. — Mais nous allons retrouver cette même conclusion sur de nouvelles lignes de faits, qui nous la présenteront avec plus de rigueur. […] Sur d’autres lignes, la conscience arrive à se libérer assez pour que l’individu retrouve un certain sentiment, et par conséquent une certaine latitude de choix ; mais les nécessités de l’existence sont là, qui font de la puissance de choisir un simple auxiliaire du besoin de vivre.
Nous retrouvons cette coutume chez toutes les nations barbares, au nombre desquels on est forcé de compter les Romains, lorsqu’on lit ces deux passages curieux de la loi des douze tables : Adversus hostem æterna auctoritas esto. […] On a retrouvé les mêmes mœurs dans les Indes occidentales : les pères y vendaient réellement leurs enfants ; et en Europe les Moscovites et les Tartares peuvent exercer quatre fois le même droit.
Nous l’y retrouverons, vers la fin de cette étude, sous les auspices de la France et de l’Amérique, à la voix de Lamartine et d’Heredia. […] « Il n’y avait pas, en effet, une race d’immortels, avant que l’Amour eût tout rapproché, et que des uns mêlés avec les autres fussent nés le Ciel, l’Océan, la Terre et la race incorruptible des dieux immortels ainsi nous sommes les plus anciens de tous les êtres divins. » Ce qui suit cette étrange cosmogonie, ce qui s’y mêle d’allégories fantasques et de parodies bouffonnes, ne pourrait parfois se traduire ; mais il suffisait de retrouver ici, au début solennel de ce cantique, la majesté des hymnes grecs, dans ce hardi langage où le moqueur public d’Athènes, maître de tous les tons de la lyre, se joue des caprices de son génie et des perfections de sa langue, tour à tour sublime et bouffon, grave et licencieux, mais toujours poëte et s’égalant aux plus grands poëtes, soit qu’il les raille, soit qu’il les imite.
Il a été reconnu qu’ici la nature humaine réelle se retrouve prise sur le fait, et que ce qui tenait de lieu commun dans la donnée principale est heureusement racheté et rajeuni.
Il y a une autre circonstance, plus importante, où l’on retrouve le témoignage du maréchal sur Voltaire ; c’est à l’occasion de sa fâcheuse affaire avec le chevalier de Rohan.
» Si le patriote réfugié lit par hasard ces pages, s’il s’étonne et s’il souffre de les retrouver, qu’il nous pardonne une divulgation indiscrète qui vient d’une sympathie cordiale et sincère !
Esprits immortels de Rome et surtout de la Grèce, Génies heureux qui avez prélevé comme en une première moisson toute heur humaine, toute grâce simple et toute naturelle grandeur, vous en qui la pensée fatiguée par la civilisation moderne et par notre vie compliquée retrouve jeunesse et force, santé et fraîcheur, et tous les trésors non falsifiés de maturité virile et d’héroïque adolescence, Grands Hommes pareils pour nous à des Dieux et que si peu abordent de près et contemplent, ne dédaignez pas ce cabinet où je vous reçois à mes heures de fête ; d’autres sans doute vous possèdent mieux et vous interprètent plus dignement ; vous êtes ailleurs mieux connus, mais vous ne serez nulle part plus aimés.
de Paulmy, a été récemment retrouvée par M.
Nous allions retrouver l’opulence avec le repos : quant à la liberté et à la gloire, nous les avions !
Ici l’historien retrouve la même loi fatale que pour les querelles des partis à l’intérieur, des constituants et des girondins, des girondins et des montagnards.
La vie, le sentiment de la réalité, y respirent ; de frais paysages, l’intelligence poétique symbolique de la nature, une conversation animée et sur tous les tons, l’existence sociale du xviiie siècle dans toute sa délicatesse et sa liberté, des figures déjà connues et d’autres qui le sont du moment qu’il les peint, d’Holbach et le père Hoop, Grimm et Leroy, Galiani le cynique ; puis ces femmes qui entendent le mot pour rire et qui toutefois savent aimer plus et mieux qu’on ne prétend ; la tendre et voluptueuse madame d’Épinay, la poitrine à demi nue, des boucles éparses sur la gorge et sur ses épaules, les autres retenues avec un cordon bleu qui lui serre le front, la bouche entr’ouverte aux paroles de Grimm, et les yeux chargés de langueurs ; madame d’Houdetot, si charmante après boire, et qui s’enivrait si spirituellement à table avec le vin blanc que buvait son voisin ; madame d’Aine, gaie, grasse et rieuse, toujours aux prises avec le père Hoop, et madame d’Holbach, si fine et si belle, au teint vermeil, coiffée en cheveux, avec une espèce d’habit de marmotte, d’un taffetas rouge couvert partout d’une gaze à travers la blancheur de laquelle on voyait percer çà et là la couleur de rose ; et au milieu de tout ce monde une causerie si mélangée, parfois frivole, souvent souillée d’agréables ordures, et tout d’un coup redevenant si sublime ; des entretiens d’art, de poésie, de philosophie et d’amour ; la grandeur et la vanité de la gloire, le cœur humain et ses abîmes, les nations diverses et leurs mœurs, la nature et ce que peut être Dieu, l’espace et le temps, la mort et la vie ; puis, plus au fond encore et plus avant dans l’âme de notre philosophe, l’amitié de Grimm et l’amour de Sophie ; cet amour chez Diderot, aussi vrai, aussi pur, aussi idéal par moments que l’amour dans le sens éthéré de Dante, de Pétrarque ou de notre Lamartine ; cet amour dominant et effaçant tout le reste, se complaisant en lui-même et en ses fraîches images ; laissant là plus d’une fois la philosophie, les salons et tous ces raffinements de la pensée et du bien-être, pour des souvenirs bourgeois de la maison paternelle, de la famille, du coin du feu de province ou du toit champêtre d’un bon curé, à peu près comme fera plus tard Werther amoureux de Charlotte : voilà, et avec mille autres accidents encore, ce qu’on rencontre à chaque ligne dans ces lettres délicieuses, véritable trésor retrouvé ; voilà ce qui émeut, pénètre et attendrit ; ce qui nous initie à l’intérieur le plus secret de Diderot, et nous le fait comprendre, aimer, à la façon qu’il aurait voulu, comme s’il était vivant, comme si nous l’avions pratiqué.
Nous n’avons point retrouvé, dans la Revue des Deux-Mondes, l’article sur les Reisebilder dont il est question dans cette lettre, mais il se peut bien (à moins que nous n’ayons mal cherché) que M.
; 3º le moment historique (nous retrouvons une croyance, des principes, une méthode : mais cette nouvelle doctrine n’est pas encore une synthèse ; elle n’est évidemment qu’un dernier fragment de la vérité totale, de cette inconnue que nous cherchons).
Il abondera dans son sens, et, suivant le fil de son idée, il s’éloignera insensiblement du droit chemin, et se retrouvera soudain fort loin du but.
Et alors, avertis par cet exemple, nous avons mieux regardé notre petit monde terrestre et, sous le désordre apparent, là aussi nous avons retrouvé l’harmonie que l’étude du Ciel nous avait fait connaître.
J’en pourrais citer d’autres, et aussi des proses du même écrivain et de divers, mais la plupart de ces choses ont été reprises en volumes par leurs auteurs, et les curieux pourront retrouver ce qui reste à la source.
Le cinéma fait son apparition et puis il y a le cirque, le cirque avec ses clowns, ses gymnasiarques, ses animaux savants et ses jongleurs ; le cirque, toujours sûr de retrouver son prestige accru aux époques de décadence.
., XIII, 55 ; Marc, VI, 3) comme fils de Marie, mère de Jésus : Jacob, Joseph ou José, Simon et Jude, se retrouvent ou à peu près comme fils de Marie et de Cléophas (Matth., XXVII, 56 ; Marc, XV, 40 ; Gal., I, 19 ; Epist.
Il en est qui se retrouvent en tout temps ; d’autres qui durent plusieurs siècles ; d’autres qui s’effacent au bout de trente ou quarante ans ; d’autres qui périssent en une quinzaine d’années ou même au bout de deux ou trois ans.
L’on a presque retrouvé le nombre que Malherbe et Balzac avaient les premiers rencontré, et que tant d’auteurs depuis eux ont laissé perdre.
Aussi disoit-on que, pour retrouver le grand Corneille, il falloit aller l’entendre à l’hôtel de Bourgogne.
Les lecteurs retrouvent avec plaisir, sous une nouvelle forme, la pensée qui leur plût autrefois en latin.