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989. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Walckenaer a publié un livre exact, ramassé partout où il y avait un renseignement à prendre, et dans lequel il a répété, en digne érudit, c’est-à-dire en cultivateur exclusif de la faculté de la mémoire, toutes les formules de l’admiration classique sur La Fontaine, sans une phrase nouvelle ni un aperçu nouveau.

990. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Alfred de Vigny »

II Du reste, si nous n’avons pas de notice à la tête de ces dernières poésies d’Alfred de Vigny, nous avons un portrait qui vaut mieux qu’une notice, et qui dit sans phrase, à ceux qui ne l’ont pas connu, ce que fut Alfred de Vigny de sa noble personne.

991. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Il y a encore un reste de ressort pourtant dans l’articulation de cette phrase, aux jointures craquantes, mais le brillant qu’elle avait n’y est plus… Ah !

992. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXIV. Siècles de barbarie. Renaissance des lettres. Éloges composés en latin moderne, dans le seizième et le dix-septième siècles. »

Papes, évêques, cardinaux, princes d’Italie, princes d’Allemagne, ducs, margraves, électeurs, abbés même, pour peu qu’ils eussent l’honneur d’être souverains dans leur couvent, ne manquaient point d’avoir un orateur, qui, en phrases de Cicéron ou de Pline, les comparaît ou à César ou à Trajan.

993. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Il saisit corps à corps le panthéisme ; il le discute principe par principe, phrase par phrase ; il le pousse en ses derniers retranchements ; il disperse les nuages resplendissants derrière lesquels il se dérobe, et, le mettant aux prises avec la vie pratique, il le force à répondre à son vrai nom, qui est l’athéisme. […] Mais, ou je me trompe fort, ou on le surprend tout entier dans cette phrase pleine de douleur et pleine d’abîmes, pour laquelle je donnerais le reste de son livre : « Les âmes innocentes ne se font aucune idée des noirceurs et des faussetés dont l’homme est capable. […] D’une seule phrase du roman, on tira de nouveaux romans, fades compositions que le public accueillait avec faveur et à qui les peuples voisins, même les Allemands, faisaient aussitôt les honneurs de la traduction. […] Nous empruntâmes à nos voisins d’outre-Manche une Histoire d’Eléonore, roman intime « contenant les premières aventures de Werther » et inspiré par cette phrase de la première lettre à Wilhelm : « La pauvre Éléonore ! […] Morin prend la peine de me lire, il se repentira bien de sa phrase dont le résultat a été d’infliger une aussi longue dissertation à vos lecteurs.

994. (1893) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Cinquième série

N’est-ce pas dommage, en vérité, pour cette « belle phrase » que, très loin d’être irrité que Simon dérangeât les siennes — et même de pouvoir l’être, — Bossuet, qui jusqu’alors n’avait presque rien publié, les ait précisément écrites pour répondre à Richard Simon ? […] Leurs histoires n’ont rien de certain, leurs conquêtes n’ont rien suivi : il les faut laisser célébrer aux poètes, qui en ont fait le plus grand sujet de leurs fables. » Les scrupules du critique se mêlent dans cette phrase à l’impatience du philosophe. […] Là-dessus, rappelez-vous que nous sommes au temps où Bossuet écrit en propres termes — j’ai déjà cité la phrase : — « L’hérétique est celui qui a une opinion » ; et l’Europe entière est effectivement de l’opinion de Bossuet. […] Ou bien encore — et je le croirais presque plus volontiers, — les premiers qui expriment des idées vraiment nouvelles ne le font-ils qu’un peu confusément, en des termes, avec des mots, avec des tours de phrase, avec une habitude générale d’esprit qui se sentent encore des préjugés qu’ils ne partagent plus ? […] Une science hérissée de calcul transformée en tableaux, enchante l’ignorance qui la comprend, étend à l’infini le champ usé des vérités et des fictions poétiques, et agrandit la création de nouveaux mondes11. » Remarquez cette dernière phrase.

995. (1930) Les livres du Temps. Troisième série pp. 1-288

Il fait oxyton la particule τε, qui devrait au moins être baryton dans l’intérieur d’une phrase, mais qui est enclitique et ne prend aucun accent, ni aigu ni grave. […] On conçoit jusqu’à un certain point que le pauvre Colomb ait jugé cette phrase dangereuse en 1855, à cause de la censure impériale. […] On se souvient aussi de la phrase fantastique sur les admirateurs de Wagner et de Nietzsche qui ont « trahi la cause de la France ». […] Bremond, en approuvant une phrase de Proust sur des gens dont il se disait soucieux de « les révéler à eux-mêmes, de les réaliser ». […] Moi aussi, je trouve ces deux phrases excellentes.

996. (1888) Impressions de théâtre. Première série

J’imagine que l’idée initiale d’où est sorti tout le drame est dans cette phrase de Landry : « Pauvre Olivier ! […] Au fond, je ne crois pas qu’il soit de plus dur labeur que celui d’un homme qui est obligé de livrer, tel jour, une quantité déterminée de phrases écrites. […] Tandis que j’écris cette phrase, je ne sais pas encore quelle sera la suivante, ni si je serai capable de l’écrire. […] Les bouts de phrases informes qu’il émet péniblement prennent la majesté d’une révélation. […] Cette phrase du vieux soldat l’a frappé : « Il ne faut pas avoir peur des gens. » À ce moment, sa mère et sa femme (à moitié ivres) l’appellent.

997. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

Cependant, dans l’introduction, on lit cette phrase significative : « Quelquefois je n’ai point hésité à émettre, en les expliquant, sur certains personnages ou sur certains faits, des appréciations qui ne furent pas celles de Carnot. […] C’est la phrase consacrée. […] Le Journal des Débats, pour une phrase incidente, mais « factieuse », de M.  […] Je n’en veux pour exemple qu’un certain passage sur le succès, dont j’extrais quelques phrases. […] Tout au plus pourrait-on remarquer que dans cet anglais-là l’élément latin domine le saxon, ce qui produit des tournures de phrases parfois un peu exotiques, jamais barbares.

998. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Le style en est grand, mâle, éclairé d’images, simple d’ordinaire, avec des taches d’affectation ; si on peut noter du mauvais goût par points, on n’y rencontre jamais du moins de déclamation ni de phrases. […] Il n’y avait que les cas réservés où l’idée de ces damnés Parisiens lui revenait en tête et le faisait insister sur sa phrase : « Laissons cela, ils aimeront cela » ; ou bien : « Bah ! […] Quelques gouttes de miel, comme dit Chateaubriand, dans une coupe d’absinthe. — Bois, mon enfant, c’est pour te guérir. — Bien obligé ; cependant, j’aimerais mieux du sucre. — A propos de sucre, j’ai reçu votre lettre du…. » Je saute par-ci par-là quelques petites phrases un peu bien précieuses et maniérées ; mais ce qui paraît tel au lecteur a souvent été une pure plaisanterie agréable de société : « … Que dire de ce que nous voyons ? […] Il faut convenir pourtant que la phrase est telle qu’on a pu s’y méprendre ; la voici un peu construite et condensée, comme l’on fait toujours lorsqu’on tire à soi : « Il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l’ordre divin, vers lequel nous marchons avec une vitesse accélérée qui doit frapper tous les observateurs. […] Cette phrase fameuse, un peu composite, je le répète, a été citée et commentée dans les Lettres d’Eugène Rodrigue, mort très-jeune, et l’un des plus vigoureux penseurs de l’école saint-simonienne.

999. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

O toi qu’appelle encor ta patrie abaissée, Dans ta tombe précoce à peine refroidi, Sombre amant de la Mort, pauvre Leopardi, Si, pour faire une phrase un peu mieux cadencée, Il t’eût jamais fallu toucher à ta pensée, Qu’aurait-il répondu, ton cœur simple et hardi ? […] Pas un mot inutile n’est accordé à la phrase ou à l’harmonie ; c’est la pensée même qui jaillit dans son cri impétueux : « O ma patrie, je vois les murs, et les arcs, et les colonnes, et les statues, et les tours désertes de nos aïeux ; mais la gloire, je ne la vois pas, je ne vois ni le laurier ni le fer dont étaient chargés nos pères d’autrefois. […] Avant de mourir, je vais protester contre cette invention de la faiblesse et de la vulgarité, et prier mes lecteurs de s’attacher à détruire mes observations et mes raisonnements plutôt que d’accuser mes maladies. » J’ajoute, avant de donner le commentaire, cette autre phrase d’une lettre écrite de la campagne près de Naples (22 décembre 1836), et qui touche, dans un sentiment plus doux et avec délicatesse, cette idée de la vie d’au delà ; cette fois je traduis : « Adieu, mon excellent ami, j’éprouve un continuel et bien vif désir de vous embrasser ; mais comment et où le pourrai-je satisfaire ?

1000. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Figurines »

J’ai toujours eu envie de mettre pour épigraphe symbolique à ce petit livre la phrase de Quincey : « Ô juste, subtil et puissant opium, tu possèdes les clefs du paradis ». […] Il n’est pas nécessaire que la vérité se trouve exactement dans tous les mots, pourvu qu’elle soit dans la pensée et dans la phrase. […] Et il est d’ailleurs singulier que ceux qui ont accablé le général persistent à tenir pour criminelle la phrase du maréchal Lebœuf sur les boutons de guêtre.

1001. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Nous remplacerons telle phrase, telle page, par ce que nous aurions, nous-mêmes, écrit, ayant, au fond, la même pensée. […]   Et l’indifférence de Tolstoï à l’autorité théologique de Jésus éclate, mieux qu’en tout le livre, en cette phrase, de merveilleuse clarté : C’est terrible à dire, mais il me paraît que si la doctrine de Jésus et celle de l’Église qui a poussé dessus n’avaient jamais existé, — ceux qui s’appellent aujourd’hui chrétiens auraient été beaucoup plus près qu’ils ne le sont de la doctrine de Jésus, c’est-à-dire de la doctrine rationnelle qui enseigne le vrai bien de la vie (p. 178). […] Assimiler une œuvre étrangère au génie de ses compatriotes ; la montrer claire ; l’expliquer en même temps que la traduire ; la rendre aisément intelligible ; de spécialement allemande la faire française : cela servira pour une très grande expansion de l’œuvre. — Conserver à l’œuvre son caractère national, historique et idiomatique ; lui laisser ses qualités étranges ou répulsives : négliger le souci de tout éclaircissement, — toute amélioration ; traduire simplement le mot par le mot ; rester allemand avec des mots français, garder en les phrases françaises l’œuvre allemande : cela à quelques uns servira pour pénétrer en l’œuvre.

1002. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

De tels actes étaient son seul langage dans un temps où la France, épuisée de cris et de phrases, rendait l’âme dans l’éloquence de ses tribuns. […] Ainsi, il l’est quand il nous raconte, avec un renseignement si précis et une phrase si nette, les irruptions diverses de cette glorieuse race gauloise, qui semble glorieuse de toute éternité, car on ne sait pas où elle a commencé dans les annales humaines, et qui, par l’étendue et la rapidité de ses invasions, a une espèce d’ubiquité dans l’histoire. […] Il avait, d’origine et de culture tout à la fois, la gravité, l’étoffe, l’impeccable correction, les larges manières de dire, le port de la phrase de ceux qui écrivent des livres sévèrement et laborieusement pensés.

1003. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Ce voleur de l’auteur d’Othello, qui lui avait pris son magnifique Jaloux pour le mettre en Turc et en faire Orosmane, afin qu’on ne le reconnût pas, ne permettait guère qu’on vantât de son temps celui qu’il avait osé nommer Gilles ; et de la bande de philosophes qui obéissaient à son grelot et tenaient l’opinion de la France esclave, Diderot seul, le débraillé de naturel et de déclamation, avait eu le front d’écrire cette phrase superbe et cynique : « Moi, je ne comparerai Shakespeare ni à l’Apollon du Belvédère, ni au Gladiateur, ni à l’Antinoüs, ni à l’Hercule de Glycon, mais au saint Christophe de Notre-Dame, colosse informe, grossièrement sculpté, mais dans les jambes duquel nous passerions tous sans que notre front touchât à ses parties honteuses. » Mais, comme on le voit, cette phrase ambitieuse et fausse, quoiqu’elle voulût être plus juste que tout ce qu’on disait alors, prouvait que Diderot lui-même ne connaissait pas tout Shakespeare dont le colossal disparaît précisément quand on l’a tout entier sous le regard, dans la perfection de son harmonie. […] Il ne doit point faire écrire des phrases de ce calibre, facile à reconnaître, en parlant de la Reine Élisabeth : « Cette marquise de Rambouillet qui avait pour ruelle l’alcôve impériale, cette femme savante ayant pour canif le glaive et le globe pour serre-papier, régnant non sur des cuisines, mais sur un empire, dirigeant non un ménage, mais une société, et donnant des ordres non pas à Martine, mais à tout un peuple.

1004. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Appendices » pp. 235-309

. — Quelqu’un alla chercher une Bible, et voilà que, à mon propre étonnement, dans le Cantique de Salomon, je découvris une série de phrases presque textuellement copiées par D’Annunzio. […] Il faut citer une fois de plus, d’une façon plus complète qu’on ne le fait d’ordinaire, ce fragment d’une lettre à Louise Colet : « Il y a en moi littérairement parlant deux bonshommes distincts, un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d’aigle, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets de l’idée ; un autre qui creuse et qui fouille le vrai tant qu’il peut, qui aime à accuser le petit fait aussi puissamment que le grand, qui voudrait vous faire sentir presque matériellement les choses qu’il reproduit. […] La phrase « Empereurs ou rois », etc., est empruntée à Massillon.

1005. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

J’avais deux torts, en effet, que je ne cherche point à excuser : le premier, c’était de porter, quoique dans une intention très innocente et même très atténuante, le jour non pas de l’évidence, mais de la conjecture sur l’intérieur d’une femme qui ne doit compte qu’à Dieu et à son mari de la nature de ses intimités et de ses prédilections, intimités et prédilections que l’historien doit toujours présumer irréprochables ; le second, c’était de m’être servi du mot pudeur au lieu du mot convenance dans la dernière phrase de ce paragraphe. […] Sa phrase avait les images et l’harmonie des plus beaux vers.

1006. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

« Cette dernière phrase me fit tant de peine, que je n’y voyais presque plus. […] Au lieu donc de me montrer touché et reconnaissant de sa bonté et de cet aveu si extraordinaire et tellement significatif sur les lèvres d’un pareil homme, aveu fait en s’accusant d’avoir eu le tort de m’écarter du ministère, je me vis dans la dure nécessité de riposter à une assertion des plus obligeantes de sa part par une phrase des plus fortes et des plus énergiques.

1007. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Je traduisis littéralement chaque phrase, et je trouvai qu’il en résultait un français fort correct. La phrase de Goethe, même lorsqu’elle est très poétique, est aussi claire que celle de Voltaire.

1008. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre sixième. »

Sainte-Marthe disait qu’Amyot, « en portant la langue au plus haut point de pureté dont elle semblait capable, n’avait guère moins acquis de gloire par cette voie que s’il avait conquis de nouvelles provinces par l’épée, et étendu les limites du royaume130. » Huet le loue « d’avoir apporté dans sa traduction tant d’esprit et tant de bonnes dispositions, tant de subtilité et tant de politesse, qu’on peut dire qu’il a été le premier qui ait montré jusqu’où pouvaient aller les forces et l’étendue de notre langue131. » — « Quelle obligation dit Vaugelas, ne lui a point notre langue, n’y ayant jamais eu personne qui en ait mieux su le génie et le caractère que lui, ni qui ait usé de mots ni de phrases si naturellement françaises, sans aucun mélange des façons de parler des provinces, qui corrompent tous les jours la pureté du vrai langage français ! […] Et encore aujourd’hui nous n’avons guère de façons de parler nobles et magnifiques qu’il ne nous ait laissées ; et quoique nous ayons retranché la moitié de ses mots et de ses phrases, nous ne laissons pas de trouver dans l’autre moitié presque toutes les richesses dont nous nous vantons132. » Le choix qu’Amyot fit de Plutarque est de ces convenances que j’ai déjà signalées dans le cours de cet écrit entre les besoins du temps et le génie de l’écrivain appelé à y pourvoir.

1009. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

Les phrases du philosophe de Genève, déclamatoires dans l’ouvrage d’où son contradicteur les a tirées, paraissent, en regard de la réfutation, simples et naturelles. […] L’art d’écrire en vers s’est renouvelé ; la rime s’est enrichie, comme on le voulait au dix-septième siècle, par la richesse du sens ; la phrase poétique a repris son ancienne liberté ; le mot propre a été substitué à la périphrase, et le poète est allé le prendre hors de cette élite jalouse de mots auxquels un goût de cour, timide et circonspect comme l’étiquette, avait reconnu exclusivement la qualité de noble.

1010. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Buffon, quand il décrit les animaux en termes d’une noblesse impeccable, est tenté de sacrifier un détail d’apparence grossière à l’élégance d’une phrase académique. […] Ces retours de la littérature vers la vérité, retours qui se produisent plus ou moins violemment à intervalles périodiques, la sauvent des phrases creuses, des déclamations vagues, des formules vides ou convenues.

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