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548. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Faire d’après nature, c’est-à-dire se subordonner à la nature, n’avoir d’esprit et d’art que ce qu’elle en demande pour revivre dans une image fidèle, la prendre, elle, et non soi ni sa gloire, pour unique raison d’être de l’ouvrage, et si l’on s’y met soi-même, s’y mettre sans y songer, naïvement, par accident et par surcroît, voilà, pour un poète, ce que c’est que tendre au bon sens. […] Racine, dans sa préface d’Iphigénie, remarquait avec plaisir que ses spectateurs avaient été émus des mêmes choses qui ont mis autrefois en larmes le plus savant peuple de la Grèce, et que le goût de Paris s’était trouvé conforme à celui d’Athènes : c’est que « le bon sens et la raison étaient les mêmes dans tous les siècles », et le même objet, en deux images également fidèles, ne pouvait que produire mêmes impressions. […] En d’autres termes, il se fera une antiquité à son image, sans y penser, et dès lors l’admiration qu’il a pour elle ne le gênera plus : elle le guidera à la satisfaction de ses propres instincts et de son goût original. […] La Fable est un répertoire de figures et d’images dont le sens est fixé, et qu’on emploie pour éviter la sécheresse de l’expression propre.

549. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

« Elle en use insolemment », ajoutait Baudelaire, qui ramasse les préjugés et les méfiances du dogme et reste obsédé par l’image de l’Ève fatidique, l’éternelle tentatrice, dont le sourire est l’artisan de notre damnation, la source du Péché, Machine aveugle et sourde, en cruautés féconde. […] Ce n’est plus à la Bible qu’il emprunte ses images, mais au mythe hellénique et il sait ce qui se cache de vérité sous la fable des Sirènes. […] Il aime en images. […] » C’est à la même image que Théophile Gautier offre son encens : Chimère ardente, effort suprême De l’Art et de la Volupté Monstre charmant, comme je t’aime, Avec ta multiple beauté !

550. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1861 » pp. 361-395

C’est l’homme qui a mis sur toute cette misère de la matière, le voile, l’image ; le symbole, la spiritualité ennoblissante. […] Tout le temps, il éclate en images inattendues, qui peignent tantôt poétiquement, tantôt brutalement, à votre pensée, les hommes et les choses par l’antithèse ou le rapprochement : des images multiples et variées, jaillissant d’une mémoire nourrie d’une immense lecture, et non enfermée en un temps et une branche de sciences, mais qui a grappillé au fond de tous les livres de moelle, de toutes les curiosités de l’histoire, de tous les traités de théogonie et de psychologie. […] * * * — Parfois, je pense qu’il viendra un jour, où les peuples modernes jouiront d’un dieu à l’américaine, d’un dieu qui aura été humainement, et sur lequel il y aura des témoignages de petits journaux : lequel dieu figurera dans les églises, son image non plus élastique et au gré de l’imagination des peintres, non plus flottante sur le voile de Véronique, mais arrêtée dans un portrait en photographie… Oui, je me figure un dieu en photographie et qui portera des lunettes.

551. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Sylvain Bailly. — I. » pp. 343-360

Si les poètes étaient des vieillards, l’âge d’or ne serait que l’image de cette jeunesse toujours regrettée. […] Le Tartare est l’image de la conscience des méchants : les vérités physiques ne se dévoilent qu’aux sages, aux âmes pures et tranquilles. […] [1re éd.] en un mot, il croit à une sorte d’analyse antérieure et à une réflexion philosophique préexistante à l’enfance et à l’adolescence humaines si aisément riches de sensations et toutes fécondes en images.

552. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Œuvres complètes de Saint-Amant. nouvelle édition, augmentée de pièces inédites, et précédée d’une notice par M. Ch.-L. Livet. 2 vol. » pp. 173-191

C’est ce qu’on peut voir dans son ode intitulée La Solitude, qui est son meilleur ouvrage, où parmi un fort grand nombre d’images très agréables, il vient présenter mal à propos aux yeux les choses du monde les plus affreuses, des crapauds et des limaçons qui bavent, le squelette d’un pendu, etc. […] Saint-Amant est poète : il a du relief et de l’expression, il abonde en images. […] Il y a cependant des détails assez agréables, et je n’en veux pour preuve que cette comparaison qui termine le premier chant, et qui nous montre la mère ayant déposé à contre-cœur le berceau flottant, et ne s’en éloignant qu’avec anxiété et avec lenteur : Telle que, dans l’horreur d’une forêt épaisse, Une biche craintive, et que la soif oppresse, Quitte à regret son faon depuis peu mis au jour, Quand pour chercher à boire aux fosses d’alentour, Ayant au moindre bruit les oreilles tendues, On la voit s’avancer à jambes suspendues, Faire un pas, et puis deux, et soudain revenir, Et de l’objet aimé montrant le souvenir, Montrer en même temps, par ses timides gestes, Le soupçon et l’effroi des images funestes Qui semblent l’agiter pour autrui seulement ; — Telle fut Jocabel en son éloignement.

553. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Eugénie de Guérin, Reliquiae, publié par Jules Barbey d’Aurevilly et G.-S. Trébutien, Caen, imprimerie de Hardel, 1855, 1 vol. in-18, imprimé à petit nombre ; ne se vend pas. » pp. 331-247

Jamais le sentiment mystérieux de l’âme des choses et de la vertu matinale de la nature, jamais la poétique et sauvage jouissance qu’elle fait éprouver à qui s’y replonge et s’y abandonne éperdument, n’a été exprimé chez nous avec une telle âpreté de saveur, avec un tel grandiose et une précision si parfaite d’images. […] Elle aussi était poète ; elle avait le génie des mélancolies et le don des images, chaste Lucile, plus fidèle et aussi funèbre, et qui devait survivre à son René. […] La pensée, chez lui, naît tout armée, les images éclatent d’elles-mêmes : il n’a qu’à choisir et à en sacrifier quelques-unes pour faire aux autres une belle place, la place qui paraisse la plus naturelle.

554. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le comte de Gisors (1732-1758) : Étude historique, par M. Camille Rousset. »

Plus d’une personne de la famille offrait l’image des vertus chrétiennes. […] Qu’il nous apparaisse de loin tel qu’il fut, qu’il demeure à nos yeux comme une belle image. […] Je le compare à une glace également susceptible de rendre l’image d’un imbécile et d’un habile homme ; il est maladroit de l’avoir obligé à représenter d’aussi plats objets » Ces plats objets, c’étaient les conseillers qu’on lui avait donnés.

555. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre III. Poésie érudite et artistique (depuis 1550) — Chapitre II. Les tempéraments »

Et toutes ces impressions se fixaient dans de pénétrants sonnets : sonnets satiriques, plus larges que des épigrammes, plus condensés que des satires, expressives images des intrigues de la cour romaine et des corruptions de la vie italienne ; sonnets pittoresques, où la mélancolique beauté des ruines est pour la première fois notée, en face des débris de Rome païenne ; sonnets élégiaques enfin, où s’échappent les plus profonds soupirs de cette âme de poète, effusions douces et tristes, point lamartiniennes pourtant : elles ont trop de concision et de netteté, et il y circule je ne sais quel air piquant qui prévient l’alanguissement. […] Le tempérament était voluptueux, sensuel, mélancolique, de cette mélancolie que la brièveté et la relativité des instables voluptés imposent aux sensuels : il subissait fortement l’impression des choses extérieures et la rendait en images, qui exprimaient la concordance ou le contraste de la nature visible avec les dispositions intimes de la nature subjective. […] Relisons toutes les pièces qu’on cite : ces sonnets, ces chansons, où le pétrarquisme est traverse des élans fougueux d’une passion sensuelle, où se fond une subtilité aiguë dans la douceur lasse d’une mélancolie pénétrante, ces élégies où le néant de l’homme, la fragilité de la vie, le sentiment de la fuite insaisissable des formes par lesquelles l’être successivement se réalise, s’expriment en si vifs accents par de si graves images, ces hymnes, comme l’hymne à Bacchus qui a le mouvement et l’éclat des Bacchanales que peignaient les Italiens, ces odelettes, où la joie fine et profonde des sens aux caresses de la nature qui les enveloppe, se répand en charmantes peintures, en rythmes délicats : tout cela, c’est le tempérament de Ronsard, fortuitement favorisé par son érudition, ou bien en rompant l’entrave.

556. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

Et il a les deux sortes d’esprit : celui qui est comme la fleur du bon sens et celui qui est comme la fleur de l’imagination ; celui qui consiste à saisir des rapports inattendus entre les idées, et celui qui réside dans l’imprévu abondant des images. […] Et voici l’image qu’inspire à M.  […] Aucun de ces miroirs ne donne exactement la même image ; mais quelques-uns seulement en donnent une tout à fait originale et qu’on retient.

557. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Madame la duchesse d’Angoulême. » pp. 85-102

Si jusque-là la timidité de Louis XVI auprès de sa jeune épouse avait été extrême, sa passion à ce moment ne l’était pas moins, et cette enfant, qui en était le premier fruit, devait être en grande partie son image. […] On fit venir mon médecin… Heureusement, ce mot échappé par mégarde dans cette image de douleur fait un effet étrange et qu’une parole à la Bossuet n’égalerait pas. […] Les scènes, elle en avait trop vu et de trop affreusement réelles pour en supporter l’image.

558. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

lix), est vague et assez commune dans ses images. […] Les images qu’il affecte, emphatiques et vagues, ne sortent guère des tonnerres, des volcans, et de cet arsenal commun qui n’est bon que dans les dictionnaires de poésie. […] Si l’on nous faisait autrefois de l’ancienne Grèce une image trop amollie et trop riante, ne nous la fait-on pas trop dure et trop sauvage aujourd’hui ?

559. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

Tout en étant faites d’une matière différente, elles se comporteraient dans leurs relations mutuelles comme font les sensations, les images, ou les idées chez l’individu. […] Mais rien n’est moins vraisemblable : les images ne se composent pas entre elles comme les sensations, ni les concepts comme les images.

560. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « I »

Ne leur dites pas surtout que la couleur existe ; que la forte description s’obtient rarement du premier coup ; qu’on réalise par le travail des surprises et des créations de mots ; qu’il y a enfin un art réfléchi de la perfection, un relief voulu des images, des chocs d’antithèses louables, une force, une cohésion, une structure, qui constituent toute une science du travail. […] Lorsque Victor Hugo ou Lamartine publient des poésies, ils nous offrent des pensées et des images qu’ils croient belles et que vous avez parfaitement le droit de trouver médiocres, et vous n’aurez rien prouvé contre eux en venant dire qu’elles sont médiocres. Critiques ou producteurs, nous écrivons tous pour proposer nos idées, nos convictions ou nos images.

561. (1887) La banqueroute du naturalisme

Nulle conscience et nulle observation, nulle vérité ; nulle exactitude, tous les effets faciles et violens, tous ceux du vaudeville et ceux du mélodrame ; des scènes inouïes de brutalité ; toutes les plaisanteries qui passent à Grenelle ou du côté de Clignancourt pour des formes de l’esprit ; des images de débauche, des odeurs de sang et de musc mêlées à celles du vin ou du fumier, voilà La Terre ; et voilà, va-t-on dire, le dernier mot du naturalisme ! […] Zola, — qu’il ne spécule point lui-même sur le mal que l’on dira de son roman, que les gravelures et les obscénités dont il l’a semé, c’est par scrupule d’observateur et conscience d’artiste, et que, s’il nous promène aussi complaisamment parmi de si sales images, ce sont toujours les excès de l’idéalisme ancien qui continuent de l’y obliger. […] Mais chez nous, ils éveillent, aussitôt qu’entendus, toute une série d’images bien autrement déplaisantes qu’eux-mêmes ; ils nous transportent avec eux dans leur milieu d’origine, qui n’est pas d’ordinaire le milieu même où on les emploie couramment ; ils associent enfin les sentimens qu’ils sont censés traduire à des sentimens souvent très éloignés de ceux du personnage que le romancier fait parler.

562. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Appendice. [Rapport sur les primes à donner aux ouvrages dramatiques.] » pp. 497-502

L’antique législateur ne craignait pas de montrer au noble enfant de Sparte l’Ilote ivre afin de le dégoûter à jamais de l’ivresse ; mais il est des images plus flatteuses et qui peuvent surprendre avant même que le temps de la réflexion et de la leçon soit venu. En médecine, il est une doctrine qui prétend guérir les semblables par les semblables ; en morale, surtout au théâtre, pareille doctrine est des plus périlleuses ; chercher le retour au bien par les images prolongées et souvent attrayantes du mal, c’est aimer à rester en chemin.

563. (1874) Premiers lundis. Tome II « E. Lerminier. De l’influence de la philosophie du xviiie  siècle sur la législation et la sociabilité du xixe . »

Lerminier a voulu une fois encore montrer, comme il le dit, l’image des pères aux générations qui chaque jour s’en éloignent et n’ont pas reçu, ainsi que nous, cette tradition toute vivante. […] Béranger, le poète, me disait un jour qu’une fois que les hommes, les grands hommes vivants, étaient faits types et statues (et il m’en citait quelques-uns), il fallait bien se garder de les briser, de les rabaisser pour le plaisir de les trouver plus ressemblants dans le détail ; car, même en ne ressemblant pas exactement à la personne réelle, ces statues consacrées et meilleures deviennent une noble image de plus offerte à l’admiration des hommes.

564. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Conclusions » pp. 169-178

Il n’est pas encore question d’élever une statue au vainqueur, mais son image reluit à toutes les devantures entre celles du nouveau président de la République et du dernier académicien élu. […] Avec ses palais et sa population hétéroclites, ses noubas, ses aimées, ses danses nègres, ses derviches tourneurs et ses cortèges javanais, elle nous rend l’image du monde en raccourci.

565. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XV » pp. 175-187

Qu’on se figure la multitude de tours, d’images, de mouvements qui ont dû naître de ces conversations, où les sens, l’imagination, le cœur, étaient en jeu ; où l’émulation de plaire et d’étonner excitait les amours-propres ; où la critique n’était pas moins exaltée par les rivalités que le besoin de produire par l’émulation de plaire ! […] Le petit Dictionnaire des Précieuses de Somaise renferme, parmi une multitude de locutions rebutées, un grand nombre d’images qui, de son temps, étaient réputées précieuses, et qui sont aujourd’hui réputées justes et heureuses.

566. (1856) Cours familier de littérature. I « IIe entretien » pp. 81-97

Les phrases, en s’enchaînant et en se développant à leur tour, déroulent un plus grand nombre d’idées, de sentiments ou d’images à l’esprit, de manière à communiquer plus fortement à celui qui lit ou qui écoute la pensée ou l’émotion de celui qui lit ou qui parle. […] L’homme parlant a pu dire à l’homme comprenant : Convenons entre nous que tel signe signifiera aux yeux ou à l’esprit telle chose ou telle idée, et qu’en lisant ce signe sur le sable, sur la pierre, sur le papyrus, sur l’écorce, sur le vélin, sur le papier, nous croirons entendre tel son, voir telle image, concevoir telle idée.

567. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190

Son style, qui ressemble parfois à une boucle de strass, mais sans ardillon, son style, taillé à facettes qui voudraient bien couper et qui ne coupent pas, a de vieilles lueurs connues, des images ressassées, empruntées presque toutes au langage de la guerre, puisque c’est la guerre, le pamphlet ! Incorrect comme un avocat, il est pis qu’incorrect : il manque de précision dans l’image et dans la pensée.

568. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor de Laprade. Idylles héroïques. »

Et la préoccupation le tient si fort que tout à coup l’échelle devient son image favorite et qu’il nous parle de l’échelle du sourire d’or de la femme, sur lequel il escalade le ciel. […] … Le soleil a fixé sur mon docile airain, À fixer des hauts lieux cette image éternelle !

569. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VIII. De Platon considéré comme panégyriste de Socrate. »

« Je ne ferai point un lutteur, dit-il ; la Grèce compte assez d’athlètes, et je préfère la vertu à la force ; je ne ferai point un guerrier ; ce mérite est commun : des milliers d’hommes tous les ans meurent pour leur patrie ; je ne ferai aucun de vos anciens tyrans, je briserais plutôt leurs images ; je pourrais représenter quelqu’un de vos dieux : mais vous en avez en foule dans vos temples ; et pour contempler la divinité, au défaut des statues, n’avez-vous pas les cieux ?  […] Elle anime ses images, elle préside à son harmonie, elle répand la vie et une grâce sublime sur les fonds qui représentent ses idées ; souvent elle donne à son style ce caractère céleste que les artistes grecs donnaient à leurs divinités ; comme l’Apollon du Vatican, comme le Jupiter olympien de Phidias, son expression est grande et calme ; son élévation paraît tranquille comme celle des cieux : on dirait qu’il en a le langage ; son style ne s’élance point, ne s’arrête point ; les idées s’enchaînent aux idées, les mots qui composent les phrases, les phrases qui composent les discours, tout s’attire et se déploie ensemble ; tout se développe avec rapidité et avec mesure, comme une armée bien ordonnée qui n’est ni tumultueuse, ni lente, et dont tous les soldats se meuvent d’un pas égal et harmonieux pour s’avancer au même but.

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