/ 1800
1152. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Celui qui, exposé à toutes les influences d’un état de société semblable au nôtre, craint de s’exposer aux influences de quelques vers grecs et latins, agit selon nous, comme le voleur qui demandait aux shérifs de lui faire tenir un parapluie au-dessus de la tête, depuis la porte de Newgate jusqu’à la potence, parce que la matinée était pluvieuse et qu’il craignait de prendre froid1376. […] A man who, exposed to all the influences of such a state of society as that in which we live, is yet afraid of exposing himself to the influence of a few Greek or Latin verses, acts, we think, much like the felon who begged the sheriffs to let him have an umbrella held over his head from the door of Newgate to the gallows, because it was a drizzling morning and he was apt to take cold.

1153. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Son exemple est efficace, son influence s’exhale du fond des forêts, et se répand sur la Grèce, pareille à ces vents froids qui purifient l’atmosphère. […] Sous son influence, la dure loi romaine s’attendrit ; elle s’imprègne de la douceur grecque. […] L’influence de César Borgia sur Machiavel est incontestable. […] Le roi y coulait des jours féeriques, sous l’influence de la fée du lieu. […] Le castrat italien prit sous son règne l’influence que les eunuques exerçaient sur les Césars byzantins.

1154. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

Mais l’amas énorme de notions mis aujourd’hui à notre disposition ne semble pas avoir la moindre influence sur l’intelligence même. […] Plusieurs influences sont venues se joindre et peser sur le levier. […] Cette réhabilitation de la chair par l’exemple d’un Christ adonné au devoir conjugal ne dut pas être sans influence sur les prêtres catholiques, qui se firent monodistes. […] Il avait été nommé pasteur à Paris dès 1854, grâce à l’influence de son frère Adolphe, mais ses confrères, qui avaient quelque soupçon de sa doctrine, le tenaient à l’écart. […] La conscience a de l’influence sur nos actes, à peu près comme un cadran lumineux sur le mécanisme d’une horloge.

1155. (1903) La vie et les livres. Sixième série pp. 1-297

D’autres Corses, amicalement poussés dans les emplois publics par l’influence de Bonaparte et de ses frères, méritent encore d’être mentionnés. […] Je voudrais que l’aimable et délicat romancier des Oberlé eût saisi d’un trait plus puissant cette invincible influence de la maison sur l’homme. […] Il a, sur ses carnets de route, jeté des notes où l’influence de Taine s’unit à la hantise de Loti. […] Ainsi, nous pourrions obtenir, chaque année, par le bienfait du « généreux donateur », une série de livres dont l’influence serait singulièrement profitable aux intérêts publics. […] Nos statisticiens, qui se croient sérieux parce qu’ils sont graves, n’ont pas suffisamment étudié l’influence de ces idylles exotiques sur les progrès de notre colonisation.

1156. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « MÉLEAGRE. » pp. 407-444

On sait combien de belles traductions ont exercé souvent d’influence aux origines et aux époques de fermentation première des littératures. […] Pourtant, lorsque je lis ces noms nouveaux de Rufinus, de Paul le Silentiaire, du consul Macédonius et de bien d’autres, je me sens toujours en garde ; malgré le dédain persistant et la prévention bien établie du goût grec contre l’influence romaine, je ne puis m’empêcher de soupçonner le mélange.

1157. (1895) Histoire de la littérature française « Seconde partie. Du moyen âge à la Renaissance — Livre I. Décomposition du Moyen âge — Chapitre II. Le quinzième siècle (1420-1515) »

Il était impossible que l’influence de l’Italie ne se liât pas à celle de l’antiquité : c’était à vrai dire, on l’a vu, par l’Italie que s’était éveillée chez nous une intelligence, nouvelle des anciens, et que de nos scolastiques se dégageaient péniblement encore des humanistes. […] Il démonte, pour ainsi dire, les événements, pèse les forces et les influences, sonde les conséquences.

1158. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

C’est un grand signe pour lui d’avoir été hautement préféré par celui de nos siècles littéraires où nos qualités et nos défauts se sont le plus librement développés, ont le moins profondément subi l’influence des littératures anciennes ou étrangères. […] Dans ces pièces il y a trois choses : « 1° le sujet ancien imité, qui était formé déjà d’éléments divers ; 2° les mœurs et les sentiments modernes combinés avec ce sujet ancien ; 3° sous les formes et les modes propres à telle époque déterminée, la peinture de l’homme et de la femme tels que les ont faits la nature et la civilisation39. » Comment Racine a été conduit à opérer ces savants mélanges, voici une page qui nous l’apprend : Telles étaient les conditions de l’œuvre dramatique à cette époque : pour le fond, l’influence de la Renaissance gréco-latine avait décidément triomphé ; on était voué aux sujets anciens ; quant à la forme, celle de la tragi-comédie, depuis l’aventure du Cid, ayant été écartée comme peu compatible avec les fameuses règles des trois unités ( ?)

1159. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « M. Paul Verlaine et les poètes « symbolistes » & « décadents ». »

La réalité a toujours pour lui le décousu et l’inexpliqué d’un songe… Il a bien pu subir un instant l’influence de quelques poètes contemporains ; mais ils n’ont servi qu’à éveiller en lui et à lui révéler l’extrême et douloureuse sensibilité, qui est son tout. […] Dans les vingt vers qui servent de préface, je lis que les hommes nés sous le signe de Saturne doivent être malheureux, Leur plan de vie étant dessiné ligne à ligne Par la logique d’une influence maligne.

1160. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XVII, l’Orestie. — les Euménides. »

Les Érynnies cèdent à la douce influence qui les dompte ; les « Chiennes d’enfer » s’apprivoisent, elles acceptent la niche honorable qui leur est offerte. […] Installées au pied de l’Aréopage, en communication constante avec lui par les prières et les sacrifices, elles en recevront des influences de pitié humaine ; elles lui inspireront, à leur tour, le zèle de l’enquête active et du châtiment mérité.

1161. (1828) Préface des Études françaises et étrangères pp. -

Ce serait ici l’occasion de rechercher quelles influences fatales ont écarté du sol de la France le plus beau laurier poétique, et quelles conséquences en ont résulté pour l’ensemble de la poésie française, qui privée des divins secours d’une épopée, où toutes les autres littératures puisent comme dans un fleuve, a cherché sa gloire dans les genres qui n’en découlent pas nécessairement, et a pris ce caractère léger, didactique ou satyrique qu’elle a conservé pendant deux siècles, et qui lui a donné une physionomie moins belle sans doute, mais bien distincte au milieu des nations modernes. […] Nous nous sommes expliqué franchement sur toutes les questions ; nous avons proclamé nos admirations avec une grande probité littéraire, sans aucune influence d’amitié ou d’opinion ; pourquoi ne pas apporter en littérature cette indépendance de principes, cette conscience passionnée qui seule réussit maintenant en politique ?

1162. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Taine » pp. 305-350

Taine, et signaler l’influence néfaste que cette méthode a sur son talent. […] C’est de là que le Démon du Jacobinisme, fait de plusieurs démons, les démons de l’envie, de l’orgueil, de la cruauté, de la plus exécrable convoitise, a soufflé ses plus abominables influences.

1163. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de la Restauration, par M. Louis de Viel-Castel » pp. 355-368

M. de Viel-Castel était de ces jeunes esprits, éclos non pas au début, mais sur le déclin de la Restauration, qui en avaient reçu pleinement le souffle politique et l’influence, qui en auraient voulu le succès sans les fautes ; il en a gardé le goût sans en avoir le culte, sans en porter le deuil ; il la connaît à fond, hommes et actes ; il la juge.

1164. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) «  Œuvres et correspondance inédites de M. de Tocqueville — I » pp. 93-106

Lorsque ce livre sur la Révolution paraît et obtient aussitôt un succès assez vif auquel on ne se serait pas précisément attendu, au milieu des éloges ou des contradictions qu’il excite et des félicitations qui lui en arrivent, l’auteur ne s’exagère en rien la portée d’influence qu’il peut avoir : Les classes influentes ne sont plus celles qui lisent, écrit-il à M. de Kergorlay (29 juillet 1856).

1165. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Étude sur la vie et les écrits de l’abbé de Saint-Pierre, par M. Édouard Goumy. L’abbé de Saint-Pierre, sa vie et ses œuvres, par M. de Molinari. — II » pp. 261-274

Il faudrait pour cela avoir eu influence, et il n’avait rien de ce qui la donne, et il avait, au rebours, tout ce qui l’annule ou la compromet.

1166. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  premier article .  » pp. 326-341

A mesure que les faits s’amassaient et se discernaient sous l’œil de la critique, les couleurs dont ils se teignaient et à travers lesquelles on les envisageait n’ont pas laissé de subir des influences presque contraires.

1167. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XIII. Des tragédies de Shakespeare » pp. 276-294

C’est une question que je me propose de discuter, lorsque après avoir parlé des tragédies de Racine et de Voltaire, j’examinerai, dans la seconde Partie de cet ouvrage, l’influence que doit avoir la révolution sur la littérature française.

1168. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Dejob, De l’Influence du concile de Trente sur la littérature et les beaux-arts, Paris, 1884.

1169. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre II. Signes de la prochaine transformation »

Dans le même sens agit l’influence de la littérature anglaise, fortement physique et réaliste.

1170. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre III. Retour à l’art antique »

Le succès fut considérable, mais l’heure était passée où Chénier pouvait exercer une influence par ses propres et réelles qualités.

1171. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre III. Le naturalisme, 1850-1890 — Chapitre I. Publicistes et orateurs »

Il semble que l’influence de Rousseau et de Chateaubriand soit épuisée : la forme religieuse, enthousiaste, qu’ils avaient rendue aux âmes, s’efface.

1172. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

Son influence n’est pas aussi facilement reconnaissable que celle d’un Balzac ou d’un Musset, parce qu’elle s’exerce sur un petit groupe.

1173. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89

Floquet se plaint de n’avoir jamais reçu la moitié des sommes que la prévoyance du Panama attribuait à sa haute influence et à sa grande réputation de probité. » Vous voyez le ton de pince-sans-rire.

/ 1800