N’en parlons plus, elle n’est plus là ; mais sa chère âme y est tout entière.
Mais peut-on admettre, d’ailleurs, que le poète qui a pu faire les vers de Childe Harold soit en même temps assez absurde et assez aveugle à toute évidence pour ne pas rendre une éminente justice à ce que tout le monde entier reconnaît et admire ?
Il ne vit pas que les langues ne s’enrichissent que par les pensées ; que le secret de la noblesse du langage est tout entier dans la hauteur modérée et égale des pensées ; que l’harmonie est moins une musique qui flatte l’oreille, que l’effet général d’un langage qui réunit toutes les conditions de propriété de noblesse, de clarté.
Quoi qu’il en soit, c’est dans les prosateurs que l’esprit français se manifeste tout entier, parce que là seulement il exprime un grand nombre d’idées générales.
C’est qu’il y a une vie de chaque partie, et une vie de l’organisme entier ; chaque cellule microscopique a son existence indépendante, fournit sa carriéré de la naissance à la mort, et la totalité de ces vies forme ce que nous appelons la vie de l’animal : l’unité est un agrégat de forces et non une force supérieure.
Pendant que, de son cabinet de toilette, la vue de cette femme me cherche, le mari, de sa chambre à lui, où il passe une partie de ses journées, penché sur la barre de sa fenêtre, fixe, des heures entières, un pavé de la cour, toujours le même.
Voilà la question qui reste entière.
Ferrari ne s’est pas pris ainsi tout entier à contre-sens, il n’a pas du moins écouté et suivi celles de ses aptitudes qui l’auraient mené le plus loin dans le perfectionnement intellectuel de son être.
et dans ce seul mot il s’est révélé lui-même tout entier.
Au contraire, la « courbe à trois dimensions » contient cette réalité tout entière : elle a trois dimensions d’espace pour nous ; elle serait de l’Espace-et-Temps à trois dimensions pour un mathématicien à deux dimensions qui habiterait le plan P et qui, incapable d’imaginer la troisième dimension, serait amené par la constatation du mouvement à la concevoir, et à l’exprimer analytiquement.
C’est ce que l’on voit dès la théorie de l’addition, fondement des mathématiques entières. […] Il y a plus : elles sont les lois fondamentales de la nature entière. […] L’échelle des êtres représente, disait-il, « l’ordre qui appartient à la nature et qui résulte, ainsi que les objets que cet ordre fait exister, des moyens qu’elle a reçus de l’Auteur suprême de toute choses… Par ces moyens, dont elle continue sans altération l’usage, [la nature] a donné et donne perpétuellement l’existence à ses productions ; elles les varie et les renouvelle sans cesse, et conserve ainsi partout l’ordre entier qui en est l’effet » .
Penser que si la France entière était aussi éclairée que Paris, nous serions un peuple ingouvernable ! […] » 17 décembre En regardant ces yeux, où les pupilles contractées sont dans une clarté verte comme des têtes d’épingles noires, ces yeux étranges et profonds et aigus et fascinants, ces yeux qu’on pourrait comparer avec leur cernure à des émeraudes montées dans de la fièvre, je pensais au danger qu’il y aurait à rencontrer trop souvent cette femme : danger, fait tout entier de l’immatérialité de la personne, du caractère surnaturel de ses yeux, de cet émaciement de ses traits d’une finesse presque psychique, de ce quelque chose de supra-humain qu’aurait une femme de Poe, qui serait une Parisienne.
La pièce est courte et de cette grâce à la fois rêveuse et raisonnable qui ne définirait peut-être pas trop mal Mme Daudet : Je voudrais revivre ma vie, Jour par jour, avec la raison D’une intelligence asservie Que ne tente plus l’horizon ; Relire tout entier mon livre, Sans me bâter et sans frémir, De la page où l’on se sent vivre A celle où l’on se voit mourir. […] Mais des chapitres entiers sont corrects et habiles, irritants de métier littéraire, de talent oratoire et insincère. […] Je n’ai pas trouvé chez elle le fameux « char de l’Etat qui navigue sur un volcan » ; il s’en faut même de beaucoup, il s’en faut du volcan tout entier, car la tête de Mme de Witt, assurément, n’a rien de volcanique. […] Que dirait Mirbeau de ces pensées et de ces phrases, si elles étaient signées Georges Ohnet, Francisque Sarcey ou même Victor Cherbuliez : « Pour rendre plus limpide le récit qui va suivre, il est nécessaire de remonter quelques années en arrière et de raconter en quelques mots l’enfance faussée de cette femme dont l’éducation première, contrairement à la théorie qu’elle venait de développer, eut une influence si désastreuse sur sa vie entière.
Cette touchante religion du moyen âge, et qui est restée entière dans les mœurs méridionales, cette religion que la momerie de Louis XI n’a pu flétrir et qui sied dans son indulgence au sexe aimant, se retrouve tout à fait celle encore de l’âme poétique que nous tâchons d’exprimer.
Voilà le vase des parfums brisé sur le parvis du temple et répandant ses odeurs du cœur de David dans le cœur du genre humain presque tout entier !
Il consentit à l’impression du poème, et autorisa son fils à renoncer à l’étude de la jurisprudence, pour se livrer tout entier à l’étude des lettres et à la philosophie.
Aussi avait-il soin dans ses ouvrages d’effacer complètement toutes les différences essentielles d’opinions sur lesquelles les hommes entiers et sincères ne peuvent pas transiger sans cesser d’être eux-mêmes.
Fior d’Aliza et Hyeronimo commencèrent à tracer, en descendant et en remontant, leur sentier étroit vers la source, dont le pré, la grotte et le bassin leur appartenaient tout entiers la veille.
Il y eut certainement au xiie siècle une prédication en langue vulgaire, active, vivante, puissante, qui entraînait grands et petits à la croisade, peuplait les cloîtres, jetait des villes entières à genoux, et dans tous les excès de la pénitence.
Dans Rhadamiste et Zénobie, son principal titre, non seulement de très bons vers nous rendent la langue des maîtres, mais des actes entiers, des caractères vivants nous rappellent leurs créations.
* * * — À Glascow, le dimanche, les protestants, pour associer l’animalité entière au repos du saint jour, recouvrent de linge les cages des oiseaux, y faisant la nuit.
Il semble que le pouvoir même de se détacher de soi dans l’exercice de ses hautes facultés, les ait retranchés de sa vie entière.