C’est du grec et du gaulois fondus ensemble dans le même vers.
Il a été imprimé à Paris 6 603 ouvrages français, latins, grecs, italiens, allemands, etc….
Des Bourses, des Chambres de députés étaient camouflées en temples grecs et les plis lourds et faussement classiques d’une pseudo-Antiquité cachaient ce soleil de soufre et d’amour qui, un beau soir, finit toujours par éclaterq, là-bas, plus loin que l’horizon et l’habitude.
Le père des hommes et des dieux enchaîné par l’amour et vaincu par le sommeil, s’endormoit ainsi sur la cime escarpée de l’Ida ; et Morphée s’en alloit à tire-d’aile vers les vaisseaux des grecs, annoncer à Neptune qui ceint la terre que Jupiter someilloit. " le moment que l’artiste a choisi est donc celui où l’amour et le sommeil ont disposé de Jupiter, et je demande si l’on aperçoit dans toute la composition le moindre vestige de cet instant d’yvresse et de volupté. ô Vénus, c’est en vain que tu as prêté ta ceinture à Junon, cet artiste la lui a bien arrachée.
La Bruyère a dit : « La condition des comédiens était infâme chez les Romains et honorable chez les Grecs. […] On pense d’eux comme les Romains, on vit avec eux comme les Grecs. » Cependant, comme les lois tendaient à faire fleurir un art qui tient de si près à la civilisation des États, ce parti n’occasionna à Molière aucune inquiétude pour la charge qu’il occupait chez le Roi. […] Un sixain du temps peint très fidèlement les gens de cette profession au dix-septième siècle, et l’exactitude du portrait est telle qu’aujourd’hui on le prendra peut-être pour une épigramme : Affecter un air pédantesque, Cracher du grec et du latin, Longue perruque, habit grotesque, De la fourrure et du satin, Tout cela réuni fait presque Ce qu’on appelle un médecin. […] Molière soutint qu’il était de lui ; Rose répliqua qu’il était traduit d’une épigramme latine, imitée elle-même de l’Anthologie grecque ; Molière le défia de produire cette épigramme ; Rose la lui dit sur-le-champ : Quam dulces, Amphora amœna, Quam dulces, Sunt tuæ voces !
Shakspeare n’avait eu qu’une demi-éducation, savait « peu de latin, point de grec », à peu près le français et l’italien, rien d’autre ; il n’avait point voyagé, il n’avait lu que les livres de la littérature courante, il avait ramassé quelques mots de droit dans les greffes de sa petite ville ; comptez, si vous pouvez, tout ce qu’il savait de l’homme et de l’histoire. […] Un Grec lui cassa la tête de sa massue, et là-dessus les poëtes ont dit qu’il est mort d’amour.
C’était l’opinion des moralistes anciens, tout aussi bien que des moralistes modernes ; mais les Grecs, ces hommes presque divins, redoutaient la déclamation et l’emphase plus qu’ils ne redoutaient la famine et la peste17. […] « Ces Grecs timides et efféminés, à la façon des hommes d’Orient !
Il me disait ses années difficiles de gloire obscure et de misère hautaine, au temps où les premiers Parnassiens se groupaient autour de lui, où le poète vivait de ses traductions grecques et de la modeste pension sur la cassette impériale qui lui fut si cruellement et si injustement reprochée. […] Que, Heredia ayant voulu faire du grec avec Ménard, Ménard eût exigé ; qu’il sacrifiât préalablement une colombe pour se rendre les déesses favorables, cela réjouissait fort Leconte de Lisle, de même qu’il était infiniment sensible à la verve éloquente, à la magnifique vitalité de Heredia. […] Ce n’est pas qu’elle ne vous semblât belle, mais elle vous parut ressembler à la place Vendôme, tout en restant « fort en dessous. » Cependant elle était aussi magnifique qu’elle l’est encore, et quel spectacle animé et mouvant elle offrait avec ses Turcs, ses Grecs, Ses Dalmates, ses tréteaux d’orviétan, ses bateleurs, ses moines prêchant, ses marionnettes !
Les temps de la civilisation grecque sont venus ; l’homme s’aperçoit que parmi les formes et les êtres divers contenus dans la nature, la forme et l’être par excellence, c’est l’homme même. […] L’âme, affranchie des fatalités du monde extérieur, spiritualisée par le dogme de l’épreuve, réalise son type dans les écoles des peintres qui recherchent l’expression de l’homme intérieur, de ses secrètes angoisses et de ses joies mystiques, comme la statuaire grecque recherchait l’expression de l’homme extérieur, de la vie physique dans sa noblesse, dans sa jeune vigueur et sa sérénité. […] Marchands de grec, de latin, cuistres, pédagogues qui rime avec dogues, philistins, magisters, monstres aux ongles noirs de crasse, Grimauds hideux, qui n’ont, tant leur tête est vidée, Jamais eu de maîtresse et jamais eu d’idée !
Il entendait prouver qu’on pouvait parler de la petite bourgeoisie de province avec l’ampleur et la puissance qu’Homère a mises à parler des héros grecs. […] Les acteurs grecs parlaient dans un tube d’airain ; sous Louis XIV, les comédiens chantaient leurs rôles sur un ton de mélopée, pour leur donner plus de pompe ; aujourd’hui, on se contente de dire qu’il y a une langue de théâtre, plus sonore et semée de mots à pétards. […] Une des grosses jouissances est de paraphraser l’antiquité, de vivre en communion plus ou moins étroite avec les Grecs et les Latins. […] On se jetait alors son grec et son latin à la tête, on se donnait le régal d’une cuistrerie en commun, au milieu d’une complication extraordinaire de haines, de jalousies, de petites batailles et de petits triomphes. […] Évidemment, il songe à l’antiquité, à Homère, chez les Grecs, et à Virgile, chez les Latins, sans parler des auteurs tragiques.
Du reste, en courant, ce sera une perte de cinq ou dix minutes à peine, — et je dis à mon batelier : « Va, aborde un peu plus loin, au quai de marbre là-bas, à l’entrée du saint cimetière. » Laissant le vieux Grec dans le caïque avec le rameur, je redescends à terre, seul, saisi tout à coup par le silence glacé de ce lieu, par sa sonorité funèbre, que j’avais oubliée, et qui change le bruit de mon pas. […] Des Grecs, des Moldaves, des Turcs, des Lapons, transportaient dans ces parages leur natif mépris du français et leur suffisance exotique. […] Je signalerai une chaude poésie : la Fête du Raisin, où je trouve cette strophe qui évoque la vision d’un bas-relief grec : Et toi dans ton rythme élastique, Enfant, t’es-tu donc souvenu Que nous sommes fils de l’Attique, Toi qui, pareil au faune antique. […] Je ne me rappelle pas. » Amycus et Célestin est une charmante évocation mi-chrétienne et mi-païenne qui respire l’air pur de la Thébaïde et le souffle embaumé de l’antiquité grecque.
Le fait que Leopardi connaissait de beaucoup plus près qu’on ne les connaît d’habitude les platoniciens du xve siècle, nous est attesté entre autres par son « Discours à propos d’un discours grec de Georges Gémisthe Pléthon4 ». […] De même, l’idéalisme transcendantal appliqué à l’art est encore une revendication de Hegel pour qui l’art, c’est « l’idée pénétrant et transformant la matière » : en sorte que, selon lui, l’art grec, où l’idée, sacrifiée à la beauté plastique, ne se dégage pas de la forme extérieure, serait inférieur à l’art oriental, dont le symbolisme révèle une profonde aspiration vers l’infini. […] Les Américains, les Suisses, les Grecs ont occupé les montagnes quand les cohortes des tyrans les ont chassés de la plaine.
.), il croit être arrivé à des résultats capables de satisfaire, et, par exemple, il se voit en mesure d’expliquer, de motiver en détail le passage de l’architecture grecque à la romaine, par la nécessité d’agrandir la première en l’adaptant à de certains usages déterminés du peuple-roi, et par le mélange du goût oriental.
On choisit le siècle et le pays comme l’on veut ; les unes sont gothiques, les autres grecques, les autres romaines.
Au bout d’une des salles de la Mazarine un buste de lui existe en marbre, et fait pendant à celui de Racine ; j’ai souvent admiré le contraste, et je ne sais si c’est ce que l’ordonnateur a voulu marquer : ce sont bien certainement les deux esprits qui se ressemblent le moins, les deux écrivains qui se produisent le plus contrairement ; l’un encore tout farci de gaulois, cousu de grec et de latin, et d’une diction véritablement polyglotte, l’autre le plus élégant et le plus poli ; celui-ci le plus noble de visage et si beau, celui-là si fin.
Elle n’avait que dix-huit ans quand elle périt, et déjà son nom était célèbre par sa profonde connaissance des langues anciennes et modernes ; on a des lettres d’elle en Latin et en Grec qui supposent des facultés bien rares à son âge.
Tous ceux qui la composent portent une torche ; ce sont les ombres des héros grecs tués dans le combat, et qui gisent sans sépulture et sans honneur dans la plaine.
La diplomatie se mêle à l’adulation des deux côtés ; on se sacrifie l’Angleterre, on se partage en secret le monde européen ; le génie grec dans l’empereur Alexandre et le génie italien dans l’empereur Napoléon luttent de souplesse et de séduction après avoir lutté d’héroïsme.
La diplomatie de chaque nation est l’expression de son caractère : Égoïste, superbe, religieuse, humanitaire et philosophique, en Angleterre ; Héroïque, généreuse et versatile, en France ; Immorale, cauteleuse et improbe, en Prusse ; Modeste, honnête et intéressée, en Hollande ; Ombrageuse et amphibie, en Belgique ; Persévérante, longanime, sans scrupule, mais non sans honnêteté, en Autriche ; Vaine, chevaleresque et loyale, en Espagne ; Grecque, habile, à petits manèges et à grandes vues, en Russie ; Consommée, universelle, sachant toutes les langues des cabinets, à Rome, Rome, la grande école de la diplomatie moderne, puissance qui ne vit que de politique sur la terre, d’empire sur les consciences, de ménagements avec les cours, de résistance derrière ce qui résiste, d’abandon de ce qui tombe, d’acquiescement aux faits accomplis ; Dépendante et adulatrice, dans les petites cours d’Allemagne et d’Italie, clientes de la force et de la victoire ; Hardie, inquiète, insatiable, en Piémont ; prompte à tout recevoir, quelle que soit la main qui donne ; prête à tout prendre, quelle que soit la main qui laisse envahir ; Alpestre, rude, pastorale, probe, mais intéressée, en Suisse ; non dépourvue d’une sorte d’habileté villageoise, se faisant appuyer par tout le monde, mais n’appuyant elle-même personne contre la fortune ; Enfin, simple et franche en Turquie, jouissance arriérée dans la voie de la corruption des cabinets européens ; puissance de bonne foi, dont la candeur est à la fois la vertu et la faiblesse ; puissance naïve qui n’a jamais eu de diplomatie que la ligne droite ; puissance qui a toujours cru à toutes les paroles, et qui n’a jamais manqué à la sienne ; puissance, enfin, destinée à être la grande et éternelle dupe de tous les cabinets, dupeurs de son ignorance et de sa loyauté.
Le même jour, plus de vingt sonnets19 furent attachés autour de mon Persée ; et, les jours suivants, il y en eut une grande quantité de faits en grec et en latin, par les professeurs et les écoliers de l’université de Pise, qui étaient venus en vacances.
Œuvre de science et d’art, où sont des documents à l’intelligence de l’idée Wagnérienne et de la civilisation grecque.
Telle fut l’idée dominante de la métaphysique des Grecs, idée reprise par la philosophie moderne et d’ailleurs naturelle à notre entendement.