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812. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Il est, d’ailleurs, juste de le reconnaître, M.  […] Et voilà qu’ils ont déclaré que la morale était bafouée juste au moment où on la glorifiait ! […] Il lui faut toujours deux cents lignes pour y attabler une idée. » La critique est juste. […] Il ne reste plus d’elle que la folie du costume et du décor, — juste punition de ces grands imprudents qui firent abus du pittoresque et préféraient un pourpoint à un homme. […] Car être libre, c’est pouvoir être juste, c’est pouvoir être vrai.

813. (1890) La bataille littéraire. Troisième série (1883-1886) pp. 1-343

Ceci, uniquement pour dire ce que j’avais sur le cœur, et en constatant le très juste et très mérité succès qui vient d’accueillir le livre de M.  […] Mais une contagion ébranlait sa tête plus solide, il perdit la sensation juste du réel. […] Guy de Maupassant, quelques personnes ont voulu voir une étude spéciale sur le journalisme ; il s’en faut et de beaucoup qu’elles aient deviné juste ; quand M.  […] Il ouvrit les yeux juste à temps, pour voir Forestier fermer les siens comme deux lumières qui s’éteignent. […] Pour être juste, il lui a fallu prendre le bon et le mauvais de cette profession, que malheureusement, n’importe qui peut prendre sans l’avis d’un syndicat.

814. (1863) Causeries parisiennes. Première série pp. -419

 » Ici la magnanimité est juste à un pas du sublime. […] Mais il est juste d’ajouter qu’il la réclame énergiquement et dans un langage qui a grande allure. […] ce qui fait que je ne saurai jamais au juste par quel procédé mental s’élaborent les discours de réception. […] Ajoutons, pour être juste, que M.  […] Veuillot se calme, ce qui est assez rare, il dit parfois très bien des choses fort justes.

815. (1927) Approximations. Deuxième série

Légères, les nuances que j’ai cherché à poursuivre ici le sont assurément ; justes ? […] Ceux qui sentent juste et vivement peuvent se livrer au dangereux plaisir de laisser leur pensée courir au hasard, sûrs que le cœur est là qui la suit pas à pas. […] Après coup seulement l’on se demande : « Qu’est-ce au juste ?  […] Non seulement Strachey préfère à tout le mot juste ; mais la justesse même, il la veut attendue, ayant passé par tous les frottements de l’usage. […] D’où le respect, la vénération même, mais viriles, que lui portent aujourd’hui en Angleterre tous ceux qui ont peine à être justes pour les grands victoriens.

816. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Appendice. — Sur les Jeune France. (Se rapporte à l’article Théophile Gautier, page 280.) »

Lui-même, homme d’ordre avant tout, il allait devenir député, et un excellent député du centre, du juste milieu.

817. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — H — Herold, André-Ferdinand (1865-1940) »

Hérold, âme droite et sereine, amant des formes eurythmiques, et de qui la phrase souple et légère ondoie d’une harmonie personnelle, adéquate à son rêve, et telle que son style, suivant le juste critérium de Paul Adam, peut être dit excellent.

818. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 7-11

Quoique connu dans les meilleures Sociétés, par des Chansons, des Vaudevilles, des Parodies, des Amphigouris, & d’autres Productions marquées au coin de l’agrément & de la gaieté ; néanmoins une grande modestie, beaucoup de défiance de lui-même, une juste idée des difficultés de l’Art, l’empêchoient de se produire sur le Théatre de la Nation.

819. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Huet les présente tous sans déguisement ; il y joint les autorités propres à les appuyer ; il en rend la conséquence facile & victorieuse à tout esprit juste & dégagé du préjugé des passions.

820. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 540-543

Il est connu dans la République des Lettres par un Ouvrage qui a excité de justes murmures : cet Ouvrage a pour titre : Querelles littéraires, & pour épigraphe, le Tantæ ne animis cœlestibus ira !

821. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 5-9

Ce Journal, destiné dans son origine à recueillir les prémices des Muses naissantes, à offrir aux yeux de la Nation les premiers germes des talens capables de flatter ses espérances, à former un mélange intéressant des traits de délicatesse, d’agrément, de force & de sensibilité qu’a produits l’imagination Françoise ; à rendre compte de ce que les Sciences & les Beaux-Arts enfantent tous les jours ; à encourager les Artistes par de justes éloges, ou à les éclairer par des critiques lumineuses : ce Journal borne à présent tout son mérite à des Logogryphes dignes du seizieme siecle, à des Contes d’une froideur qui glace l’esprit, ou d’une extravagance qui égare le sentiment & corrompt le goût ; à des analyses infidelles ou partiales, qui contredisent ouvertement les regles de la Littérature ou celles de la décence ; & à quelques nouvelles politiques rédigées avec une sécheresse qui ôte tout le piquant de la nouveauté.

822. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 343-347

Si l’on veut cependant les apprécier à leur juste valeur, on adoptera la définition du célebre Huet, qui les appeloit Montaniana, c’est-à-dire, un Recueil de Pensées, de bons Mots, & de Remarques de Montagne.

823. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « Préface » pp. 1-3

Les temps redevenant plus rudes, l’orage et le bruit de la rue forçant chacun de grossir sa voix, et, en même temps, une expérience récente rendant plus vif à chaque esprit le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, j’ai cru qu’il y avait moyen d’oser plus, sans manquer aux convenances, et de dire enfin nettement ce qui me semblait la vérité sur les ouvrages et sur les auteurs.

824. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre V. Beau côté de l’Histoire moderne. »

Il est juste maintenant de considérer le revers des choses, et de montrer que l’histoire moderne pourrait encore devenir intéressante, si elle était traitée par une main habile.

825. (1767) Salon de 1767 « Sculpture — Allegrain » p. 322

Il ne l’a point imaginé, il l’a vu : mais comment l’a-t-il rendu si juste ?

826. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Nous croyons avoir réduit cette preuve à sa juste valeur. […] Ses définitions, ses images sont justes, fortes et vives ; enfin le Chevalier nous démontre que le langage du sentiment et de la passion est la sublime et véritable éloquence. […] Mme de Calandrini était à la fois une femme aimable et une personne vertueuse ; elle s’attacha à l’intéressante Aïssé, gagna sa confiance, reçut son secret, et lui donna des conseils qui peuvent paraître sévères, et qu’Aïssé ne trouvait que justes. […] Or, si vous deveniez déraisonnable et capricieuse, l’idée qu’on a d’une Aïssé toujours juste, tendre, douce, égale, s’évanouiroit. […] Mme du Deffand portait plus de feu, plus d’imagination dans le propos ; pourtant chez elle, comme chez Mlle De Launay, comme chez d’autres encore, ce qui frappe avant tout, c’est le tour précis, l’observation rigoureuse, la perfection juste, ni plus ni moins.

827. (1875) Premiers lundis. Tome III « Armand Carrel. Son duel avec Laborie »

Il savait bien que le jour de la lutte renaîtrait entre nous et la faction incorrigible, et pensant qu’il serait temps alors de lui faire bonne guerre, il attendait patiemment le juste milieu à cette épreuve.

828. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bourget, Paul (1852-1935) »

Bourget a toujours été faible, mais elle a été juste, aristocratique et pénétrante.

829. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XX. Conclusion » pp. 499-500

J’ai voulu seulement (je le rappelle une dernière fois) préciser la méthode qui peut conduire à trouver des réponses justes et nettes à ces multiples interrogations, et montrer ce que doit devenir l’histoire d’une littérature.

830. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 497-500

Son jugement à l’égard d’Hénault, ne doit donc être regardé que comme un de ces excès auxquels le penchant à la satire entraîne quelquefois les esprits les plus éclairés & les plus justes d’ailleurs.

831. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 121-125

Rien de plus déplacé que de consacrer tant de pages à dénaturer les justes idées que nous avions de l’Apologue, à en présenter de fausses, & à proscrire les regles respectées jusqu’à nous.

832. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 448-452

On y voit un tableau de la Société, aussi vif que juste, finement dessiné, & capable de guérir les ridicules, si les ridicules n’étoient encore plus difficiles à vaincre que les vices.

833. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVIII »

Si l’on veut être juste, on conviendra qu’il n’était pas tout à fait facile de donner un peu de solidité à des matières susceptibles de tant de nuances et qui se prêtent à des interprétations si diverses.

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