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2583. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIe entretien. Ossian fils de Fingal, (suite) »

Toujours pur et brillant dans sa course, il se réjouit au milieu de ses rayons.

2584. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Il a en raison de se prédire une réputation pure et de la préférer à la célébrité.

2585. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

7 avril Nous dînons chez Broggi, à côté d’un petit vieillard à cheveux blancs, qui est un des grands, des purs, des beaux caractères de ce siècle, asservi à l’argent.

2586. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235

1er mai Dans le ménage, la femme est presque toujours le dissolvant de l’honneur du mari, j’entends l’honneur dans son sens le plus élevé, le plus pur, le plus idéalement imbécile.

2587. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

» Et les mépris bruyants des penseurs du dîner pour la pure littérature, empêchent d’entendre la légère parole moqueuse d’Ernest Picard racontant à ses voisins, qu’il était au moment de demander le vote des lois constitutionnelles, quand Dufaure, qui se trouvait derrière lui, lui a jeté dans l’oreille : « Ne parlez pas de cela, la Chambre va se mettre à rire ! 

2588. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Plus rien, ni dignité, ni pudeur, ni honneur, ni vertu, ni esprit ; la jouissance animale toute crue, l’impureté toute pure.

2589. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre IX : Insuffisance des documents géologiques »

Peut-être même qu’une telle supposition devra demeurer à l’état de pure hypothèse, sans qu’il nous soit jamais possible d’en confirmer la vérité ou d’en prouver la fausseté.

2590. (1837) Lettres sur les écrivains français pp. -167

., ne soient pas de pure affectation. […] Sue, de la maison de campagne de Saint-Brice (qu’il intitule château dans ses préfaces, par illusion d’optique apparemment), écrivait le texte romanesque de cette histoire, et ne regardait pas, tant c’est un homme de belles manières et d’un pur dandysme, à accorder quatre ou cinq pages in-8º au récit des gentillesses des petites chiennes de Louis XIV. tout cela dans l’Histoire de la Marine française !

2591. (1904) Le collier des jours. Souvenirs de ma vie

Lorsque de temps à autre, le bout de son pied vient effleurer la terre, on voit bien que c’est par pure complaisance, et pour ne pas trop désespérer ceux qui n’ont pas d’ailes. […] Après un instant, voilà que celui que l’on croyait mort, fait un mouvement, puis se met à éternuer, à tousser, en inondant son lit de sang et d’humeur… Il était sauvé… C’est la vérité pure… demande à ton grand-père. […] Jamais, il ne cessa de regretter « ce pur et charmant écrivain, qui, à l’esprit le plus ingénieux, au caprice le plus tendre, joignait une forme sobre, délicate et parfaite », celui à qui Goethe écrivait, après la traduction de Faust en français, que Gérard publia à l’âge de dix-huit ans : « Je ne me suis jamais si bien compris qu’en vous lisant. » Le chagrin causé par sa mort tragique ne s’effaçait pas ; mon père et ma mère en parlaient souvent entre eux, avec de vagues idées d’enquête et de représailles, car ils n’avaient jamais cru au suicide.

2592. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Il résulterait de ces témoignages poétiques que Leopardi n’a connu de ce sentiment orageux que la première, la plus pure, la plus douloureuse moitié, mais aussi la plus divine, et qu’il n’a jamais été mis à l’épreuve d’un entier bonheur.

2593. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

« Napoléon, calme, confiant, car il voyait dans ce qui était arrivé un pur accident qui n’avait rien d’irréparable, provoqua les officiers présents à dire leur avis.

2594. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

C’est cette pensée honnête, persévérante, patriotique et européenne, la paix, qui surnage sur la tombe de M. de Talleyrand ; elle donne une signification véritablement morale à une vie grosse de petites immoralités, mais pure de crimes ; elle fait extraire, avec un respect au moins politique, le nom de M. de Talleyrand de la gémonie des vices où M. de Chateaubriand l’avait enseveli sous ses invectives.

2595. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Altoviti, auquel je fus obligé d’en faire un pur don, parce qu’il était totalement ruiné.

2596. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXXXIXe entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Kant, le plus penseur et le plus sublime des philosophes, a scruté le monde et y a retrouvé Dieu dans la raison pure ; comme un Brahmane des derniers temps, Wieland, a rajeuni les traditions obscures et mêlé aux dogmes des Indes les légendes de la Grèce ; Schiller a tenté au théâtre et dans l’histoire de renouveler à Weymar les triomphes d’Athènes ; Gœthe enfin, génie plus fort, plus haut, plus complet, a retrempé Faust à la fois dans l’observation et dans le surnaturel, il a expliqué le monde des vivants par le monde des morts ; il a été le Volkêr des temps modernes, le Ménestrel des grands combats de notre ère, il a laissé en mourant l’Allemagne éblouie et vide comme si rien d’aussi grand ne pouvait naître de longtemps pour le remplacer.

2597. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre X, Prométhée enchaîné »

La Mythologie a été dure pour cet honnête dieu, bon sous sa rudesse, incarnation du Feu dans son plus noble et plus pur emploi.

2598. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1890 » pp. 115-193

Je disais hier à Daudet : « Je ferais appel aux souvenirs de tous les dîneurs de Magny, que j’ai la conviction que tous, en se disant entre eux à voix basse : ce que Goncourt rapporte des propos de Renan, est de la pure sténographie, — déclareraient tout haut que Renan n’a pas dit un mot de ce que j’ai imprimé ! 

2599. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Mademoiselle Pauline Grangé Est une Parisienne pur sang, douée d’un nez oriental. […] On m’affirme néanmoins que Louis Enault pouvait facilement se payer le luxe d’un brick : s’il y a renoncé, c’était par pure délicatesse et pour ne point humilier ses confrères. — Toujours est-il qu’il ne fit pas le voyage sur ses jambes, avec un bâton blanc pour toute monture, et sans autre escorte que sa gourde et son havresac.

2600. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins » pp. 185-304

III J’avoue que je n’ai jamais compris le sens de cet axiome de l’obstination des partis, quels qu’ils soient, en France : « Tu ne changeras pas. » Tu ne changeras pas, c’est-à-dire tu vivras des jours sans nombre, tu verras des idées justes prendre la place de préjugés absurdes, des trônes s’écrouler sur des fondements vermoulus, des castes s’effacer devant des nations, des gouvernements légitimes se fonder sur les devoirs réciproques des hommes en société de services et de défense mutuels, des démagogues surgir comme les vices incarnés de la multitude, irriter les passions du peuple, les pousser jusqu’au délire, jusqu’au meurtre, s’armer de ces fureurs populaires pour prendre la hache au lieu de sceptre et pour promener, sur ce peuple lui-même, ce niveau de fer qui trouve toujours une tête plus haute que son envie ; tu verras le sang le plus pur ou le plus scélérat couler à torrents dans les rues de tes villes ; tu verras les partis populaires épuisés céder au parti soldatesque, première forme de la tyrannie ; tu verras un soldat popularisé par la victoire prendre à la fois la place de la liberté, du trône et du peuple par un coup de main ; tu le verras provoquer le monde pour le vaincre, changer l’Europe en un champ de bataille annuel, faucher périodiquement les générations nouvelles, plus vite que la nature ne les fait naître, pour son ambition, en sorte que les vieillards se demandaient s’il y aurait encore une jeunesse et si Dieu ne faisait plus naître les générations que pour mourir à vingt ans au signe de ces pourvoyeurs de la gloire.

2601. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Il le poursuivit laborieusement, passant avec un égal succès de la peinture la plus hideuse du vice jusqu’à la Recherche de l’absolu, cette pierre philosophale de la philosophie, jusqu’au Lys dans la vallée, cette perle de l’amour pur.

2602. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLIXe Entretien. L’histoire, ou Hérodote »

— Puisque l’enfant a survécu, répondirent les mages ; puisque, par un pur hasard, il a fait les fonctions de roi, vous pouvez actuellement vous rassurer, et votre esprit ne doit plus concevoir d’inquiétude.

2603. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Discours prononcé à la société des visiteurs des pauvres. » pp. 230-304

Car cet écrivain d’une violence si folle est un écrivain très pur, et dont l’outrance est respectueuse du génie de la langue et des règles de la rhétorique.

2604. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1862 » pp. 3-73

Lamartine lui-même, qui est un piano à vendre ou à louer, l’a en horreur… Il n’y a que quelques peintres qui ont ce goût-là. » … « En musique, ils en sont maintenant à un gluckisme assommant, ce sont des choses larges, lentes, lentes, ça retourne au plain-chant… Ce Gounod est un pur âne1.

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