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479. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Si l’invention se trouve partout, partout aussi elle est identique sous des apparences bien variées. […] Nous n’en conclurons pas que tout est invention dans la vie de l’esprit, mais seulement qu’il y a de l’invention partout, comme il y a partout de la routine. […] Nous pouvons prendre successivement une œuvre littéraire, une œuvre scientifique, une œuvre sociale, partout le processus sera le même. […] C’est ainsi le même élément que nous retrouvons partout. […] C’est la lutte, partout retrouvée dans les êtres en évolution, entre le bien et le mieux.

480. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

lui partout ! […] Partout, des boucliers, des glaives, des lances, des couronnes de lauriers. […] Elle doit partout. […] Partout, partout des cadavres ; les routes, les maisons, les champs, les bois en étaient pleins. […] Mais l’Anglais est partout.

481. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Il avait rapporté ce couteau d’Espagne, comme beaucoup d’autres armes qui traînaient un peu partout dans les diverses pièces où il habitait. […] — Qu’importe, si la chose est partout ! […] ils flairent partout, s’enivrent de la senteur d’un lit chaud ; on les croit terribles, enflammés, et tout d’un coup ils disent : Tout beau ! […] J’en trouve partout les effroyables descriptions. […] Catulle Mendès partout où il nous conduit.

482. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

La bouillonnante intelligence de Taine va partout, comprend tout, pénètre, puis assemble tout. […] Le bois dur et privé d’ornements des églises réformées, partout on le devine. […] Plus d’agriculture, partout une industrie meurtrière. […] Partout le prolétariat, aussi lugubre que l’esclavage. […] Et partout la boue circule.

483. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « César Cantu »

En France, le succès se décide bien souvent aussi, comme partout, hélas !

484. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLVIe Entretien. Marie Stuart (reine d’Écosse) »

Mais l’amour et la poésie même, selon Brantôme, étaient impuissants à reproduire à cette période encore croissante de sa vie une beauté qui était dans la forme moins encore que dans le charme ; la jeunesse, le cœur, le génie, la passion qui couvait encore sous la sereine mélancolie des adieux ; la taille élevée et svelte, les mouvements harmonieux de la démarche, le cou arrondi et flexible, l’ovale du visage, le feu du regard, la grâce des lèvres, la blancheur germanique du teint, le blond cendré de la chevelure, la lumière qu’elle répandait partout où elle apparaissait, la nuit, le vide, le désert qu’elle laissait où elle n’était plus, l’attrait semblable au sortilége qui émanait d’elle à son insu et qui créait vers elle comme un courant des yeux, des désirs, des âmes, enfin le timbre de sa voix qui résonnait à jamais dans l’oreille une fois qu’on l’avait entendu, et ce génie naturel d’éloquence douce et de poésie rêveuse qui accomplissait avant le temps cette Cléopâtre de l’Écosse sous les traits épars des portraits que la poésie, la peinture, la sculpture, la prose sévère elle-même nous ont laissés d’elle ; tous ces portraits respirent l’amour autant que l’art ; on sent que le copiste tremble d’émotion, comme Ronsard en peignant ; un des contemporains achève tous ces portraits par un mot naïf qui exprime ce rajeunissement par l’enthousiasme qu’elle produisait sur tous ceux qui la voyaient : « Il n’y avoit point de vieillards devant elle, écrit-il : elle vivifioit jusqu’à la mort. » VI Un cortége de regrets plus que d’honneur la conduisit jusqu’au vaisseau qui allait l’emporter en Écosse. […] Sous l’empire de Charles IX, qui méditait la Saint-Barthélemy, du duc d’Albe, ce bourreau sacré de Philippe II, et de Catherine de Médicis, l’âme de la persécution religieuse en France, Marie Stuart s’associa secrètement à la ligue de Bayonne qui ourdissait un plan d’unité religieuse pour toute l’Europe par l’extermination du protestantisme partout. […] Et d’aultant que, après avoir plusieurs fois heurté, l’on ne lui respondoit point, il auroit appellé souvant la royne, la priant de ouvrir, et enfin la menaçant de rompre la porte, à cause de quoy elle luy auroit ouvert ; laquelle le roy trouva seule dedans la chambre ; mais ayant cherché partout, il auroit trouvé dedans le cabinet David en chemise, couvert seullement d’une robe fourrée. » Ce fut, selon toute apparence, la version officielle donnée par le roi et ses complices ; les témoins et les acteurs mêmes du meurtre en donnèrent plus tard une plus véridique. […] Elles informent Bothwell, jour par jour, de l’état de la santé de Darnley et ses supplications pour que la reine lui rende ses priviléges de roi et d’époux, des progrès que les blandices de Marie Stuart font dans la confiance du jeune roi bercé d’espérances, de sa résolution de revenir avec elle partout où elle voudra le conduire, même à la mort, pourvu qu’elle lui rende son cœur et ses droits d’époux.

485. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre premier »

Ce qu’est le spécieux, Lamotte va nous l’apprendre. « Le vrai mérite, dit-il dans son Discours sur Homère, consiste à reconnaître les défauts partout où ils sont. […] Ce n’est là qu’une sorte de mérite ; il en est un autre plus rare, qui consiste à admirer les beautés partout où elles sont. […] S’il tient à nous persuader que tout le mérite du critique est de voir les défauts partout où ils sont, c’est pour rehausser ce qu’il croit avoir eu de mérite à découvrit ceux d’Homère. […] Prosateur incertain et inégal, et, partout où il n’est que spécieux, semé d’impropriétés cachées, Lamotte est bon écrivain quand il est dans le vrai de la tradition ou dans la nouveauté de bon aloi.

486. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Mais ce genre de spécialisation morale et de conflits est bien pins universellement répandu qu’on ne me paraît l’avoir cru, et sous bien plus de formes variées et partout éparses. […] Que sera-ce si nous descendons aux disciples et aux sous-disciples, puis aux brutes sanguinaires ou rusées comme on en trouve à peu près toujours, à peu près partout ? […] Partout, dans la société, nous constatons des déviations qui manifestent l’activité indépendante des éléments : hommes ou groupes. […] Partout et toujours la lutte, ouverte ou latente, est continuelle.

487. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199

Pendant tout son règne, qui fut un combat, une croisade incessante dans l’intérêt de l’Église, attaquée de partout par les mille bras du Protestantisme, il se sentait et se posait comme un second Pape devant le Pape. […] Il ne le fut pas qu’en Espagne : il le fut en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne, dans les Flandres, partout. […] Dans un temps où l’on n’avait pas vu que Mayenne, le dernier des Guises de toutes les manières, mais le grand Guise lui-même, le magnifique Balafré, le charmeur de la France, recevoir vingt-cinq mille écus par mois du roi d’Espagne, non pour les besoins de son parti, ce qui eût été légitime, mais pour les besoins de sa maison, de son luxe et de sa personne ; quand les plus grands seigneurs de la France tendaient leurs mains gantées d’acier, et les évêques leurs mitres de soie, à l’argent du roi d’Espagne qui y tombait ; quand partout, dans l’abominable politique du temps, il n’y a qu’espions tout prêts qui se proposent, assassins qui s’achètent, la ligue ne fut pas plus innocente que les autres des vices qui dévoraient son siècle, et elle y ajouta le sien, qui était d’être une Démocratie… Philippe II fut ruiné, du reste, avant d’avoir acheté la France, et les victoires de Henri IV firent le reste. […] Je l’ai dit déjà, on l’y fuyait, mais ceux qui la fuirent la retrouvèrent derrière les frontières, et ils ne l’y auraient pas trouvée qu’ils l’eussent apportée avec eux… Lâche en Europe, défectionnaire à tous les devoirs chez tous les gouvernements, cette anarchie, qui était partout, fut plus cruelle en France qu’ailleurs, et Forneron pas plus que M. 

488. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

C’est qu’il a trouvé sa vraie place ; cet esprit qui regorgeait de sensations et d’idées était né curieux, passionné pour l’histoire, affamé d’observations, « perçant de ses regards clandestins chaque physionomie », psychologue d’instinct, « ayant si fort imprimé en lui les différentes cabales, leurs subdivisions, leurs replis, leurs divers personnages et leurs degrés, la connaissance de leurs chemins, de leurs ressorts, de leurs divers intérêts, que la méditation de plusieurs jours ne lui eût pas développé et représenté toutes ces choses plus nettement que le premier aspect de tous les visages. » « Cette promptitude des yeux à voler partout en sondant les âmes » prouve qu’il aima l’histoire pour l’histoire. […] La cuisine, l’écurie, le garde-manger, la maçonnerie, la ménagerie, les mauvais lieux, il prend des expressions partout. […] « Madame de Castries était un quart de femme, une espèce de biscuit manqué, extrêmement petite, mais bien prise, et aurait passé par un médiocre anneau ; ni derrière, ni gorge, ni menton ; fort laide, l’air toujours en peine et étonné ; avec cela une physionomie qui éclatait d’esprit et qui tenait encore plus parole. » Il les palpe, il les retourne, il porte les mains partout, avec irrévérence, fougueux et rude. […] Ajoutez des expressions vieillies, populaires, de circonstance ou de mode ; le vocabulaire fouillé jusqu’au fond, les mots pris partout, pourvu qu’ils suffisent à l’émotion présente, et par-dessus tout une opulence d’images passionnées digne d’un poète.

489. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

On lui attribua ainsi qu’à Moreau un principe que les Alliés parurent s’être fait dès ce moment, à savoir, de combattre le moins possible Napoléon en personne, mais d’attaquer partout ses lieutenants en son absence. Napoléon, au reste, était le premier à en faire la remarque à cette date dans sa Correspondance (22 août 1813) : « En général, disait-il, ce qu’il y a de fâcheux dans la position des choses, c’est le peu de confiance qu’ont les généraux en eux-mêmes : les forces de l’ennemi leur paraissent considérables partout où je ne suis pas. […] De là l’anxiété de Ney, ses velléités d’aller en avant, de mettre en mouvement le gros de ses forces, et les objections, les résistances de Jomini, qui alla, dit-il, « jusqu’à refuser de signer l’ordre d’un faux mouvement, et jusqu’à rédiger les lettres de manière à devoir être signées par le maréchal lui-même, contre l’usage adopté dans son état-major. » Ce sont là des secrets d’intérieur, et il en est à la guerre comme partout.

490. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLIXe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis (suite) »

Il laissait après lui l’ordre au-dedans, la paix au-dehors ; il n’avait combattu que pour la rétablir ou pour la maintenir partout. […] Sa libéralité ne distingua pas entre Rome et Florence ; il se fit une clientèle morale partout. […] On peut dire qu’il reçut l’investiture de ses vertus, et n’exerça d’autre dictature que celle de ses bienfaits ; il n’employa sa puissance qu’à maintenir la paix partout en Italie.

491. (1895) La musique et les lettres pp. 1-84

À nul égard, le génie ne peut cesser d’être exceptionnel, altitude de fronton inopinée dont dépasse l’angle ; cependant, il ne projette, comme partout ailleurs, d’espaces vagues ou à l’abandon, entretenant au contraire une ordonnance et presque un remplissage admirable d’édicules moindres, colonnades, fontaines, statues — spirituels — pour produire, dans un ensemble, quelque palais ininterrompu et ouvert à la royauté de chacun, d’où naît le goût des patries : lequel en le double cas, hésitera, avec délice, devant une rivalité d’architectures comparables et sublimes. […] pas assez modeste, au scandale que propage un tome, paraît-il, le premier d’un libelle obstiné à l’abattage des fronts principaux d’aujourd’hui presque partout ; et la fréquence des termes d’idiot et de fou rarement tempérés en imbécile ou dément, comme autant de pierres lancées à l’importunité hautaine d’une féodalité d’esprit qui menace apparemment l’Europe, ne serait pas de tout point pour déplaire ; eu égard à trop de bonne volonté, je n’ose la railler, chez les gens, à s’enthousiasmer en faveur de vacants symptômes, tant n’importe quoi veut se construire. […] Comme partout ailleurs, d’espaces vagues.

492. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

N’est-il donc arrivé qu’aux seuls jeunes gens de se heurter partout à des bornes en cherchant un bien inconnu ; d’être habiles par les livres, les exemples, et point par l’expérience ; d’avoir « l’imagination riche, abondante, merveilleuse, et l’existence pauvre et désenchantée ?  […] Pour moi, le service est si grand, qu’il rachète les défauts justement relevés dans le Génie du Christianisme : la légèreté du savoir ; quelques injustices faites aux anciens, même en les louant ; trop de pompe et d’esprit pour recommander la religion des humbles et des simples ; l’excès de l’apologie, qui fait douter de la foi de l’apologiste ; Massillon cité comme le modèle de l’éloquence chrétienne ; sans compter la langue, qui n’est pas partout aussi bonne que la cause. […] Par moments, René mêle à cette tristesse farouche son sentiment si vrai de l’imperfection des choses humaines, et partout où René a passé il reste une trace ineffaçable.

493. (1890) L’avenir de la science « XVIII »

Nous autres, Français, qui avons l’esprit absolu et exclusif, nous tombons ici en d’étranges illusions et nous faisons fort souvent ce raisonnement, qui sent encore sa scolastique : « Tel système d’institution serait intolérable chez nous, au point où nous en sommes : donc il doit l’être partout, et il a dû l’être toujours. » Les simples portent cela jusqu’à des naïvetés adorables. […] Nous voulons établir partout le gouvernement qui nous convient et auquel nous avons droit. […] Mais songez donc que les premières générations de colonisateurs ont presque partout été sacrifiées.

494. (1864) William Shakespeare « Conclusion — Livre III. L’histoire réelle — Chacun remis à sa place »

Avec les vingt-quatre milliards anglais dépensés en coups de canon, on eût changé la face de la terre, ébauché partout la civilisation, et supprimé dans le monde entier l’ignorance et la misère. […] Cette histoire est superposée presque partout à l’éducation. […] L’impérieux matin pénètre partout, entre en maître-et se fait obéir.

495. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »

Pourquoi ne s’est-elle pas bornée à le faire, partout où c’était possible ? […] Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. […] Mais la forme d’un vivant, une fois dessinée, se répète indéfiniment ; mais les actes de ce vivant, une fois accomplis, tendent à s’imiter eux-mêmes et à se recommencer automatiquement : automatisme et répétition, qui dominent partout ailleurs que chez l’homme, devraient nous avertir que nous sommes ici à des haltes, et que le piétinement sur place, auquel nous avons affaire, n’est pas le mouvement même de la vie.

496. (1906) Les idées égalitaires. Étude sociologique « Deuxième partie — Chapitre III. La complication des sociétés »

Or, malgré toutes les différences que ses espèces peuvent présenter, quels sont les caractères principaux de cette gens que les historiens reconnaissent partout à l’origine de notre civilisation ? […] Toutefois, sans parler encore de tout ce qui peut limiter ces exigences propres, est-il vrai que ces influences soient, partout et toujours, aussi « isolantes » qu’on le prétend ? […] Partout où la société manque de complication, sa mainmise sur l’individu est plus lourde.

497. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VI. De la politique poétique » pp. 186-220

Du reste, partout où Homère fait mention des héros, il leur donne l’épithète de rois ; ce qui se rapporte à merveille au passage de la Genèse où Moïse, énumérant les descendants d’Ésaü, les appelle tous rois, duces (c’est-à-dire capitaines) dans la Vulgate. […] Maintenant recourons à ces preuves divines dont on a parlé dans le chapitre de la Méthode ; examinons combien sont naturels et simples les moyens par lesquels la Providence a dirigé la marche de l’humanité, rapprochons-en le nombre infini des phénomènes qui se rapportent aux quatre causes dans lesquelles nous verrons partout les éléments du monde social (les religions, les mariages, les asiles et la première loi agraire), et cherchons ensuite entre tous les cas humainement possibles, si des choses si nombreuses et si variées ont pu avoir des origines plus simples et plus naturelles. […] Les guerres éternelles des cités anciennes, leur éloignement pour former des ligues et des confédérations, nous expliquent pourquoi l’Espagne fut soumise par les Romains ; l’Espagne, dont César avouait que partout ailleurs il avait combattu pour l’empire, là seulement pour la vie ; l’Espagne, que Cicéron proclamait la mère des plus belliqueuses nations du monde.

498. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Le Brun »

Le talent lyrique de Le Brun est grand, quelquefois immense, presque partout incomplet. […] Partout, à la cour, à l’armée, Règne un dédain de renommée Qui fait la chute des États ; soit qu’il prélude à ses hymnes républicains dans les soirées du ministère Calonne ; soit même qu’en des temps horribles, auxquels ses chants furent trop mêlés38, et dont il n’eut pas le courage de se séparer hautement, il exhale dans le silence cette ode touchante, dont le début, imité d’un psaume, ressemble à quelque chanson de Béranger : Prends les ailes de la colombe, Prends, disais-je à mon âme, et fuis dans les déserts39.

499. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « (Chroniqueurs parisiens II) Henry Fouquier »

Je ne m’occupe partout que des exceptions. […] Partout où il voit l’amour, même un petit semblant d’amour, M. 

500. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Deux tragédies chrétiennes : Blandine, drame en cinq actes, en vers, de M. Jules Barbier ; l’Incendie de Rome, drame en cinq actes et huit tableaux, de M. Armand Éphraïm et Jean La Rode. » pp. 317-337

Il y a, mêlés partout au dialogue, les détails de cuisine, d’ameublement ou d’habillement : gauche mosaïque qui fait ressembler la conversation des personnages au texte de ces « thèmes de difficultés » où d’ingénieux professeurs de grammaire se sont donné pour tâche de faire entrer certains mots, de gré ou de force. — Et j’allais oublier le Gaulois notre ancêtre, le bon esclave ou gladiateur gaulois que l’auteur ne manque pas de fourrer dans un coin de son drame, et à qui il prête un rôle honorable pour flatter notre patriotisme. […] Il n’a pas d’ailleurs été partout inégal à sa tâche ; et voici une scène, — la dernière, — où la maternité chaste et sanglante de Blandine, aidant le pauvre petit Ponticus à souffrir et à mourir, est peinte de traits assez forts et assez doux : PONTICUS Pardonne-moi, j’ai peur !

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