Le trait caractéristique de don Juan, c’est l’émotion auprès de celles-ci, émotion profonde, naïve, sincère, égale et peut-être supérieure en intensité à l’émotion réglée des hommes qui mêlent l’idée du devoir aux choses de l’amour, encourant par là le juste anathème du poète ! […] Il sent en lui quelque chose de supérieur à lui-même, de tout-puissant et de mystérieux ; et son cœur se gonfle d’orgueil à songer qu’il est, quoi qu’il fasse et sans qu’il sache lui-même pourquoi, le rêve réalisé de tant de pauvres et folles et charmantes créatures.
Mais, loin que le baptiste ait abdiqué devant Jésus, Jésus, pendant tout le temps qu’il passa près de lui, le reconnut pour supérieur et ne développa son propre génie que timidement. […] Mais les deux maîtres restèrent supérieurs à ces petitesses.
Les témoins de ses miracles remercient Dieu « d’avoir donné de tels pouvoirs aux hommes 710. » Il remet les péchés 711 ; il est supérieur à David, à Abraham, à Salomon, aux prophètes 712. […] Le Christ surhumain des absides byzantines, assis en juge du monde, au milieu des apôtres, analogues à lui et supérieurs aux anges qui ne font qu’assister et servir, est la très exacte représentation figurée de cette conception du « Fils de l’homme », dont nous trouvons les premiers traits déjà si fortement indiqués dans le Livre de Daniel.
Elle se donnoit les titres les plus extravagans, se qualifioit de femme enceinte de l’apocalypse, d’épouse de Jésus-Christ, supérieure à sa mère, de prophétesse, de fondatrice d’une nouvelle église, &c., &c. […] Bossuet, l’évêque de Châlons, depuis cardinal de Noailles, & l’abbé Tronson, supérieur de saint Sulpice, s’assemblèrent, pour cet examen, au village d’Issi.
Tel cerveau, moins pesant que tel autre, peut lui être supérieur, si les parties consacrées à l’exercice de la pensée l’emportent, et si l’infériorité de poids ne tient qu’à la faiblesse des parties grossières, consacrées aux appétits des sens et aux besoins de la vie organique. […] Si faible que fût la psychologie des phrénologues, elle était supérieure encore à leur organologie.
Elles lui font pressentir, ou, pour parler plus exactement, elles lui révèlent un ordre de choses autre que les faits et les lois du monde fini qu’il observe ; mais, s’il a de cet ordre supérieur l’instinct et la perspective, il n’en a pas, il n’en peut pas avoir la science. […] Ces deux arguments succombent, l’un devant la philosophie, qui avec Kant et Leibniz découvre dans l’esprit humain des idées supérieures aux sens, l’autre devant l’histoire qui nous montre les trois états d’Auguste Comte, non pas successifs, mais toujours simultanés.
Eh bien, puisqu’il en est ainsi, voici le plus éclatant exemple, la plus resplendissante preuve qu’il en est ainsi ; voici la plus éloquente attestation que la femme, quand elle est supérieure, ne l’est qu’en dehors de la préoccupation littéraire et en proportion de son oubli de toute littérature. […] Quoique l’intuition suraiguë de la Visionnaire ne défaille nulle part, non plus que l’expression, sous la plume qui écrit pour elle, cependant, à cause probablement du pathétique de la passion du Sauveur, qui écrase tous les pathétiques de toutes les tragédies humaines, le Récit de la Passion paraît supérieur à la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et à celle de sa Mère.
Dans cette correspondance qui n’est pas un livre, qui n’est pas une convention, qui a chance par conséquent d’être plus vraie qu’un livre, d’être moins concluante, moins combinée, moins volontaire, Stendhal ne fait pas une seule fois ce que les plus grands génies — des génies bien supérieurs à lui — ont fait si souvent dans le tête-à-tête d’une correspondance libre et amie. […] Quand Stendhal est nettement supérieur, il ne l’est que par la seule vigueur de son expression ou de sa pensée… Si on creusait cette analyse, on verrait, en interrogeant une par une ses facultés, qu’il a la sagacité qui est la force du regard, comme il a la clarté brève de l’expression qui est la force du langage.
Dans cette Correspondance, qui n’est pas un livre, qui n’est pas une convention, qui a chance, par conséquent, d’être plus vraie qu’un livre, d’être moins concluante, moins combinée, moins volontaire, Stendhal ne fait pas une seule fois ce que les plus grands génies, — des génies bien supérieurs à lui, — ont fait si souvent dans le tête-à-tête d’une correspondance libre et amie. […] Quand Stendhal est nettement supérieur, il ne l’est que par la seule vigueur de son expression ou de sa pensée… Si on creusait cette analyse, ou verrait, en interrogeant une par une ses facultés, qu’il a la sagacité, qui est la force du regard, comme il a la clarté brève de l’expression, qui est la force du langage.
. — Tiens, c’est vrai ; on commence à avoir sommeil ; allons-nous coucher » combien elle est supérieure par sa modernité, sa finesse, son appropriation au code et à l’âme des propriétaires du jour, surtout par cette invention qui, pas plus que les Déménageurs, n’est dans Guignol, cette divine Hortense, enceinte de neuf mois, autour de laquelle pivote l’action, et qui est ainsi saluée à son entrée : LE CŒUR DES DÉMÉNAGEURS Ciel, quel spectacle !
Or, sans hésitation je reconnais, et toute personne ayant regardé quelques estampes reconnaîtra, que de ces quatre œuvres celle de Lautrec et celle de Bradley sont d’un art très supérieur.
« Dans un Siecle aussi stérile que le nôtre en hommes supérieurs, on diroit que nos villes ne sont peuplées que de Héros en tout genre.
Combien ses épitres sont-elles supérieures à ses satyres !
Enfin Alvarez, commandant à son fils comme père, et lui obéissant comme sujet, est un de ces traits de haute morale, aussi supérieure à la morale des anciens que les Évangiles surpassent les dialogues de Platon, pour l’enseignement des vertus.
Il croirait sans doute que les nouveaux esprits forts sont des hommes très supérieurs aux écrivains qui les ont précédés, et que devant eux, Pascal, Bossuet, Fénélon, Racine, sont des auteurs sans génie.
Vous ne savez pas qu’un paysage est plat ou sublime ; qu’un paysage où l’intelligence de la lumière n’est pas supérieure est un très-mauvais tableau ; qu’un paysage faible de couleur, et par conséquent sans effet, est un très-mauvais tableau ; qu’un paysage qui ne dit rien à mon âme, qui n’est pas dans les détails de la plus grande force, d’une vérité surprenante, est un très-mauvais tableau ; qu’un paysage où les animaux et les autres figures sont maltraités, est un très-mauvais tableau, si le reste poussé au plus haut degré de perfection, ne rachète ces défauts ; qu’il faut y avoir égard pour la lumière, la couleur, les objets, les ciels, au moment du jour, au temps de la saison ; qu’il faut s’entendre à peindre des ciels, à charger ces ciels de nuages tantôt épais, tantôt légers ; à couvrir l’atmosphère de brouillards, à y perdre les objets, à teindre sa masse de la lumière du soleil ; à rendre tous les incidens de la nature, toutes les scènes champêtres, à susciter un orage, à inonder une campagne, à déraciner les arbres, à montrer la chaumière, le troupeau, et le berger entraînés par les eaux ; à imaginer les scènes de commisération analogues à ce ravage ; à montrer les pertes, les périls, les secours sous des formes intéressantes et pathétiques.
Sans les révolutions auxquelles elle a été mêlée et qui lui ont donné l’effroyable importance de leurs résultats, cette malheureuse littérature métaphysico-politique, ou de tout autre nom qu’on voudra la nommer, aurait trouvé depuis longtemps dans le mépris de tout le monde la place qu’elle n’occupe aujourd’hui que dans le mépris des hommes supérieurs.
Il crée les dieux supérieurs, déjà fort au-dessous de lui, et les dieux inférieurs, infiniment au-dessous de ce qu’il est. Et les dieux supérieurs forment les âmes, et les dieux inférieurs forment les corps, et les dieux supérieurs mettent dans les âmes un mélange de bien et de mal, de bonnes et de mauvaises passions, et les dieux inférieurs forment les corps où il n’y a presque rien qui ne soit mauvais. […] De tout cela retenons ceci : la morale est une esthétique supérieure ; la vertu est une beauté qui, relativement à l’homme, est la beauté suprême ; l’art vrai, supérieur à tous les autres et dont on pourrait prouver, si l’on voulait jouer, qu’il les renferme tous, c’est la morale ; l’art de la vie c’est de faire de la vie un objet d’art. […] Dans son désir de possession et pour assurer cette possession, il voudra être en tout supérieur à l’objet de son amour. […] L’harmonie résultera de leur accord, soumis, comme tout accord, à une règle supérieure à tous deux.
Ils finissent par y croire et les considérer comme une puissance divinatoire et supérieure, seule capable d’ouvrir à l’homme l’univers infini et les choses divines. […] Voilà les deux ressorts de cette théocratie : la nouveauté d’une foi jeune, et le gouvernement d’un homme supérieur. […] Au degré supérieur s’ouvrent les quatre régions du monde sans couleur ni formes, où les corps éthérés eux-mêmes disparaissent ; c’est le ciel des Bouddhas. […] Les régions supérieures des délivrés, des Brahmas, des dieux, apparaissent tour à tour à mesure que l’eau s’abaisse. Le monde se repeuple par l’incarnation des créatures supérieures qui sont demeurées à l’abri des chocs et dont l’épuration n’est point encore achevée.
Benda lui compare des poètes comme Mallarmé et Valéry, qui lui sont très supérieurs. […] Coulon, et qui lui sont tous supérieurs rien que pour cette raison. […] Grand écrivain, esprit supérieur, et délicieux bonhomme ! […] La première de ces qualités supérieures, c’est le style. […] Serions-nous moins étonnés si une puissance supérieure nous tirait soudain d’un cachot cubique et barricadé ?
Mais c’est peut-être, comme Oscar Wilde, dans la critique et dans les provinces voisines qu’il me paraît supérieur. […] Magnifique stoïcisme intellectuel, d’une qualité morale bien supérieure aux fameux « orages désirés » de René. […] Ce qu’il peint est plus beau que nous ne l’aurions senti par nos seuls moyens, mais non pas sans doute supérieur à ce qui est. […] La vérité est avant tout objective et extérieure à nous, supérieure à nous, même si elle est immanente. […] Avec un art plus poussé, et vraiment supérieur, ce sont bien encore au fond des essais idéologiques.
La forme est, ici, supérieure à celle même des comédies en vers d’Emile Augier. […] Et la scène suivante est supérieure encore. […] Pailleron nous fait ressouvenir est par trop supérieur à ce qu’il nous présente ; et c’est de cela que je me plains. […] Je ne vous dis pas que l’idée de cette comédie soit neuve de tout point ; mais l’exécution en a paru supérieure. […] il s’exprime à présent on « homme supérieur » ; cela veut dire qu’il est mûr pour les pires faiblesses.