Les premiers spectacles cinématographiques m’avaient plu et même enchanté, mais alors l’élément théâtre y faisait encore presque défaut.
Et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a j’amais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
Cette disposition est rarement un défaut ; le sens commun fait grand cas de la présence d’esprit.
Dimanche 28 août Dans le bois de Boulogne, là, où on n’avait guère vu que de la soie ou du drap riche, entre le vert des arbres, j’aperçois un grand morceau de blouse bleue : le dos d’un berger, près d’une petite colonne de fumée blanchâtre, et tout autour de lui des moutons broutant, à défaut d’herbe, le feuillage de fascines oubliées. […] C’est touchant de voir combien ces troupeaux d’hommes sont dupes de l’imprimé et de la parole, combien le sentiment critique leur fait merveilleusement défaut.
Le caractère de sécheresse qui domine dans ces pièces, cet amas d’incidents sans explication et de sentiments sans cohérence, cette marche précipitée à travers des scènes sans développements vers des événements sans intérêt, ce sont là les signes auxquels, dans les temps encore grossiers, se reconnaît la fécondité sans génie ; signes tellement contraires à la nature du talent de Shakespeare que je n’y découvre pas même les défauts qui ont pu entacher ses premiers essais. […] De là est né le vrai, le grand défaut de Shakespeare, le seul qui vienne de lui-même, et qui se produise quelquefois dans ses plus belles compositions ; c’est l’apparence trompeuse d’une recherche pleine d’effort qui n’est due au contraire qu’à l’absence du travail.
Dumas y apparaissent en plein ; quelques-uns de ses défauts aussi, mais si connus qu’on les accepte avec le reste et qu’ils servent plutôt à mieux caractériser son théâtre qu’ils ne risquent de le compromettre. […] Et maintenant je relis le roman (beaucoup trop vite, car le temps me fait défaut). […] Je peux bien, si l’on m’en presse, reconnaître les affectations et les défauts de tel écrivain qui m’est cher ; mais ces défauts, je ne veux plus les voir et je les nie du moment que les badauds s’en égayent.
Rien ne sut l’empêcher, ni ce jour-là ni d’autres, de rester ce qu’il était, avec des qualités aussi redoutables pour lui-même que ses défauts ; mais le tort de l’Empereur, qui l’avait vu à l’œuvre, fut d’oublier les unes pour ne se souvenir que des autres. […] lui répondit-il, c’est en effet bien malheureux pour moi, puisque ce défaut est une des causes, un des prétextes qui me tiennent éloigné de votre personne ; mais ce qui est bien malheureux, c’est que vous ne soyez pas colère vous-même.
Sera-t-elle, à défaut d’un mètre, un guide, un fil ? […] Je crois cependant qu’elle est un peu stricte et que beaucoup d’esprits, dans tous les ordres, participent aux qualités et aux défauts des trois catégories ou, au moins, à deux d’entre elles. […] À défaut des anciens, du Bellay engage les poètes (qui lui obéirent volontiers) à imiter les Italiens et les Espagnols.
Enfin, le premier ministre, soit qu’il fût plus ami de l’équité que les autres, comme cette manière d’agir noble et désintéressée qu’il avait toujours fait paraître auparavant le donnait à conjecturer, soit qu’il craignît qu’à son défaut quelque autre prît la parole, ce qui l’eût rendu criminel, puisqu’il lui appartenait de parler le premier, et qu’il le venait de faire lorsqu’il avait opiné si fort au désavantage de Sefie-Mirza ; ce premier ministre, dis-je, rompit le silence et commença à dire: « que véritablement, sur l’assurance infaillible que l’on aurait que le fils aîné d’Abas II ne serait plus en état de recevoir la couronne, l’assemblée pourrait, sans injustice, passer à l’élection du second fils ; mais, puisque maintenant Aga-Mubarik les assurait fortement que Sefie-Mirza n’avait perdu ni la vie, ni la vue, sans délibérer davantage, il le fallait élire: c’est pourquoi il lui donnait de tout son cœur sa voix et ses vœux, et protestait qu’il fallait tout de ce pas lui aller présenter le diadème et l’empire. » Les autres seigneurs, à ces paroles, perdirent courage, et n’eurent plus la force de soutenir bien ce qu’ils avaient commencé mal.
Ici, la synthèse intellectuelle fait extrêmement défaut.
Le génie crée les beautés, la critique remarque les défauts ; il faut de l’imagination pour l’un, du jugement pour l’autre.
Peut-être, en dédiant son roman à une paysanne, George Sand a-t-il voulu justifier tous ces défauts, mais rien ne saurait excuser une semblable dégénérescence ; enfin, pour exprimer toute notre pensée, nous voyons George Sand, entre Walter Scott et M. de Balzac, se livrer tantôt étourdiment, tantôt d’une manière pénible à une double imitation.
À défaut d’actions étonnantes, il a besoin de voyager dans des pays étranges et lointains pour tromper son goût d’aventures.
Mais les preuves font défaut. […] Et tous ces corps brefs semblent élégants, sans doute parce que, de ces innombrables formes féminines, qui se meuvent parallèlement et dont les défauts se compensent, l’œil extrait involontairement une forme moyenne, qui a des chances d’être à peu près parfaite.
Nous pouvons du moins en repérer le lieu logique ou possible, évoquer, à défaut du plafond vivant du poète, un plafond abstrait du critique. […] Le nouvel opportunisme À défaut d’un nouvel industrialisme, les Intérêts n’ont pu organiser réellement qu’un nouvel opportunisme, ou plutôt s’organiser dans un nouvel opportunisme, qui, sauf l’intermède du 11 mai 1924, et avec des tempéraments habiles, est demeuré à peu près au pouvoir depuis la fin de la guerre jusqu’aux élections de 1932.
Mais ne vous y trompez pas : avec tous les défauts et tous les travers de son école, il est artiste, il est poète ; il a un tour à lui, un style, un goût, une façon de voir et de sentir. […] Mais aussi, dans ce temps-là, que d’insipides chansons, que de plats fabliaux et comme notre art individuel est, avec tous ses défauts, plus pénétrant, plus subtil, plus divers, plus ingénieux et plus aimable ! […] Les grands évêques patriciens et lettrés du ive siècle, à qui ne faisait défaut ni la politesse ni la politique, lui plaisent entre tous, et il en fait d’excellents portraits.
Peu à peu mes idées se calment, et j’arrive aux considérations suivantes : Le gouvernement de la Charte, prenez-le à toutes ses phases d’énergie en 1819 comme en 1825, a trois grands défauts littéraires : 1º Il ôte le loisir sans lequel il n’y a point de beaux-arts.
Un fait à l’appui est ce cas d’un jeune garçon qui n’avait aucun défaut de la vue, mais dont l’intelligence était faible, et qui, à l’âge de sept ans, était incapable d’estimer la distance des objets, surtout dans le sens de la hauteur : il tendait fréquemment la main vers un clou du plafond ou vers la lune.
C’est lui, qui après s’être montré après la défaite de la Commune, si impitoyable pour les communards, au temps de la campagne anticatholique, se livrait, tous les matins, dans Le Dix-Neuvième Siècle, à l’exécution d’un curé de campagne… Je ne sais, mais il évoque chez moi, l’idée d’un de ces goujats d’armée, qui, lorsqu’un chevalier était renversé sur le dos, sans pouvoir se relever, l’égorgillait sans défense, avec son eustache, par les défauts de son armure.
Imagination, sensibilité, invention, énergie, art, tout y fait défaut, c’est un essai barbare, exécuté à la grosse brosse, comme le dit justement l’Académie della Crusca ; les obscurités et les trivialités y abondent. […] Enfin, Voltaire impute les défauts de Shakespeare à l’ignorance de son siècle.
On dirait difficilement de certains personnages de Tourgueneff et de Dostoïewsky qu’ils sont bons ou mauvais, quel est leur défaut ou leur qualité dominante ; on n’y trouve pas de types qui soient une personnification absolue ; ils n’en sont plus à cette littérature élémentaire, qui consiste à présenter les gens avec un défaut, ou une vertu persistant toujours, sans détente, sans contrastes, sans brusques démentis.
Comme si, en effet, le défaut du héros de Racine était la rudesse ! […] Mais, comme j’ai dit, le mot d’ordre était donné : il était convenu que la pièce (défaut impardonnable !)