Voici un extrait authentique de la première partie de ce curieux journal, de celle qu’il écrivit en France. […] Voyez la théorie du chœur, Ire partie, chap. […] Lycée, Ire partie, livre Ier, chap. […] Spinoza, Éthique, avant-propos de la troisième partie. […] Voyez le chapitre iii de la Première partie.
Lorsqu’il en vient à la seconde partie de l’ouvrage de Mme de Staël, à la partie plus directement philosophique, Fauriel laisse percer, à travers la réserve de son analyse, ses convictions de philosophe et son culte assez fervent d’ami de la vérité. […] Fauriel mériterait d’être imprimé ; une première partie traite à fond des diverses éditions antérieures à 1803 ; une seconde partie est toute biographique et littéraire. […] SECONDE PARTIE. […] C’était, en un mot, partie gagnée et pour le poëte et pour la cause. […] J’attends avec impatience la troisième partie de cet extrait que je n’ai pas lue encore.
Je ne veux pas revenir sur une question à laquelle j’ai consacré toute une partie d’un livre, la République des Professeurs. […] En France, aujourd’hui, il semble que, partie par conviction et partie par nécessité, l’Église ait accepté résolument la démocratie politique. […] L’opposition de Clemenceau et de Jaurès eut en partie la même origine. […] Pour Jaurès, une entente franco-allemande ne faisait pas seulement sa partie dans le chœur des ententes européennes, ouvrières de la paix. […] Le radicalisme est un parti d’idées ; de là vient en partie sa force électorale.
Il en est de même du ricin, dont la feuille se divise en cinq parties. […] Les plantes ne représentent pas seulement des parties du corps humain ; il en est beaucoup qui figurent des parties d’animaux ou des animaux tout entiers. […] Le système nerveux ne peut en retenir qu’une très petite partie et tout est toujours à recommencer. […] Tel joueur ne prend réellement conscience de lui-même qu’au centre de la partie de jeu. […] Le monde entier est sur le même plan et ses parties ne sont limitées par rien.
Dans la quatrième partie de son livre : « L’homme privé », M. […] Le premier livre contient ces deux parties distinctes : fin de la Convention, exorde de la fortune napoléonienne. […] Cette dernière partie de son existence ne fut pas la moins remplie d’actes et d’œuvres. […] Quoi de plus majestueux et de plus profond en effet que cette première partie de la Légende, la partie biblique et orientale : La Conscience, les Lions, Booz, et surtout Zim-Zizimi ? […] Une troisième partie se déroule, consacrée au monde moderne.
Dans la seconde partie de sa vie, Goethe s’est dégagé, on le sait, de toute croyance religieuse. […] Nos croyances ont été, de nous-mêmes, la partie la plus vivace et la plus intime. […] Les opinions que nous aurons sur Werther, Wilhelm Meister ou Faust, dépendent en partie de celles que nous aurons sur Goethe. […] Paul Bourget pendant la première partie de sa vie littéraire, comme avec la théorie de la « culture du moi » que professe M. […] Les acteurs étaient mal payés ; leurs lettres au chambellan Kirm, qui s’occupait de la partie matérielle de la direction, sont lamentables.
La partie des Oraisons funebres est la partie la plus foible de son mérite.
Par exemple, l’étenduë du commerce donne aujourd’hui aux nations hyperborées le moïen qu’elles n’avoient point autrefois de faire une partie de leur nourriture ordinaire, des vins comme des autres alimens qui croissent dans les païs chauds. […] J’ai oüi dire à Monsieur Regis, célebre medecin d’Amsterdam, que depuis que l’usage des denrées dont je viens de parler, s’étoit introduit dans cette ville parmi les gens de toute condition, on n’y voïoit plus la vingtiéme partie des maladies scorbutiques qu’on y voïoit auparavant.
La chimie lui plaisait surtout : elle était, de toutes les parties de la physique, celle qui l’invitait le plus naturellement, comme plus voisine des causes. […] Clerc, professeur de mathématiques, qui s’était mis tard à cette science, et qui n’avait qu’entamé les parties transcendantes, mais homme de candeur et de mérite, devint le collaborateur de M. […] Delambre et Villar, chargés d’organiser les lycées dans cette partie de la France, vinrent à Bourg, et M. […] Tu conçois que j’avais pris la précaution de dire chez madame Beauregard, en quittant ma lettre pour aller à midi faire cette partie, que je n’irais pas dîner aujourd’hui chez elle. […] Ampère n’était propre à introduire dans le point de vue, qu’il admettait, de M. de Biran, cette partie essentielle qui l’agrandissait.
Je fais ma partie dans l’universel concert et, quoique ma voix soit indiscernable dans le tout, je l’entends cependant moi-même, je sens ma propre existence et je sais qu’elle est un nécessaire fragment de l’existence universelle. […] Le long de ces lignes finira par se distribuer la partie la plus excitable du protoplasma, et un nerf prendra ainsi naissance. […] En effet, le changement extérieur, quand il a affecté cette partie de l’être sensible, y a rencontré et surmonté certaines résistances ; par là, les forces qui unissaient entre elles les molécules de cette partie ont été, sinon annulées, tout au moins affaiblies ; et si ce même changement se reproduit souvent sur le même endroit, cet endroit finira par acquérir une aptitude spéciale et par se mettre plus aisément à l’unisson avec l’extérieur. […] Spencer a essayé, en étendant et compliquant son explication, d’expliquer en partie la formation de l’œil rudimentaire chez les animaux inférieurs, de l’œil plus complexe chez les animaux supérieurs. […] Ces marques s’accordent en partie, différent en partie.
On en peut dire autant du Roman de Renart et de la seconde partie du Roman de la Rose. […] Mais, à coup sûr, nous ne pouvons pas ne pas lui être reconnaissants de nous avoir appris à « composer » ; et là, comme on le sait, dans cet équilibre de la composition, dans cette subordination du détail à l’idée de l’ensemble, dans cette juste proportion des parties, là sera l’un des traits éminents et caractéristiques de la littérature française. […] On pourrait soutenir, sans exagération, que, déjà, les « droits de l’homme » sont inscrits dans la deuxième partie du Roman de la Rose, celle de Jean de Meung, et, ce qui est mieux, on pourrait le montrer. […] L’explication s’en trouve : en partie, dans la persistance et la continuité de la tradition latine ; en partie dans l’effort de nos légistes pour faire triompher sur l’esprit germanique ou féodal l’esprit du droit romain ; et enfin dans l’encouragement que nos rois donnent à un effort qui fait les affaires de leur plus noble ambition, puisque aussi bien il fait celles de l’unification des volontés et de la formation de la patrie française. […] La première édition en a paru en 1524 sous le titre de Chronique de Louis XI ; et en 1528, pour la dernière partie, sous le titre de Chronique de Charles VIII.
Le mouvement a été pris insensiblement trop lent ; mais aucune erreur, aucune hésitation n’a été visible dans la partie chorale ni instrumentale. […] Il représente l’homme vivant (animé), non seulement dans une de ses parties, mais dans son être entier de la plante des pieds jusqu’à la tête. […] Voilà comment se présente aux yeux du simple la « vision du Gral » : on peut séparer cette scène en deux parties : Parsifal et ce qu’il voit. […] N’avais-je pas raison d’affirmer que les œuvres de Wagner viennent à leur heure à Bruxelles et qu’elles font désormais partie de notre existence sociale30 ? […] La majeure partie du Titurel est attribuée au poète Albert de Scharfenberg ; cent soixante-dix strophes seulement seraient dues à Wolphram d’Eschenbach.
La connaissance n’est, qu’un moyen, dont nous avons fait artificiellement une fin, en la détachant comme un tout du processus sensitif, émotionnel et moteur, du circulus vivant dont elle n’est naturellement qu’une partie. […] N’ai-je pas des sensations d’une qualité déterminée, en partie différentes, en partie semblables, continues, déjà liées et organisées à un degré aussi faible qu’on voudra ? Cette organisation n’est pas due au pur esprit, mais à la conformation héréditaire de mon œil ou de mon cerveau, au concert de leurs parties. […] La première sorte d’association est la fusion d’impressions simultanées en une sensation qui est leur synthèse : ainsi les harmoniques d’un son se fondent dans le timbre ; ainsi les impressions produites par une roue aux sept couleurs qui tourne avec rapidité se fondent et aboutissent à la sensation du blanc ; ainsi encore les sensations produites par les deux parties d’un compas qu’on rapproche sur la peau finissent par se fondre en une seule. […] Après avoir vu une feuille dont la moitié était rouge et l’autre bleue, supposez la partie bleue remplacée par une rouge, si bien que les deux moitiés redeviennent de teinte semblable ; le résidu mental de toutes ces transitions et impressions successives sera l’impression de ressemblance, d’uniformité, qu’ensuite la réflexion pourra abstraire, distinguer des autres impressions, reconnaître dans des circonstances diverses et enfin, quand l’animal est doué de la parole, marquer par un mot.
Dans les périodes réalistes, la science, qui constate, accumule et ordonne des faits réels, triomphe et fait invasion sur le territoire de sa voisine ; dans les périodes idéalistes, la littérature, qui ne peut créer la beauté sans avoir devant les yeux un idéal, prend sa revanche et ressaisit une partie du terrain conquis. […] Cela revient à dire que la critique, appliquée aux œuvres d’autrefois, rentre de plus en plus dans l’histoire, en devient partie intégrante et gagne par là même en certitude. […] Elle a fait rentrer l’homme dans la nature et elle s’est donné pour tâche d’expliquer, sans les séparer, la partie et le tout. […] La nature, c’est le grand Tout vivant dont nous faisons nous-mêmes partie ; un tout organisé, harmonieux, obéissant à des lois auxquelles nous sommes soumis comme ce qui nous environne. […] Molière, par exemple, se moque des précieuses qui font profession de mépriser en l’humanité la partie animale Dont l’appétit grossier aux bêtes nous ravale.
Peu à peu, une association s’est faite entre telles parties du corps de la chenille et les piqûres. […] Il en résulte que le désir de la fin aboutit au désir des moyens, qui le remplace en partie, et que la volonté se trouve ainsi partagée entre plusieurs objets. […] De ce que tout jugement enveloppe ainsi du vouloir et de l’agir, a-t-on le droit de conclure qu’il soit, au moins en partie, l’œuvre du libre arbitre ? […] Quand donc je dis : « j’ai agi par tel motif », je désigne la partie la plus saillante et la plus consciente de la causation, mais il ne faut pas croire qu’un motif détaché, à lui seul, conditionne l’acte. […] On a dit avec raison que la vie psychique est caractérisée par la continuité de ses états successifs, qui ne sont point extérieurs l’un à l’autre de la même manière que les parties séparées de l’espace ; mais ce qui résulte de cette continuité, c’est précisément le déterminisme.
De jeunes écoliers, sous le prétexte de briser les entraves qui enchaînaient leur génie, ont rompu tous les liens qui, en resserrant l’action d’un drame, donnaient à toutes ses parties plus de mouvement, plus d’intérêt et plus de vraisemblance. […] Vous ne voulez pas croire qu’une action présentée au bon sens du public veut être coordonnée par la raison, liée dans toutes ses parties, rompue et renouée avec vraisemblance, et terminée sans effort par une catastrophe ou par un dénouaient. […] Il suffisait pour cela qu’une phrase blessât la coquetterie de l’actrice en faveur, qu’on y parlât mal de l’âge ou de la beauté du personnage qu’elle représentait, que l’acteur son rival fût plus applaudi qu’elle, qu’elle eût un congé pour aller faire ses récoltes départementales, ou enfin qu’il lui plût de ne pas jouer la pièce par un simple caprice, pour une partie de plaisir de quelques jours. […] Si c’est déjà un avantage que celui d’offrir à une partie de nos jeunes gens une honnête distraction, j’en vois encore un plus grand dans la réunion de cinq ou six cents personnes instruites qui seront comme le noyau d’un véritable public. […] Maintenant, à une première représentation, on donne à l’auteur tout le parterre, une partie de l’orchestre, les galeries et les petites loges du haut ; la recette ne se compose que des loges louées et de quelques stalles.
« Scaliger a été, par ses bonnes parties, un des plus grands hommes qui aient vécu depuis les Apôtres. » Et le médecin Fernel, ce moderne héritier de Galien, Gui Patin a, pour l’honorer, des paroles sans mesure ; il disait un jour à une personne de cette famille, « qu’il tiendrait à plus grande gloire d’être descendu de Fernel que d’être roi d’Écosse ou parent de l’empereur de Constantinople ». […] Joignez à ces entêtements, et pour les racheter en partie, bien du bon sens de détail et des observations pratiques. […] Ce beau temps, selon lui, où l’on pouvait penser à cœur joie et dire tout haut ce qu’on avait sur le cœur, était avant que Berthe filât : « Depuis qu’elle a filé, le monde s’est bien corrompu. » Je l’ai montré, dans la première partie de sa vie, guerroyant et processif : il s’apaisa pourtant un peu en vieillissant. […] scribere plura vetant lacrymae… » Gui Patin pleure en effet quelquefois ; il pleure quand les parties sérieuses de son esprit ou de son âme sont remuées. […] [NdA] Sur ces résistances de Gui Patin aux découvertes anatomiques, physiologiques et thérapeutiques de son temps, et en général sur ses parties scientifiques, on peut voir les articles de M.
Bien qu’il soit impossible de diviser les facultés indivisibles de notre nature pensante, on appelle âme, dans les langues des idées, cette partie de notre être immatériel qui est la plus distincte de nos sens et qui se confond ainsi le plus avec l’essence divine. On appelle aussi âme, dans la langue des lettres, cette partie de notre être immatériel qui touche le plus près à l’organe de nos affections, le cœur, c’est-à-dire la partie pathétique, aimante, passionnée de l’intelligence. L’âme, ainsi entendue, est la partie la plus divine, la plus complète, la plus sentante, et par là même la plus émue et la plus expressive de nos facultés pensantes. […] Cette répétition de la même idée dans la première partie du verset, et se reproduisant presque en mêmes termes dans la seconde partie, avait chez les anciens et chez les Hébreux évidemment une autre cause.
Elles trouvent faveur d’abord auprès de la partie de l’aristocratie anglo-normande et française, qui commençait à subir l’influence de ce Midi où la vie était plus facile, tout égayée de luxe éclatant et d’amour raffiné, en qui la poésie aux formes riches, les sentiments noblement subtils des troubadours insinuaient des mœurs plus douces, et le désir inconnu des commerces aimables et du bien-être raffiné. […] Ainsi vers 1170, un poète anglo-normand, du nom de Thomas, dans une œuvre dont une grande partie est perdue, contait la pathétique aventure de Tristan et d’Yseult, et ses petits vers fins et secs notaient pourtant avec une pénétrante justesse l’histoire intime de ces deux âmes pitoyables. […] Des nuits veillons grande partie, Veillons tout le jour, pour gagner ! […] Dans l’œuvre de Robert de Boron, dont on possède une partie, et dont l’autre est connue par des remaniements en prose, l’amour ne joue plus de rôle : le « péché luxurieux » devient l’ineffaçable souillure qui disqualifie un à un les poursuivants de Graal. […] Par toute la chrétienté enfin, pendant le moyen âge, régnèrent les romans de France : et peut-être cette universelle popularité de notre littérature est-elle due en partie à quelques-uns des défauts que j’ai signalés plus haut.
Les hautes parties du lyrique et de l’épique le touchent moins. […] Dans le Traité de l’existence de Dieu 459, dont la première partie est bien antérieure à la seconde, nous retrouvons cette fécondité de vues qui est un des caractères de Fénelon, et cette souplesse d’intelligence qui s’assimile toutes les connaissances. […] Cette partie de l’œuvre de Fénelon est identique, en son fond, au Génie du Christianisme : mais Fénelon n’a pas la langue pittoresque, les impressions particulières qui ont fait la puissance de Chateaubriand460. […] Éditions :Traité de l’éducation des filles, 1687 ; Dialogues sur l’éloquence (écrits vers 1681-1686). 1718 ; Lettre à l’Académie, réflexions particulières sur la grammaire, la rhétorique, la poétique et l’histoire, 1716. in-12 ; 2e édit. 1718 ; Télémaque, Paris, 1699 ; réimp. en 1717, par le marquis de Fénelon ; Dialogues des morts, 4 en 1700, 45 en 1712, 67 en 1718 (éd. de Ramsay) ; Traité de l’existence de Dieu, 1re partie, 1713, in-12 (2e partie posthume) ; Correspondance, édit. […] À noter dans la seconde partie un chapitre sur le spinosisme : Spinosa a scandalisé, mais épouvanté aussi tous les penseurs de son temps.
C’est confondre ces premiers temps avec celui où les plébéiens étaient déjà une partie de la cité, et concouraient à élire les consuls, droit qui ne leur fut communiqué par les Pères qu’après celui des mariages solennels, c’est-à-dire au moins trois cents ans après la mort de Romulus. […] Telles sont les mœurs du nouveau monde et d’une grande partie de l’ancien. […] On prend ordinairement dans ce passage le mot hostis dans le sens de l’adverse partie ; mais Cicéron observe précisément à ce sujet que hostis était pris par les anciens latins dans le sens du peregrinus. […] Pour désigner un grand nombre, on se servit d’abord de celui de douze, de là les douze grands dieux, les douze travaux d’Hercule, les douze parties de l’as, les douze tables, etc. […] Il est à croire qu’au temps de la guerre de Troie, le nom de αχαιοι, achivi, était restreint à une partie du peuple grec, qui fit cette guerre ; mais ce nom s’étant étendu à toute la nation, on dit au temps d’Homère que toute la Grèce s’était liguée contre Troie.
À travers cette sévérité apparente et en partie réelle, il s’attachait à reconnaître ceux qu’il appelait des esprits superbes, ceux « qui se regardaient et se faisaient un secret plaisir d’être regardés comme les justes, comme les parfaits, comme les irrépréhensibles ; … qui de là prétendaient avoir droit de mépriser tout le genre humain, ne trouvant que chez eux la sainteté et la perfection, et n’en pouvant goûter d’autre ; … qui, dans cette vue, ne rougissaient point, non seulement de l’insolente distinction, mais de l’extravagante singularité dont ils se flattaient, jusqu’à rendre des actions de grâces à Dieu de ce qu’ils n’étaient pas comme le reste des hommes : Gratias tibi ago, quia non sum sicut cœteri hominum ». […] Il fait très bien remarquer que, par une triste fatalité, l’orgueil, « cette partie la plus subtile de l’amour de nous-même si profondément enracinée dans nos âmes, s’insinue, non seulement dans les choses où nous aurions lieu en quelque manière de nous rechercher, mais jusque dans la haine de nous-même, jusque dans le renoncement à nous-même, jusque dans les saintes rigueurs que Dieu nous inspire d’exercer sur nous-même : On veut pratiquer le christianisme dans sa sévérité, mais on en veut avoir l’honneur. […] Je pourrais multiplier les exemples qui démontreraient en détail chez Bourdaloue, je ne dirai pas cette partie anecdotique (le mot est trop petit), mais bien cette large veine et cette continuelle opportunité oratoire. Ainsi, dans le sermon Sur l’hypocrisie, on a le Tartuffe de Molière blâmé et dénoncé au point de vue de la chaire ; dans le sermon de L’Impureté, l’un des plus riches et des plus complets pour la science morale, sermon qui choqua et souleva une partie de la Cour, je ne répondrais pas qu’à un certain endroit il ne fût question des Contes de La Fontaine69 ; il y est certainement question des scandales que produisit l’affaire dite des poisons, où tant de personnes considérables furent impliquées (1680). […] La princesse de Conti, présente au sermon et ayant cru reconnaître ses amis « dans ces hommes zélés, mais d’un zèle qui n’est pas selon la science, dans ces esprits toujours portés aux extrémités, qui, pour ne pas rendre la pénitence trop facile, la réduisent à l’impossible et n’en parlent jamais que dans des termes capables d’effrayer », témoigna par quelque geste qu’elle était blessée de l’allusion : ce que Bourdaloue ayant remarqué, il alla après le sermon voir la princesse, qui s’en expliqua avec lui et qui lui dit très nettement que la seconde partie l’avait fort scandalisée.