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16. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Lamartine le sait très bien ; il sait ce qu’il doit à la campagne, aux spectacles qui se sont d’abord déroulés sous ses yeux. […] Nous ne le savons pas. […] De même, nous savons très bien qu’un poète n’a pas de lyre. […] Et vous savez aussi que les romantiques n’étaient pas gais. […] Savez-vous pourquoi ?

17. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Et nous savons la vivacité de ses admirations. […] J’en sais qui viendront le taxer de sécheresse. […] Dieu sait les monstres qu’elle nous prépare ! […] Savez-vous de quoi elle se compose ? […] Or, pour le poète, ne le savons-nous pas ?

18. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre III : Règles relatives à la distinction du normal et du pathologique »

Car nous n’avons pas ici le point de repère dont dispose le biologiste, à savoir le chiffre de la mortalité moyenne. […] Elle est la norme par excellence et, par suite, ne saurait rien contenir d’anormal. […] — Il est vrai ; mais il reste à savoir si nous les faisons à propos. […] Cependant son crime, à savoir l’indépendance de sa pensée, était utile, non seulement à l’humanité, mais à sa patrie. […] On sait qu’il tient à la nature du milieu social sans savoir en quoi ni comment.

19. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Gavarni. (suite) »

— Je ne sais […] Elle y vient d’abord sans savoir où elle est, ni chez qui. […] Elle a des vides dans la sensibilité, des curiosités de savoir je ne sais quoi. […] Vous dites que je sais plus que vous. Je suis pourtant fort ignorant, mais voici ce que je sais et comment je sais.

20. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens I) MM. Albert Wolff et Émile Blavet »

De rares gazettes, pendant les deux derniers siècles, contentaient amplement le besoin qu’ont les hommes de savoir (pourquoi ? […] Il sait aussi à quoi ils ne veulent point qu’on touche. […] Et comme il sait ce qui lui convient, à ce public, et ce qu’il peut supporter ! […] On ne saurait mieux caractériser, n’est-ce pas ? […] On ne saurait pousser plus loin que M. 

21. (1911) La valeur de la science « Première partie : Les sciences mathématiques — Chapitre III. La notion d’espace. »

Tout le monde croit savoir ce que c’est qu’un point, et c’est même parce que nous le savons trop bien que nous croyons n’avoir pas besoin de le définir. […] Nous arrivons donc à savoir si la position relative d’un objet par rapport à notre corps est ou non restée la même. […] Savons-nous cette fois ce que c’est qu’un point défini ainsi par sa position relative par rapport à nous. […] Évidemment, parce que, dans un cas comme dans l’autre, je puis rétablir la sensation primitive en tournant autour de la sphère, en faisant les mêmes mouvements, et je sais que j’ai fait les mêmes mouvements parce que j’ai éprouvé les mêmes sensations musculaires ; pour le savoir je n’ai donc pas besoin de savoir la géométrie d’avance et de me représenter les mouvements de mon corps dans l’espace géométrique. […] C’est là un fait que je vais expliquer, comme je l’expliquerais à quelqu’un qui saurait déjà la géométrie, mais il ne faut pas en conclure qu’il faut déjà savoir la géométrie pour faire cette distinction ; avant de la savoir, je constate le fait (expérimentalement pour ainsi dire) sans pouvoir l’expliquer.

22. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre X. La Science est-elle artificielle ? »

Le Roy, quelle que soit l’ingéniosité de cette thèse, je ne saurais l’accepter tout entière. […] Ce qu’il s’agit précisément de savoir, c’est si elle sera. […] Mais savoir cela, c’est bien savoir quelque chose et alors pourquoi venez-vous nous dire que nous ne pouvons rien connaître ? […] J’ai évidemment mal compris la pensée de l’auteur et je ne saurais la discuter avec fruit. […] je sais toujours si je dois répondre oui ou non.

23. (1902) L’œuvre de M. Paul Bourget et la manière de M. Anatole France

L’on sait aujourd’hui que si la tentative, évidemment téméraire, n’eut pas tout l’effet qu’en espéraient les amis du maître, elle ne fut pas non plus sans portée. […] Nous savons de M.  […] Vaut-il d’ailleurs la peine de se borner au souci de savoir si l’on doit se figurer M.  […] France, ne saurait donner l’idée d’un moraliste, ni l’imagination qu’il ait jamais, prétendu à un tel titre. […] France est intellectuel, avec maîtrise et avec allure, et combien son incomparable art d’écrivain en reçoit de précieux éclats, et combien il sait mettre en œuvre son talent !

24. (1912) L’art de lire « Chapitre II. Les livres d’idées »

Je n’en sais rien ; il est très probable, à mon avis, mais je n’en sais rien ; mais ce que je sais, c’est que nous avons pensé. […] Tel homme veut qu’on le sache généreux ; mais, pour qu’on le sache, il l’est en effet ; il faut bien qu’il le soit même au fond pour faire tant de sacrifices à vouloir qu’on sache qu’il l’est. […] On ne connaît sans doute quelqu’un que quand on sait ce qu’il est et aussi ce qu’il pouvait être. […] Je ne souhaite pas que les auteurs abondent en contradictions ; mais je souhaite que les lecteurs sachent en trouver. […] Et les dangers de la discussion, il faut savoir les éviter comme dans une discussion privée.

25. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

Je ne sais. […] Ne sait-il pas maintenant tout ce qu’il voulait savoir ? […] tu sais pourquoi ? […] — Un précepteur saurait au moins quelques petites choses., vous ne savez rien, vous, vous ne savez rien du tout ! […] Qui l’a su ?

26. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure »

Le philosophe Malebranche, on le sait, méprisait absolument l’histoire. […] J’ai su que cet officier ayant dit son dessein à M.  […] Il n’y a qu’à la savoir parler ; on y trouve tout. […] Vous savez qui m’a parlé pour vous. […] Le Normand, fit la sottise que vous savez.

27. (1913) La Fontaine « IV. Les contes »

Ce mot renferme en soi je ne sais quoi de doux. […] Je sais ce que c’est l’amour, et le dois savoir… » Le geste est un peu « galant », un peu coquet, trop spirituel, peut-être, mais bien joli. […] Quant à Gélaste, on ne sait pas qui c’est. […] Vous savez comment les quatre amis sont entrés dans le poème de Psyché. […] Vous savez de qui La Fontaine a imité cela.

28. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

L’abbé d’Aubignac sait, en effet, qu’il les faut savoir. […] On sait assez ou l’on croit savoir que je suis l’ennemi de l’à-propos. […] On le sait. […] Je n’en sais rien du tout. […] Mais les acteurs de 1897 ne savent pas lire, et, du reste, qui sait lire en 1897 ?

29. (1927) Approximations. Deuxième série

Ils l’ignorent, mais pour nous c’est comme s’ils le savaient. […] Je sais peu de lectures qui divertissent à ce point ; je n’en sais guère où le divertissement soit aussi subtilement provoqué. […] je sais le prix de tout ce que je veux quitter. […] nous vivons pour savoir. […] Nous, du moins, sachons ne négliger nul repère.

30. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Gaston Paris et la poésie française au moyen âge »

L’érudit jouit de savoir des choses que les autres hommes ignorent. […] C’est surtout de cette démonstration que je lui sais gré. […] Il n’a pas su trouver une forme égale à ses rêves et à ses aspirations. […] Qui sait où nous serions parvenus, laissés à notre propre mouvement ? […] on ne le saura jamais) notre développement original.

31. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série «  Leconte de Lisle  »

Excusez-moi, monsieur, je ne sais pas le grec. […] Cette impassibilité qu’on ne saurait nier, on voudrait savoir si elle est bien l’état naturel de l’âme de l’artiste. […] pourquoi suis-je né   Tu le sauras demain. […] Il n’est pas très aisé de le savoir. […] je ne sais.

32. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

Ce que nous croyons savoir de l’état passé de notre globe, nous le déduisons de son état présent. […] De sorte que si les lois de la nature n’étaient pas les mêmes à l’âge carbonifère qu’à l’époque actuelle, nous ne pourrons jamais le savoir, puisque nous ne pouvons rien savoir de cet âge que ce que nous déduisons de l’hypothèse de la permanence de ces lois. […] La question est de savoir si cet accord sera durable et s’il persistera chez nos successeurs. […] Sans doute ces rapports, cette harmonie ne sauraient être conçus en dehors d’un esprit qui les conçoit ou qui les sent. […] S’ils ont tort, si cette hiérarchie des faits qu’ils postulent implicitement, n’est qu’une illusion vaine, il ne saurait y avoir de Science pour la Science, et par conséquent il ne saurait y avoir de Science.

33. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 65-128

Seulement, qui sait s’il est vraiment criminel ou s’il est innocent ? […] qui ne savait encore que penser et qui me regardait du fond de l’ombre. […] Je ne sais pas où je les prenais, mais le bonheur de savoir qu’il m’aimait et le soulagement que j’éprouvais de lui avoir osé dire enfin : « Je t’aime !  […] si nous avions su écrire ! […] nos pères, nos mères, nos oncles ne savaient que par cœur leurs prières.

34. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Marivaux. — I. » pp. 342-363

Arrêtons-nous un moment à l’écouter sur ce point, et recueillons ses doctrines littéraires qu’il sut mettre en parfait accord avec la nature et la saveur de ses productions. […] Ici il y a une véritable erreur à mon sens, et que tout l’esprit de Marivaux ne saurait masquer. […] Je ne saurais dire combien, en lisant quelques écrits peu connus de Marivaux, j’ai appris à goûter certains côtés sérieux de son esprit. […] Quoi qu’il en soit, nous ne savons pas l’âge qu’elle a ; peut-être n’en a-t-elle point, et le miroir ne m’a rien appris là-dessus. […] Vous savez que j’étais bien mise, et quoiqu’elle (la dame) ne me vît pas au visage, il y a je ne sais quoi d’agile et de léger qui est répandu dans une jeune et jolie figure, et qui lui fît aisément deviner mon âge.

35. (1774) Correspondance générale

Que sais-je encore ? […] Je ne sais que leur dire. […] Et qui le sait ? […] Je sais ce que je souhaite ; je sais ce qui est honnête ; mais je sais tout aussi bien ce qui n’est pas libre. […] Cela se sait-il ?

36. (1888) La vie littéraire. Première série pp. 1-363

Il est beau, il est malheureux ; il sait tout et ne sait que faire. […] Je ne sais pas si M.  […] Mais il sait peindre. […] Je ne sais. […] Zola ne le sait pas.

37. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Malherbe »

Il sait l’heure de sa montre, et pas plus. […] On l’a dit, mais à la légère ; on ne sait rien de la vie militaire de Malherbe. […] Il sut faire ses affaires. […] Et puis, pour louer cet admirable Prélat, on ne saurait manquer de matière ; il ne faut avoir soin que de la forme. […] Il est vrai, mais sans intention d’en mériter le gré que vous m’en savez.

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