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980. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

De même que les Anglais seront les derniers darwinistes, les Français seront les derniers pasteuriens. […] Les dernières n’en ont plus aucun. […] Ces dernières tâches, il les réservait à Dieu, et Dieu, avouait-il non sans orgueil, avait accepté la commission. […] Interrogeons les dernières étoiles celles que nos yeux ne voient pas, celles mêmes que les télescopes ne découvriront jamais. […] On a voulu, ces temps derniers, réhabiliter M. 

981. (1891) Essais sur l’histoire de la littérature française pp. -384

La théorie des quatre vertus, dernière conclusion de leur morale, vaut la théorie des quatre éléments, dernier progrès de leur physique. […] Les critiques que nous avons adressées à son dernier volume ne sont pas de celles qui diminuent un livre dans l’esprit du lecteur. […] Quelle pénitence qui accable, tandis que la sensualité expire en un dernier frémissement où elle semble encore se conjouir ! […] Ils ne faisaient pas les fiers à Clermont, ces jours derniers, vos cousins du marquisat. […] Enfin, dernier trait et le plus saillant, Gresset et Piron sont de la province.

982. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — I — Icres, Fernand (1856-1888) »

Léon Cladel Ses œuvres de début lui valurent les encouragements de ses aînés, qui le tenaient déjà pour un artiste de race et qui ne peuvent que l’applaudir sans restriction pour son dernier recueil de poésies : Les Farouches.

983. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — W — Warnery, Henri (1859-1902) »

Mais la pensée et le style vont se raffermissant de page en page, et l’on trouve dans son dernier livre un langage où l’éclat s’unit à l’ampleur.

984. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Les deux antiquités sont de moitié dans le Discours sur l’histoire universelle, et l’esprit propre à chacune semble y avoir dit son dernier mot. […] Il ajoute : « Ceux qui l’ont vu dans les dernières occasions disent qu’il est intrépide. » 193. […] Moi-même j’y ai cru jusqu’à ces dernières années, et tant qu’on s’est borné à en alléguer, sans la démontrer, la fausseté. […] Sermon sur le Jugement dernier. […] 1er Dimanche de l’Avent. sermon sur le Jugement dernier.

985. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 508

Ses Ouvrages de Controverse, presque tous écrits d’un style éloquent, furent réfutés par Bossuet, Arnaud & Nicole [Adversaires, dont le nom célebre est un préjugé pour le mérite du Prédicant], & donnerent lieu à l’excellent Livre de la Perpétuité de la Foi touchant l’Eucharistie, composé par ces deux derniers.

986. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Maintenant placez-vous au parterre, et figurez-vous l’auteur du Misanthrope, frappé à mort, qui vient, tout exprès, sur ce théâtre en deuil pour vous faire rire une dernière fois. […] sa poitrine se déchira tout à fait, il essaya un dernier sourire, — il était mort ! […] se disent tout bas les spectateurs, mais vivent les chefs-d’œuvre surtout quand ils sont arrivés à leur dernier vers ! […] Le bretteur Alcidas, est descendu au dernier degré du gentilhomme perdu de vices et de misères ; — c’est Molière qui l’a indiqué le premier, anticipant ainsi sur la société du siècle suivant ! […] Seule, tant elle est sûre de ce grand amour, le père de toute indulgence, Célimène ose affronter cette colère, mais cette fois rien n’y fait ; elle y perd sa dernière grâce, son dernier sourire, le charme est détruit !

987. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Lui, l’homme de rien, le parvenu, il raille la noblesse, il brave les puissances, et sa tranquille insolence annonce que le temps est proche où les premiers seront les derniers, où les derniers seront les premiers. […] Je recommande tout particulièrement les dernières stances de Claudine. […] Sa veuve lui demeure fidèle, parvient à un âge très avancé et reste jusqu’à son dernier jour la providence de tous les malheureux. […] » C’est son dernier mot. […] Brachet, puisqu’il faisait un dictionnaire spécial des étymologies, nous donnât deux ou trois volumes au lieu d’un et poussât l’analyse jusqu’à ses derniers retranchements.

988. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Souvestre, Émile (1806-1854) »

. — Les Derniers Bretons (1835-1837). — Le Finistère en 1836 (1836). — Le Foyer breton (1844).

989. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Blès, Numa (1871-1917) »

Horace Valbel Il (Numa Blès) fréquenta quelques cabarets artistiques, et en dernier lieu celui des Éléphants, où chaque soir il faisait applaudir ses chansons d’actualité, ses chansons satiriques, parodies, poésies et monologues humoristiques, et notamment : Nos femmes ; Les Cadeaux présidentiels ; Conseils à Max Lebaudy ; Les Statues des grands hommes ; Les Adjoints et les Maires ; La Contravention ; Les Bains de mer ; Ce que je sais !

990. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Richard, Maurice (18..-19.. ; auteur dramatique) »

Richard, dans un poème liminaire, prie le critique d’être indulgent ; on n’a besoin que d’être juste avec un poète qui sut trouver ces très beaux vers français (il s’agit d’un lion) : Les larges gouttes d’or qui forment ses prunelles Semblent vouloir saisir et renfermer en elles L’image du soleil à son dernier rayon et une délicieuse ballade latine où je note ceci : Vita fugacior rosâ Quae floret mysteriosa In valle Tempe frondosâ.

991. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Lélia (1833) »

George Sand, Lélia (1833) On doit être frappé du singulier mouvement moral et littéraire qui se déclare en France chez les femmes, d’une manière croissante, depuis les dernières années. […] Est-ce un dernier écho perdu de la tentative saint-simonienne ?

992. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

Fiévée, le principe monarchique a été conduit à nous montrer que sa dernière conséquence se tirait à coups de canon, et il a disparu au milieu de la fumée. […] « En effet, avec notre résistance légale, notre refus de payer l’impôt, dernier refuge des libertés, nous n’en restions pas moins isolés, et la lenteur du moyen ne produisant sur le travail qu’une diminution progressive, il était à craindre que ce qui vit d’un travail journalier tombât dans le découragement, et qu’un ministère d’un peu de capacité ne tournât contre nous des ressentiments naturels à la misère.

993. (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »

En réponse à l’admiration, à la bienveillance enthousiaste avec laquelle nous avons accueilli ses derniers grands hommes, l’Angleterre, en particulier, découronnée comme elle l’est aujourd’hui de ses plus beaux noms littéraires, se montre d’une sévérité singulière contre la France, qui, seule pourtant, depuis la disparition des Goethe, des Schiller, des Byron et des Scott, continue d’offrir une riche succession de poètes, et une variété renaissante de talents. […] La filiation que l’auteur commence par établir entre les romanciers actuels et ceux du siècle dernier est toute factice.

994. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la religion. »

Les esprits ardents n’ont que trop de penchant à croire que le jugement est inutile, et rien ne leur convient mieux que cette espèce de suicide de la raison abdiquant son pouvoir par son dernier acte, et se déclarant inhabile à penser, comme s’il existait en elle quelque chose de supérieur à elle, qui put décider qu’une autre faculté de l’homme le servira mieux. […] Que serait-ce, si, quittant les idées nuancées, je parlais des exemples qu’il reste encore, d’intolérance superstitieuse, de piétisme, d’illumination, etc. de tous ces malheureux effets du vide de l’existence, de la lutte de l’homme contre le temps, de l’insuffisance de la vie ; les moralistes doivent seulement signaler la route qui conduit au dernier terme de l’erreur : tout le monde est frappé des inconvénients de l’excès, et personne ne pouvant se persuader qu’on en deviendra capable, l’on se regarde toujours comme étranger aux tableaux qu’on en pourrait lire.

995. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des recueils poétiques — Préfaces des « Odes et Ballades » (1822-1853) — Préface de 1824 »

De même que les écrits sophistiques et déréglés des Voltaire, des Diderot et des Helvétius ont été d’avance l’expression des innovations sociales écloses dans la décrépitude du dernier siècle, la littérature actuelle, que l’on attaque avec tant d’instinct d’un côté, et si peu de sagacité de l’autre, est l’expression anticipée de la société religieuse et monarchique qui sortira sans doute du milieu de tant d’anciens débris, de tant de ruines récentes. […] Et remarquons, en passant, que, si la littérature du grand siècle de Louis le Grand eût invoqué le christianisme au lieu d’adorer les dieux païens, si ses poëtes eussent été ce qu’étaient ceux des temps primitifs, des prêtres chantant les grandes choses de leur religion et de leur patrie, le triomphe des doctrines sophistiques du dernier siècle eût été beaucoup plus difficile, peut-être même impossible.

996. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16

A Babylone, une femme que le dieu Bélus avoit choisie passoit toutes les nuits dans le huitième & dernier étage de la tour du temple. […] Quatre femmes se sont partagées la succession de Fontenelle ; une cinquième a été son exécutrice testamentaire : aussi n’a-t-on pas manqué de dire que jusques dans ses dernières dispositions, il avoit conservé son esprit de galanterie.

997. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le Christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet »

Ce qui suit la superbe influence des Jésuites en Chine au xviie  siècle n’est plus guères qu’un coucher de soleil qui dure encore et dont nos missionnaires actuels sont les derniers rayons. […] Réduit à son état atomique dans la personne de ses derniers prêtres à la Chine, le Christianisme n’en paraîtra que plus auguste, et sur les lèvres de ces derniers prêtres l’éclair de la puissance de Dieu brillera mieux !

998. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Pélisson et d’Olivet »

Elle devrait être de la critique en dernier ressort, appliquée intrépidement aux œuvres consacrées contre lesquelles l’inscription en faux, quand elle se prouve, peut toujours venir. […] V Qu’on nous permette une dernière réflexion.

999. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jacques Demogeot » pp. 273-285

Nous aurions le plus singulier des anonymes, un anonyme d’idées et dédoublé de tout, nous n’eussions eu à vous présenter que ce phénomène d’un homme de goût qui, pendant un gros volume in-8º de cinq cents pages, à l’exception du dernier chapitre, —  indiscret comme le post-scriptum de la lettre d’une pauvre femme qui a fait tout ce qu’elle a pu pour bien se tenir, mais qui s’échappe, — ne se serait montré absolument rien de plus qu’un dilettante de littérature et… un homme de goût. […] Jusqu’au dernier chapitre du volume, qui finit par avoir des fentes par où fuit l’arôme captivé si longtemps, vous n’eussiez rien senti… ni rien deviné.

1000. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

La vie de Washington, c’est-à-dire une biographie où l’Histoire s’enfonce jusqu’aux dernières profondeurs de l’âme d’un grand homme qui explique, à lui seul, plus que tout le reste, la création politique de son pays. […] En se rendant compte de ce qu’ils firent, Guizot a voulu arracher les derniers renseignements à l’Histoire.

1001. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le cardinal Ximénès »

Mais Dieu, qui venait de fermer le Moyen Âge, fit cette réponse aux injures des hommes de leur montrer un dernier moine sous le capuchon de Ximénès ! […] Il fallait rabaissement de la littérature française dans les dernières années du xviiie  siècle et le prestige de madame de Staël, pour nous faire croire, autant qu’on y croyait en France, à la grande originalité des Allemands.

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