Comment ne s’est-il pas formé, à aucune époque de l’histoire, à aucune place de la terre, une secte de sages pour laisser mourir la vie devant la férocité de ses maux ?
Les petites filles pervertissent les petits garçons, les portent à l’onanisme, qu’ils pratiquent devenus plus grands, et beaucoup se trouvent impuissants à l’époque de leur mariage.
Jetés dans les hasards d’une époque troublée, militaires pour la plupart, homme de cour, de loisirs et de richesse, ils sont préoccupés de cette énigme dernière ; ils cherchent tous une réponse qui comble la contradiction entre leurs désirs et leurs croyances.
§ XIII L’autre, Cervantes, est, lui aussi, une forme de la moquerie épique ; car, ainsi que le disait en 18272 celui qui écrit ces lignes, il y a, entre le moyen âge et l’époque moderne, après la barbarie féodale, et comme placés là pour conclure, « deux Homères bouffons, Rabelais et Cervantes. » Résumer l’horreur par le rire, ce n’est pas la manière la moins terrible.
» L’homme qui inspirait de tels sentiments au plus sensible des poètes de son époque n’était certainement pas un cœur froid.
Françoise de Rimini, une des beautés les plus touchantes de l’Italie à l’époque où écrivait le Dante, était fille du seigneur de Ravenne.
Quant à la conjecture sur l’esprit originel du grand ouvrage, ce n’en est pas une, à vrai dire, et tout ce qui trahit les sentiments philosophiques de l’auteur à cette époque ne laisse pas une ombre d’incertitude. […] Quand je dis sans aucun fruit, je me trompe, car la paix va se faire, au moins entre la Prusse et la France, et c’est un grand bien… J’espère que le parti de Roland, qui est mon idole, écrasera les Marat, Robespierre, et autres vipères Parisiennes… » Nous retrouvons là Benjamin Constant revenu à son vrai point ; il est girondin avec Roland, ou plutôt encore avec Vergniaud, avec Louvet, avec les moins puritains du parti ; il abhorre Robespierre ; mais, même lorsqu’il voit celui-ci menaçant, il ne rend pas les armes, il ne dit pas que tout est perdu : « Je vois beaucoup de mal (4 mai 1792), je vois une distance immense et de nombreux et profonds abîmes entre le bien et l’époque actuelle ; mais il est sûr que nous marchons.
Il paraît qu’il braconnait volontiers selon la coutume du temps, « étant fort adonné, dit le curé Davies177, à toutes sortes de malicieux larcins à l’endroit des daims et des lapins, particulièrement au détriment de sir Thomas Lucy, qui le fit souvent fouetter et quelquefois emprisonner, et à la fin l’obligea de vider le pays… Ce dont Shakspeare se vengea grandement, car il fit de lui son juge imbécile. » Ajoutez encore que vers cette époque le père de Shakspeare était en prison, fort mal dans ses affaires, que lui-même avait eu trois enfants coup sur coup ; il fallait vivre et il ne pouvait guère vivre dans sa bourgade. […] Halliwell et d’autres commentateurs tâchent de prouver qu’à cette époque les fiançailles préalables constituaient le vrai mariage ; que ces fiançailles avaient eu lieu, et qu’ainsi il n’y a rien d’irrégulier dans la conduite de Shakspeare.
Expliquer des particularités grammaticales, recueillir des gloses, comparer les variantes de quelque ancien auteur, lui semblait une besogne très élevée, parce que ces menues investigations contribuent à étendre le cercle de nos connaissances sur les parties du monde les plus inconnues, et nous font voir des époques qu’aucun document proprement dit ne saurait atteindre. […] Les descriptions morales qui s’appliquent à l’« homme en général » lui paraissaient faites et très bien faites, par l’heureuse candeur des époques où le bagage scientifique était encore très mince. « Chercher le vrai… chercher le vivant… » Ces paroles revenaient souvent dans sa conversation familière ; et, bien que sa modestie se gardât de toute profession de foi, il était visible que ces habitudes de langage décelaient, malgré lui, l’idée directrice de sa vie et la règle constante de sa conduite. […] Je te le dis sincèrement, la plus grande peine que je pourrais éprouver serait de te voir, toi que j’aime et que j’estime entre tous, comme homme et comme poète, descendre pour toujours dans ces bas-fonds de notre malheureuse époque de décadence, pour y consumer en efforts stériles, en-déviations déplorables, ta jeunesse et ton intelligence.
« On aimait alors la poésie, non comme l’ingénieux et vain passe-temps d’une société élégante, non comme l’entretien et l’exercice d’un cercle de lettrés, mais comme un enchantement, un charme, un carmen, qui vous enlevait aux chagrins, aux ennuis, aux mesquineries de la vie quotidienne. » Puis, c’est le xiie siècle, « l’époque classique de la littérature française au moyen âge ». […] Giry, professeur de diplomatique à l’École des chartes, commence par cet aphorisme inquiétant : « Il y a eu dans toutes les chancelleries, à certaines époques, des agents accessibles à la corruption. » Hélas ! […] Une prédilection décidée l’a conduit vers les époques où la France a conquis, non sans peine, son indépendance et son unité. […] Quelles, sont surtout les origines de la situation politique de la France à cette époque ?
A quelle époque a-t-elle été frappée ? […] L’histoire, l’expérience ne nous apprennent-elles point à distinguer différentes époques dans la vie des rois ?
Le ridicule qu’ils jettèrent sur toutes ces matières est l’époque de la dépravation des mœurs & de l’esprit du siècle. […] Enfin, l’impression du premier volume des Mémoires de cette nouvelle compagnie, fut l’époque favorable où il plut au roi de prononcer. […] La faculté, n’ayant plus rien à craindre du côté de la cour, répondit aussitôt au pape que l’abbé de Prades étoit rétabli dans ses dégrés : elle ajoutoit qu’il étoit bien glorieux pour cet abbé d’avoir un tel médiateur, d’être protégé par un pontife dont le règne sera l’époque la plus remarquable de l’histoire du dix-huitième siècle.
« — C’est que, reprit-il en secouant tristement sa tête brune, quoique un peu poudrée, comme cela se faisait encore à l’époque, c’est que je crois qu’il serait dangereux pour vous, capitaine, d’avoir l’air de nous connaître.
Je penche à croire que l’honneur vient de l’Inde, car il n’a été connu en Europe qu’à l’époque où les tribus asiatiques ont paru en Espagne, en Aquitaine, en Turquie, en Arabie, et enfin au Caucase, en Allemagne, et chez les Slaves.
La Société écossaise y conclut : 1º Que les chants d’Ossian sont d’une antiquité et d’une authenticité incontestables ; 2º Qu’à une époque de l’histoire très-reculée, les montagnes de l’Écosse virent naître un barde, ou poëte populaire, dont les œuvres rendirent le nom immortel et dont le génie n’a été surpassé par aucun moderne ou même ancien émule.
Chacune de ses « histoires », chacune de ses « descriptions » — description d’un homme, d’une littérature, d’un art, d’une société, d’une époque, d’un pays — ressemblent à des constructions massives et serrées.
L’homme commence par reconnaître les séquences de jour et de nuit ; puis les séquences mensuelles produites par la lune ; puis le cycle annuel du soleil ; puis le cycle des éclipses de lune ; puis les périodes des planètes supérieures ; tandis que l’astronomie moderne détermine le long intervalle, après lequel l’axe de la terre reviendra occuper le même point dans le ciel ; et l’époque à peine concevable dans laquelle se reproduiront les perturbations planétaires142. » Un nouveau progrès consiste en ce que la correspondance croît en spécialité.
Chapitre VI C’est ainsi que nous cherchons à relier, l’une à l’autre, ces diverses études de la comédie aux différentes époques de notre histoire, et nous espérons fort, pour peu que le lecteur nous soit en aide, arriver à quelque utile résultat.
On trouve des stances admirables dans les oeuvres de plusieurs poëtes françois qui ont écrit avant le temps que je marque, comme l’époque où commence la splendeur de la poësie françoise.
Trop au-dessus de son époque pour en être bien vu et la préoccuper, car l’ingratitude des hommes n’est souvent que de la distraction ou de l’inintelligence, Shakespeare fut moins méconnu qu’inconnu de son siècle.
Il n’en est pas moins vrai que la Réforme, la Renaissance et les premiers symptômes ou prodromes de la poussée inventive sont de la même époque.
Ainsi donc, quand je considère, ô Crassus, l’éclat de ta vie et l’époque de ta mort, il me semble que la providence des dieux a veillé sur l’une et sur l’autre.
C’est un fantoche, soit ; mais beaucoup d’hommes de la Révolution ont peut-être été des fantoches, et je ne vois pas d’époque où la disproportion ait paru si grande entre les hommes et les événements.