L’investigateur infatigable ne leur laisse pas même la triste gloire d’avoir enfanté les premiers, les erreurs qu’ils se sont efforcés d’accréditer.
George Sand était restée seule, triste et découragée. […] Triste poème, il est vrai, que Roger ! […] Gérard de Nerval, qui eut la triste fin que vous savez, à M. […] Ce n’est pas précisément la faute du critique, c’est la faute du poète, qui ne fait paraître son héroïne — triste héroïne ! […] Triste problème !
Là-dedans, un monde de femmes aux toilettes pauvres, tristes, passées, d’hommes sans la barbe faite et sans le liséré de linge blanc autour de la figure, et au milieu desquels se trouvent quelques poètes chevelus, dans des vêtements de croque-morts. […] Lundi 25 février Je trouve Daudet dans son lit, avec des yeux tristes, tristes, et les mains dépassant les draps, serrées l’une dans l’autre, en ce mouvement de constriction que fait l’inquiétude morale. […] Dans cette marche au pas, derrière le corbillard, du boulevard Montparnasse au Père-Lachaise, cette marche qui a duré une heure un quart, tout seul dans mon fiacre, il remonte en moi bien des souvenirs tristes, bien des souvenirs de mort. […] Lundi 1er juillet Je suis triste ce soir. […] Je ne sais, si ça tient à ce jour fait pour des expositions de machines, et non pour des expositions de tableaux, mais la peinture depuis David jusqu’à Delacroix, me paraît la peinture du même peintre, une peinture bilieuse, dont le soleil est du triste jaune, qu’il y a dans les majoliques italiennes.
Cet homme qui paraît avoir du vin, comme dit Bartholo, emploie un triste moyen pour être le bienvenu auprès d’une fille bien élevée. […] c’est faire jouer pendant toute cette pièce, un bien triste rôle à l’amoureux comte Almaviva. […] Figaro, qui jettent quelque chose de si triste sur cette histoire des jeunes passions ; je laisse de côté, la comparaison le tuerait, ce style heurté, haché, saccadé, railleur, fatigant, goguenard, auquel on ne peut rien comparer dans aucune décadence. […] Philinte est bien triste à entendre parler ainsi, mais vous savez que ce n’est pas le Philinte de Molière, que c’est le Philinte de Jean-Jacques Rousseau et de Fabre d’Églantine. […] Ils étaient si tristes, si malheureux !
. — Les Tristes, ou les Mélanges, tirés de la tablette d’un suicidé (1806). — Stella ou les Proscrits (1808). — Archéologie ou Système universel et raisonné des langues (1816). — Questions de littérature légale ; plagiat, supercheries (1812). — Dictionnaire de la langue écrite (1813). — Histoire des sociétés secrètes de l’armée (1815). — Jean Sbogar (1818). — Thérèse Aubert (1819). — Adèle (1820). — Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France (1820). — Smana ou les Démons de la nuit (1821). — Bertram ou le Château de Saint — Aldobrand (1821). — Trilby ou le Lutin d’Argail (1822). — Mélanges tirés d’une petite bibliothèque (1829). — Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux (1830). — La Fée aux miettes, roman imaginaire (1832). — Mademoiselle de Marsan (1832). — Souvenirs de jeunesse (1839). — La Neuvaine de la Chandeleur ; Lydie (1839). — Trésor des fèves et fleur des pois ; le Génie bonhomme ; Histoire du chien de Brisquet (1844).
Des mysticités douteuses et trop parées, une madone telle que l’eût priée Baudelaire, mais combien plus sombre d’avoir oublié de l’être, combien plus triste de sourire ainsi… C’est surtout par les couleurs de son inspiration, par ce lyrisme mystique et sensuel qui, à ce degré, n’est que de ce siècle, que Laurent Tailhade nous appartient.
La danse l’initie à cette seconde vue ; elle transfigure le corps en lui donnant deux ailes, l’élan et le rythme ; elle le dégage, pour un instant, des tristes lois de la pesanteur.
Raphaël est plus beau que Vénus, Éden plus enchanté que les bois de Carthage, et Énée est un froid et triste personnage auprès du majestueux Adam.
… O longs désirs, ô espérances vaines, Tristes soupirs ! […] Est-il vray que ces tristes plaintes Sortissent d’un cœur inconstant ? […] O triste que je suis, ô grande adversité ! […] Au pied de cette roche, Que de ces tristes murs nous voyons la plus proche. […] Pourriez-vous voir ce triste éloignement ?
Je l’aperçois, barbu et chevelu, un peu triste, l’œil morne, les joues tombantes, l’air fatigué. […] Triste séjour. […] C’est un cœur généreux et un peu triste, un esprit délicat et un peu chagrin. […] Le personnel des bureaux était aussi triste qu’une corporation de croque-morts. […] Pays fertile et triste.
Aux bonnes pages de tel autre, je sens l’influence, le rayon de quelque femme distinguée, dont la grâce aura illuminé, ne fût-ce qu’un jour, la triste vie du poète. […] Triste génie que celui-là ! […] Tu aurais peine à croire quelle vie solitaire et triste j’ai menée depuis deux ans ! […] … Mais que c’est triste ! […] Cela est vigoureux, mais triste, à peu près comme leur modèle, l’Institution chrétienne de Calvin, lourde machine de guerre.
Mon vieil ami a maintenant une triste réputation, une vraie tache. […] La littérature a été pour lui une religion, mais une religion triste. […] Il passe une vieillesse triste. […] Cette œuvre était le fruit naturel d’une vieillesse précoce et triste. […] s’écrie Flaubert, bien que ce soit notre pays, c’est un triste pays, avouons-le.
Faudrait-il tirer de là une triste conclusion ? […] Triste, l’abandon ! Triste et lourd, le cœur ! […] que notre Russie est triste ! […] Ceux qu’il fit ici-bas sont laborieux et tristes.
— Le journal des Débats de ce matin 7 vous dira assez de nouvelles : La triste et affreuse catastrophe arrivée à la fille aînée de Victor Hugo, mariée il n’y a pas plus de six mois, âgée de dix-neuf ans au plus25 ; — Les inventions néo-surannées de Lamartine : la vieille réforme électorale ; — le discours enfin du cardinal Pacca.
Vous pouvez aimer votre vieux jardinier, sans être capable d’écrire ces simples mots : « Maître Paul vient de mourir ; notre jardin en est tout triste ».
Grâce aux sentiments qu’elles m’ont inspirés, j’ai traversé de tristes jours sans maudire personne, plein de confiance dans la rectitude naturelle de l’esprit humain et dans sa tendance nécessaire à un état plus éclairé, plus moral et par là plus heureux.
L’âme s’endort au milieu de ces bois tristes, sombres et silencieux. […] Peut-être m’y déciderai-je, quoiqu’avec répugnance… Je sens d’avance qu’enchaîné pour le choix des questions à traiter et pour la manière de les traiter, j’écrirai avec dégoût, mal par conséquent, et il est triste de s’ennuyer pour ennuyer les autres. […] Est-ce que les tristes Amschaspands ne vous ont pas montré le fond d’une âme découragée ?
La petite vérole à soixante-quatre ans, avec le corps du roi, c’est une terrible maladie. » Il me quitta pour aller annoncer cette triste antienne à Mme Dubarry, qui n’avait pas vu le roi de la journée, et qu’il effraya infiniment en lui disant à peu près les mêmes choses qu’il m’avait dites. […] » Il est bon de remarquer, en passant, que ce si bon maître, que ce pauvre M. de Bouillon aimait tant, ne lui parlait jamais, disait toujours que c’était une triste et plate espèce, et lui avait, trois ou quatre ans auparavant, fait défendre, à la réquisition de son père, de paraître à la Cour, après en avoir dit tout le mal que l’on peut dire de quelqu’un. […] M. le Dauphin, qui s’était montré triste et inquiet la veille au soir, le paraissait encore davantage le matin.
Ni les ardeurs combattues de Didon, ni les langueurs d’Épicharis n’ôtent du prix à la peinture de Virginie perdant la sérénité et le sourire, gaie tout à coup sans joie et triste sans chagrin, n’osant plus arrêter ses yeux sur ceux de Paul, se dérobant à ses caresses qu’autrefois elle cherchait, s’éloignant de la maison, fuyant dans la solitude pour éviter Paul et ne s’y trouvant que plus en sa présence ; puis revenant auprès de sa mère, « pour lui demander un abri contre elle-même », et se dérober dans son sein à l’image aimée dont elle n’ose plus parler. […] L’ouvrage auquel appartient cette page, les Mémoires d’outre-tombe, écrits à différâtes époques de sa vie, mais repris, et, si j’ose dire, surchargés dans une dernière rédaction, ont eu la triste fortune de faire trouver l’orgueil de J. […] Tristes joies !
Que veut cette religion sombre et triste ? […] Alors viennent les empiriques avec leur triste naïveté ; chacun d’eux a trouvé du premier coup ce qui embarrasse si fort les sages, chacun d’eux promet de pacifier toute chose, ne mettant qu’une condition au salut de la société, c’est qu’on les laisse faire. […] Le roi au centre ; ici Condé et les princes ; là-bas, dans cette allée, Bossuet et les évêques ; ici au théâtre, Racine, Lulli, Molière et déjà quelques libertins ; sur les balustres de l’Orangerie, Mlle de Sévigné et les grandes dames ; là-bas, dans ces tristes murs de Saint-Cyr, Mme de Maintenon et l’ennui.
Son triste héros refroidirait l’intrigue la plus vive et la mieux suivie. […] On ne comprend rien à cette triste énigme, et elle ne vaut pas la peine qu’on cherche son mot. […] Une femme y siège en habits de deuil, triste comme une veuve, grave comme une matrone.
11 avril Nous sommes bien heureux de vendre à la Librairie Nouvelle, notre roman de Sœur Philomène, à 20 centimes l’exemplaire, mais nous sommes consolés de notre triste succès, après lequel encore il nous a fallu courir en trouvant chez nous une lettre d’un éditeur russe, nous demandant à traduire tout notre œuvre historique. […] Pas de monde au monde, d’où l’on sorte plus triste, et avec quelque chose en soi de non satisfait. […] 18 septembre Décidément, c’est le plus triste métier que ce bel art des lettres.