Mais me contenteray d’un seul, qui est en son histoire de Lyon. […] Le Tibre seul, comme jadis, fuit toujours vers la mer. […] Je n’ai qu’un seul appui, en cette terre basse. […] Cela seul fait voir combien d’Aubignac était mauvais juge de l’art dont il donna des règles. […] Car le seul juste point est un jeu de balance.
Ils tiennent à eux seuls l’instrument qui fait les réputations. […] le laid seul est aimable ! […] Mais un peintre qui se dit l’élève de la nature seule n’y regarde pas de si près. […] Elle n’est ni belle ni laide ; la seule expression qu’on lise sur sa physionomie inerte, c’est la bêtise. […] Champfleury est avant tout un peintre de portraits, ces portraits valent à eux seuls bien des histoires.
Livré à lui seul, le temple grec demeure et subsiste ; on s’en aperçoit à sa forte assiette ; sa masse le consolide au lieu de le charger. […] Toutes ces oppositions se réduisent à une seule, celle qui sépare une civilisation primesautière et nouvelle d’une civilisation élaborée et composite. […] La civilisation grecque est la seule qui ait rempli ces deux conditions. […] Pieds nus, vêtus d’un seul manteau, et du même manteau en hiver et en été, ils marchent dans les rues, silencieux, les yeux baissés, comme de jeunes conscrits au port d’armes. […] Pour fournir à de tels goûts et à de tels besoins, le gymnase était la seule école.
Elle attendait d’être seule. […] Et l’homme demeura seul sur la terre, avec son orgue lamentable. […] — Je suis entrée… J’ai vu l’homme… On m’a laissée seule avec lui. […] Ils étaient seuls, bien seuls. […] … Non, non, ma chérie, nous sommes seuls… Ah !
Nous ajoutons de la levure à ces deux dissolutions, et vous verrez le sang des veines hépatiques seul fermenter. […] Nous voyons, en effet, qu’où la chimie seule trouve des résultats contradictoires, la physiologie les explique en montrant la filiation des phénomènes. […] Il est clair que l’on ne peut pas considérer cela comme un cas de diabète, ni caractériser la maladie par ce seul symptôme. […] Donc, le prussiate seul a passé dans les urines de ce lapin. […] La matière organique, qui opère cette destruction, comme nous allons le voir, a seule été modifiée.
La véritable mission des femmes, au contraire, est de secourir ceux qui luttent seuls et désespérément ; leur devoir est d’assister les héroïsmes en détresse ; il ne leur est permis de courir qu’après les persécutés ; qu’elles jettent leurs plus doux regards, leurs rubans, leurs bouquets, au chevalier blessé dans l’arène ; mais qu’elles refusent même un applaudissement au vainqueur félon qui doit son triomphe à la ruse. […] Il n’est pas un seul instant sorti de son sujet, et a su marquer au passage son opinion tout en satisfaisant aux conditions académiques et en parant aux dangers de son vis-à-vis.— On peut dire que si sa louange a été extérieure, sa critique a été intestine.
Messieurs les sénateurs, les nos 504 et 506 ne forment qu’une seule et même pétition, identique dans les termes. […] (L’Opéra et le Théâtre-Français seuls payent des droits d’auteur fixés par un arrêté ministériel.)
C’est à lui seul qu’il étoit réservé d’être le plus grand Orateur, & le modèle le plus accompli de l’éloquence du Barreau. […] S’appliquer de bonne heure à la lecture des Historiens & des Philosophes, pour apprendre des premiers l’origine & l’usage des loix, des seconds, la maniere de penser & de raisonner ; tels furent les moyens qu’il jugea propres à le mettre en état de fournir une carriere où l’esprit ne sauroit se soutenir lui seul.
Si l’Ecrivain dont nous parlons étoit réduit à la seule gloire d’avoir mis au jour de pareilles Productions, sa célébrité auroit fini avec sa vie, & même avant. […] L’Astronome comme le Moraliste, le Médecin comme le Géometre, le Chimiste comme le Mécanicien, le Philosophe comme l’Homme d’Etat, y reconnoissent l’Homme supérieur dans chacune de leurs parties, comme s’il ne se fût attaché toute sa vie qu’à elle seule.
Les moyens seuls sont différents. […] Il offre une action que les personnages n’ont aucun dessein de traverser ; c’est le hasard seul qui fait arriver Sosie dans un moment où Mercure ne peut le laisser entrer chez Amphytrion.
Cette seule transmutation de principes montre la nature humaine sous un jour nouveau, et nous devons découvrir dans les passions des rapports que les anciens n’y voyaient pas. […] Un de nos plus doux sentiments, et peut-être le seul qui appartienne absolument à l’âme (les autres ont quelque mélange des sens dans leur nature ou dans leur but), c’est l’amitié.
Tandis que Socrate honorait la mémoire des justes, le paganisme offrait à la vénération des peuples des brigands dont la force corporelle était la seule vertu, et qui s’étaient souillés de tous les crimes. […] Nous tairons à présent, parce que nous en parlerons dans la suite, ces bienfaiteurs de l’humanité, qui fondèrent des hôpitaux, et se vouèrent à la pauvreté, à la peste, à l’esclavage, pour secourir des hommes ; nous nous renfermerons dans les seules Écritures, de peur de nous égarer dans un sujet si vaste et si intéressant.
La vérité humaine est semblable au triangle, qui ne peut avoir qu’un seul angle droit, comme si la nature avait voulu graver une image de notre insuffisante rectitude dans la seule science réputée certaine parmi nous.
Comment, dirions-nous, a-t-on pû faire un seul tableau du crucifiment, sans y emploïer ces accidens terribles, et capables de produire un si grand effet ? […] Mais c’est le caractere propre de ces inventions sublimes que le genie seul fait trouver, que de paroître tellement liées avec le sujet, qu’il semble qu’elles aïent dû être les premieres idées qui se soient présentées aux artisans, qui ont traité ce sujet.
C’est en effet la seule, ou du moins la principale chose dont la production occupe les agriculteurs toute l’année. Usant d’abord du langage muet, ils montrèrent autant d’épis ou de brins de paille, ou bien encore firent autant de fois le geste de moissonner, qu’ils voulaient indiquer d’années… Dans la chronologie ordinaire, on peut remarquer quatre espèces d’anachronismes. 1º Temps vides de faits, qui devraient en être remplis ; tels que l’âge des dieux, dans lequel nous avons trouvé les origines de tout ce qui touche la société, et que pourtant le savant Varron place dans ce qu’il appelle le temps obscur. 2º Temps remplis de faits, et qui devaient en être vides, tels que l’âge des héros, où l’on place tous les événements de l’âge des dieux, dans la supposition que toutes les fables ont été l’invention des poètes héroïques, et surtout d’Homère. 3º Temps unis, qu’on devait diviser ; pendant la vie du seul Orphée, par exemple, les Grecs, d’abord semblables aux bêtes sauvages, atteignent toute la civilisation qu’on trouve chez eux à l’époque de la guerre de Troie. 4º Temps divisés qui devaient être unis ; ainsi on place ordinairement la fondation des colonies grecques dans la Sicile et dans l’Italie, plus de trois siècles après les courses errantes des héros qui durent en être l’occasion.
Droit héroïque, ou droit de la force, mais de la force maîtrisée d’avance par la religion qui seule peut la contenir dans le devoir, lorsque les lois humaines n’existent pas encore, ou sont impuissantes pour la réprimer. […] Alors tous les citoyens naissent libres, soit qu’ils jouissent d’un gouvernement populaire dans lequel la totalité ou la majorité des citoyens constitue la force légitime de la cité, soit qu’un monarque place tous ses sujets sous le niveau des mêmes lois, et qu’ayant seul en main la force militaire, il s’élève au-dessus des citoyens par une distinction purement civile.
Et quand il réussit, n’est-ce pas très souvent l’économie d’une révolution par le dévouement d’un seul ? […] Il n’en avait jamais vu un seul, — il ne regardait que les marques. […] Ils ne vont pas chez un grand homme ; ils vont chez l’homme aux millions, comme s’il était le seul digne de les recevoir. […] Le seul changement est que peut-être les nouveaux domestiques, dans leur service, manquent de grâce. […] » * * * — Une seule comédie à faire dans ce temps-ci : le Tartuffe laïque.
Il s’offre donc aux regards, seul, pauvre et nu, comme l’infirme de l’évangile, solus, pauper, nudus. […] Enfin, comme le lac, le drame réfléchit le ciel ; comme le fleuve, il réfléchit ses rives ; mais seul il a des abîmes et des tempêtes. […] Les personnages parlants ou agissants ne sont pas les seuls qui gravent dans l’esprit du spectateur la fidèle empreinte des faits. […] Espérons qu’on ne tardera pas à s’habituer en France à consacrer toute une soirée à une seule pièce. […] Mais, dit-on, ce spectacle, composé d’une seule pièce, serait monotone et paraîtrait long.
Mon pédant s’en alla, & je me trouvai seul chargé de faire les honneurs de l’écrivain arrivant, & de son livre. […] Il en vouloit une cassolette entiere à lui seul, & il prétendoit qu’on devoit lui parler de tous les chapitres séparément. […] Peut-être est-il fils d’un Couvreur……… Je voudrois l’entendre, pourvu que ce ne fût qu’une seule demi-heure. […] pourquoi celle-ci en seroit-elle seule exempte ? […] Enfin, chaque royaume ne sera qu’une seule famille, que le monarque logera, nourrira, chauffera, éclairera.
Le spectacle d’hommes remarquables par le caractère, l’intelligence, le talent, pensant différemment les uns des autres, se le disant vivement, rivaux sans doute, mais rivaux pas aussi implacables que ces généraux qui, en Espagne, immolaient des armées à leurs jalousies ; occupés sans cesse des plus graves intérêts des nations, et élevés souvent par la grandeur de ces intérêts à la plus haute éloquence ; groupés autour de quelques esprits supérieurs, jamais asservis à un seul ; offrant de la sorte mille physionomies, animées, vivantes, vraies comme l’est toujours la nature en liberté ; — ce spectacle intellectuel et moral commençait à saisir et à captiver fortement la France. […] Raynouard, un peu diffus, un peu académique, n’ayant pas encore la simplicité et le nerf du langage des affaires, que la pratique pouvait seule donner à l’éloquence française, fut écouté avec une religieuse attention. […] Thiers fait énergiquement ressortir, c’est le triste et fort laid spectacle que présentent ces vainqueurs, coalisés la veille contre l’ambition d’un seul, à ce qu’ils disaient, et qui, le lendemain, se montrent les plus ambitieux et les plus avides à se partager ses dépouilles ; c’est cette politique de Vae victis, impitoyablement dirigée à la fois contre la France et contre ceux des États et des souverains secondaires qui lui étaient restés attachés dans la lutte, c’est cette curée de sang-froid, où quelques commissaires d’élite attablés autour d’un tapis vert se disputent, jusqu’à en venir (ou peu s’en faut) aux menaces, des morceaux de territoire et des lots de quelques centaines de mille âmes, jusqu’à ce qu’ils aient obtenu à peu près le chiffre rond qu’ils revendiquent pour le leur.
Le critique a besoin de n’être pas isolé, de n’être pas seul à sa table, plume en main, au premier carrefour venu ; il a besoin d’être dans un ordre de doctrines, au sein d’un groupe uni et sympathique qui le couvre, dans lequel il puise à tout instant la confirmation ou la rectification de ses jugements ; car souvent il ne fait autre chose pour les sentences qu’il rend qu’aller autour de lui au scrutin secret, en dépouillant toutefois les votes avec épuration et intelligence. […] Les œuvres, seul instrument légitime de cette dictature effective à la fois et modeste, n’ont pas répondu à la grande attente. […] La plus sûre manière de sortir du raisonnement systématique et de la fougue esthétique est de faire, de s’appliquer à une œuvre particulière ; on y entre avec le système qu’on veut vérifier et illustrer ; mais, si l’on a quelque talent propre, original, ce talent se dégage bientôt à l’œuvre, et, avant la fin, il marche tout seul, il a triomphé.
En réponse à l’admiration, à la bienveillance enthousiaste avec laquelle nous avons accueilli ses derniers grands hommes, l’Angleterre, en particulier, découronnée comme elle l’est aujourd’hui de ses plus beaux noms littéraires, se montre d’une sévérité singulière contre la France, qui, seule pourtant, depuis la disparition des Goethe, des Schiller, des Byron et des Scott, continue d’offrir une riche succession de poètes, et une variété renaissante de talents. […] Les œuvres les plus suaves et les plus chastes de sa plume ont passé, chez l’auteur anglais qui nous lisait en masse, dans une même bouchée, pour ainsi dire, que les plus fortes ; Lavinia n’a fait qu’un seul morceau avec Leone Leoni. […] Au reste, un seul ouvrage où un sentiment vrai, une situation touchante, une idée digne d’être méditée, apparaîtraient sous des formes qui auraient attrait et fraîcheur, servirait plus la cause du goût et de la morale délicate que toutes ces discussions et récriminations stériles que, pour cette raison, nous nous hâtons de clore.