/ 3766
1210. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Satire contre le luxe, à la manière de Perse » pp. 122-126

Une vie consumée à soupirer aux pieds d’une bergère, n’est point du tout mon fait. […] Y reste celui qui peut voir avec patience un peuple qui se prétend civilisé, et le plus civilisé de la terre, mettre à l’encan l’exercice des fonctions civiles ; mon cœur se gonfle, et un jour de ma vie, non, un jour de ma vie, je ne le passe pas sans charger d’imprécations celui qui rendit les charges vénales. […] Pourquoi des enfants aimeraient-ils, respecteraient-ils pendant leur vie, pleureraient-ils quand ils sont morts, des pères, des parents, des frères, des proches, des amis qui ont tout fait pour leur bien-être propre, rien pour le leur ? […] Astuce, mauvaise foi, nulle grande vertu, nul héroïsme, une foule de petits vices, enfans de l’esprit économique et de la vie contentieuse.

1211. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La défection de Marmont »

L’éclat, quand il en eut dans sa vie, n’était ni très net ni très pur. […] Rapetti, qui ne se contente pas de discuter le fait unique de cette défection dans laquelle tous les autres actes plus ou moins glorieux de la vie de Marmont se sont perdus comme dans un abîme, nous a résumé, en quelques pages fermes et profondes, cette existence que le maréchal nous a fastueusement étalée dans plusieurs volumes de Mémoires, et c’est de l’ensemble étreint de toute cette vie que le vigoureux et habile critique a déduit et fait sortir la défection. […] Cette vie que l’auteur des Mémoires a, pendant des années, arrangée comme un piège pour y prendre l’absolution de la postérité, a suffi au franc historien pour déconcerter l’homme et son piège et rendre toute absolution impossible. […] Les entrailles de l’homme qui sait la vie et qui compatit à ses misères, les entrailles de l’homme y sont et y saignent, mais, grâce à Dieu !

1212. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Sa vie. […] Sa vie. […] Sa vie et son caractère. […] Sa vie. […] Sa vie.

1213. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gibbon. — I. » pp. 431-451

Plus on l’étudie dans sa vie et dans sa nature particulière, et mieux on se rend compte de cette préférence. […] Ce sentiment modéré de contentement animera toute la vie de Gibbon, et, même dans ses courtes passions, le tiendra à égale distance des ravissements et des désespoirs. […] En jetant un regard en arrière et en embrassant toute cette période de ses premières années, Gibbon tient à indiquer qu’il n’y laisse rien de regrettable ni à plus forte raison d’enchanteur ; que cet âge d’or du matin de la vie, qu’on vante toujours, n’a pas existé pour lui, et qu’il n’a jamais connu le bonheur d’enfance. […] Les lettres d’amour et de douleur, qu’il écrivait à celle dont il avait espéré la main, se terminaient presque invariablement par ces mots : « J’ai l’honneur d’être, mademoiselle, avec les sentiments qui font le désespoir de ma vie, votre très humble et très obéissant serviteur. […] De retour dans son pays natal auprès de son père qui s’était remarié, il continue le plus qu’il peut cette vie d’étude et d’exercice quotidien et modéré, il garde, au milieu des dissipations de Londres, ses habitudes préservatrices de Lausanne.

1214. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « William Cowper, ou de la poésie domestique (I, II et III) — II » pp. 159-177

Dans la vie retirée qu’il mène, il a peu à raconter ; il parle de lui, de ses lectures qui sont d’abord rares, des petits accidents qui diversifient à peine cet intérieur tranquille. […] Quelques saisons de joie et de soleil allaient luire enfin pour Cowper ; un rayon brillant allait s’introduire dans sa vie. […] Une fée charmante avait alors traversé son ombre et s’était introduite un moment dans sa vie. […] il sent les anxiétés de la vie, faute de leur aliment accoutumé, s’éloigner toutes et s’évanouir. […] [NdA] Cette lettre a été citée par Jeffrey dans l’article qu’il donna autrefois dans la Revue d’Edimbourg (juin 1804), sur la Vie de Cowper, par Hayley.

1215. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « II » pp. 21-38

Sa vie à Monrion, à Lausanne, et ensuite aux Délices à la porte de Genève, offre une agréable nuance de transition. […] Il y eut même un moment où, en achetant à vie la comté de Tourney, du président de Brosses, Voltaire se trouva, à plus de titres encore, le seigneur qualifié de quelques-uns même des gros bonnets de Genève qui avaient des terres dans le ressort de Tourney. […] Il faut se donner le plus d’occupation que l’on peut pour se rendre la vie supportable dans ce monde. […] Comme je suis fort jeune, il est bon d’avoir des amis solides pour le reste de sa vie. […] Turgot et les espérances auxquelles l’avénement de Louis XVI ouvrit carrière, que Voltaire, philosophe et berger, manufacturier et laboureur, parut reprendre une vie toute nouvelle.

1216. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Œuvres de Vauvenargues tant anciennes qu’inédites avec notes et commentaires, par M. Gilbert. — III — Toujours Vauvenargues et Mirabeau — De l’ambition. — De la rigidité » pp. 38-55

Mais d’ailleurs, c’est mon histoire que je fais… Il trace en effet, dans ce peu de mots, l’idéal de sa vie, un idéal qu’il n’a rempli qu’imparfaitement, mais qu’il était honorable, à vingt-cinq ans, de concevoir et de se mettre résolument à poursuivre. […] Cela, sans doute, ne comble pas mes vœux ; tout ce qui pourrait me plaire est à mille lieues de moi ; mais je ne veux point me contraindre, j’aimerais mieux rendre ma vie ! […] Vous n’êtes donc pas fait pour vivre comme lui ; le repos vous est dangereux ; il vous faut tenir loin de vous ; votre cœur ne peut vous verser que le fiel dont il est pétri… Dans ce qui suit, et à dessein de détourner son impétueux ami de quitter le service, Vauvenargues le raille avec une légère ironie sur ce plan un peu trop doux de vie heureuse et toute privée, sur cette félicité tempérée et dans le goût d’Horace, qu’il se promet trop complaisamment. […] Il est assez naturel qu’un homme qui passe sa vie à Verdun ou à Salins, parle de l’ambition en métaphysicien. » Et il retire la plupart de ses assertions, comme un assiégé fait rentrer dans la place des troupes qui se sont trop avancées dans une sortie. […] Pour moi, je pleurais de joie, lorsque je lisais ces Vies ; je ne passais point de nuit sans parler à Alcibiade, Agésilas et autres ; j’allais dans la place de Rome, pour haranguer avec les Gracques, et pour défendre Caton, quand on lui jetait des pierres.

1217. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite et fin.) »

Nous avons à reprendre les dernières années de la vie de Cervantes là où nous l’avons laissée, c’est-à-dire depuis la publication de la première partie de Don Quichotte (1605). […] seigneur Cervantes, que Votre Seigneurie se règle sur le boire, sans oublier le manger, et elle se guérira sans autre remède. » — « Oui, répondis-je, on m’a déjà dit cela bien des fois ; mais je ne puis renoncer à boire quand l’envie m’en prend, et il me semble que je ne sois né pour faire autre chose de ma vie. […] Le temps est court, l’agonie s’accroît, l’espérance diminue, et avec tout cela je vis, parce que je veux vivre assez de temps pour baiser les pieds de Votre Excellence, et peut-être que la joie de la revoir en bonne santé, de retour en Espagne, me rendrait la vie. […] Jugeant en parfaite connaissance de cause les écrivains espagnols, Saint-Évremond disait : « Il y a peut-être autant d’esprit dans les autres ouvrages des auteurs de cette nation que dans les nôtres ; mais c’est un esprit qui ne me satisfait pas, à la réserve de celui de Cervantes en Don Quichotte, que je puis lire toute ma vie sans en être dégoûté un seul moment. […] On se contentait d’avoir beaucoup de talent dans ses œuvres ; pour le reste, et dans le courant de la vie, on économisait les idées.

1218. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Il faut, dans son introduction, l’entendre raconter lui-même comment, en arrivant à Marbourg, il vit l’église gothique dédiée à sainte Élisabeth, l’admira, s’enquit de la sainte, s’éprit envers elle de tendresse pieuse, et résolut d’écrire sa vie. Ainsi Guido Gœrrès a écrit la vie de Jeanne d’Arc. […] Pourtant, en avançant dans la vie, même dans une vie qui doit se clore à vingt-quatre ans, la lutte devient plus sombre, les grâces du début se décolorent, le mal qu’il faut combattre apparaît et fait tache sur les devants du tableau. […] On rencontre de pareils détails dans la vie de presque tous les saints. […] Un sentiment supérieur à l’idée de louange, et qui se formait en moi à cette lecture, est le respect qu’inspirent de semblables travaux pour la jeune vie, d’ailleurs si ornée, qui s’y consacre avec ardeur.

1219. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXVIIIe entretien. Tacite (1re partie) » pp. 57-103

Une de ses pages retrace toute une période d’années ; une de ses peintures ressuscite toute une vie ; une de ses maximes fait réfléchir tout un jour. […] L’empire a dévoré la république ; l’armée a subjugué les lois ; la corruption, à son tour, a avili l’armée ; la sédition donne et retire le trône et la vie à des favoris prétoriens d’un camp et d’un jour. […] « Tu es parvenu à cet âge où l’on a déjà échappé aux passions de la jeunesse ; ta vie est telle que tu n’as aucune indulgence à demander pour ton passé. […] C’est le résumé d’une longue vie publique dans une haute intelligence touchant aux limites de la vie, et jugeant le passé, le présent, l’avenir, avec le calme du soir et le sublime désintéressement du lendemain. […] « Je ne me vanterai pas ici de la noblesse de mon origine ni de l’irréprochabilité de ma vie.

1220. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 193-236

les unes pour mourir tout de suite et pour aller l’attendre dans le paradis, dont je n’aurais vu que quelques heures sur la terre, et les autres pour lui rendre la liberté et la vie, lui sacrifiant à son insu la mienne. […] reprenais-je, ou ton amour va te coûter la vie. […] — À retrouver dans le paradis, me dis-je en moi-même, sans regretter seulement la vie. […] Le père et la tante écorçaient les châtaignes que les premières gelées avaient fait fendre sous les feuilles jaunies, et l’heureux Hyeronimo relevait avec de la terre légèrement mouillée le bourrelet de glaise durcie que l’été avait desséché sur le coup de hache des bûcherons, quand il avait donné sa vie pour la vie de l’arbre. Le bonheur était incrusté sur toutes les figures, comme si aucun accident de la vie ne pouvait jamais l’altérer.

1221. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

et quel enfantillage que ces distributions de prix, ce prolongement du collège qui assimile pour toute la vie les littérateurs à des écoliers ! […] cet homme dont le premier roman a été précisément couronné par l’Académie, cet écrivain de vie si bourgeoise et qui est notoirement un si bon père de famille   Tsigane, oui. […] Intense, outrée, intermittente et comme émiettée, telle est d’ordinaire sa traduction de la vie. […] Mêmes intermittences dans la marche de l’action que dans la vie des personnages. […] (Je ne puis m’empêcher, à ce propos, de vous dire combien la Vie parisienne m’a affligé dernièrement par son commentaire grammatical de l’Immortel, jugeant cette prose d’après la syntaxe du dix-huitième siècle et les principes de l’abbé le Batteux… Savez-vous les phrases que la Vie parisienne aurait dû relever ?

1222. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Émile Zola, l’Œuvre. »

J’ai peur que le bon Sandoz n’ait jamais vu que la surface grossière de la vie et son écorce. […] C’est vraiment une tragédie à trois personnages, celui qui s’étale sur la toile vivant d’une vie aussi réelle que les deux autres. […] « Angélique lisait souvent la Vie des saints, et les miracles la ravissaient, mais ne l’étonnaient point. […] Elle « devine Félicien ignorant de tout, comme elle, avec la passion gourmande de mordre à la vie ». […] Joignez ceci qu’Angélique vit de la vie de l’antique cathédrale, un peu comme Quasimodo dans Notre-Dame de Paris.

1223. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

Jésus vécut à un de ces moments où la partie de la vie publique se joue avec franchise, où l’enjeu de l’activité humaine est poussé au centuple. […] Les maximes fondamentales de l’école étaient qu’on ne doit appeler personne « maître », ce titre appartenant à Dieu seul, et que la liberté vaut mieux que la vie. […] Un mépris extraordinaire de la vie, ou pour mieux dire une sorte d’appétit de la mort fut la conséquence de ces agitations 187. […] Cette vie contente et facilement satisfaite n’aboutissait pas à l’épais matérialisme de notre paysan, à la grosse joie d’une Normandie plantureuse, à la pesante gaieté des Flamands. […] La Grèce a tracé de la vie humaine par la sculpture et la poésie des tableaux charmants, mais toujours sans fonds fuyants ni horizons lointains.

1224. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Nouveaux documents sur Montaigne, recueillis et publiés par M. le docteur Payen. (1850.) » pp. 76-96

Je sais tel autre savant qui a placé sa dévotion et son culte en tout autre lieu, en Bossuet, et qui nous prépare une Histoire complète, exacte, minutieuse, de la vie et des ouvrages du grand évêque. […] En attendant que s’achève un tel livre, occupation et amusement de toute une vie, le docteur Payen nous tient au courant, dans de courtes brochures, des divers travaux et des découvertes qui se font sur Montaigne. […] Montaigne, âgé de cinquante ans, rentrait donc dans la vie publique un peu malgré lui et à la veille des troubles civils qui, apaisés et sommeillant depuis quelque temps, allaient renaître plus terribles au cri de la Ligue. […] Horace de Viel-Castel vient bien à l’appui de ce chapitre où Montaigne s’expose et se juge lui-même dans cette période de sa vie publique. […] Tout son livre, a dit Étienne Pasquier, est un vrai séminaire de belles et notables sentences ; et elles entrent d’autant mieux qu’elles courent et se pressent, et ne s’affichent pas ; il y en a pour tous les âges et pour toutes les heures de la vie ; on ne le peut lire quelque temps sans en avoir l’âme toute remplie et comme tapissée, ou, pour mieux dire, tout armée et toute revêtue.

1225. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Armand Carrel. — I. » pp. 84-104

Le point d’honneur que nous retrouverons si souvent, et quelquefois si fatalement, dans sa vie, passa donc ici avant cette grande loi, la plus sûre de toutes, qui prescrit de ne point porter les armes contre son pays, dût-on faire le sacrifice de quelques-unes de ses idées. En repoussant avec indignation le nom de transfuge, il acceptait le nom de réfugié ou même d’émigré français pour cette époque de sa vie. […] Il ne lui suffisait pas d’avoir, en définitive, la vie sauve, il voulait avoir l’honneur sauf comme il l’entendait, et ne rien devoir de plus que ce qui avait été militairement stipulé. […] Puis peu à peu la figure de l’infortuné jeune homme apparaît ; un rayon de vie descend. […] Peut-être il s’est agenouillé pour prier Dieu, car il y croyait ; il disait que la création serait une absurdité sans la vie future.

1226. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Viollis, Jean (1877-1932) »

Un charme de fraîcheur y passe comme une eau d’avril, une âme jeune et délicate y dit sa joie devant les moindres choses de la vie. […] L’auteur aime moins la vie que sa vie.

1227. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Dans un ordre élevé, il a donné la vie, la vie de l’esprit ou du sentiment. […] Je le verrai, c’est ma vie. […] Je vous assure que je ne cherche plus d’amis ; ceux que j’ai eus m’ont trompée : je n’ai que vous qui pouviez faire le bonheur et la douceur de ma vie, dont les conseils étaient si nécessaires à ma pauvre tête, et vous m’êtes enlevé ! […] Amie unique, je n’aurai pas assez de tout mon cœur et de toute ma vie pour vous payer le prix d’une si tendre sollicitude. […] C’est ce qui me fait vous dire que vous devez vous soigner et donner à votre vie les commodités qui peuvent la rendre plus douce. » Rousseau répondait à sa confiance, alors, par une confiance en apparence égale78.

1228. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

D’Aponte, à l’impénitence près, écrivait le drame de sa propre vie dans le drame de Don Juan. […] ” réplique don Juan, qui, au milieu même de douleurs surhumaines et déjà livré aux esprits infernaux, conserve la foi d’un néophyte souriant à l’aurore d’une vie nouvelle. […] il avait déjà les pressentiments de l’autre monde ; la vie se retirait de lui et s’exhalait, en se retirant, en mélodies ! […] « En vérité, je ne me souviens pas d’avoir vu, ni avant ni après dans toute ma vie, une scène de gaieté et de félicité comparable à cette matinée de Cénéda. […] Elle me dit que la musique était sa vie entière, et que souvent elle croyait comprendre, en chantant, mainte chose qui gisait ignorée en son cœur.

1229. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (1re partie) » pp. 397-476

Voici sa vie ; sa vie et son art c’est toujours lui. […] La solitude approfondit tout, même le premier regard sur la vie dans la naïve enfance. […] On laisse rêver ceux qui ne connaissent encore ni la vie ni la mort, et qui se font la mort et la vie à l’image de leurs douces ignorances. […] Le peintre vous donne ce qu’il y a de meilleur à un certain âge de la vie sur la terre : une heure d’oubli ! […] Ces trois tableaux sous les yeux ou dans la mémoire, suivez un moment son pinceau ; ce pinceau, c’est la vie.

1230. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre » pp. 393-472

Mais on peut décrire la vie du gentilhomme savoyard de ces vallées quand on a eu, comme moi, le hasard et le bonheur de vivre avec eux et de leur vie dans sa jeunesse. […] Il s’arrêtait à chaque pas pour faire une remarque ou pour conter une anecdote de sa vie de Sardaigne ou de Russie. […] Nous avons une excellente abréviation de la vie du comte de Maistre écrite par son fils. […] Il commence sa vie par un magnifique sophisme, comme Jean-Jacques Rousseau, son compatriote. […] Elle fut la grande faute de la vie publique du comte de Maistre.

1231. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

C’est un tableau de la vie journalière des champs. […] Et moi aussi, c’est à travers le souvenir de la mienne que je vois la vie et la mort. […] on pleure quand on peut dans cette triste vie, ajouta-t-il, je n’avais que cette amie à pleurer : voilà ! […] Sa vie. […] Tu n’auras pas une heure pour te recueillir entre la vie et la mort : c’est ton expiation !

/ 3766