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1728. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Reboul, Jean (1796-1864) »

— Poésies nouvelles (1846). — Le Martyre de Vivia (1850). — Les Traditionnelles (1857). — Dernières poésies (1865).

1729. (1894) Propos de littérature « Introduction » pp. 9-10

L’un deux l’emporte par le talent, l’autre par l’instinct poétique ; chez celui-ci des images plus nouvelles, plus d’inattendu une plus riche variété de rythmes et de gestes ; chez celui-là un sens plus pur de l’attitude, une rigueur plus grande dans l’expression, un style plus noble et plus voisin de la perfection.

1730. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 75-77

lui donnent de nouveaux droits à notre reconnoissance.

1731. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 113-114

Quand même on en croiroit sur ce point les Auteurs du Nouveau Dictionnaire historique, qui ont copié, à cet égard, les autres Lexicographes ; la réalité de ces connoissances importeroit peu au Public, qui ne fait cas que de celles qui ont pu contribuer à la perfection des Ouvrages qu’on lui présente.

1732. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 63-64

Il faut être d'une extrême indulgence ou peu attentif à observer le mérite d'un Ouvrage, pour assurer, comme l'a fait l'Auteur du Nouveau Dictionnaire historique, que cette Histoire de Louis XIV mérite en général de satisfaire les Gens de goût.

1733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 424-425

Il seroit difficile de présenter sous un jour plus frappant les dangers des maximes de nos Celses modernes, la folie de leurs systêmes, & les contradictions perpétuelles de leurs demi-idées, qu'on l'a fait dans ce dernier Livre, dont l'Auteur vient de publier une nouvelle édition augmentée de plusieurs traits capables de lui donner un nouveau prix.

1734. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — III. La tête de mort »

Les gens ont rapporté cette conversation au chef qui a dit : « Il faut laisser libre le nouveau venu ».

1735. (1923) Au service de la déesse

Les nouveaux jeunes gens n’ont-ils pas l’esprit positif ? […] Et, son remerciement, le nouveau chevalier de la Jarretière le signe du nom d’un rustre ! […] un peu comme les parvenus de la foi ou les nouveaux riches de la croyance. […] » il accepte et il glorifie les conditions que le monde impose à un moment nouveau de l’existence. […] Sentiment nouveau, détestable sentiment, rupture d’un usage, d’une coutume et d’une simple vertu !

1736. (1714) Discours sur Homère pp. 1-137

Et ne sçauroit-on s’ouvrir de nouveaux chemins sans s’égarer ? […] Il y a des dieux grecs et des dieux troyens ; et ce sont de nouveaux chefs que le poëte distribue dans chaque parti. […] Diroit-on que c’étoit pour s’épargner la peine d’un nouveau travail ? […] Qu’est-ceci, Fabian, quel nouveau coup de foudre tombe sur mon espoir et le réduit en poudre ! […] Qu’il vienne encore des inventeurs de genres nouveaux ; ils trouveront de nouvelles ressources dans notre langue.

1737. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Si l’on combat à ce point de vue l’influence de l’esprit français sur les Allemands, on ne combat point pour cela l’esprit français ; mais on met naturellement en lumière ce qui est, dans l’esprit français, en contradiction avec les qualités propres de l’esprit allemand, et ce dont l’imitation serait funeste pour nos qualités nationales… » Nouvelles de l’opéra Les compositeurs et les librettistes, qui possèdent dans leurs cartons des opéras terminés, peuvent s’en servir pour allumer leur feu cet hiver ; à moins qu’ils ne préfèrent s’armer de patience et attendre des temps meilleurs pour la musique et le drame lyrique. […] Mais un poids étrangement pesant, une hérédité d’angoisses mentales, ont secoué et transformé leur esprit, au contact du problème nouveau. […] Et les œuvres, ainsi relues, nous apparaîtront nouvelles. […] Le renoncement doit produire, dans le monde nouveau, un état social nouveau. […] Est-ce donc à la fin de les remplir par des besoins nouveaux ?

1738. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre deuxième. Les opérations intellectuelles. — Leur rapport à l’appétition et à la motion. »

C’est ainsi que la conscience refait sur un plan nouveau ce qu’avait ébauché un mécanisme inconscient. […] Son attention est excitée en même temps que sa crainte ; il s’aperçoit d’un changement en dehors de lui ; s’il pouvait traduire ce qu’il éprouve, il dirait : « Il y a du nouveau » ou « cela remue ». […] Une fois les idées produites, elles peuvent servir de base à leur tour pour de nouveaux jugements et raisonnements. […] Quand il la posera plus tard, il ne fera, pourrait-on dire, que mettre des idées et représentations nouvelles en conflit avec la première, et la résultante sera toujours la direction imprimée par la représentation la plus forte ou par l’ensemble de représentations le plus fort. […] Enfin, la portée pratique se ramenant à un système d’actions et de mouvements, on peut dire de nouveau que c’est le rapport au mouvement, la force plus ou moins intensive et effective, qui fait le caractère plus ou moins objectif d’un état de conscience, la vivante vérité d’un jugement.

1739. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre quatrième. L’idée du temps, sa genèse et son action »

Par là on introduit en nous une perpétuelle « vicissitude » dont les tronçons décousus échappent à tout lien de souvenir, une féerie de changements à vue qui est une série d’annihilations et de créations : chaque pensée meurt au moment où elle naît, tout est toujours nouveau en nous, et la conception de la durée se trouve impossible. […] Il y a là un fait nouveau qui réclame une explication particulière. […] Supposons maintenant qu’un intervalle se soit écoulé, et que je regarde de nouveau la gravure. […] Maintenant, au lieu de la gravure, supposez que, plus tard, j’aperçoive de nouveau la fenêtre qui s’était ouverte, c’est-à-dire le troisième terme de la série. […] De nouveaux genres d’adaptation se produisent : adaptation à l’avenir, adaptation au passé.

1740. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Mais cela veut simplement dire que, se plaçant à un point de vue déterminé comme tout physicien, adoptant nécessairement un système de référence déterminé et notant ainsi des grandeurs déterminées, il établira entre ces grandeurs des relations qui devront se conserver, invariantes, entre les grandeurs nouvelles qu’on trouvera si l’on adopte un nouveau système de référence. […] Je dirais qu’au lieu de prémunir le philosophe contre l’erreur vous voulez l’y attirer, si je ne savais l’avantage que vous avez, physicien, à employer le mot simultanéité dans les deux sens : vous rappelez ainsi que la simultanéité savante a commencé par être simultanéité naturelle, et peut toujours le redevenir si la pensée immobilise de nouveau le système. […] Supposons de nouveau que le système S′, identique au système S, vienne de s’en détacher et qu’il ait acquis instantanément sa vitesse. […] Car l’image fantasmatique de son expérience, image qui lui montre comment cette expérience apparaîtrait, si le dispositif expérimental était en mouvement, à un observateur immobile pourvu d’un nouveau système de référence, est sans doute une déformation temporelle et spatiale de l’image première, mais une déformation qui laisse intactes les relations entre les parties de l’ossature, conserve telles quelles les articulations et fait que l’expérience continue à vérifier la même loi, ces articulations et relations étant précisément ce que nous appelons les lois de la nature. […] Quand nous dirons que nous faisons croître la vitesse v, nous entendrons par là que nous remettons les choses en place, que nous amenons encore les deux systèmes à coïncider, que par conséquent nous faisons de nouveau assister les personnages en N et en N′ à un même événement, et qu’alors nous dissocions les deux systèmes en imprimant à S′, instantanément encore, une vitesse supérieure à la précédente.

1741. (1863) Cours familier de littérature. XV « XCe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin (3e partie) » pp. 385-448

Où il n’y a pas de nouveau, on s’ennuie. […] XII La chambre s’égaye de deux nouveaux hôtes. […] XXI Voulez-vous connaître, à travers les murs, la vie recueillie de ces pauvres manoirs qui ont gardé loin du monde les oubliés du nouveau siècle, comme les coquillages des mers de l’Ouest gardent entre leurs écailles, concassées par le flux et reflux de l’élément des tempêtes, les animalcules rejetés par les flots et endormis sur quelques grèves isolées de vos rivages ? […] Figurez-vous tout ce qu’il y a de naïf dans l’enfant, d’aimant dans la jeune vierge, de tendre dans la fille, de dévoué dans la sœur, d’affectueux dans l’amie, de religieux dans le sentiment, de pittoresque dans le coup d’œil, de délicat dans la perception, de nouveau dans le sens des choses morales et des paysages, sortant sans prétention, sans étude et sans effort, pendant vingt ans, d’une âme qui s’oublie elle-même pour se révéler à son Dieu, et qui trouve des accents, des images, des soupirs, des hymnes, comme l’éclair trouve son chemin dans les nuages, et comme l’abeille trouve son parfum dans les bouquets du printemps sur l’océan de fleurs de la prairie : voilà ce style !

1742. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXVIIe entretien. Fior d’Aliza (suite) » pp. 5-64

Nous sommes sept enfants dans la métairie : moi je suis le frère du nouveau marié, le plus jeune des garçons ; celui-ci est notre père, celle-là est notre mère, ces petites filles sont mes sœurs, ces deux femmes endormies sur le derrière du char sont les deux grand-mères, qui ont vu bien des noces, et bien des baptêmes, et bien des enterrements dans la famille depuis leurs propres noces à elles-mêmes. […] CXLIX Ces récits du jeune bouvier, qui m’avaient laissée d’abord distraite et froide, me firent tout à coup tressaillir, rougir et pâlir quand il était venu à parler de geôle, de geôlier, de cachots et de prisonniers ; car l’idée me vint tout à coup que la maison où allait se réjouir cette noce de village était peut-être précisément celle où l’on aurait jeté sur la paille le pauvre Hyeronimo, et que la Providence me fournirait peut-être par cet évanouissement de douleur sur la route et par cette fortuite rencontre, une occasion de savoir de ses nouvelles, et, qui sait, peut-être de parvenir jusqu’à lui. […] À chaque air nouveau qui sortait, avec des variations improvisées, sous mes doigts, cela m’excitait, monsieur, et je crois bien qu’après l’air au pied de la Madone, je n’ai jamais joué si juste et si fort de ma vie. […] CLVII Une partie de la nuit se passa pourtant ainsi, moitié à table, moitié en danse ; les mariés semblaient s’impatienter cependant de la table et de la musique pour regagner le village où ils allaient maintenant résider avec les nouveaux parents ; la femme du bargello cherchait vainement à prolonger la veillée, pour retenir un peu plus de temps sa fille ; elle souriait de la bouche et pleurait des yeux sur sa maison bientôt vide.

1743. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Les nouvelles couches de romanciers et d’écrivains ont trop en vue les billets de mille des fondations charitables pour gens de lettres. […] Il y a tendance à ne pas lancer le nouveau venu dont le tempérament présage un concurrent aux ventes prochainement redoutables, mais à nommer plutôt un obligé de second ordre « qui ne cassera rien ». […] Ce qu’il serait bon de montrer, c’est combien ces prix, loin de leur être favorables, sont funestes aux nouveaux auteurs. […] Ils sont effrayés par les nouvelles mœurs, qui amusent M. 

1744. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — CHAPITRE VI »

Ainsi, dans le nouveau dénouement de la Contagion, il se trouve que M.  […] Le nouveau dénouement met en action ce que racontait le fils et ce que devinait le père. […] Emile Augier a tiré de cet arrangement nouveau deux scènes vigoureuses : d’Estrigaud, se redressant furieux lorsque sa fraude est découverte, jette à André Lagarde une provocation ; il prétend tuer, pour sa peine, celui qui vient de le ressusciter en sursaut. […] Quoi qu’il en soit, le nouveau dénouement de la Contagion a été sympathiquement accueilli.

1745. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

Je voudrais un titre nouveau, que je cherche sans le trouver, où il y aurait peut-être à introduire le mot : Histoires au pluriel, avec une épithète ad hoc, mais voilà le chiendent : c’est l’épithète… Non il faudrait pour dénommer le nouveau roman, un vocable unique. […] Mardi 26 juin Transfusion de nouveaux dans notre vieux dîner de Magny, en train de mourir. […] L’on pense les hécatombes de Prussiens, que je faisais du haut du ciel, et dans des circonstances toujours nouvelles.

1746. (1856) Cours familier de littérature. II « IXe entretien. Suite de l’aperçu préliminaire sur la prétendue décadence de la littérature française » pp. 161-216

V La France commençait à s’épuiser de génie et d’esprit français après les siècles de Louis XIV et de Voltaire ; elle sentait le besoin d’une sève étrangère, plus jeune et plus européenne, pour germer de nouvelles idées et de nouveaux sentiments. […] Je ne voudrais d’autre preuve de cette immatérialité de la révolution française au commencement, que ceci : c’est que le jour où cette révolution donna son premier signe de vie en France, elle ne fut plus française, elle fut européenne et même universelle ; c’est que l’Europe tout entière, attentive, haletante, passionnée, ne fut plus en Europe, mais à Paris ; c’est que chaque grand esprit de chaque nation étrangère, Fox, Burke, Pitt lui-même en Angleterre ; Klopstock, Schiller, Goethe en Allemagne ; Monti, Alfieri en Italie, la saluèrent dans leurs discours, dans leurs poèmes ou dans leurs hymnes, comme l’aurore non d’un jour français, mais d’un jour nouveau et universel, qui allait se lever sur le monde et dissiper les ténèbres épaissies depuis des siècles de barbarie sur l’esprit humain ? […] L’Europe fit silence pour écouter ces représentants d’un siècle nouveau à qui des événements inattendus venaient de donner la parole, non pour la France, répétons-le bien, mais pour l’esprit humain.

1747. (1913) La Fontaine « V. Le conteur — le touriste. »

C’est ainsi, par exemple  il faut vous rappeler tout au moins quelques-uns de ces contes  c’est ainsi, par exemple, que la Poule aux Œufs d’or, le Trésor et les deux Hommes, les Femmes et le Secret, l’Astrologue, l’Ours et les deux Compagnons, le Vieillard et les trois Jeunes Hommes, le Jardinier et son Seigneur, la Jeune Veuve, la Fille, sont de petites nouvelles presque toujours imitées d’anciens conteurs, mais relevées par une certaine manière de considérer l’humanité avec malice, avec indulgence et avec un certain souci de la rendre, je ne dis pas meilleure, encore une fois, le mot ne conviendrait pas, mais plus sage, plus sensée et même plus juste. […] Il y a cela, d’une part, et, d’autre part, il y a le portrait d’un nouveau « vieillard du Galèse », et vous savez ce que c’est que le vieillard de Virgile, c’est le type même de l’amour de la médiocrité, de l’amour du labeur et de l’amour de la tranquillité dans la contemplation de la nature. […] Vous avez lu tant de fois les vieux que vous les savez ; il s’en fait peu de nouveaux, et, parmi ce peu, tous ne sont pas bons. […] Cela serait un joli nouveau voyage en Limousin.

1748. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Le saint couple, à la fin, se lasse du mensonge ; En de nouveaux ennuis l’un et l’autre se plonge. […] Il est vrai, vous m’aimiez pendant votre jeune âge : Aujourd’hui j’en demande un nouveau témoignage…. […] La pièce que j’expose à vos doctes génies Est un beau composé de ces rares saillies, De ce bon goût nouveau d’un ouvrage du temps Où l’esprit prend partout le dessus du bon sens. […] Je convie mes lecteurs et je me convie le premier à de nouvelles recherches.

1749. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il n’y eut que le poète et son œuvre : une œuvre qui n’était pas nouvelle ; un poète qui n’était pas nouveau, et qui ne nous donna pas, avec sa Légende des Siècles d’alors, une seule impression qu’il ne nous eut déjà donnée dans sa première Légende des Siècles. […] On signala, dans le nouveau livre de Victor Hugo, alors qu’il parut, comme des modèles de ridicule inattendu, des défauts qui n’avaient de nouveau que la critique qu’on en faisait. […] Le Pape, ce livre retors d’intention, n’est nouveau ni par le fond, ni par la forme.

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