C’est que dans l’instant choisi par Doyen, il a fallu donner l’air de la douleur à la déesse du plaisir ; c’est que les chevaux d’Enée d’origine céleste étaient une proie importante, et qu’il ne fallait pas oublier que Diomede avait recommandé à son écuyer de s’en emparer, s’il sortait victorieux du combat ; c’est qu’après la blessure de Venus, Diomede est tranquille ; c’est que Venus est hors de la scène. etc… Avec tout cela ; excepté Deshays, je ne crois pas qu’il y ait un peintre à l’Académie en état de faire ce tableau.
Nous avons vu l’origine des éloges chez presque toutes les nations ; je voudrais maintenant suivre leurs différentes formes chez tous les peuples qui ont cultivé les arts.
De la morale poétique, et de l’origine des vertus vulgaires qui résultèrent de l’institution de la religion et des mariages La métaphysique des philosophes commence par éclairer l’âme humaine, en y plaçant l’idée d’un Dieu, afin qu’ensuite la logique, la trouvant préparée à mieux distinguer ses idées, lui enseigne les méthodes de raisonnement, par le secours desquelles la morale purifie le cœur de l’homme.
L’Académie actuelle a des origines plus simples, toutes modernes, qu’elle s’est efforcée plus d’une fois de reculer et de recouvrir, comme si elle avait besoin d’une plus ancienne noblesse et plus vraie que celle du talent et du mérite ! […] Aussi l’Académie française ne doit-elle jamais la considérer comme une source pure de ses origines nouvelles et comme un lien parfaitement légitime de ses traditions renouées. […] La nouvelle Académie, sans doute, se soucie assez peu de ces questions d’origine : si on lui demandait son avis, elle aimerait à dater principalement de l’élection de Royer-Collard, de ce choix mémorable par lequel, en 1827, elle arbora le signal du libéralisme parlementaire.
Cabanis et M. de Tracy, qui ont beaucoup insisté, comme par précaution oratoire, sur leur filiation avec Condillac, se rattachent bien plus directement, pour les solutions métaphysiques d’origine et de fin, de substance et de cause, pour les solutions physiologiques d’organisation et de sensibilité, à Condorcet, à d’Holbach, à Diderot ; et Condillac est précisément muet sur ces énigmes, autour desquelles la curiosité de son siècle se consuma. […] Ce ne devait être à l’origine qu’une traduction revue et augmentée du Dictionnaire anglais de Chalmers, une spéculation de librairie. […] … » En disant ces derniers mots, j’avais les yeux tournés au ciel ; et mon religieux, les yeux baissés, méditait sur mon apologue. » Diderot a exposé ses idées sur la substance, la cause et l’origine des choses dans l’Interprétation de la Nature, sous le couvert de Baumann, qui n’est autre que Maupertuis, et plus nettement encore dans l’Entretien avec d’Alembert et le Rêve singulier qu’il prête à ce philosophe.
Elle s’étend de là aux vieillards de la tribu, supposés les plus sages par droit d’expérience : c’est l’origine des sénats, seniores, qui assistent, éclairent, limitent le pouvoir patriarcal et souverain. […] Voyez comme le spiritualisme social se dégage déjà de la matière, et comme le véritable contrat social de la nature se spiritualise et se divinise en découvrant, non pas dans le corps humain, mais dans l’âme humaine, l’origine, le titre, l’objet, et la fin de la société politique ! […] Or voici tout le mystère : Il y avait à Genève une de ces familles cosmopolites qui apportent, partout où elles vivent, un caractère et une physionomie multiples, saillants, originaux comme l’empreinte des différentes contrées où ces familles ont eu leurs haltes et leur origine.
— Nous voilà devenus suspects pour vouloir en revenir aux études logiques, à la connaissance des origines de notre langue, de sa lente formation ! […] C’est la source indispensable pour l’étude de nos origines linguistiques. […] 2º L’utilité de l’enseignement du latin est incontestable pour maintenir la pureté de la langue française qui en dérive, qui n’est à l’origine que du latin transformé.
— De la comédie et de ses plaisirs profanes, de ses licences et de sa joie, on a voulu faire un cours de bonne et pratique morale ; on a prétendu que rien ne résistait à ses enseignements… elle s’est toujours ressentie et toujours elle se ressentira de son origine errante. […] » Tels sont les obstacles, voilà les objections, et il nous eût semblé que nous trahissions un devoir en acceptant ces définitions complaisantes qui font de la comédie un utile enseignement, une leçon éclairée, une morale abondante, en dépit de ses origines : le vice, l’insolence, la violence et le besoin de nuire ! […] C’est l’origine de toutes les occupations tumultuaires des hommes et de tout ce a qu’on appelle divertissement ou passe-temps, dans lesquels on n’a, en effet, pour but, que d’éviter, en perdant cette partie de la vie, l’amertume qui accompagne l’attention que l’on ferait de soi-même. — Pauvre âme qui ne trouve rien en elle qui la contente, qui n’y voit rien qui ne l’afflige, quand elle y pense, il suffit, pour la rendre misérable, de l’obliger de se voir et d’être avec soi.
D’abord, le genre était inexploité jusqu’à lui, ou très peu exploité ; il l’avait été, et encore assez peu, par les anciens ; il l’avait été infiniment peu par les auteurs qui avaient précédé La Fontaine dans la littérature française, car n’oublions pas que le fabliau, ou fableau, comme vous voudrez, n’est pas une fable, c’est en général, presque toujours, un conte proprement dit, c’est l’origine de nos contes. […] Ici, il faut citer plus que jamais l’Aigle et l’Escarbot, qu’il a empruntée à une fable très ancienne, d’origine assez douteuse. […] dans sa première nature, dans sa première origine, l’homme lui-même, a eu à apprendre tout pour soutenir et défendre sa pauvre vie ; l’animal comme l’homme.
Grant Allen oublie trop dans son Esthétique physiologique, fut à l’origine tout utilitaire4. […] Cette vision instinctive fut la première origine de sa théorie sur l’identité de la force et de la matière. […] Nous avons vu qu’à son origine la poésie ne faisait qu’un avec la science même et avec la philosophie de la nature. […] Dans les maisons, on a orné d’abord l’intérieur, puis, dans l’intérieur, l’endroit où pouvait pénétrer un étranger ; c’est l’origine de nos salons de réception. […] Enfin un poète d’origine péruvienne, M.
Ce sont là de nobles et touchantes associations qui font remonter la poésie à son origine.
Bien plus : à l’origine, ils sont tous vivants et, pour ainsi dire, chargés de sensations, comme un jeune bourgeon gorgé de sève ; ce n’est qu’au terme de leur croissance, et après de longues transformations, qu’ils se flétrissent, se raidissent, et finissent par devenir des morceaux de bois mort.
Le français, depuis son origine, a vécu sous la tutelle du latin.
On ne fait qu’exposer l’origine, les progrès & les suites de leurs querelles, les unes plus graves, les autres moins sérieuses.
Quelle a été la première origine de la peinture et de la sculpture ?
La rime ainsi que les fiefs et les duels, doit donc son origine à la barbarie de nos ancestres.
À ne juger donc que littérairement un ouvrage dont historiquement Barbier a très peu prouvé l’origine, nous n’acceptons pas, par respect pour la mémoire de madame de la Fayette, le cadeau qu’on veut faire aujourd’hui à une femme qui a trouvé dans un petit coin de son cœur un filon de génie, et qui peut se passer de tous les cadeaux avec la seule perle qu’elle porte à son front.
Voilà l’origine des doutes qui nous forcent de rechercher quel fut le véritable Homère.
À l’imminence du désastre les Poëtes, comme c’était leur seule défense, ont instinctivement opposé une récurrence logique aux Origines. […] Les fluctuations de l’art selon les fluctuations sociales s’expliquent donc par la même origine des unes et des autres. […] Nous retrouverons le Faust et le Génie du christianisme aux origines de la Grande Synthèse moderne. […] Le mouvement classique aussi était français, mais avec adjonctions d’influences antiques et de très lointaines origines dans le Moyen-Âge. […] François Coppée est un Parnassien d’origine, un intimiste et un moderniste, il n’est pas plus naturaliste que Gautier.
Elle n’est point d’origine purement allemande, loin de là. […] Les hommes ont grand-peine, en général, à mettre un peu de critique dans les sources de leurs croyances et dans l’origine de leur foi. […] Vous fûtes humbles à votre origine. […] Aucun moyen de deviner par la science l’origine ni le but de rien. […] Il n’est pas toujours facile de reconnaître l’origine de son inspiration, tant il sait le chemin des sources infréquentées.
Trop tôt ; car si elle eût tardé jusqu’à la Restauration, si elle eût débuté fraîchement à l’origine, elle aurait eu quinze années de pleine liberté et d’ouverte carrière à courir tout d’une haleine. […] En relisant ces divers écrits, en tâchant, s’il se peut, pour les Essais d’un jeune Barde et pour les Tristes, de ressaisir l’édition originale (car dans les volumes des œuvres complètes la physionomie particulière de ces petits recueils s’est perdue et comme fondue), on surprend à merveille les affinités sentimentales et poétiques de Nodier dans leurs origines. […] Il ne manque souvent à l’ardeur fiévreuse de la jeunesse et à ces fumeuses exaltations de tête, qu’une soupape de sûreté qui empêche l’explosion et rétablisse de temps en temps l’équilibre : le dernier Chapitre de mon Roman prouverait qu’ici, dès l’origine, cette espèce de garantie était trouvée. […] On a vu à ses débuts sa vocation marquée, on a saisi ses inclinations à l’origine.
Quand on étudie bien les origines de la révolution française, dans sa partie chimérique, radicale, niveleuse et révoltée contre la nature, la propriété, la famille, de Mably à Babeuf, on ne peut s’y tromper, le catéchisme de cette révolution sociale est dans Télémaque. […] Ainsi les erreurs ont leur séduction comme les vérités : en remontant de siècle en siècle jusqu’à l’origine du monde, les sophistes s’engendrent et se perpétuent en génération de rhéteurs. […] Ce fut l’origine de sa colère contre les rangs supérieurs de l’ordre social, tant cultivés par lui jusque-là ; il a la franchise un peu basse de l’avouer : « La justice et l’inutilité de mes plaintes, dit-il, me laissèrent dans l’âme un germe d’indignation contre nos sottes institutions civiles, où le bien public et la véritable justice sont toujours sacrifiés à je ne sais quel ordre apparent, destructif en effet de tout ordre. Deux choses l’empêchèrent de se développer en moi pour lors, comme il a fait dans la suite, etc. » XV Voilà l’origine du Contrat social.