiers où de tout temps ont aimé à se rencontrer la méditation, la fantaisie, l’étude ; en un mot, tantôt gracieuse ou tantôt sévère, quelqu’une des Muses. […] Dans la même maison est une étude de procureur, avec force clercs bruyants et libertins.

775. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

« L’Antiquité, pensait-il, n’est qu’une étude de rapports. » Plus on a vu de monuments, plus on a de textes sous la main, et plus on est en état de les éclaircir les uns par les autres. […] André Chénier y atteindra à la fois par la race, par l’étude et le talent, et il nous y ramènera jusque dans les moindres sentiers. […] Barthélemy fut touché, mais refusa ; il se contenta de rester à ses médailles ; il revint même, vers la fin, à cette étude favorite avec quelque chose de ce renouvellement de goût que tout vieillard retrouve volontiers pour les premières occupations de sa jeunesse.

776. (1874) Premiers lundis. Tome II « Thomas Jefferson. Mélanges politiques et philosophiques, extraits de ses Mémoires et de sa correspondance, avec une introduction par M. Conseil — II »

Les conseils que Jefferson adressa en toute occasion aux jeunes gens qui le consultaient sur leurs études et sur leur vie, respirent l’indulgence, le respect d’autrui, la saine pratique, « Il préférait, comme Condorcet l’a dit encore de Franklin, il préférait le bien qu’on obtient de la raison à celui qu’on attend de l’enthousiasme, parce qu’il se fait mieux, arrive plus sûrement et dure plus longtemps. » Jefferson ne proscrivait pas néanmoins les élans de l’âme ; il voulait que l’homme embrassât les délices des affections, même au risque des douleurs. […] Quant au portrait de Jefferson lui-même, nous avons essayé dans ce qui précède, d’en offrir comme au hasard les principaux traits, heureux de convier notre jeunesse à l’étude d’un tel exemple, certain qu’on nous passerait quelque longueur, quand il s’agissait d’un de ces hommes en faveur desquels a prononcé, suivant une belle locution démocratique qu’il emploie, le verdict de leur patrie et du genre humain.

777. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71

Il parle souvent de ses mauvaises études, et se réclame d’une adolescence de crétin quand les gens de la décadenèe l’invectivent « normalien ». […] Sans nul pot-au-feu, des cœurs que poigneraient diversement et ensemble l’amour et la gêne, la coquette et le garçon de recettes, seraient d’étude un peu plus neuve, mais plus complexe et moins aisée… M. 

778. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62

Il a oublié le Chat Noir où écrivaient Goudeau, Léon Bloy, Moréas, Albert Samain, la Renaissance dont j’ai parlé au début de cette étude, le Faune de Marius-André, la Conque de Pierre Louÿs, les Chroniques de Raymond de la Tailhède et bien d’autres. […] Gustave Kahn ; Une étude sur les impressionnistes, de M. 

779. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114

Il éblouit sous ses mille faces et l’étude de cette seconde partie de l’opuscule, nous la dirigerons à fixer quelques traits de sa nature. « Les maîtres vont de plus en plus au simple et au vrai. » Cet aphorisme, que suggérait à Jules Tellier l’étude des poètes contemporains, se trouve vérifié par l’application qu’on en peut faire à Paul Verlaine.

780. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Les gradations des rangs qui procédaient du monarque, avaient produit celles du respect dans le langage des hautes classes, en avaient nécessité l’étude, en avaient amené le discernement et le tact, et avaient fait de ce discernement un point d’honneur et de bienséance. […] On trouvait ridicule qu’un amant dît à sa maîtresse : Je ne fais des vers qu’en rêvant, mais je vous aime avec étude et de tout mon sens.

781. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Rome et la Judée »

L’antiquaire et l’artiste se combinaient en Champagny dans la mesure heureuse qui est une harmonie, et nous nous disions que, voué à l’histoire, il préciserait encore davantage par l’étude un talent déjà si précis et si net ; car les Césars sont plus peut-être de la numismatique historique que de la peinture. […] Mais l’homme — l’homme qui nous l’a donnée après vingt années, lesquelles ont été probablement des années de recherches et d’étude, — est-il fini et mort sans qu’on en ait rien su, et ce qu’on en voit là, est-ce donc son fantôme ?

782. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122

On ne sait pas assez à quel point elle importe dans l’étude de leurs œuvres et dans le jeu de leurs facultés. […] Destailleur, qui est un esprit distingué et juste, s’est-il rappelé le mot de Voltaire, ou l’aurait-il subi, non seulement en passant aussi vite qu’il l’a fait sur la personnalité de son auteur, dont il ne nous dit que ce que dit l’histoire, mais en négligeant de nous donner la clef de ses divers Caractères, sortis, tous, de l’étude de quelque personnalité ?

783. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »

Comme l’influence de cette moelle de lion, mangée chez le Centaure, qui se retrouvait jusque dans les tendresses d’Achille, l’influence de ces premières études, de ces premières cohabitations avec les poètes de l’Angleterre, resta sur Lefèvre-Deumier, même quand sa jeunesse fut passée, quand son talent laborieusement, mûri se détachait de tout ce qui n’était pas lui-même. […] Lefèvre-Deumier, par le fait du temps, de l’étude, de tous les apaisements de la vie, est devenu plus artiste, plus correct, plus savant de langage, que quand il vomissait son cœur dans les vers de ses Confidences.

784. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Il soulève des questions que j’essaierai de traiter dans une autre étude. […] Henri Deloncle, a bien voulu, pour une de nos conférences de l’École pratique des hautes Études, soumettre ces cinq manuscrits à une étude extrêmement minutieuse et en relever toutes les variantes. […] Voyez sur tous ces points la belle et décisive étude de Mgr L. […] Dans une note de cette publication, il cite les travaux antérieurs, entre lesquels les excellentes études de M.  […] Cette assertion est rectifiée dans la seconde étude. — Cf., Le Juif Errant, seconde étude (1891).

785. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Son étude de l’âme demandait à la physiologie ses motifs, ses causes, ses arguments. […] Cette vérité ressort, avec évidence, de l’étude des précédents exemples. […] Et puis les deux courants se joignirent heureusement : et l’on eut alors la somme harmonieuse de sa double étude. […] Seulement, les heures qu’il empruntait à l’étude des vieux livres, il les donnait à la cathédrale. […] Les philosophes — ou, du moins, les anciens philosophes — sont cantonnés dans leurs études particulières.

786. (1928) Quelques témoignages : hommes et idées. Tome II

Il quitta Slough pour Canterbury et Jersey, où il devait, pendant trois ans, faire ses études philosophiques. […] Il écrit, dans les Études, un exposé de la question dionysienne. […] Cela mène le Père Léonce à une étude plus complète de la philosophie qui le conduit à prendre sa place dans la campagne antimoderniste. […] En 1908, il est envoyé à Paris comme directeur des Études. […] On trouvera au chapitre vu de ce volume une étude plus complète de l’oeuvre du Père de Grandmaison.

787. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 538

Joubert, il supposoit quelques talens, de l’application, de l’étude, & sur-tout le désir estimable d’être utile au Public.

788. (1874) Histoire du romantisme pp. -399

Si nous avons aussi longtemps tardé à produire notre œuvre, c’est qu’il nous a fallu parcourir une quantité très considérable d’articles et d’études disséminés un peu partout. […] Mais cette tendance visionnaire est amplement contrebalancée par des études d’une réalité parfaite, telles que celles sur Spifame, Rétif de la Bretonne, la plus complète, la mieux comprise que l’on ait faite sur ce Balzac du coin de la borne, étude qui a tout l’intérêt du roman le mieux conduit. […] Sa connaissance de la langue allemande, ses études sur les poètes d’outre-Rhin, sa nature spiritualiste, le prédisposaient à l’illuminisme et à l’exaltation mystique. […] Roqueplan laisse des cartons pleins d’études, d’esquisses, de dessins, de croquis, qu’il nous a été permis de feuilleter et qui témoignent de cet esprit chercheur, toujours en quête, toujours éveillé, oubliant la maladie par l’étude, et les défaillances du corps dans la contemplation de la nature. […] On trouvait Shakespeare, Dante, Goethe, lord Byron et Walter Scott dans l’atelier comme dans le cabinet d’étude.

789. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bernès, Henri (1861-1941) »

Auguste Lacaussade Il publia un volume de vers, les Ailes du rêve, où, dans une forme qui témoigne de l’étude approfondie de tous les poètes contemporains, se rencontrent de nombreuses pièces pleines de grâce et de charme.

790. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article »

Chastelet, [Gabrielle-Emilie de Breteuil, Marquise du] née en 1706, morte en 1749, s’est élevée au dessus de son sexe, par des qualités qui ne lui sont pas ordinaires, l’amour de l’étude & la profondeur des Sciences.

791. (1848) Études critiques (1844-1848) pp. 8-146

Arrêtons-nous ici et terminons cette étude. […] Par où commencer notre étude ? […] Après cette déclaration nous n’avons pas à pousser cette étude plus loin ; ce que nous condamnons, M.  […] Sainte-Beuve s’est tourné vers l’étude de l’antiquité. […] Il apporta dans son étude tout son système personnel, et il se livra à une occupation dont l’idée n’était pas heureuse en elle-même : ce fut de rechercher l’identité d’impressions et de sentiments entre les poètes anciens et ceux du monde moderne.

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