Dans la fable de La Fontaine, qui traite le même sujet que cette fantaisie dialoguée de Louise, il y a le génie en plus, et quelques particularités agréables en moins. […] On lui donnait un sujet, et, en une nuit, il bâtissait cinq cents vers latins. […] Je préfère aux invectives de d’Aubigné, les strophes louangeuses que Philippe Desportes écrivit sur le même sujet. […] C’est pour moi un juste sujet d’espérer dans l’occasion qui s’offre aujourd’hui : mais, si j’ose dire la vérité, mes souhaits ne se bornent point à cet avantage, je voudrois que cette idylle, outre la sainteté du sujet, ne vous parût pas entièrement dénuée des beautés de la poésie, etc. » À la bonne heure ! […] Marc des Granges a également traité ce sujet.
En quoi consiste le lien qu’il établit entre le sujet et l’attribut ? […] Dira-t-on que l’attribut est extrait analytiquement du sujet ? […] Pourquoi les lois, ces types des relations entre phénomènes, ne seraient-elles pas elles-mêmes sujettes au changement ? […] Interrogés à ce sujet, les physiciens, ou refuseraient de répondre, ou inclineraient pour la seconde manière de voir. […] Mais il refusa d’en chercher les causes, disant, à ce sujet, qu’il ne faisait pas d’hypothèses.
. — Variété de ses émotions et de ses sujets. — Sa curiosité littéraire et son dilettantisme poétique. — The Dying Swan. […] — Changement de sujet et de style. — Explosion violente et accent personnel. — Maud. […] — Élégance, froideur et longueurs de ce poëme. — Il faut que le sujet et le talent soient d’accord. — Quels sujets conviennent à l’artiste dilettante. — The Princess. […] III La grande affaire pour un artiste est de rencontrer des sujets qui conviennent à son talent. […] C’est ailleurs qu’il trouvera ses sujets.
Gustave III, dès son arrivée à Rome, au commencement de l’année 1784, eut des conférences, à ce sujet, avec la comtesse d’Albany et le cardinal d’York. […] Le pape s’en excusa, en me disant qu’il ne pouvait accepter la dédicace d’aucune œuvre dramatique de quelque genre qu’elle fût, et je n’ajoutai pas un mot sur ce sujet. […] Le temps fera voir à qui de nous il appartenait de revendiquer un tel sujet de tragédie, ou de moi, ou d’un Français, qui, né du peuple, a pendant plus de soixante et dix ans signé : Voltaire, gentilhomme ordinaire du roi. […] Déjà, neuf ans auparavant, j’avais à Florence tenté ce nouveau genre, j’en avais distribué les sujets, et j’avais même alors essayé d’en exécuter quelque chose. […] Furieux de l’affront que je recevais, je manquai à ma parole pour rimer quatorze vers sur ce sujet, et je les envoyai à mon ami ; mais je n’en gardai point copie, et ni ceux-ci, ni d’autres que l’indignation ou toute autre passion arracha de ma plume, ne figureront plus désormais parmi mes poésies déjà trop nombreuses.
La Guerre et la Paix, Anna Karénine, n’ont point à proprement dire de sujet, ni dramatique ou psychologique ; ils ne sont point, comme on dit, l’analyse d’un état d’âme, l’étude d’une passion, d’une faculté, d’un accident ; ils contiennent la vie même, toute la vie d’un groupe nombreux d’hommes étagés à tous les âges et conduits pas à pas, par une durée d’une vingtaine d’années, jusqu’au terme des grandes phases de leur carrière. […] Que l’on compare les procédés de notations de ses grands tableaux, d’analyse de ses grandes scènes, à ceux de nos romanciers naturalistes héritiers pour le style, des romantiques, on sera frappé du manque de force, de certitude, d’éclat, d’intérêt soutenu, d’épuisement du sujet, de la plupart des pages semées cependant de ramassements subits, qui synthétisent tout un ensemble. Le dessin fléchit puis s’accentue en gros traits, distribuant autrement que le sujet ne le commande le fort et le faible, soulignant, résumant en de brèves formules, lâchant de nouveau et tombant dans l’ordinaire, comme les croquis d’un artiste négligent, tantôt sensible, tantôt fermé au charme de ce qu’il dépeint, avec les détaillements ennuyés et les soudaines énergies d’un homme que tout intéresse et qui de tout est distrait par autre chose. […] Frustes de masse, lâchées à tout le développement d’une exorbitante faculté créatrice, ces pages sans affabulation ont le plus haut sujet qui soit, la condensation, la présentation, l’illustration d’un large ensemble de ces faits de vie sur lesquels en définitive se concentrent les espoirs, les amours, les craintes et les haines. […] Mais la vie de tous et la sienne propre n’est point un sujet dont on puisse se détacher quand on l’a considérée ; il faut, sous peine de malheur, de folie ou de suicide, que l’on arrive à s’en satisfaire, car elle est courte et l’occasion de bonheur qu’elle présente paraît être la seule.
La Grande Muette a fait beaucoup trop parler d’elle et encore plus écrire à son sujet. […] Une Femme m’apparut de Mlle Vivien, L’Être Double de Μlle Riversdale, Le Cher Sujet de P. […] Jules Bertaut sont à ce sujet un document curieux. […] Le chapitre où les deux femmes, à la campagne, se confient leurs amours est trop étendu et trop en dehors du sujet. […] Camille Mauclair le pousse à soutenir des thèses, à développer un sujet par arguments plutôt qu’à le raconter49.
Il n’a donné que des morceaux, généralement assez courts, sur les sujets les plus divers. […] Ses intuitions sont sujettes à quelques flottements. […] Lavisse déplore que notre dix-septième siècle ait repoussé les sujets chrétiens. […] Il y avait là, nous semble-t-il, un superbe sujet de roman. […] Certains sujets, comme on dit, sont dans l’air.
On s’est rendu compte qu’il ne saurait y avoir de théâtre sans un sujet dont l’intérêt soit vraiment général, mais surtout sans une certaine « aliénation de soi-même », qui arrache le poète à la préoccupation de son individualité pour l’incarner dans ses personnages. […] L’attitude de Balzac en présence de ses personnages ou du sujet de ses tableaux est celle du naturaliste en présence de l’animal ou de la plante qu’il étudie, patiente et attentive, « soumise à son objet », libre de tout parti pris personnel. […] Ils n’ignorent pas qu’ils sont hommes, sujets comme tels à l’erreur, et, de plus, imbus de préjugés qu’ils tiennent de leur naissance, ou de leur éducation, ou de la nature actuelle de leurs intérêts. […] Par d’autres voies, c’est donc encore ici la vérité qui rentre dans l’art, ou pour mieux dire encore, et d’un mot qui ne prête pas à la confusion, c’est l’artiste qui se subordonne et qui se soumet à son sujet au lieu de s’imposer à lui. […] La Rose de l’Infante ou Les Raisons du Momotombo sont toujours et avant tout les impressions, les opinions d’Hugo sur son sujet.
Et à ce sujet M. […] Sa pensée est vaste comme le sujet qu’elle traite. […] Mais la nature de ces causeries ne souffre pas qu’on épuise les sujets. […] Et que critiquerait-il, puisqu’il n’a pas de matière sujette à la critique ? […] C’est un sujet sur lequel je ne puis trop m’étendre.
Voilà un sujet que je livre aux faiseurs d’« à-propos » pour son prochain anniversaire. […] Vous rappelez-vous le sujet ? […] Le sujet n’est pas intact, mais enfin il est loin d’être épuisé. […] Bergerat soit essentiellement et uniquement un sujet de roman ou d’étude psychologique. […] Après quelques expériences saugrenues, le conférencier demande un « sujet » à endormir.
Emerson fait, au sujet des relations entre les différentes classes en Angleterre, une remarque excellente. […] Id est demonstrandum, tel est le sujet des pages présentes. […] On a rappelé à son sujet le nom d’Hogarth, et ce rapprochement n’a rien d’exagéré. […] Ce genre convient merveilleusement à certains sujets d’histoire ou de grande littérature, mais il s’adapte mal à un sujet où se succèdent les petits tableaux de l’idylle, du vaudeville, de l’anecdote de la vie mondaine. […] Shandy père sur l’influence des noms de baptême, ne paraîtra pas déplacée en pareil sujet.
Quand il a eu son cahier d’expressions à peu près fourni, il s’est mis en quête de sujets appropriés à son jargon d’emprunt. […] Le sujet, on croit le connaître, et l’on se dit : « Qu’a-t-il de si nouveau ? […] Écartez les images orientales, et, sous cette couleur, qu’exigeait le sujet, vous reconnaîtrez le grand sentiment de tel récit de bataille des Perses. […] Ce que le sujet a d’impitoyable se trouve en quelque sorte purifié, et comme adouci merveilleusement par la pitié dont la pièce déborde. […] Au sujet d’Hippolyte Taine, M.
Le public à Paris a marqué de la joie ; les faiseurs d’horoscopes ont fait à ce sujet cent almanachs plus extravagants les uns que les autres ; pour moi, qui ai appris depuis longtemps à supporter la disgrâce et la fortune, je me suis dérobé aux compliments vrais et faux, et j’ai regagné mon habitation d’hiver, d’où j’irai de temps en temps rendre mes devoirs à Versailles, et voir mes amis à Paris. […] Ces consultations innocentes sont entremêlées de plaisanteries plus ou moins vives sur toutes sortes de sujets. […] Il indique alors quelques ridicules du jour qui sont un sujet tout fait pour la moquerie : « Il est plaisant, dit-il, que l’orgueil s’élève à mesure que le siècle baisse : aujourd’hui presque tous les écrivains veulent être législateurs, fondateurs d’empires, et tous les gentilshommes veulent descendre des souverains. » Il finit surtout par un conseil que Voltaire a trop peu suivi, et qui, au lieu de cette ricanerie universelle à laquelle il s’abandonnait, aurait dû être le but idéal suprême du grand écrivain en ces années de sa vieillesse : Riez de tout cela et faites-nous rire, lui dit Bernis en lui développant son plan ; mais il est digne du plus beau génie de la France de terminer sa carrière littéraire par un ouvrage qui fasse aimer la vertu, l’ordre, la subordination, sans laquelle toute société est en trouble. […] En expliquant pourquoi il regrette moins le séjour de Paris dans les années de son exil, Bernis revient plus d’une fois sur cette idée, que la politique y est devenue un sujet habituel de conversation : « Les hommes et les femmes n’ont aujourd’hui dans la tête que de gouverner l’État.
Antiquaires, amateurs de tout genre, accoutumons-nous, jusque dans nos sujets de prédilection, à voir pénétrer et traverser les empressés et les indifférents. […] Après cette justice rendue à des efforts et à des travaux qui me semblent si bien concourir et s’accorder, j’en viens à mon sujet même. […] Tout son soin, dans l’amitié, est de n’en point flétrir en lui l’image par des vices ; mais c’est moins de lui-même à cet égard qu’il s’inquiète que de son ami ; car, lui, il se considère comme moins propre aux grandes perfections, et moins sujet par là même aux grandes maladies morales : « Pour toi, au contraire, dit-il à Montaigne, il y a plus à combattre, toi, notre ami, que nous savons propre également aux vices et aux vertus d’éclat. » Toute la pièce d’où ceci est tiré a pour but de montrer les inconvénients du libertinage et du plaisir. […] En lisant cet admirable chapitre de Montaigne sur l’amitié, je le trouve incomplet sur un point : il semble exclure les femmes de ce sentiment excellent ; il ne les estime point d’assez forte complexion d’esprit pour suffire à cette communication et consultation perpétuelle sur tout sujet : « Ni leur âme, dit-il, ne semble assez ferme pour soutenir l’étreinte d’un nœud si pressé et si durable. » Et il revient au commun consentement des anciennes écoles par lequelf, en fait d’amitié parfaite, ce sexe était rejeté.
C’était l’heure précisément où l’on venait de reprendre Corbie sur les Espagnols (14 novembre 1636), où Voiture écrivait à ce sujet la lettre si éloquente et si française qui, en révélant dans ce bel esprit un sens politique supérieur, est, à sa manière, une pièce d’histoire. […] En général, pour en bien parler, le mieux est d’être tout à fait contemporain de son sujet. […] Mais, puisque c’en est fait, le coup est sans remède. » Corneille excelle à ce vers demi-tragique et hautement familier, dont on s’est trop passé après lui. — Ce dialogue où le comte obstiné dans son refus se fie imprudemment en son rang élevé et en l’éminence de ses services, et où don Arias lui parle avec fermeté et menace au nom de la toute-puissance royale qui veut être obéie, était bien d’accord avec le sujet et, à la fois, avec les sentiments et la disposition des spectateurs ; plusieurs y retrouvaient ce qu’ils avaient pu observer ou éprouver par eux-mêmes. […] La jeunesse et l’à-propos du Cid à son heure, voilà mon sujet.
Il y aurait bonheur à la critique, dans un sujet aussi brillant et aussi populaire que M. […] Prendre partout ses sujets, ses idées, ses mots, dès qu’on voit qu’ils vont à la forme, au cadre voulu ; prendre partout son bien à tout prix, pour le rendre ensuite sur le théâtre à tout le monde, c’est ce qu’ont fait, grands et petits, tous les vrais dramatiques, et très-légitimement. […] Dans les proportions où son paradoxe s’est produit sur ces sujets plus graves, il a touché mainte fois à l’odieux, et, à force d’art, il a su l’esquiver. […] Le sujet en est historique, mais c’est à peine si on ose reprocher à l’auteur de n’avoir pas tenu compte de l’histoire, tant il est évident qu’il n’y a cherché qu’un prétexte, et n’y a taillé qu’à sa guise.
La tragédie emprunte aux anciens les sujets qu’elle traite, les personnages qu’elle met en scène, la structure même qu’elle affecte ; mais elle coule dans le moule d’autrefois des idées, des sentiments, des façons d’agir et de parler qui appartiennent au xviie siècle. […] La comédie, qui est simple bourgeoise et même un peu peuple, se permet un certain laisser-aller ; mais elle est blâmée, quand elle s’abaisse à la farce, et invitée à se hausser à des sujets plus relevés. […] S’il avait vécu jusqu’à nos jours, il aurait eu bien d’autres sujets de surprise. […] Consulter à ce sujet l’Esthétique de Descartes, par M.
Et d’abord je tracerai un cercle autour de mon sujet, et je dirai à ma pensée et à ma plume : Tu n’iras pas plus loin. À l’intérieur de ce cercle, de ce cadre indispensable dont il faut entourer toute figure de femme belle et spirituelle, n’entreront point du tout, ou du moins n’entreront qu’à peine et à mon corps défendant, les éclats, les ricochets de la politique, de la satire, les réminiscences de la polémique, toutes choses du voisinage et auxquelles, si on se laissait faire, un si riche sujet pourrait bien nous convier. […] Une course de chevaux, une chasse, une mode nouvelle, une chose frivole prise au sérieux, une sérieuse prise au frivole, ce sont là ses sujets, ses triomphes ordinaires et faciles. Elle arrive, elle entre dans son sujet comme dans un salon, ayant d’avance ses partis pris d’être gaie, aimable, éblouissante, à rebours du lieu commun (je n’ai pas dit du sens commun), et elle tient sa gageure.
Il semble que l’âme du voluptueux lui soit à charge. » Et à sa fille, sur le même sujet, et dans une recommandation pareille : « Fuyez les spectacles, les représentations passionnées. […] Toutes ces expressions que je souligne sont d’une langue ingénieuse, mais mince, et qui est sujette à se raffiner. […] Elle s’en prend hardiment à Molière, au sujet du ridicule qu’il a jeté sur les femmes savantes. […] Mme de Lambert préférait à ces femmes éhontées de la Régence jusqu’à la docte Mme Dacier elle-même, en qui elle voyait une autorité en l’honneur du sexe : « Elle a su associer, disait-elle, l’érudition et les bienséances ; car à présent on a déplacé la pudeur, la honte n’est plus pour les vices, et les femmes ne rougissent plus que du savoir. » Dans la querelle qui s’éleva entre cette docte personne et La Motte au sujet d’Homère, Mme de Lambert, tout en penchant du côté de son ami, plus poli et plus délicat, essaya d’introduire la balance et d’amener entre eux un raccommodement qui se fit un peu plus tard par l’intervention de M. de Valincour.
Bonneval exposa l’affaire à sa manière et ne put se tenir de dire en terminant : Je ne croyais pas qu’une dépense, faite avec le consentement et l’approbation de Monseigneur le duc de Vendôme, fût sujette à la révision des gens de plume, et plutôt que de m’y soumettre, je la paierai moi-même. […] Chamillart, piqué d’honneur à son tour, sentant la probité en bourgeois, mais digne ce jour-là, par l’expression, d’être le secrétaire d’État de Louis XIV, fit à cette lettre une réponse qui est la meilleure preuve que les temps de la noblesse féodale avaient cessé : Monsieur, j’ai reçu la lettre que vous avez pris la peine de m’écrire au sujet des comptes du Biélois : si la somme avait été véritablement employée, vous n’offririez pas d’en faire le remboursement à vos dépens ; et, comme vous n’êtes pas assez grand seigneur pour faire des présents au roi, il me paraît que vous ne voulez éviter de compter avec les gens de plume que parce qu’ils savent trop bien compter. […] Joignez-y le débit éloquent, les grâces, le propos libre et peu gêné sur tout sujet ; il y avait là de quoi être à la mode en 1717, et il le fut. […] On a ses lettres ; elles sont délicates, discrètes, tendres, parfaites de tout point ; et c’est l’une des plus pures et des plus rares figures de femmes sous la Régence, que cette épouse presque vierge et sitôt veuve, modeste, sacrifiée, résignée, et aussi longtemps dévouée qu’il y eut moyen à l’honneur et aux intérêts de cet aimable mauvais sujet, qui court d’aventure en aventure et ne lui répond pas. — Mme de Bonneval mérite d’être placée à côté de Mlle Aïssé, parmi les plus gracieuses exceptions de cette époque de désordre et de licence.
C’est sur cette différence même et sur elle seule que peut se fonder la distinction du sujet et de l’objet, du moi et du non-moi, où se trouve encore une nouvelle preuve de la volonté. […] Concluons que, dans la conception même du fait psychologique, on trouve impliquées : 1° la distinction de sujet conscient et d’objets qui sont présentés ou représentés à la conscience sous une forme quelconque (sensations, idées, etc.) ; 2° la relation des objets, harmonie ou conflit, avec le sujet même, relation qui se manifeste par le caractère agréable ou pénible de la sensation ; 3° une réaction quelconque du sujet par rapport à l’objet, une activité quelconque d’ordre subjectif, qui est le fond du vouloir.
— A y regarder de plus près, la métaphysique n’est point aussi subjective, aussi formelle, aussi individualiste qu’elle le semblait d’abord, car ce qu’elle cherche dans le sujet pensant lui-même, c’est l’explication de l’univers, c’est le lien qui relie l’existence de l’individu au tout. […] Au fond, l’œuvre de l’artiste sera la même que celle du savant ou encore de l’historien : « découvrir les faits significatifs, expressifs d’une loi ; ceux qui, dans la masse confuse des phénomènes, constituent des points de repère et peuvent être reliés par une ligne, former un dessin, une figure, un système. » Le grand artiste est évocateur de la vie sous toutes ses formes, évocateur « des objets d’affection, des sujets vivants avec lesquels nous pouvons entrer en société6. » Le génie et son milieu social, dont les rapports ont tant préoccupé les esthéticiens contemporains et surtout M. […] Guyau étudie à ce sujet l’esthétique du souvenir, qui lui inspire des pages d’une poésie charmante. […] C’est le sujet du volume de Guyau sur l’Education et l’hérédité.