Les classiques purs, les attardés du Romantisme et les traditionnels du Parnasse professent la même horreur bruyante pour le vers fibre, le vers sans rime, le vers amorphe, tel que l’écrit M.
C’est pour eux, c’est avec eux, que j’ai appris à reconnaître, dans le magnifique ensemble des chefs-d’œuvre de l’esprit français, l’image la plus complète et la plus pure de l’esprit humain.
Fénelon lui-même n’a pas pu me faire aimer l’esprit de chimère, quoique chez lui le rêve de la perfection vienne du cœur plutôt que de la tête, et que sa vie ait été aussi pure que son idéal.
M. l’Abbé Bergier à composé aussi quelques Ouvrages de pure Littérature, qu’on peut regarder comme les préludes de sa plume, qui devoit dans la suite s’exercer sur les plus grands objets.
Les plaisirs y sont purs & doux, Comme l’air que l’on y respire ; L’innocence y tient son empire, Et chacun, sans estre jaloux, Y possede ce qu’il désire….
Ils ont de plus le mérite d’une diction pure, nette & précise, telle qu’elle convient à ces sortes de Productions.
Elle n’est pas figée dans le fait de l’existence pure et simple.
Elle a la conscience qu’elle est, elle-même, une source de moralité plus haute et plus pure que la loi de son pays. […] Songez que vers la fin, il hasardait le merveilleux pur, le miraculeux mythologique, le miracle hellénique. […] Tout le reste du couplet n’est nullement devoir et point d’honneur, mais sentiment tout pur et passion profonde. […] Je suis une pure « cornélienne ». […] Son théâtre était fait d’observation morale très pénétrante, d’action très simple et de style très pur.
Et le cabaretier du coin grogne : lui, un pur ? […] Grâce à elle, circule un souffle d’air pur dans ces miasmes. […] Oui, tout au juste trois, à bien examiner : deux d’or pur, une d’étain. […] C’est pure curiosité, toute désintéressée, je vous jure. […] Baju étaient pures.
Bientôt il lui sembla qu’une pure harmonie Sortait de chaque flamme à l’autre flamme unie : Tel est le choc plaintif et le son vague et clair Des cristaux suspendus au passage de l’air, Pour que, dans son palais, la jeune Italienne S’endorme en écoutant la harpe éolienne. […] Lisez le début seulement du livre, cette splendide description de la Touraine, pays paternel de l’auteur : « Connaissez-vous cette contrée que l’on a surnommée le jardin de la France, ce pays où l’on respire un air si pur dans les plaines verdoyantes arrosées par un grand fleuve ? […] En ce moment, une voix claire et pure comme celle d’un ange entonna l’ Ave maris stella . […] « Mais il est une autre sorte de nature, nature plus passionnée, plus pure et plus rare. […] Le quaker, après sa demi-confidence, jette des soupçons dans l’âme pure de Kitty Bell.
Son caractère était pur, candide et enthousiaste. […] Ainsi, la plus belle églogue de l’amour innocent servait à favoriser l’innocent amour de deux cœurs purs sur nos propres rivages. […] Mais que savez-vous si l’objet de qui vous deviez attendre un bonheur si pur n’eût pas été pour vous la source d’une infinité de peines ? […] Vos vues seules étaient légitimes, parce qu’elles étaient pures, simples, désintéressées, et que vous aviez sur Virginie des droits sacrés qu’aucune fortune ne pouvait balancer. […] Je suis pure et inaltérable comme une particule de lumière, et vous me rappelez dans la nuit de la vie !
Il n’a pas ouvert la Critique de la Raison pure, avant même de connaître le goût des pommes mûres ou l’incisive senteur des verveines. […] C’est d’abord celle des origines, le lent, l’interminable, le millénaire travail de la nature pour concevoir des créatures plus pures, essayant de s’exprimer dans de terribles balbutiements, réalisant des ébauches d’êtres, façonnant sans cesse des organes plus nobles et plus harmonieux. […] Et il n’est pas jusqu’à ses plus pures physionomies morales comme le Docteur Pascal ou Guillaume Froment, eux-mêmes, qui ne soient atteintes également par quelque tare physique. […] Elles glorifiaient l’acte de chair dans les très hautes fêtes de la Nativité et de l’Incarnation, et la Cène chrétienne a certainement célébré la transfiguration des Nourritures, dans le plus simple, le plus pur et le plus sublime des mythes. […] Je crois être ainsi dans la tradition chrétienne, sinon dans celle des prélats bénisseurs de canons, dans la tradition républicaine, sinon dans celle des Français mitrailleurs de Crétois, et aussi, par surcroît, dans la pure doctrine internationaliste.
Nous n’y voulons voir qu’un fait, c’est qu’en France on arrive désormais à tout par son esprit et par son talent, même quand ce talent n’a été appliqué qu’aux choses d’imagination pure et de poésie. — Un autre fait que nous nous permettrons de rapprocher du précédent, c’est que le poëte coiffeur d’Agen, l’aimable Jasmin, vient, dit-on, de recevoir la croix de la Légion d’honneur : autre preuve qu’avec de l’esprit et même par la poésie seule, on triomphe aujourd’hui de toutes les difficultés et de tous les préjugés, qu’on se classe à son rang, et qu’on se fait finalement reconnaître et honorer des puissances sociales officielles.
Plus tard il essayait, dans son Penseroso, de traduire en grands vers le plus pur de ce Journal même, toute son expérience de lui-même, de l’homme et de la vie.
Ceux qui aiment exclusivement les tableaux voyants, les couleurs brillantes et criardes, les éclats de la passion sensuelle, ne goûteront point ces chants, ceux qui aiment les émotions tendres, les sentiments élevés, les accents purs, les liront et les reliront avec plaisir.
Il a donné seulement à leur idiome pur et naturel une saveur plus agreste.
Manuel : l’un vient du fond d’une vie sincère, souvent troublée, mais plus forte que ses troubles, et d’une âme virilement attachée au devoir, défendue, par lui, contre les lâches défaillances ; l’autre vient, non plus de ces profondeurs émues de l’existence humaine, mais des hauteurs de la pensée pure, de ces sommets sacrés où l’esprit se sent plus voisin de l’infini.
Jules Barbey d’Aurevilly Je connaissais le Monselet de tout le monde, le Monselet du journal, du théâtre, du café, du restaurant, le Monselet du boulevard et de Paris, le Monselet légendaire, celui qu’on a représenté les ailes au dos, comme Cupidon, parce qu’il a écrit Monsieur de Cupidon… Je connaissais le Monselet de la gaîté, de la bonne humeur, de la grâce nonchalante, la pierre à feu qu’on peut battre éternellement du briquet pour en tirer d’infatigables étincelles…, mais je ne connaissais pas le Monselet intime, — le Monselet du Monselet, — la quintessence de l’essence, et c’est ce livre, intitulé tout uniment et tout simplement : Poésies complètes de Charles Monselet, qui me l’a fait connaître, qui m’a appris l’autre Monselet dont je ne connaissais que la moitié… Un poète, un poète de plus parmi les vrais poètes, voilà ce qu’apprend ce recueil des Poésies complètes de Monselet, réunissant tous les rayons éparpillés de son talent et nous faisant choisir entre tous celui qui plaît davantage, le plus pénétrant et le plus pur… Certes, on savait bien, bien longtemps avant ce recueil, que Monselet était un chanteur plein de verve et de fantaisie… Il était plus que cela, et ce dernier recueil le met à sa place, parmi les touchants.
Méditez à cet égard la chanson des Quatre-z-étudiants, qui est un pur chef-d’œuvre.
Dans les Ouvrages de pure éloquence, M. de Beausobre peut être regardé, après Saurin, comme le meilleur Orateur de la Secte Protestante.
Un esprit éclairé, une raison droite, une littérature étendue, une théologie lumineuse, un style pur, facile, & souvent élégant, sont les principaux traits qui dominent dans ses Ouvrages, dont la plupart ont pour objet la défense de la Religion contre les attaques des Incrédules.
Son style est, en général, pur, naturel, simple, sans exclure l’élégance, & a le mérite d’être toujours proportionné aux divers objets qui se présentent à traiter.