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1812. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Les romans de M. Edm. de Goncourt » pp. 158-183

Que l’on relise surtout dans La Faustin, après les vues rembranesques des répétitions diurnes à la Comédie-Française, et la sinistré fin de dîner des auteurs dramatiques, les scènes ou apparaît l’honorable Selwyn, puis cet acte cruel du dénouement égal en puissance terrifiante à la Ligeia de Poe  La Faustin imitant devant une glace, par une nuit d’automne, le rictus de son amant moribond. […] M. l’empereur Napoléon Ier » ; un restaurateur de la rue Montmartre promet « pour 1 fr. 50 un repas comprenant : potage, 4 plats, 3 desserts et vin » ; enfin, un chocolatier encore ingénu libelle ainsi sa réclame : « La confiserie hygiénique fabrique deux sortes de chocolat : l’un qui est sa propriété exclusive a reçu le nom de chocolat bi-nutritif, parce qu’il contient des aliments alibiles empruntés au jus de poulet, et rendus complètement insipides. » On se targuait surtout au Paris d’avoir de la fantaisie, et visiblement Henri Heine était un peu le génie du lieu.

1813. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Despréaux, avec le plus grand nombre des écrivains de son temps. » pp. 307-333

Nous sommes réduits à regretter les Pellegrin, les Danchet, & surtout les La Motte. […] L’union, qui règnoit entre l’un & l’autre, a contribué surtout à la perfection de leurs ouvrages.

1814. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Il est vrai qu’en permettant à nos prédicateurs, dans les panégyriques surtout, les ornemens & une certaine ressemblance avec les anciens orateurs d’Athènes & de Rome, on outre souvent les choses. […] Le grand art pour captiver un auditoire consistoit à faire des déclamations très-fortes & très-vives ; à désigner, dans son zèle satyrique, les personnes devant qui l’on parloit ; & surtout à raconter des historiettes scandaleuses*.

1815. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre douzième. »

La comparaison de ces deux chèvres avec Louis-le-Grand et Philippe IV, et surtout la généalogie des deux chèvres, rendent la fin de cette fable un des plus jolis morceaux de La Fontaine. […] Et surtout ce vers admirable qui suit : Vous ne vous voyez point, vous ne voyez personne.

1816. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Essai, sur, les études en Russie » pp. 419-428

Les universités jouissent en Allemagne, et surtout dans les pays protestants, de grands privilèges et de grandes immunités. […] Le tribunal, qui consulte ainsi la faculté (ou même les facultés de plusieurs universités sur le même procès), n’est pas obligé de suivre leur décision, il reste le maître de prononcer suivant ses principes et ses lumières ; mais dans les villes impériales, par exemple, où le magistrat est intéressé à convaincre ses sujets de la plus grande intégrité et impartialité dans l’administration de la justice, il s’en tient volontiers, et surtout dans les cas criminels, à la décision d’une faculté.

1817. (1759) Observations sur l’art de traduire en général, et sur cet essai de traduction en particulier

On a demandé si les poètes pouvaient être traduits en vers surtout dans notre langue, qui n’admet point, comme l’italien et l’anglais, les vers non rimes, et qui ne permet rien ni au traducteur ni au poète ? […] Nos littérateurs trouveraient surtout un avantage considérable à traduire ainsi par morceaux détachés certains ouvrages qui renferment assez de beautés pour faire la fortune de plusieurs écrivains, et dont les auteurs, s’ils avaient eu autant de goût que d’esprit, effaceraient ceux du premier rang.

1818. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Première partie — Chapitre III. Les explications anthropologique, idéologique, sociologique »

S’agit-il surtout de la transmission d’un système d’idées, supposez deux esprits idéalement différents que peut l’un sur l’autre ? […] D’abord, serait-il facile de prouver que, partout où telle forme sociale est donnée, l’égalitarisme apparaît, et surtout que leurs variations sont concomitantes ?

1819. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VI : M. Cousin philosophe »

Mais se figure-t-on l’étonnement d’un chimiste, ou d’un naturaliste qui lit ce morceau, surtout si jusqu’ici il a cru (sur parole) que la philosophie est une science ? […] Nous éviterons soigneusement d’en ajouter un seul ; et nous ne daignerons pas examiner les difficultés que présente la survivance forcée de l’âme des bêtes ni surtout les objections terribles que les expériences de la physiologie ont précisées et accumulées depuis trente ans.

1820. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

Toutes les deux réussirent ; surtout la Galerie du Palais. […] L’emphase, qui dans la vie réelle serait choquante, ne déplaît pas dans la gamme héroïque, surtout entre personnages espagnols. […] Cela peut venir aussi de ce que, l’œuvre dramatique mettant aux prises des passions, ou des caractères, ou des intérêts opposés, l’antithèse, et surtout l’antithèse oratoire, en résulte naturellement. […] On dira, si l’on veut, qu’un homme n’a pas la langue aussi prompte qu’une femme, surtout qu’une femme en colère. […] Combien peu de gens savent louer, surtout un confrère, un rival !

1821. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Malgré nos efforts, nous sommes encore bien loin de cette vérité absolue ; et il est probable, surtout dans les sciences biologiques, qu’il ne nous sera jamais donné de la voir dans sa nudité. […] C’est le post hoc, ergo propter hoc des médecins auquel on peut se laisser très facilement entraîner, surtout si le résultat de l’expérience ou de l’observation favorise une idée préconçue. […] Cet écueil, qui est minime pour le naturaliste contemplatif, devient très grand pour le médecin qui doit surtout rechercher les vérités objectives et pratiques. […] De notre temps, et surtout sous l’influence de Magendie, la vivisection est entrée définitivement dans la physiologie et dans la médecine comme un procédé d’étude habituel et indispensable. […] Cette condition est des plus importantes à tenir en considération, surtout quand on veut expérimenter l’action de substances toxiques ou médicamenteuses sur les organismes.

1822. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXI » pp. 323-327

Louis XVIII exilé y apparaît confit dans la conscience béate de son droit divin, y puisant quelques sentiments de dignité sans doute, mais surtout un contentement superbe qui était fait pour affliger les gens sensés de son parti.

1823. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Appendice. »

Un de nos camarades nommé Vignon, avait fait un travail sur Louise Labé, dans lequel, en sa qualité de Lyonnais et de fervent catholique, il avait surfait beaucoup le mérite et surtout la chasteté de son héroïne.

1824. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Appendice — Début d’un article sur l’histoire de César »

Mais encore une fois, ce cachet singulier à part et ce vague éclair excepté, n’allez pas au fond, ne sondez pas trop avant, n’y cherchez rien de net ni de précis ; ils ont des aspirations plutôt que des desseins ; ne leur demandez surtout aucune des grâces, aucun des hors-d’œuvre charmants de l’autre, du grand et aimable César.

1825. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Note »

Il est resté pour moi un grand écrivain, un grand et surtout un vigoureux esprit dominé par une imagination forte, et plus que tout encore une âme de douleur, d’angoisse et de tourment.

1826. (1874) Premiers lundis. Tome I « Charles »

Mais ce qu’il a surtout excellé à reproduire en mille endroits, c’est l’impression des objets de la nature sur un cœur passionné.

1827. (1874) Premiers lundis. Tome II « Théophile Gautier. Fortunio — La Comédie de la Mort. »

Quoiqu’il soit toujours délicat de juger ses confrères et successeurs, surtout en ce métier irritable de poésie, quoique à l’égard de M. 

1828. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bataille, Henry (1872-1922) »

Bataille, il y a surtout la sensibilité des petits bonheurs et des joies puériles de la lointaine enfance.

1829. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre XII. Demain »

La foule, incapable de distinguer entre les mérites de ses flagorneurs, se livre surtout aux plus inclinés, aux plus assidus et aux plus anciennement inscrits.

1830. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 329-336

Les sentimens que l’Ecrivain leur inspire, surtout dans ses Elévations & ses Méditations, semblent agrandir & multiplier leur existence, & sont bien supérieurs aux, froids mouvemens que peut exciter une imagination péniblement exaltée, ou une vaine fermentation philosophique.

1831. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235

Mais est-il juste de donner la place suprême à un art semblable, surtout lorsqu’il est représenté dans une exposition par le portrait de Sarasate, et de faire fi d’autres recherches ?

1832. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre VIII. La Fille. — Iphigénie. »

Le cœur humain veut plus qu’il ne peut ; il veut surtout admirer : il a en soi-même un élan vers une beauté inconnue, pour laquelle il fut créé dans son origine.

1833. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre VI. Amour champêtre. — Le Cyclope et Galatée. »

On sait que les modernes, et surtout les Français, ont peu réussi dans le genre pastoral47.

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