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830. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 79-87

L’hommage du Monde savant vaut bien celui d’un Prince, reprit modestement M. de Voltaire.

831. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 196-203

Sa diction est toujours convenable aux matieres qu’il traite ; elle est ordinairement pure, nette, élégante : les seuls défauts qu’on y trouve se réduisent à une affectation de tours, à un vernis de morgue philosophique, peut-être excusable dans lui, mais poussée depuis jusqu’à l’extravagance par des Auteurs qui ne le valent pas.

832. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Appendice. Note concernant M. Laurent-Pichat, et Hégésippe Moreau. (Se rapporte à la page 395.) » pp. 541-544

D’ailleurs, cela ne vaut rien.

833. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50

Ici le copiste vaut mieux que l’original.

834. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Bathild Bouniol »

Mais, s’il n’a pas celles-là, il en a d’autres, qui valent mieux peut-être, même pour l’art, tomme on dit maintenant, que tous ces savants artifices !

835. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Gabriel Ferry »

L’Amérique ne vaut que quand elle est un désert, une forêt, un silence, une chose antédiluvienne et sauvage, un chaos virginal et tout-puissant, une solitude du cinquième jour de la création.

836. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Il y a des gens qui croient que le temps consacré aux brouillons est du temps perdu, et qu’il vaut bien mieux écrire tout de suite la copie définitive. […] Il signifierait : Toutes les manières de déraisonner sont bonnes en journalisme, il n’y a que la manière des gens raisonnables qui ne vaut rien. […] Mais il vaut mieux comprendre un métier étroitement que de le comprendre avec une largeur et une indifférence qui le confondent avec n’importe quel métier. […] Le premier danger conduisait la critique professionnelle à faire quelque chose qui ne valait rien, mais le second la mène à ne rien faire du tout, ou plutôt à travailler beaucoup pour ne rien produire. […] Mieux vaut, dit-il, être Socrate en prison qu’un pourceau satisfait.

837. (1887) Essais sur l’école romantique

Mieux valait, à mon sens, le faire rare et interrompu, comme le tonnerre, que pressé et continu, comme la pluie. […] Essayez donc de plier ce jeune homme au ton solennel de la muse de l’Empire et aux délicatesses des prix d’Académie, vous n’en ferez rien qui vaille. […] Je vais plus loin : j’y mets la petite part de malice, qui est au fond des plus honnêtes gens ; tout cela vaut-il une rétractation ? […] Et s’il y a une seule phrase de ce genre dans ma déclaration, tout cela valait-il que j’en fisse le sacrifice ? […] Victor Hugo obtint successivement, à l’Académie des jeux floraux, trois prix, dont le dernier lui valut le grade de maître ès jeux floraux.

838. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Il employait tout son talent et tous ses écrits à nous donner le sentiment de ce que nous valons et de ce que nous devons être. […] Une phrase vraie vaut cent périodes nombreuses ; l’une est un document qui fixe pour toujours un mouvement du cœur ou des sens ; l’autre est un joujou bon pour amuser des têtes vides de versificateurs ; je donnerais vingt pages de Fléchier pour trois lignes de Saint-Simon. […] Son célèbre commentaire du Paradis perdu ne vaut guère mieux que les dissertations de Batteux et du P. […] Il allègue très-noblement comme excuse qu’il ne joue pas pour le gain ; qu’il se livre à un plaisir innocent ; qu’il vaut mieux passer sa soirée de cette façon qu’à jouer ou à boire… Le caractère de ce gentleman est un si heureux mélange de douceur et de férocité qu’il surpasse ses deux prédécesseurs et attire de plus grandes foules de spectateurs qu’on n’en vit de mémoire d’homme… J’ai raconté ce combat du lion pour montrer quels sont à présent les divertissements favoris des gens bien élevés de la Grande-Bretagne. » Il y a beaucoup d’originalité dans cette gaieté grave. […] Her gown was of the richest black velvet, and, just upon her heart, studded with large diamonds of an inestimable value disposed in the form of a cross.

839. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Louis Veuillot »

Si mon père pouvait comprendre sa situation, il refuserait le pain dont je le nourris ; mieux vaudrait pour moi n’avoir ajouté qu’un cri de haine, un gémissement à cette plainte éternelle que n’écoutent ni la terre ni les cieux. » Et le petit journaliste ajoutait : « Ces pensées me jettent dans une espèce de délire ». […] Cela ne vaut pas la peine d’être réfuté, pour peu qu’on ait lu Veuillot et que l’on sache lire. […] Mais enfin, être un penseur, cela sans doute en vaut la peine quand on est Descartes, Kant ou Hegel ; autrement, cela n’est ni si rare, ni si éblouissant. […] Ne trouves-tu pas, comme moi, qu’elle vaut bien ton Isidora, et que la foi chrétienne s’entend à relever les âmes encore mieux qu’Helvétius et Rousseau ? […] Vers la fin du joli chapitre de critique de Çà et là, Veuillot, après quelques jugements sévères sur la littérature de ce temps, rentre en soi : Je ne crains pas que l’on m’ahonte en m’opposant à moi-même le peu que je vaux.

840. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

Il eût fait un tableau court, pathétique et chaud de la barbarie où nous étions jusqu’au règne de François Ier… Je demande si cela ne vaudrait pas mieux pour la gloire du poète et le plaisir du lecteur. […] Cela ne vaut-il pas bien quelque reconnaissance ? […] Mais ne vaudrait-il pas mieux, répondra quelque autre, mêler à tant de faveurs celle de n’en point abuser ? […] Tout ce que Bayle a voulu prouver, en avançant son paradoxe, nous l’avons déjà dit, c’est qu’encore valait-il mieux ne rien croire du tout que de se proposer les amours de Jupiter ou les perfidies de Junon pour modèle. […] Vers ou prose, roman ou théâtre, comédie, tragédie, madrigal, épopée, critique ou théologie même, il travaillait dans tous les genres ; et cette remarquable variété d’aptitudes lui avait valu d’être choisi par Richelieu pour l’un de ses auteurs à gages.

841. (1892) Un Hollandais à Paris en 1891 pp. -305

bref, toute ma vigueur ne valut guère contre la force de résistance que m’opposait cette carcasse informe. […] Et cette analyse-là ne vaut que par la synthèse que l’artiste nous fait faire à nous-mêmes. […] Le dandy aussi demandait à faire valoir ses droits. […] Cette peine ne vaut pas un liard. […] Ai-je dit que cette exaltation artificielle de l’émotion ne valait pas un liard ?

842. (1899) Arabesques pp. 1-223

Et, pour commencer, Guillaume et Thomas inventent un moteur, — ce qui vaut infiniment mieux que de promulguer un dogme. […] Un singe bien portant vaut donc un homme bien portant. […] Croyez-vous que le Capital renoncera, de propos délibéré, aux avantages d’un système qui lui vaut des esclaves respectueux et soumis ? […] Ne vaut-il pas qu’on le cultive en soi, qu’on le répande autour de soi ? […] L’égalité, c’est admettre qu’un travailleur en vaut un autre ; que tout effort est noble qui contribue au bien-être commun ; que ni majorité, ni minorité n’ont le droit d’imposer à tous un mode d’existence.

843. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Ce n’était pas qu’il fut très précis, mais il est bien difficile de trouver un mot qui caractérise bien des efforts différents, et symbolisme valait à tout prendre, romantisme. […] Depuis le symbolisme il existe, à côté du roman romanesque et du roman romantique, une manière de roman qui n’est pas le roman naturaliste, qu’on peut appeler le roman symboliste ; j’en ai donné qui valent ce qu’ils valent, mais ils ne sont pas ceux du voisin. […] Au moins sait-il qu’ils ne comprennent pas la féminéité de ces lignes naturistes, et qu’il vaut mieux les en élaguer, eux et leurs aspirations. […] L’opinion de Bruscambille vaut par le talent que Jean Lorrain met dans ses livres, et par le nombre de lecteurs du journal où il écrit. […] Tu n’es que ce que tu penses, pense donc éternel… « Ce qui passe ou change vaut-il qu’on se le rappelle ?

844. (1874) Premiers lundis. Tome I « Mémoires de Dampmartin, Maréchal de camp »

Vaut mieux tard que jamais. » A nulle époque l’intolérance d’un parti n’éclata plus aveuglément ; le malheur n’engendrait que désunion, et la faiblesse qu’orgueil ; chaque rassemblement se proclamait le plus pur, et qualifiait amèrement les autres.

845. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214

Nous ne valons guère, c’est entendu ; nous sommes pleins de vices et vides d’énergie.

846. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Ce petit livre, Daphné, qu’on ne s’y méprenne point, vaut plus qu’une promesse.

847. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

Tel chant de guerre, né dans la fièvre de l’enthousiasme, a valu une armée ; tel discours, prononcé à propos, a lancé des milliers d’hommes à l’assaut d’un trône ou d’une bastille.

848. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — Q. — article » pp. 572-580

« Ce Couplet vaut mieux peut-être, dit M. de Voltaire, que toute la Médée de Séneque, de Corneille, & de Longepierre, parce qu’il est fort & naturel, harmonieux & sublime ».

849. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface et note de « Notre-Dame de Paris » (1831-1832) — Note ajoutée à l’édition définitive (1832) »

C’est pour cela surtout que les chapitres ajoutés à cette édition complèteront Notre-Dame de Paris, en n’admettant que Notre-Dame de Paris vaille la peine d’être complétée.

850. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

Aussi ne lui valut-elle ni pension de la cour, ni le suffrage du public.

851. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre quatrième. Du Merveilleux, ou de la Poésie dans ses rapports avec les êtres surnaturels. — Chapitre XIV. Parallèle de l’Enfer et du Tartare. — Entrée de l’Averne. Porte de l’Enfer du Dante. Didon. Françoise de Rimini. Tourments des coupables. »

On conçoit que Voltaire n’ait vu dans les feux d’un enfer chrétien que des objets burlesques ; cependant ne vaut-il pas mieux pour le poète y trouver le comte Ugolin, et matière à des vers aussi beaux, à des épisodes aussi tragiques ?

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