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2718. (1911) La morale de l’ironie « Chapitre III. Les immoralités de la morale » pp. 81-134

Faut-il démontrer qu’il n’est pas nécessaire d’avoir envie de fuir pour être un bon soldat, ni, pour être une femme fidèle, d’éprouver un vif désir de tromper son mari ?

2719. (1856) La critique et les critiques en France au XIXe siècle pp. 1-54

Progrès accomplis Deux grands esprits, deux talents plutôt égaux que semblables présidèrent à cette restauration de l’intelligence, Chateaubriande et Germaine de Staël ; l’un catholique et royaliste de cœur et d’imagination, défenseur du passé, doué de toutes les aspirations de l’avenir ; noble courtisan de toutes les disgrâces, avocat chevaleresque de toutes les grandeurs malheureuses ; l’autre, fille de la Réforme, élève de la philosophie et de la liberté, mais de la philosophie sans irréligion, et de la liberté sans souillure ; passionnée pour toutes les grandes choses, et apportant au culte des lettres la délicatesse d’une femme et la haute raison d’un homme de génie ; tous deux partis des points les plus divers de l’horizon, et réunis ou du moins rapprochés à la fin de leur carrière par la pression des temps et la pente naturelle de la pensée.

2720. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Écoutez cet impayable flageolet : Car l’amour chasse aux bocages, Car l’amour pêche aux ruisseaux, Car les femmes sont les cages Dont les cœurs sont les oiseaux.

2721. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre I. Du comique en général »

Perrichon, au moment de monter en wagon, s’assure qu’il n’oublie aucun de ses colis. « Quatre, cinq, six, ma femme sept, ma fille huit et moi neuf. » Il y a une autre pièce où un père vante la science de sa fille en ces termes : « Elle vous dira sans broncher tous les rois de France qui ont eu lieu. » Ce qui ont eu lieu, sans précisément convertir les rois en simples choses, les assimile à des événements impersonnels.

2722. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

» n’est-ce pas là le langage des vrais amants, n’est-ce pas là un cri sorti du cœur de la plus aimante des femmes ?

2723. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

La vie du travailleur, avec la variété des formes du travail et du danger qui les accompagne, les migrations de ce travailleur, ses rapports avec ses patrons, ses surveillants et ses compagnons, avec les hommes d’autres religions et d’autres nationalités, ses luttes avec la nature et le monde animal, ses occupations dans la forêt, dans le steppe, dans les champs, dans les jardins, ses relations avec sa femme et ses enfants, ses plaisirs et ses peines, tout cela, pour nous qui ignorons ces diverses émotions et qui n’avons plus aucune conception religieuse (?) […] Ceux qui doivent être sauvés chez lui sont tantôt un petit jeune homme, tantôt une petite demoiselle : voilà son problème. » Il nous montre alors dans Tannhæuser l’innocence, Elisabeth, sauvant un pécheur intéressant ; dans le Vaisseau-Fantôme, le Juif errant sauvé et devenant un « homme de foyer » quand il se marie ; ou encore, dans Parsifal, des femmes corrompues (Kundry et les Filles-Fleurs) sauvées par un chaste jeune homme ; ou bien des femmes mariées volontiers sauvées par un chevalier (Tristan et Iseult) ou enfin « le vieux Dieu » (Wotan), après s’être compromis moralement sous tous les rapports, sauvé finalement par un libre-penseur, par un être immoral (Siegfried). […] Il est spécialement le musicien d’un genre de femmes désabusées.

2724. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Comment, en effet, de jeunes princes et de jeunes seigneurs pouvaient-ils conserver intérieurement quelque vénération pour un roi qui exigeait la régularité des mœurs, tandis qu’à la face de son royaume il faisait, au mépris des lois les plus révérées, élever et reconnaître comme ses enfants les fruits d’un double adultère ; qui croyait constater son amour et son respect pour la religion en chassant les protestants et persécutant les derniers restes de Port-Royal ; qui ne rougissait point enfin de porter publiquement le joug d’une femme dont l’esprit et le caractère convenaient pour gouverner un couvent, mais non pas pour régir un empire ? […] Cependant, la vie oisive de la cour, la conversation des femmes, avaient détruit ce caractère de gravité que les Français avaient eu jadis, et les avaient amenés à une frivolité qui s’est encore accrue depuis. […] Un monarque indolent et égoïste, qui cherchait le plaisir avec des maîtresses avilies ; des grands seigneurs qui professaient l’immoralité avec impudence ; des ministres qui ne s’occupaient que d’intrigues ; des généraux qui avaient appris l’art militaire dans les salons ; l’influence des femmes reconnue comme principe ; toutes les vanités en conflit les unes contre les autres ; tous les droits contestés, conséquemment tous les devoirs contestables ; voilà, certes, des garants bien plus terribles d’une révolution que ne l’étaient des philosophes orgueilleux et imprudents ; et la guerre de Sept-Ans nous a approchés de la catastrophe plus que l’Encyclopédie. […] Remarquons aussi que, pour donner à la femme ce langage profond et passionné, cette connaissance des impressions qu’elle éprouve, cette appréciation de leur force, cette inquiétude sur leur résultat, il a fallu lui ôter les charmes de la pudeur, de l’ignorance de soi-même, de l’abandon involontaire, et la priver par là de la moitié des grâces de son sexe.

2725. (1932) Les idées politiques de la France

En tenant compte du fait que les militaires de carrière ne votent pas, que l’influence de l’Église s’exerce surtout sur les femmes, lesquelles ne sont pas électrices, on peut conclure que le nombre des personnes de droite équilibre au moins celui des personnes de gauche. […] À quelques jours de là, la femme de charge de l’ambassadeur d’Allemagne, employée du service des renseignements français, trouvait dans la corbeille à papiers de son maître les morceaux du bordereau, et le capitaine Dreyfus était arrêté. […] Mais il est une société de pensée qui demeure, — une société de pensée toujours à pied d’œuvre pour la lutte de pensée contre l’Église, — une société de pensée faite d’une milice de cent mille hommes et femmes formes dans des séminaires sous une direction unique, et, pour la grande part d’entre eux, animés du même esprit : l’École laïque.

2726. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

Et, quand l’homme apparut sur ce sol encore créateur, sans être allaité par une femme, ni caressé par une mère, sans les leçons d’un père, sans aïeux ni patrie, songe-t-on aux faits étonnants qui durent se passer au premier réveil de son intelligence, à la vue de cette nature féconde, dont il commençait à se séparer ?

2727. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

Il compose d’abord un Factum en faveur d’une femme mariée qui disputoit un enfant à une fille, & ce Mémoire ayant été bien reçu du public, on fut, dit-il, endiablé à me croire habile homme, & on me porta des procès de tous côtés.

2728. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. BALLANCHE. » pp. 1-51

Plus d’une fois, en ces années, il se dirigea vers Montpellier à travers les Cévennes ; il vit dans l’un de ces trajets M. de Bonald, le gentilhomme de l’Aveyron, à Milhau ; mais ce n’était pas le philosophe profond dont il partageait volontiers la doctrine sur la parole, qu’il allait surtout visiter ; lui-même, dans un neuvième et dernier fragment daté de 1830, il nous a laissé entrevoir son pieux et triste secret : « Le 14 août 1825, dit-il, une belle et noble créature qui m’était jadis apparue et qui habitait loin des lieux où j’habitais moi-même, une belle et noble créature, jeune fille alors, jeune fille à qui j’avais demandé toutes les promesses d’un si riche avenir ; en ce jour, cette femme est allée visiter, à mon insu, les régions de la vie réelle et immuable, après avoir refusé de parcourir avec moi celles de la vie des illusions et des changements.

2729. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Plus tard, pour les figures de femmes, surtout de jeunes filles, il a mieux atteint à l’idéal voulu, et, dans le charme de les peindre, son pinceau gracieux et amolli n’a pas eu besoin de plus d’effort.

2730. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

Un simple coup d’œil révèle l’immense développement pris par le roman, cette réduction de l’épopée, qui est le régal des femmes, de, la jeunesse et des gens du peuple, parce que ces trois catégories de personnes, ayant une imagination plus neuve ou une sensibilité plus vive, éprouvent un insatiable besoin d’aventures et d’émotions factices.

2731. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — I. Faculté des arts. Premier cours d’études. » pp. 453-488

Si le profond géomètre Euler est resté une bonne vieille femme, c’est un cas aussi extraordinaire que celui de Pascal.

2732. (1875) Premiers lundis. Tome III « Du point de départ et des origines de la langue et de la littérature française »

Elle se faisait avant la mort de madame son épouse, et ils étaient résolus de s’y retirer tous les deux et d’y passer le reste de leurs jours, y vivant comme saint Paulin et sa femme sainte Thérèse (Thérasie)… » 14.

2733. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

Enfin, pour ne pas trop m’étendre sur ce sujet, il était par malheur devenu l’intime ami d’une famille dont le mari, par soif du lucre, et la femme, par vanité, étaient mes plus cruels ennemis.

2734. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Le Dieu des Sermons, c’est ce Dieu de la chapelle Sixtine, que Michel-Ange fait descendre sur la terre pour tirer la première femme des flancs d’Adam endormi.

2735. (1926) L’esprit contre la raison

Il aime les voyages comme il aime les femmes, l’alcool certains soirs.

2736. (1903) La renaissance classique pp. -

On s’arrête devant la blanche Colonnade avec ses jets d’eau taris, dont les vasques se dressent, sous la courbe gracieuse du portique, comme de hautes coupes à sorbets ; et l’on y évoque, en de chaudes soirées d’août, abritées par des voiles éclatants, des assemblées de femmes parées ou dévêtues comme des nymphes… Embarquements pour Cythère !

2737. (1893) Du sens religieux de la poésie pp. -104

En sorte, comme le disait avec l’accent délicieux qui lui était propre, Théodore de Banville, en sorte que « Grâce à l’égalité du luxe que nous avons tristement conquise, nous voilà revenus au temps du paradis terrestre où il n’y avait qu’un homme et qu’une femme : un veston en vaut un autre, et la première dame venue, honnête ou frivole, n’a pas plutôt dépensé trente billets de mille francs qu’elle est mise comme tout le monde et de façon à ne pas se faire remarquer ».

2738. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Il rencontra alors celle qui allait devenir sa femme, Olga Herzen, la fille du célèbre révolutionnaire russe.

2739. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

De plus, les parties dures semblent influencer la forme des parties molles dont elles sont voisines : ainsi plusieurs auteurs pensent que la diversité remarquable qu’on observe dans la forme des reins des oiseaux provient de la diversité de forme de leur pelvis ; d’autres croient que, chez la femme, la forme du bassin influence par la pression la forme de la tête de l’enfant ; chez les Serpents, d’après Schlegel, la forme du corps et le mode de déglutition déterminent la position de plusieurs des plus importants viscères.

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