/ 3197
3134. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Œuvres mêlées de Saint-Évremond »

L’esquisse rapide qu’il fait d’une tragédie d’Alexandre telle qu’il l’aurait souhaitée, d’un Porus doué d’une grandeur d’âme « qui nous fût plus étrangère » ; ce tableau qu’il conçoit d’un appareil de guerre tout extraordinaire, monstrueux et merveilleux, et qui, dans ces contrées nouvelles, au passage de ces fleuves inconnus, l’Hydaspe et l’Indus, épouvantait les Macédoniens eux-mêmes ; ces idées qu’il laisse entrevoir, si propres à élever l’imagination et à tirer le poëte des habitudes doucereuses, nous prouvent combien Saint-Évremond aurait eu peu à faire pour être un critique éclairé et avancé.

3135. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre I »

L’intendant d’Orléans annonce « qu’en Sologne de pauvres veuves ont brûlé leurs bois de lit, d’autres leurs arbres fruitiers », pour se préserver du froid et il ajoute : « Rien n’est exagéré dans ce tableau, le cri du besoin ne peut se rendre, il faut voir de près la misère des campagnes pour s’en faire une idée. » De Riom, de La Rochelle, de Limoges, de Lyon, de Montauban, de Caen, d’Alençon, des Flandres, de Moulins, les autres intendants mandent des nouvelles semblables.

3136. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre premier. De l’illusion » pp. 3-31

. — Représentation (rursus præsens, la chose présente de nouveau, quoique en fait absente). — Idée (eidos, la figure, l’image, le semblant, l’apparence de la chose, au lieu de la chose elle-même). — De même en allemand, Begriff, Vorstellung, etc.

3137. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Le nouveau pape était Paul III della Rovere.

3138. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

On entre, en le lisant, dans un monde absolument nouveau : on est vraiment dépaysé.

3139. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

Et puis, je l’ai tant lu jadis, je me suis si bien pénétré de ses habitudes de style, de ses images ordinaires, de son vocabulaire, de son rythme, de ses rimes, de ses manies, que, lisant un nouveau volume de lui, il m’a semblé que je le relisais.

3140. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Chateaubriand homme d’État et politique. » pp. 539-564

Le nouveau Cyrus a dit au prince des prêtres : « Jéhovah, le Dieu du ciel, m’a livré les royaumes de la terre, et il m’a commis pour relever son temple.

3141. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1859 » pp. 265-300

Il nous parle de son jardin, des choses qu’il veut y amener, des nouveaux arbres qu’il y plantera, de son dégoût absolu de l’arbre caduc, de son projet de tout mettre en arbres verts et de tuer ses grands arbres avec du lierre qui montera dans leurs branches.

3142. (1767) Sur l’harmonie des langues, et en particulier sur celle qu’on croit sentir dans les langues mortes

Je sais tout cela sur l’extrémité du doigt, pour dire sur le bout du doigt ; la cité de Paris, pour la ville de Paris ; le Pont nouveau, pour le Pont neuf ; un homme grand, pour un grand homme ; amasser de l’arène, pour ramasser du sable, et ainsi du reste.

3143. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Je viens, à la veille de ce grand jour, qui sera peut-être mon dernier, vous rappeler votre promesse… Rassurez ma mère ; pendant une huitaine de jours, elle va être privée de nouvelles.

3144. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »

Mais dès que cet effort se précise, dès que nous cherchons à le légitimer, nous nous surprenons dédoublant et multipliant notre conscience, la transportant aux confins extrêmes de notre expérience extérieure, puis au bout du champ d’expérience nouveau qu’elle s’est ainsi offert, et ainsi de suite indéfiniment : ce sont bien des consciences multiples issues de la nôtre, semblables à la nôtre, que nous chargeons de faire la chaîne à travers l’immensité de l’univers et d’attester, par l’identité de leurs durées internes et la contiguïté de leurs expériences extérieures, l’unité d’un Temps impersonnel.

3145. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

La première illustration de ce nom ne remonte pas au-delà, et les Sénèques étaient du nombre de ceux qu’on appelait hommes nouveaux. […] Ceux qui approchent le nouveau maître se composent un visage équivoque, qui n’est ni celui de la joie ou de l’ingratitude, ni celui de la tristesse ou de l’indécence. […] Homme nouveau, tu brilles entre les nobles, parmi les citoyens décorés d’une longue illustration ! […] un nouveau crime. […] C’est un nouveau mensonge aussi impudent que le premier.

3146. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Seulement, les caprices du goût, dans ces derniers temps, ont assez altéré cette image pour qu’il soit nécessaire de la rétablir, afin de nous y reconnaître de nouveau.

3147. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Qu’on ne me blâme point en ceci ; j’aurai le courage d’agir et d’achever mon action. » Un nouveau drame semble commencer avec ces paroles ; Eschyle l’a brusquement arrêté à son premier pas, et il ne paraît point qu’il l’ait remis en action dans une autre pièce.

3148. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

Il s’enferme dans un silence entêté, sa figure se couvre d’un nuage méchant, et apparaît en lui, comme un être nouveau, inconnu, sournois, ennemi.

3149. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

Qu’elle ait tort ou raison en cela, peu importe ; seulement, comme on ne risque pas beaucoup de se tromper en prophétisant que cette société ne sera pas vaincue, il semble bien que le plus sage serait d’en accepter de bon cœur les conditions nouvelles, au lieu de l’anathématiser et de ne s’y soumettre que comme à une nécessité douloureuse quand il est tout à fait impossible de faire autrement.

3150. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

On voit le jeune empereur et ses favoris n’ayant d’autre soin que de repousser les nouvelles fâcheuses qui pourraient interrompre leurs amusements, prenant la vérité pour un indice de malveillance, la prévoyance pour un acte de sédition, ne considérant comme des sujets fidèles que ceux qui nient les faits dont la connaissance les importunerait, et pensant faire reculer ces faits en n’écoutant pas ceux qui les rapportent.

3151. (1913) La Fontaine « VII. Ses fables. »

« La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse (la nature les instruit, c’est-à-dire ils inventent de nouvelles choses).

3152. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XIX. M. Cousin » pp. 427-462

l’ardente duchesse s’élance de nouveau de Bruxelles… Elle avait près de cinquante ans !

3153. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre II. Le Roman (suite). Thackeray. »

Nous venons écouter un homme pour entendre de lui des choses nouvelles. […] Nous voyons un héros, mais original et nouveau, Anglais par sa volonté froide, moderne par la délicatesse et la sensibilité de son cœur.

3154. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

ajoutait M. le duc de… ; le pauvre homme extravague, il est épuisé : si quelque autre auteur ne prend le théâtre, il va tomber ; cet homme-là donne dans la farce italienne. » Il se passa cinq jours avant que l’on représentât cette pièce pour la seconde fois, et pendant ces cinq jours, Molière, tout mortifié, se tint caché dans sa chambre ; il appréhendait le mauvais compliment du courtisan prévenu ; il envoyait seulement Baron à la découverte, qui lui rapportait toujours de mauvaises nouvelles. […] … Mon beau-frère, attendez, je vous prie, Vous voulez bien souffrir, pour m’ôter de souci, Que je m’informe un peu des nouvelles d’ici… Tout s’est-il ces deux jours passé de bonne sorte ?

3155. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre cinquième. Le peuple. — Chapitre II. Principale cause de la misère : l’impôt. »

De cette façon, le privilégié s’affranchit de la taille, lui et tout son bien, y compris ses fermes  Or, c’est la taille qui, toujours accrue, fournit par ses délégations spéciales à tant de services nouveaux.

/ 3197