La guerre continuant appela son mari à la suite du roi au siége d’Orléans.
Il ne voulait pas davantage se mettre à la suite des grands, et s’en faire le « domestique » : il ne reçut de grâces que du roi, c’est-à-dire de l’État.
Ce sont les épisodes et les tableaux qui font l’intérêt du livre : il faut y voir comme une suite d’estampes, où sont rendues, avec de saisissantes oppositions de blanc et de noir, des scènes tour à tour amusantes, fantastiques ou terribles.
À remarquer que l’effort de Mistral et ses fidèles enfanta non seulement de nobles poètes en oc, mais à la suite, de beaux poètes francisants : pour ne citer que ces trois, tombés au champ d’honneur, le Dauphinois Jean-Marc Bernard, le Gascon Émile Despax, le Provençal Lionel des Rieux (souvenons-nous aussi d’Emmanuel Signoret).
Quoiqu’on fasse dans la suite, on reste marqué au fer rouge pour l’éternité de pareils procédés, aussi révoltants, aussi iniques, aussi imbéciles, réhabilitant les jugements de l’Académie française.
Suite du voyage au pays des milliards (Dentu) et qu’il publie dans L’Éclipse en 1876.
On a vu en Russie un célèbre astronome oublier tour à tour les événements de la veille, puis ceux de l’année, puis ceux des dernières années, et ainsi de suite, la lacune gagnant toujours, tant qu’enfin il ne lui resta plus que le souvenir des événements de son enfance.
La décision, troisième et dernier moment de l’acte volontaire, est un jugement accompagné d’émotion et d’appétition qui acquiert assez d’intensité et de durée pour occuper la conscience d’une manière presque exclusive, conséquemment pour entraîner à sa suite les mouvements corrélatifs.
Je me jette à sa suite.
Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française I Nous avons vu, dans les deux entretiens précédents, comment la littérature française née tardivement, longtemps indécise entre l’originalité gauloise et l’imitation classique, s’était d’abord vouée tout entière à l’imitation ; comment cette littérature avait perdu son originalité native dans cette servile imitation des anciens ; comment cependant cette imitation servile lui avait profité pour construire une langue littéraire plus régulière et plus lucide que la langue un peu puérile de son enfance ; comment, après avoir beaucoup copié, les écrivains et les poètes du siècle de Louis XIV avaient fini par créer eux-mêmes une littérature composite, moitié latine, moitié française ; comment chacun de ces grands écrivains, depuis Corneille jusqu’à madame de Sévigné, avaient apporté à la littérature et à la langue de la France une des qualités de leur génie divers ; comment enfin, de toutes ces alluvions des génies particuliers de chacun de ces écrivains, la France, grâce à l’imitation d’un côté, grâce à l’originalité de l’autre, s’était façonné une langue littéraire, propre à tous les usages de son universelle intelligence, depuis la chaire sacrée jusqu’à la tribune, depuis la tragédie jusqu’à la familiarité du style épistolaire.
Mais quelques jours après, ayant eu l’imprudence de sortir de l’Église pour se sauver, il fut pris, et banni en Cypre, d’où on le tira dans la suite pour lui faire son procès à Chalcédoine, et il y fut décapité.
II Et, cependant, s’il y avait un sujet qui exigeait et qui pût donner de la variété à un poète et féconder son inspiration, c’est à coup sûr une épopée ou une suite d’épopées qui se fût appelée La Légende des Siècles.
Feydeau n’est qu’un moraliste sensible, il n’a attaqué l’adultère que par l’adultère, et ne l’a fait descendre que sous les deux poids qu’il traîne à sa suite, l’humiliation et la douleur.
Il existe ici un homme qui, à la suite d’une violente attaque d’apoplexie, se souvenait bien des noms, mais avait entièrement oublié les verbes. — Les verbes qui sont des genres à l’égard de tous les autres, tels que : sum, qui indique l’existence, verbe auquel se rapportent toutes les essences, c’est-à-dire tous les objets de la métaphysique ; sto, eo, qui expriment le repos et le mouvement, auxquels se rapportent toutes les choses physiques ; do, dico, facio, auxquels se rapportent toutes les choses d’action, relatives soit à la morale, soit aux intérêts de la famille ou de la société, ces verbes, dis-je, sont tous des monosyllabes à l’impératif, es, sta, i, da, dic, fac ; et c’est par l’impératif qu’ils ont dû commencer.
n’y a-t-il pas des contradictions, des hiatus dans la suite des idées ? […] Des érudits se dévouent à effectuer, une fois pour toutes, des besognes de recherche et de classement dont le public, grâce à eux, sera, par la suite, dispensé. […] Le document ainsi analysé se résout en une longue suite de conceptions de l’auteur et d’affirmations sur les faits. […] On peut exposer à la suite ou tous les faits qui ont eu lieu en un même temps, ou tous les faits d’un même pays, ou tous les faits d’une même espèce. […] Ou doit-elle être exposée en une seule suite continue depuis le commencement des études, comme en France ?
— Or, nous voyons bien dans la suite que Constantin est sans repentir (il persiste à affirmer la bonté de son acte) ; mais nous voyons qu’il n’est point sans remords, et qu’il ne dort plus, et que des spectres hantent ses nuits. […] À retenir pour la suite : Octave Lacroix, ayant entendu Morvillette tenir des propos malséants sur Alice Guénosa, provoque le beau souteneur. […] Le résultat, c’est que l’ensemble manque de liaison, de suite, de teneur. […] Vous connaissez cette « suite » ingénieuse, ce « quarante ans après » du Chandelier de Musset. […] Il dira : « La vérité, c’est de se marier à vingt-cinq ans, d’être grand-père à cinquante, et ainsi de suite. » Et ce sera, si vous voulez, la troisième « moralité » de la pièce, corollaire aux deux premières.
Vous le trouverez dans une suite de caricatures qu’il publia lors de la guerre de Crimée, sous ce titre : la Sainte Russie, et qui n’est pas, je dois le dire, la plus heureuse inspiration de son talent et de son patriotisme. […] En la voyant svelte, riante, gracieuse et blanche, Graélent oublia la biche. » La bonne Marie conte la suite avec un naturel parfait : Graélent trouve la demoiselle à son gré et « la prie d’amour ». […] J’éprouve quelque embarras à rappeler la suite d’une vie si connue. […] Nous sommes la postérité pour une longue suite d’œuvres que nous connaissons fort mal. […] D’ailleurs, la conspiration de Belfort eut des suites plus lamentables.
Dans Macbeth d’une part, et dans Hamlet de l’autre, Shakespeare nous a écrit « l’histoire d’un crime » ; mais dans Macbeth c’est (surtout) l’histoire de la naissance d’un crime, et dans Hamlet c’est l’histoire de la suite d’un crime ; dans Macbeth c’est : comment un crime est conçu, est porté, naît ; dans Hamlet c’est : ce que produit un crime commis. […] On se demande ce que Philaminte deviendrait dans la suite, sans sou ni maille. […] 2° Parce que (et ce n’était qu’une suite de l’antipathie que je viens d’indiquer) les romantiques, encore qu’ils lussent très peu, se piquaient de connaître Shakspeare, Gœethe et Schiller et de faire en France quelque chose d’analogue à ce que ceux-ci avaient fait chez eux. […] Ici le théâtre imite la vie et la vie imite le théâtre et ainsi de suite. […] C’est le vieux prêtre qui, à la suite d’incidents pathétiques, est insulté par un jeune homme.
cave ne teneras glacies secet aspera plantas ; et ainsi de suite. […] Et la suite, qui est l’histoire des douleurs, mais aussi de la charité grandissante et, finalement, de la sainteté de Jocelyn, prouve bien que le vieil évêque avait raison et qu’il fut, dans sa violence inspirée, bon aiguilleur de cette destinée hésitante. […] Au surplus, un poème d’une souveraine beauté, pittoresque, morale et lyrique fort inconnu ; et que personne ne cite jamais le Désert, que vous trouverez à la suite des Recueillements, dans les Épîtres et Poésies diverses, et qui, daté de 1856, est donc la dernière grande pièce qui soit sortie de la main de Lamartine, nous offre un décisif commentaire de cette partie du Livre primitif.
Les singes de Bossuet MM. de Césena et de Lourdoueix, obligés d’écrire à un point de vue différent, quoique sur le même sujet, celui de la mort du czar, ont eu le malheur de se rencontrer tous deux à la conquête du même lieu commun, et de s’écrier à l’envi « L’empereur Nicolas vient d’être enlevé de la scène politique. » Cette rencontre n’a pas eu de suite autrement fâcheuse. […] M. d’Avrigny risque ensuite la phrase suivante pour son propre compte : « On devine de suite que le Demi-Monde ne pouvait être une comédie d’action. » De quel nom baptiser alors les situations émouvantes et les péripéties pressées des trois derniers actes de la pièce ? […] À la vérité, la Ristori n’est ici qu’un prétexte dont s’est servi l’écrivain pour écrire, à la suite des moralistes du dernier ordre, sur « la décadence du goût et la décadence des mœurs, le sens du beau qui se perd avec le sens du bien, etc. ».
À ce moment il y avait plus d’un an qu’Amiel avait cessé son premier essai de Journal intime, et d’ailleurs, dans la suite, il ne tint que très irrégulièrement le Journal en voyage : le voyage extérieur et le voyage intérieur ne faisaient pas double emploi. […] Quoi qu’il en eût, il était classé dans un parti, ou, s’il refusait d’en être, dans la suite d’un parti. […] Ainsi se recrutait le bataillon des Amiélines, où Céleste-Vitaline allait gagner des grades, puisque, sous le nom de Berthe Vadier, dont elle étiqueta dans la suite une méritante production littéraire, elle écrira, après la mort d’Amiel, sa première biographie.
Ce furent alors des allées et venues sans suite, en Belgique, en Angleterre, en Belgique encore, de ville en ville, des promenades dont Verlaine a noté le souvenir dans le petit poème intitulé : Lœti et errabundi14. […] C’est un livre déconcertant, affolant, un recueil bizarre de pages sans suite, de notes décousues. […] Seulement, à la suite du Romantisme, dont la consommation verbale fut immense, il s’était peu à peu créé, à mesure que l’inspiration s’affaiblissait, un « langage poétique » de convention, qu’il importait de liquider pour rendre enfin à la poésie française sa fraîcheur native. […] Cela ne veut pas dire que ses théories soient d’un usage qu’on puisse généraliser et que la constitution d’une école, à sa suite, soit désirable.