On trouve encore de ces vieux courtisans, qui « âgés de quatre-vingts ans, en ont bien passé quarante-cinq sur leurs pieds dans l’antichambre du roi, des princes et des ministres » « Vous n’avez que trois choses à faire, disait l’un d’eux à un débutant : dites du bien de tout le monde, demandez tout ce qui vaquera, et asseyez-vous quand vous pourrez. » C’est pourquoi, autour du prince, il y a toujours foule.
Il fit encore cette objection : Pourquoi leur père aurait-il défendu de porter un manche à balai sur leurs habits, prescription peu naturelle et peu convenable ; sur quoi il fut arrêté court comme parlant avec irrévérence d’un mystère qui sans aucun doute était très utile et plein de sens, mais qui ne devait pas être pénétré trop curieusement ni soumis à un raisonnement rigoureux. »… « Quelque temps après, fut ressuscitée une vieille mode, depuis longtemps éteinte, de porter des broderies représentant des figures indiennes d’hommes, de femmes et d’enfants.
En Épilogue, le dialogue du vieux Wagnériste et du jeune prix de Rome que connaissent nos lecteurs.
Comment un jeune Empereur, qui après tout avoit de l’esprit & des talens, peut-il être représenté par un vieux financier ridicule, qui donne à dîner à des parasites plus ridicules encore, & qui parle avec autant d’ignorance & de sottise, que le Bourgeois Gentilhomme de Moliere ?
Aux yeux des premiers on faisait miroiter de riches alliances et des faveurs spéciales, tandis qu’on circonvenait les seconds, comme il advint du vieux ministre Ferri dont Bossuet tenta en vain la conversion ; ce qui fit inspira au ministre Bernegger cette phrase bien caractéristique : « Ces beaux projets d’accord ne me semblent, désormais, que de beaux songes ; et, quelquefois, la peau du lion, ne servant plus de rien, on prend celle du renard.
Ne devons-nous pas supposer alors que ce fut un souffle démocratique qui poussa en avant l’esprit d’invention, aussi vieux que l’humanité, mais insuffisamment actif tant qu’on ne lui fit pas assez de place ?
La race arabe, dont le peuple juif fait partie, est une grande race assurément ; elle a beaucoup remué sur la terre ; elle a produit Moïse, qui est bien vieux et qui pourtant dure encore, et plus tard Mahomet et la forte civilisation musulmane. […] Ainsi, pour la méthode, nous retenons, comme la conquête du siècle, le goût des recherches expérimentales, l’observation et l’induction jointe à l’observation, en un mot, l’analyse : mais nous ne rejetons pas la vieille synthèse ; nous donnons pour support à l’analyse une synthèse primitive, qui lui fournit une matière sur laquelle elle peut s’exercer. […] Il ne manquait plus à la France qu’une meilleure organisation intérieure, mais cette nouvelle organisation ne pouvait avoir lieu que par le renversement de l’ancienne ; et ce renversement était très facile, car la vieille société tombait en ruines. […] À côté de la vieille Autriche s’élevaient dans le nord deux empires nouveaux, nés à la voix du génie, jeunes, et par conséquent pleins d’avenir, pénétrés de l’esprit nouveau, et en même temps absolus dans leur forme et militaires dans leurs mœurs.
D’où l’on déduit la conclusion générale que ces artistes aiment le vrai : certains, et parmi les plus grands, le haïssent, bien au contraire ; et s’ils finissent par contracter à son endroit un goût presque maniaque, ce goût chez eux naît du besoin et non de la prédilection : ils apportent en cette matière la même probité stricte, vétilleuse, le même sentiment de l’honneur qui dirige le Français de vieille souche dans toutes les affaires d’argent. […] Mais sans doute a-t-il mieux à faire, et il garde le droit de se sentir quitte envers « le vieux prophète Ruskin, parlant avec l’amour d’un ange de toutes les beautés de la terredl », et même envers Proust, « ce Palissy de la pensée dont chaque composition, au sortir des cuissons intellectuelles, apparaît toute chargée de délicates figurinesdm ». […] Jean Schlumberger, qui appartient depuis l’origine au groupe de la Nouvelle Revue Française et du Vieux Colombier à la fondation desquels il contribua, était surtout connu jusqu’ici comme dramaturge et comme critique : il n’avait publié qu’un roman, L’Inquiète paternité es, ouvrage déjà fort curieux, mais de cette nudité un peu factice et tendue que l’on retrouve dans certains drames idéologiques et qui est volonté de dépouillement plutôt que dépouillement véritable : visiblement l’auteur cherchait encore son ton. […] L’âge me la ramène comme une ancienne compagne qui s’était éloignée de ma vie, mais à qui je reste lié par un vieux désir.
À cette nouvelle, nous décidâmes qu’il ne fallait mettre aucun retard à voir un homme avec qui nous étions liés par la communauté de nos études et par une vieille amitié.
Le poète symboliste, dont l’effort s’éternise à dévoiler les idées que cachent les formes, se sent naturellement attiré vers le mythe antique et la vieille légende nationale.
. — Influences successives de Racine ; — du vieux Crébillon ; — de Shakespeare sur la conception dramatique de Voltaire. — Zaïre, 1732 ; — et si Voltaire s’y est souvenu davantage de Bajazet ou d’Othello ? […] Sa retraite à Sceaux, chez la duchesse du Maine, 1747. — Les premiers contes de Voltaire : Le Monde comme il va, Cosi Sancta, Zadig, Micromégas, 1747 ; — sa brouillerie avec la duchesse du Maine. — Départ de Voltaire pour Cirey ; — et séjour à la cour de Lorraine. — Trahison de Mme du Châtelet ; — et à cette occasion, quelques mots de la cour de Lorraine, du roi Stanislas et du marquis de Saint-Lambert ; — mort de Mme du Châtelet, 1749 ; — et retour de Voltaire à Paris. — Difficultés de sa situation ; — comme également suspect à la cour, et à la nouvelle génération des « gens de lettres ». — Sa rivalité dramatique avec le vieux Crébillon. — Son Oreste, 1750, et sa Rome sauvée, 1752. — Frédéric lui propose de venir s’établir à Berlin. — Hésitations de Voltaire [Cf.
Dans un drame intitulé Smilis, joué récemment à la Comédie-Française, on voyait, au premier acte, deux vieux amis, l’un amiral, l’autre commandant, se retrouvant après une longue séparation, tomber dans les bras l’un de l’autre. […] Après, une minutieuse exposition, dont tous les détails font ressortir l’épicurisme de Fritz et son égoïsme de vieux garçon, on s’est mis à table, et ce repas de gourmand, digne couronnement de toute cette exposition, un instant interrompu par l’arrivée de Sûzel, se continue, les vins les plus fumeux succédant aux plats les plus succulents, lorsque soudain résonne un coup d’archet : c’est le violon du bohémien Joseph, qui tous les ans, le jour de la fête de Fritz, vient avec quelques-uns de ses compagnons exécuter un morceau sous les fenêtres de son ami. […] On arrive ainsi à renouveler et à diversifier, jusqu’à les rendre méconnaissables au premier abord, des drames à peu près aussi vieux que l’esprit humain.
Son premier mari, prince de Guriel, vit encore, mais il est fort vieux et fort cassé.
Tous les philosophes savent bien qu’en fait de science on ne peut jamais se fier au vieux dicton Vox populi, vox Dei.
Racine, Mithridate, début de l’acte I, scène 3 où Pharnace, l’un des deux fils du vieux roi Mithridate qu’on croit mort, presse la princesse Monime qui était destinée à son père, de l’épouser et de le suivre : « Venez, fuyez l’aspect de ce climat sauvage, / Qui ne parle à nos (et non vos) yeux que d’un triste esclavage. » 20.
Car on travailleroit en vain pour désabuser de vieux sçavans de l’espece de culte où ils sont accoûtumez pour Homere ; tout nôtre espoir est dans une génération nouvelle, dans une génération qui n’ait point encore fléchi sous les autoritez, qui n’ait pas crié pendant trente ou quarante ans au miracle ; et qui par la longue habitude de se passionner ainsi, n’ait pas pris une espece d’engagement contre la raison. […] des sentences. pour ne rien répéter ici de ce que j’ai déja dit des sentences ; car je ne crois pas raisonnable de réïmprimer de vieilles pensées sous de nouveaux titres, je me borne à une seule remarque.
Mais Corneille étoit vieux, & ses productions étoient plus foibles.
., n’est qu’une compilation de vieilles gazettes, où je n’ai rien trouvé qui m’intéressât un peu que le récit si souvent répété, du bombardement, des événemens qui l’occasionnerent, & des négociations qui le suivirent.
Les païens regardoient Cérès come la déesse qui avoit fait sortir le blé de la terre, et qui avoit apris aux homes la manière d’en faire du pain : ils croioient que Bacchus étoit le dieu qui avoit trouvé l’usage du vin ; ainsi ils donoient au blé le nom de Cérès, et au vin le nom de Bacchus ; on en trouve un grand nombre d’exemples dans les poètes : Virgile a dit, un vieux Bacchus , pour dire du vin vieux. (…).
Cet apprenti sous-diacre, en vrai pauvre d’esprit, S’était senti toujours du goût pour Jésus-Christ : Il aimait du vieux temps les sottises prospères, Et réclamait surtout les cloches de nos pères ; Cent oisons répétaient ses pieuses clameurs.
Il fit sous le titre d’Histoire de la formation de la langue française une grammaire de notre vieille langue, et en mettant le pied sur le domaine des grammairiens il se heurta à des épines, il trouva des adversaires tout munis et préparés.
25 Qui put vous affranchir de vos vieux préjugés ? […] D’un côté les Evêques, du moins la plupart, et les Jésuites qui représentaient la Cour de Rome et s’acharnaient à faire accepter la bulle Unigenitus, de l’autre côté les Jansénistes ou semi-jansénistes, les gallicans et les parlementaires, qui s’obstinaient à repousser la bulle et à se réclamer des vieilles libertés de l’Église française.