Socrate, avec la tranquillité d’un homme qui juge une cause qui lui est étrangère, examine s’il doit fuir ou rester : « Ami Criton, dit-il, il n’y a qu’une règle, la justice ; tant que j’ai vécu, je lui ai obéi : je suis encore le même.
Le lendemain, le vieil empereur est mourant ; son chapelain lui refuse la communion à cause du meurtre qu’il a commis. […] Lanson prétend démêler les causes de tout. […] Si j’ai écrit à votre père, c’était pour plaider votre cause. […] N’importe, elle la sauvera pour conserver des défenseurs à la bonne cause. […] Coppée les a trouvés : Marie sacrifie à la cause du roi son honneur de jeune fille, et lord Fingall la vengeance de son honneur conjugal.
Ce plaisir se prend à Rome plus qu’ailleurs, où le murmure de cent mille fontaines distribuées dans les différentes maisons, cause une sensation délicieuse. […] Pour moi, ce qui m’amuse le plus, observa judicieusement la baronne, c’est la mine qu’ils font quand un homme qu’ils n’aiment pas, sans en savoir la cause, se trouve par hasard dans leur société. […] On plaida la cause des médecins avec chaleur, c’est-à-dire, qu’il y eut deux avocats contre deux, & qu’on voulut bien me prendre pour arbitre. […] Ses procédés l’avoient enrichi, & il se qualifioit de docteur avec une morgue qui en imposoit à la multitude, & qui étoit cause qu’on n’osoit pas même le soupçonner d’ignorance. […] Quelques collets montés en auront été cause.
C’est depuis l’Amphitryon qu’on appelle « amphitryon » celui qui donne à dîner, à cause des deux vers de Sosie : Le véritable Amphitryon Est l’Amphitryon où l’on dîne. […] et Chrysale dit : Il n’est pas bien honnête et pour beaucoup de causes, Qu’une femme étudie et sache tant de choses. […] Elle est la libido sciendi, accompagnée de sa cause qui est la vanité. […] Encore un coup, compère, apprenez qu’en effet Le cocuage n’est que ce que l’on le fait ; Qu’on peut le souhaiter pour de certaines causes, Et qu’il a ses plaisirs comme les autres choses. […] Elle ne laisse pas d’être funeste à cause du nombre de gens qu’elle fait rêver et qu’elle détourne d’occupations plus utiles à la communauté ; mais elle est évidemment très pardonnable.
Il révèle des abus, indique des remèdes, attaque l’injustice, soutient la cause du faible ; et, soit qu’il se place sur la route du malheur ou sur celle de la science, il y paraît environné des plus riants tableaux de la nature. […] Je ne vous dirai point qu’il faut nécessairement une cause ordonnatrice et intelligente à tant de créatures organisées et intelligentes qui ne se sont rien donné. […] Vous l’avez perdue ; et ce n’est ni votre imprudence, ni votre avarice, ni votre fausse sagesse qui vous l’ont fait perdre ; mais Dieu même, qui a employé les passions d’autrui pour vous ôter l’objet de votre amour ; Dieu, de qui vous tenez tout, qui voit tout ce qui vous convient, et dont la sagesse ne vous laisse aucun lieu au repentir et au désespoir qui marchent à la suite des maux dont nous avons été la cause. […] Nous éprouvions un ravissement dont nous ne pouvions comprendre la cause.
C’est une étude de l’âme dans une situation donnée, il faut l’avouer, plutôt qu’une page vraie, intuitivement reconstruite, de l’époque légendaire à laquelle appartient la figure de Moïse ; mais nous sommes encore, sur ce point, en présence de deux théories esthétiques opposées, entre lesquelles, pour cause personnelle, il ne m’appartient pas de décider ici. […] L’unique cause des chutes fréquentes de ce très remarquable talent, et qui n’en reste pas moins hors ligne, réside tout entière dans la préoccupation inféconde, générale, toujours aisément satisfaite, de l’enseignement moral. […] C’est pourquoi la rénovation enthousiaste, dont Victor Hugo a été, sinon le seul initiateur, du moins le plus puissant et le plus fécond, était inévitable et dû à bien des causes diverses. […] Quelles que soient, d’ailleurs, les causes, les raisons, les influences qui ont modifié sa pensée, bien qu’il se soit mêlé ardemment aux luttes politiques et aux revendications sociales, Victor Hugo est, avant tout, et surtout, un grand et sublime poète, c’est-à-dire un irréprochable artiste, car les deux termes sont nécessairement identiques.
Les impôts et les emprunts dont il avait fallu charger la propriété, après les deux invasions dont la Restauration était innocente, puisqu’il fallait payer la rançon du territoire, les fureurs mal contenues de la Chambre de 1815, les massacres de Nîmes et de Toulouse, les listes de proscription dressées à regret par le roi sous le doigt impérieux d’une Chambre vengeresse ; les meurtres incléments et impolitiques des généraux, de Labédoyère, du maréchal Ney, meurtres qui, dans quelques hommes, atteignaient l’armée tout entière ; les procès pour cause de libelles, les prisons pour cause de couplets, les missions plus royalistes que religieuses parcourant le pays, présentant la croix à la pointe des baïonnettes, et répandant sur toute la surface de la France moins des apôtres de religion que des proconsuls d’agitations civiles ; la guerre d’Espagne, guerre qui était en réalité française, mais qui paraissait une guerre intéressée de la maison de Bourbon seule contre la liberté des peuples ; enfin la mort de Louis XVIII, ce modérateur emporté malgré lui par l’emportement de son parti ; l’avènement de Charles X, qu’on supposait le Joas vieilli d’un souverain pontife prêt à lui inféoder le royaume ; les oscillations de son gouvernement, jeté, des mains prudentes de M. de Villèle, aux mains conciliantes de M. de Martignac, pour passer aux mains égarées de M. de Polignac ; l’abolition de la garde nationale de Paris, cette déclaration de guerre entre la bourgeoisie et le trône : toutes ces circonstances, tous ces malheurs, tous ces excès, toutes ces fautes, toutes ces faiblesses, toutes ces violences, toutes ces folies avaient progressivement fait de l’opposition populaire en France une puissance plus forte que le Gouvernement. […] Je me suis dit de bonne heure : l’homme sensé ne peut pas vivre sans Dieu et sans religion : ce serait un effet qui voudrait subsister sans relation avec sa cause ; mais la foi en Dieu suppose un culte qui l’adore, une morale qui se conforme à ses perfections, une action qui concourt à sa divine et souveraine volonté. […] XXXVIII Je commençais à m’alarmer de cet affaiblissement sans cause, mais j’espérais qu’il descendrait très lentement ces années qui sont les dernières marches de la vie et qui touchent au plain-pied de la tombe.
J’y cède, je vous le jure, à regret, à contrecœur ; comme on cède aux instances d’un ami qui, au milieu d’un accès de fausse gaieté, nous demande la cause de notre tristesse. […] Buloz a reçu mission d’arrêter l’essor de la littérature moderne, inquiétante pour le pouvoir, à cause des idées sociales et politiques qu’elle remue incessamment. […] Mon ami, J’ai tardé à vous écrire cette cinquième lettre ; vous allez apprécier les causes de mon retard. […] Dumas, pour savoir de lui quelles causes étouffaient aujourd’hui le génie dramatique des hommes qui, naguère, faisaient la gloire de notre théâtre.
[NdA] Il y a un endroit de son article où il le nomme poliment par précaution à cause du recueil dans lequel il écrit (la Revue des deux mondes), mais auparavant il le désigne et l’accuse sans le nommer.
Est-ce là un pur caprice sans importance, une mode passagère qui ne tient à aucune cause sérieuse et qui ne vise à aucun effet ?
Le public demande de la critique, et il a raison puisqu’il n’y en a plus guère ; mais il ne sait pas combien ce qu’il demande est difficile, et, osons le dire, impossible presque aujourd’hui, pour une multitude de causes qui tiennent à l’état même de la société et à la constitution de la littérature.
C’est une des causes, entre tant d’autres, qui rend la traduction des Bucoliques impossible et presque nécessairement insipide ; car ce charme de la forme s’évanouissant, il ne reste rien de nettement dessiné et qui marque du moins les lignes du tableau.
Dans les premiers temps de l’humanité, la raison de l’homme étant peu développée, c’est l’imagination qui domine ; alors il parle par images figurées ; alors il faut des formes à l’expression de ses idées, de sa raison ; il croit à des causes surnaturelles : c’est le règne de la religion.
Au reste, un seul ouvrage où un sentiment vrai, une situation touchante, une idée digne d’être méditée, apparaîtraient sous des formes qui auraient attrait et fraîcheur, servirait plus la cause du goût et de la morale délicate que toutes ces discussions et récriminations stériles que, pour cette raison, nous nous hâtons de clore.
Son principe est incontestable, c’est que tout phénomène à sa cause ; sa méthode est sûre, c’est l’étude des faits ; ses instruments sont éprouvés : c’est l’histoire, c’est la psychologie.
Contre les libertins et contre les catholiques, c’est la même cause que Calvin défend : celle de la morale.
La littérature, il faut l’aimer ; mais le mieux est de l’aimer sans en faire ; et, quand on en fait, les bénéfices que notre vain orgueil en attend ne valent pas que l’on devienne méchant à cause d’elle ni que, pour elle, on perde son âme.
C’est pour cette cause que nous avons tant de vers d’amour écrits par des jeunes gens qui sont ridicules et tant de vers d’amour écrits par des quadragénaires qui sont agréables, mais froids.
Je vois à l’énormité de son succès deux causes, dont l’une (la plus forte) est son excellence, et dont l’autre est, sans doute, une lassitude du public et comme un rassasiement, après tant d’études psychologiques, tant d’historiettes d’adultères parisiens, tant de pièces féministes, socialistes, scandinaves ; toutes œuvres dont je ne pense, à priori, aucun mal, et parmi lesquelles il y en a peut-être qui contiennent autant de substance morale que ce radieux Cyrano, mais moins délectables à coup sûr, et dont on nous avait accablés ces derniers temps.
Cette opposition, qu’on retrouverait aussi dans le caractère des deux hommes, me paraît assez nettement sensible pour que, au long des pages de cette étude, je ne croie pas nécessaire de la rappeler chaque fois qu’elle peut se sous-entendre ; je n’indiquerai que sommairement en elle la cause des oppositions secondaires de méthode, de réalisation lyrique et plastique et de technique de MM. de Régnier et Griffin.
Flaminia, attirée par les cris d’Arlequin, lui en demande la cause.
Verum, mais je tomberai dans la dérision de mes élèves et de tout le monde, à cause des aventures qui se sont abattues sur mon dos.