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780. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Charles Didier » pp. 215-226

Toujours est-il que l’histoire en question est une profonde glorification des institutions catholiques. […] Jamais la question du mariage du prêtre et des épouvantables conséquences individuelles et sociales dont il est plein n’a été éclairée d’une lueur plus pénétrante et plus belle.

781. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome III pp. -

Aussi les aspirans au prix d’éloquence ne crurent pas que la question fut sérieuse, & choisirent tous l’affirmative, à l’exception de M. […] L’académie Françoise ne tarda pas à donner, pour sujet de discours, l’affirmative de la question proposée par l’académie de Dijon. […] Elles embrassèrent plusieurs questions aussi futiles que souvent agitées, & qui n’ont aucun rapport à celles qu’on se propose de traiter. […] Un de leurs jeunes moines voulut y briller : il choisit, pour sujet de thèses, la question même de l’origine de l’ordre. […] Il n’étoit pas possible que le pape portât un jugement certain sur la question présente.

782. (1938) Réflexions sur le roman pp. 9-257

Cette question sociale, cette thèse est simple. […] Si les romans d’aventures sont des romans sans amour, ce n’est pas une question de genre, c’est une question de public. […] Cependant voici des faits qui nous montrent la question plus complexe. […] Une question inquiétante se pose pour M.  […] pourrait relayer la fastidieuse question : Flaubert savait-il écrire ?

783. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » p. 338

Son Discours sur cette question, lequel de ces quatre sujets, le Commerçant, le Cultivateur, le Militaire & le Savant, sert le plus essentiellement l’Etat, est plus d’un homme de Lettre, que d’un Régent de Collége.

784. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XXIII » p. 94

… Pour les questions religieuses en France, il y a, comme chez vous, un public sûr et qui achète.

785. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Cependant le refus de plusieurs partis avantageux m’a bientôt éclairée ; j’en ai demandé la cause et je l’ai, pour ainsi dire, révélée par cette question. […] Bûchez et ses amis avaient remarqué au sein de la jeune école romantique la haute personnalité de M. de Vigny et avaient tenté de l’acquérir : il résista, mais il fut amené dès lors à s’occuper de certaines questions sociales plus qu’il ne l’avait fait jusque-là, et, quand il s’occupait une fois d’une idée, il ne s’en détachait plus aisément. […] C’est une seule et même question. […] Le poète, dans tout ce recueil, n’obtient à ses questions aucune réponse consolante. — Cette pièce des Destinées est du plus grand style et rappelle les mythes antiques, ce qu’on lit dans Eschyle, dans Hésiode, ce qu’on se figure de la poésie orphique, de celle des Musée et des Linus. […] Les mêmes questions redoutables reviennent dans la pièce qui a pour titre le Mont des Oliviers et qui nous rend l’agonie du Christ.

786. (1929) Dialogues critiques

Paul Ils n’en tiennent que davantage à paraître intéressés dans la question. […] Paul Je vous avoue que je n’en sais rien, et que je n’ai guère étudié la question. […] Maurice Rouzaud a ouvert dans les Nouvelles Littéraires une enquête sur cette question : « Où va la critique ?  […] Pierre Cependant, pour les questions religieuses. […] Laissons cette question préalable, et ne considérons que le résultat.

787. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

En 1749, l’Académie de Dijon met au concours la fameuse question : Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou épurer les mœurs. […] De là sort tout le discours qui répond à la question de l’Académie de Dijon. […] Je cherche, parmi les philosophes du xviiie  siècle, quel est celui qui a posé aussi nettement, aussi crûment la question. […] De quelque façon que la question doive se résoudre, il reste qu’actuellement le problème de l’inégalité n’est plus politique mais social, et tout entier contenu dans le régime de la propriété. […] Sans doute, pour le croyant des anciennes églises, la question est inutile, ou dangereuse.

788. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Le dentiste répand la nouvelle, et l’on ajoute si peu de croyance à ses paroles, qu’on crée pour lui le proverbe en question. […] Pendant le débat des ces questions scientifiques dans le Grenier, Bonnetain et un ami d’Hermant, l’auteur du Cavalier Miserey, rédigent dans mon cabinet un procès-verbal, à l’effet de mettre fin aux duels du jeune romancier avec les officiers du régiment, où il a servi. […] Meilhac se présentant à l’École polytechnique, était venu le trouver, lui demandant de convenir d’une question sur laquelle il l’interrogerait, lui déclarant que s’il se présentait, c’était uniquement pour la satisfaction de son père. […] Mais le jour de l’examen, au moment où Bertrand lui adressait la question convenue, Meilhac, regardant dans la salle, disait tout haut : « Papa n’est pas là », et ne répondant pas même à la question, s’en allait. […] Déclaration qui amenait de la part du médecin, homme très froid et très correct en paroles, cette question : « Monsieur, pourriez-vous me dire, quelle est la longueur de la verge de Mademoiselle, votre sœur ? 

789. (1926) L’esprit contre la raison

Et c’est pourquoi rien ne pouvait mieux sonder les cœurs et les reins que la question posée par la Révolution surréaliste, lors de sa première enquêtew : Le suicide est-il une solution ? […] D’où leur retour sournois déjà mentionné aux questions accessoires, à des problèmes de formebw. […] Leurs réponses les trahissaient mais ils n’osaient se taire, intimidés par l’audace des nouveaux venus qui ne craignaient point de recourir à des procédés aussi directs, dédaignaient de composer, interrogeaient les autres et soi-même sur les questions essentielles. […] À cette question, Max Ernst a répondu par le nom trouvé pour le plus surprenant de ses tableaux : La Révolution la nuit. […] Le numéro 17 de Littérature en décembre 1920 s’ouvrait sur cette question : « Y a-t-il encore des gens qui s’amusent dans la vie ? 

790. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gabrielle d’Estrées. Portraits des personnages français les plus illustres du XVIe siècle, recueil publié avec notices par M. Niel. » pp. 394-412

Niel n’a pas voulu traiter encore les questions délicates d’art et d’école que cet ordre de dessins soulève : il n’a fait que les indiquer dans son avant-propos, réservant ce sujet pour une époque plus avancée de sa publication, lorsque les pièces seront rassemblées en grand nombre et qu’il en ressortira plus de lumière. […] Tant qu’il ne fut question pour le roi que d’avoir près de lui une amie, « une personne confidente pour lui pouvoir communiquer ses secrets et ses ennuis, et recevoir d’elle une familière et douce consolation », il n’eut aucune objection à faire. […] Bref, le roi insistant toujours sur ces trois conditions dont il veut être sûr à l’avance, que la femme en question soit belle, qu’elle soit d’humeur douce et complaisante, et qu’elle lui fasse des fils, Sully, de son côté, tenant bon et se retranchant à dire qu’il n’en connaît pas avec certitude de telles, et qu’il faudrait en avoir fait l’essai au préalable pour savoir ces choses, Henri finit par livrer son mot, le mot du cœur : « Et que direz-vous si je vous en nomme une ? 

791. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Fénelon. Sa correspondance spirituelle et politique. — II. (Fin.) » pp. 36-54

Le duc de Chevreuse, honnête, appliqué, laborieux, traitant chaque question avec méthode, s’épuisant à combiner les faits et à en tirer des inductions, des conséquences infinies, avait quelque chose du doctrinaire et du statisticien tout ensemble ; on en connaît encore de ce genre-là : avec beaucoup d’esprit, de mérite, de capacité et de connaissances, il n’arrivait qu’à être un bon esprit faux. […] Quelque louables que soient de telles maximes, elles laissent presque entière la question de politique proprement dite ; une politique vraiment nouvelle, si nécessaire après Louis XIV, aurait eu besoin, pour réussir dans l’application, de tous les correctifs et de toutes les précautions qui plus tard manquèrent : car enfin Louis XVI n’a échoué que pour avoir trop fidèlement pratiqué, mais sans art, cette maxime du vertueux Dauphin son père et du duc de Bourgogne son aïeul. […] [NdA] Je recommande, sur cette question particulière du duc de Bourgogne et des espérances politiques qui se rattachaient à lui, une bonne thèse présentée à la faculté des lettres par M. 

792. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Œuvres complètes de Buffon, revues et annotées par M. Flourens. » pp. 55-73

Fiancé à la fille d’un médecin au commencement de l’année 1735, après s’être assuré du cœur de la jeune personne, il entreprit le cours de ses voyages dans les pays étrangers : il ne résida pas moins de trois ans en Hollande ; il vint ensuite quelque temps à Paris, où les Jussieu le reçurent : il n’était pas encore question de Buffon. […] Geoffroy Saint-Hilaire, sortant de la question de science et entrant dans celle de la littérature, croit voir dans Buffon une preuve écrite, une conception première à l’appui de sa théorie, et si, heureux de se retrouver dans Buffon, il le tire aussitôt à lui, et, en l’embrassant, le façonne ensuite à son image, j’interviens humblement et je commence à avoir un avis, non pas sur le fond même et sur le vrai ou le faux de la théorie, mais sur la question plus claire et ouverte à tous de savoir si cette théorie est ou si elle n’est pas dans Buffon.

793. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Chateaubriand. Anniversaire du Génie du christianisme. » pp. 74-90

Je vais donc simplement aujourd’hui payer envers Chateaubriand ma dette et célébrer l’anniversaire du Génie du christianisme, en traitant une question assez délicate, sur laquelle j’ai recueilli des notions précises, mais dont la solution sera tout à l’honneur du poète : sans cela, on peut le croire, je n’eusse point choisi un tel jour pour en venir parler. […] Tâchez de me rendre service touchant l’ouvrage en question, mais, au nom du ciel, ne vous exposez pas ! […] Ce n’est pas là la question.

794. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Bossuet. Lettres sur Bossuet à un homme d’État, par M. Poujoulat, 1854. — Portrait de Bossuet, par M. de Lamartine, dans Le Civilisateur, 1854. — II. (Fin.) » pp. 198-216

Il est allé, dans la question présente, jusqu’à soutenir que ce Louis XIV qui le gêne n’a été tout à fait lui-même et n’a, en quelque sorte, commencé à dominer et à régner qu’après l’influence épuisée de M. de Lionne et de Colbert, deux élèves de Richelieu et de Mazarin ; voilà le grand règne reculé de dix ou quinze ans, et la minorité du monarque singulièrement prolongée par un coup d’autorité auquel on ne s’attendait pas43. […] Cousin ne se soit jamais posé une seule fois cette question : « Qu’aurait gagné, qu’aurait perdu mon propre talent, ce talent que l’on compare tous les jours à celui des écrivains du Grand Siècle, qu’aurait-il gagné ou perdu, cet admirable talent (J’oublie que c’est lui qui parle), si j’avais eu à écrire ou à discourir, ne fût-ce que quelques années, en vue même de Louis XIV, c’est-à-dire de ce bon sens royal calme, sobre et auguste ? […] Nicolas Cornet, les questions de la grâce et du libre arbitre qui agitaient alors l’Église sous les noms de jansénisme et de molinisme sont admirablement définies, et Bossuet, par la manière libre dont il les expose, montre à quel point il est dégagé des partis et combien il plane.

795. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Agrippa d’Aubigné. — I. » pp. 312-329

Cependant, jeune, à la cour de Charles IX, et ensuite auprès de Henri III, pendant la captivité du roi de Navarre, d’Aubigné était compté au premier rang des beaux esprits galants et à la mode ; il composait pour les divertissements de cour des ballets, mascarades ou opéras ; il avait mille ingénieuses inventions ; il était de cette Académie royale de Charles IX et de son successeur, qui, dans ses beaux jours, s’assemblait au Louvre, dont plusieurs dames faisaient partie, et où l’on traitait des questions platoniques et subtiles. […] Un jour que d’Aubigné à Lyon, en 1574, rencontre le vieux baron, qui alors avait changé de parti, il prend sur lui de lui adresser trois questions : 1º pourquoi il avait usé d’une cruauté si peu convenable à sa grande valeur ? […] Le roi de Navarre parla d’abord et posa cette première question : si, dans les circonstances présentes et nouvelles, les huguenots devaient avoir les mains croisées durant le débat des ennemis, envoyer tous leurs gens de guerre dans les armées du roi sans en faire montre (ce qui était l’opinion de plusieurs), ou s’ils devaient prendre séparément les armes pour secourir le roi en leur propre nom, et profiter de toutes occasions pour s’affermir ?

796. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « Charron — II » pp. 254-269

C’est un reste d’école chez lui : il ne devine pas assez qu’un moment approche où il y aura accession ouverte et libre de tous les esprits sur quantité de questions, et que le philosophe et le vrai sage sera tenu, dans ses solutions, de compter de plus en plus avec le sentiment de ce grand nombre dont on fait partie soi-même, et avec cette philosophie irréfléchie, mais nécessaire, qui résulte de l’humaine et commune nature. […] On citerait de Charron quantité de beaux et judicieux passages pour la tolérance et contre les dogmatistes opiniâtres, qui veulent donner la loi au monde : « Où le moyen ordinaire fait défaut, l’on y ajoute le commandement, la force, le fer, le feu. » Il parle avec bien de l’humanité et du bon sens contre la question et la torture : avec bien du sens aussi contre l’autorité en matière de science. […] On est accoutumé à rapporter à Jean-Jacques Rousseau l’honneur de ce conseil : il lui a donné, en effet, dans L’Émile, l’aile et le souffle de son éloquence, il a été le dernier venu et qui a fait le plus de bruit sur cette question.

797. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — II » pp. 435-454

Bonstetten, dans son court séjour à Paris en 1770, est prêché, chapitré, tourmenté, mis presque à la question sur l’histoire de la Suisse par Thomas, Mably, tous ces sublimes ennuyeux dont il s’est plaint. — Oui, ennuyeux tant que vous voudrez ; ils parlaient de ce qu’ils ne savaient pas bien, ils entreprenaient un jeune homme qui y était peu propre, ils allaient comme sont allés si souvent nos théoriciens prêcheurs, tout droit devant eux et à tort et à travers ; mais l’idée pourtant, l’idée française d’une histoire suisse à faire, — du besoin qu’on avait d’une histoire suisse, — restait attachée à l’imagination et enfoncée dans l’esprit de Bonstetten ; il emportait sans y songer l’aiguillon ; et lorsque trois ans après, il rencontre Jean de Muller au seuil de sa magnanime entreprise, mais encore incertain sur la forme, sur l’étendue, sur la plénitude du dessein, Bonstetten se souvient à l’instant et se sert de l’aiguillon qu’il a reçu, et, devenu prêcheur à son tour, il pousse, excite et soutient son ami dans la grande carrière. […] Un homme fut accusé par son camarade de lui avoir volé un louis ; il avoua le vol et restitua la pièce d’or ; mais les juges se dirent : S’il a volé un louis, il peut bien en avoir volé deux, et ils le mirent à la question. […] [NdA] Bonstetten resta en correspondance avec la comtesse d’Albany, et la Bibliothèque de Montpellier, où sont déposés les papiers de la princesse légués par le peintre Fabre, son troisième mari (mari ou peu s’en faut, le mot d’ailleurs est de Bonstetten), possède plusieurs lettres de Bonstetten à elle adressées, sans compter des lettres de Sismondi à la même, dans lesquelles il est souvent question de lui.

798. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »

On peut être critique de bien des sortes : 1° sur des écrivains d’autrefois, sur d’anciens sujets qu’on traite et qu’on rajeunit sans les altérer et sans les fausser ; 2° sur des auteurs modernes et des sujets à l’ordre du jour. 3° On peut être un critique polémique encore, soutenant des luttes, débattant des questions contre des adversaires. 4° On peut être aussi critique dissertateur et moraliste, essayant de tirer de chaque sujet d’observation qui s’offre une moralité pratique, une leçon. […] Je n’ai pas à entrer dans le fond de la question, et je crois que je suis tout rallié à la plupart des conclusions de Rigault ; mais, dans ce duel prolongé, M.  […] Cet autre article dans lequel il est question de Robert Emmet, roman anonyme d’une belle dame37, et où l’on a le pour et le contre sur le sexe probable de l’auteur, est-il assez tourmenté, assez tiré par les cheveux !

799. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français »

Là surtout de nombreux et excellents travaux critiques, d’abondantes publications qui datent de quelques années seulement, ont fort éclairci la question et ne laissent guère aux critiques amateurs et divulgateurs, comme nous, que le soin de les bien reproduire et de les résumer, sauf à y mêler chemin faisant un jugement et une réflexion. […] C’est ce qui a été surabondamment démontré par les érudits modernes qui se sont occupés de ces questions. […] Moland, à qui nous sommes heureux de rendre en ce moment toute justice pour les lumières qu’il a répandues à son tour sur ces questions littéraires du moyen âge, a donné une fort bonne analyse de ce drame et de toute la légende d’Adam, dont il a suivi les progrès ou altérations en ces siècles de crédulité active et d’invention sourde et continue67.

800. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « Térence. Son théâtre complet traduit par M. le marquis du Belloy (suite et fin.) »

Elle l’aborde résolument, et sur la question que lui adresse Pamphile au sujet de Glycère, elle répond que la pauvre jeune femme est à la fois dans les premières douleurs du travail et dans l’inquiétude d’être délaissée par lui. […] » C’est ici que Chrémès fait cette heureuse réponse qui a eu son écho à travers les siècles : « Je suis homme, et je considère que rien d’humain ne m’est étranger. » Et il s’attache de son mieux à désarmer la misanthropie du farouche voisin, à lui, rendre en un sens quelconque la réponse facile : « Prenez que c’est ou un avertissement, ou bien une simple question à mon usage ; si vous avez raison, pour que je vous imite ; sinon, pour que je vous ramène » Ménédème, malgré tout, regimbe encore : « C’est mon habitude à moi ; à vous de faire comme vous l’entendez !  […] Ne rencontrerai-je pas une âme, pas un curieux qui me suive, qui me persécute et m’obsède de questions, pourquoi je suis gai, pourquoi je bondis, où je vais, d’où je viens, où j’ai pris cet habit (il est encore déguisé), ce que je cherche, si je suis sain d’esprit ou fou ? 

801. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

Moyennant ce biais, de simples Cours de Justice étaient admises à trancher à petit bruit des questions diplomatiques restées plus ou moins douteuses. […] On n’entendait pas déclarer et fulminer en un rien de temps une réunion sommaire et en bloc à la Couronne, ce qui eût fait crier en Europe ; on devait y aller plus doucement et pas à pas : « Je vous prie, lui disait Louvois, de vous bien mettre dans l’esprit qu’il n’est point question d’avoir réuni en un ou deux mois à la Couronne les lieux que l’on croit être en état de prouver qui en dépendent, mais bien de le faire de manière que toute l’Europe connaisse que Sa Majesté n’agit point avec violence, ne se prévaut point de l’état de supériorité où sa vertu l’a mise sur tous les princes de l’Europe pour usurper des États, mais seulement qu’elle rend justice à des Églises dont les biens ont été usurpés, desquelles Églises Sa Majesté est demeurée protecteur et souverain, eu même temps que, par le Traité de Munster, l’Empire a renoncé, en sa faveur, à tous les droits qu’il pouvait y avoir… « Il faut donc se contenter de faire assigner à la requête des évêques, abbés, etc., les maires et échevins des lieux qu’ils prétendent leur avoir été usurpés par les ducs de Lorraine ou avoir été engagés par leurs prédécesseurs. […] La question se pose dans toute sa netteté, et c’est déjà trop.

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