Nous donnons notre parole d’honneur qu’il y a un chapitre intitulé : « Une Rose pour directeur », dans ce livre physiologique, chimique et chirurgical, où le côté sain est le ridicule ; car le rire purifie. […] L’amour de la spécialité, cette furie de la médiocrité d’un temps qui remplacera incessamment le talent par le métier, l’amour de la spécialité ne nous a pas à ce point brouillé la cervelle que nous ne puissions très bien admettre des livres où l’imagination étend sa couleur inspirée sur les notions exactes de la science et rêve parfois à côté… Entre les savants purs et les poètes ou les écrivains de sentiment et de fantaisie, il y a des écrivains intermédiaires, ayant les deux dons à la fois, dans des degrés différents, qui savent composer des livres moins austères que la science, mais non pas cependant frivoles parce que l’imagination y ajoute son charme. […] Ce livre même de la Mer, quoiqu’il soit de tendance impie, semé d’erreurs et d’ignorances, assoté par une préoccupation de démocratie déplacée que l’auteur transporte de l’histoire politique à l’histoire naturelle, et qui le fait être du côté du fretin contre le gros poisson, si vous exceptez les baleines pour lesquelles il a un sentiment ; ce livre de la Mer est plein de choses puissantes et charmantes.
Le côté théologique de ce grand différend en a voilé à Bossuet le côté politique. […] C’est par ce côté que je regarde la querelle de ces deux grands hommes. […] Par ce peu que j’ai dit du quiétisme, on devine tout d’abord par quels côtés il dut séduire Fénelon, et révolter Bossuet. […] Quatre lettres de Fénelon, pleines de vivacité et d’esprit, mirent d’abord le public de son côté. […] De quelque côté qu’on le prît, ou bien il n’avait pas dit ce qu’on lui faisait dire, ou bien on ne lui faisait pas dire ce qu’il avait dit.
Ce sont là les côtés obscurs de cette philosophie du relatif. […] Dans l’école du relatif, les antinomies ne sont que les points de vue qu’oppose un même objet à un sujet diversement disposé, ou qu’un objet changeant et aperçu de différents côtés présente à un même sujet. […] En enflant ses voiles avec ce souffle, en naviguant de ce côté, on est naturellement porté ; l’opinion ne vous demande pas de bien raisonner, ni même de raisonner, mais de parler comme il lui plaît. […] Le moment serait donc venu, à notre avis, de faire un pas de ce côté. […] Et n’a-t-elle pas penché d’un certain côté plus que ne le permettait l’impartialité métaphysique qu’elle affecte en ces matières ?
D’un côté, on lui élevoit des autels ; de l’autre, on travailloit à les abbatre ; et le plus grand nombre, sur tout dans notre siecle, a décidé superficiellement du mérite de ses ouvrages, sur des beautés ou des défauts que d’ingénieux écrivains s’efforçoient tour à tour d’y faire appercevoir ; car hors quelques vérités dont l’évidence frappe également tous les hommes, tout le reste a diverses faces qu’un homme d’esprit sçait exposer comme il lui plaît ; et il peut toujours montrer les choses d’un côté favorable au jugement qu’il veut qu’on en porte. […] Tout ce qui se passe dans l’iliade tourne l’admiration de ce côté-là. […] S’il fait combatre les armées, on sçait d’avance de quel côté demeurera l’avantage. […] Il vouloit d’un côté que son héros fût absolument nécessaire aux grecs, et qu’il valût lui seul, autant que toute l’armée. […] Que fait de son côté le sage Hector ?
On peut louer ses Ouvrages du côté du savoir, du style & de l’onction ; mais ceux qui aiment l’exactitude dans le Dogme, la conséquence dans les principes, la franchise dans la maniere d’exprimer ses pensées, ne trouveront pas ces qualités dans son Abrégé de l’Histoire de l’Ancien Testament, non plus que dans son Exposition de la Doctrine Chrétienne, condamnée par le Pape.
À ce compte, on le retrouvera dans les rustiques, à côté, sinon un peu au-dessus d’un autre naturaliste, M. […] Le côté d’art, chez Dickens, est souvent inférieur ; il n’a pas la maîtrise soutenue de M. […] Huysmans l’est surtout par les mauvais côtés (thèmes vulgaires, détails bas, fausse méthode scientifique). […] Mais ils n’ont point penché tout entiers d’un côté ni de l’autre ; ils sont restés des éclectiques. […] Sans autre discipline que la naturelle, il s’est développé à côté des genres classés et tranchés.
Paul Bourget, que l’Église accepte franchement toute la science et toute la démocratie. » Laissons la science de côté. […] Ce n’est pas un hasard si leur nom leur vient de droite, du côté traditionaliste, si elles ont été baptisées et étudiées par un fils éminent de Denys Cochin. […] Léon Blum porte de l’autre côté des Alpes le regard que nos princes lorrains et leur suite jettent de l’autre côté du Rhin (mais la dictature n’a-t-elle pas autant de chances que le parlementarisme de revenir à sa première direction socialiste). […] Il s’agit pour lui de ne pas laisser ensemble, de l’un ou de l’autre des deux côtés, les deux qui se dévoreraient. […] Mais des deux côtés, tout y résiste.
Dumas avance en âge, un autre côté de sa nature se dessine qui, avec le temps, s’accentue et s’accuse. […] … De ce côté ! […] Gervaise, de son côté, ne manquait ni de cœur à l’ouvrage ni d’honnêteté. […] Il se tient à côté et en dehors d’eux. […] On a signalé dans sa critique un côté aventureux, certains jugements téméraires.
Il s’en faut que les avantages réels, dans cette lutte, soient toujours de son côté. […] Je laisse de côté le peintre et le grand inventeur en fait de langage, autant qu’on peut laisser de côté, dans une étude du genre de celle que j’entreprends, la meilleure part d’un esprit et d’une âme tels qu’étaient l’esprit et l’âme de Saint-Simon. […] Chacun fut vendu de son côté ; Regnard devint l’esclave d’un certain Achmet-Tale. […] À côté d’elle, le chevalier, son frère, soutient à son honneur l’examen. […] Par défaut même de vigueur, Regnard ne s’est trouvé que plus apte à rendre au juste point ce côté de notre caractère.
Ah, Monsieur Chardin, si Boizot eût été de vos amis, vous auriez mis son Telemaque chez Calipso, dans l’endroit obscur à côté du Repos de la Vierge de Millet.
Ce n’est ni par le côté pittoresque ni par les grands effets de contraste dramatique qu’elle traite les choses, et elle ne fait pas, selon moi, la part suffisante aux ressources infinies du talent et à l’imprévu de l’art ; mais, à chaque mot, on sent une personne d’idées, de goût sain et ingénieux, sans préjugés, allant au fond, et rationaliste éclairée en toute matière. […] Tout ce côté d’elle, ce côté de critique littéraire, de polémique philosophique, n’est pas connu autant qu’il le faudrait. […] Elle n’était pas, comme esprit, sans quelque rapport avec lui, Boileau, sauf la prédominance, en elle, du côté de moraliste sur le côté littéraire. […] Il est piquant que le premier éloge donné au talent de Béranger lui soit venu de ce côté.
Elle en a deux : se consolider en Pologne, empiéter sur les provinces du Danube, s’annexer les provinces grecques, non de race mais de religion, de la Turquie d’Europe, se naturaliser en Asie vers la Perse et vers la Turquie asiatique, posséder le littoral de la mer Noire, s’y créer une marine militaire sur les débris de sa marine détruite de Sébastopol ; s’emparer ensuite de Constantinople, de la capitale de l’empire ottoman ; marcher de là d’un côté, par le Taurus et par la Syrie, vers l’Euphrate et vers le Nil ; marcher de l’autre côté, par la Grèce et l’Albanie, vers le fond de l’Adriatique, et, en resserrant ensuite ses deux bras ainsi étendus, étreindre l’empire de Constantin annexé à l’empire de Pierre le Grand. […] L’Autriche et la Russie, de ce côté, ne font qu’un. […] L’alliance, de ce côté comme du côté de la Russie, n’est-elle donc pas écrite par la communauté des intérêts de la France et de la maison d’Autriche ? […] De son côté, l’Autriche, en arc-boutant l’Allemagne méridionale contre la Prusse, empêche l’accomplissement fatal de l’unité allemande, qui serait la fin de tout équilibre sur le Rhin, en Belgique, en Hollande et sur le Danube ottoman.
Sa mère avait le génie grave, ambitieux et sectaire de ces princes de la maison de Guise, véritables Machabées des papes et du catholicisme de ce côté des Alpes. […] On tuait des deux côtés avec une égale férocité, et Knox, le bourreau des catholiques, n’était pas moins intolérant que le cardinal Beatoun, le proscripteur des puritains. […] On lui vint dire que la reine finissait de souper de son côté, dans son cabinet de repos, avec la comtesse d’Argile, sa sœur naturelle, et Rizzio. […] Le roi, écarté du conseil et de la société même de sa femme, « se promenait toujours seul de côté et d’autre, dit Melvil, tout le monde voyant bien que la reine regarderait comme un crime de lui faire compagnie. » La reine d’Écosse et son mari, écrit de son côté le comte de Bedford, envoyé d’Elisabeth à la cour d’Écosse, « sont ensemble comme ci-devant, et même encore pis ; elle mange rarement avec lui ; elle n’y couche jamais : elle ne se tient point en sa compagnie, et elle n’aime point ceux qui ont de l’amitié pour lui.
Pendant que, d’un côté, je n’aspirais qu’à être curé de campagne ou professeur de séminaire, il y avait en moi un songeur. […] Dupanloup se tenait dans une pièce à côté du malade. […] Saint-Nicolas fut sous sa direction une maison tout ecclésiastique, peu nombreuse, n’ayant en vue que la cléricature, un séminaire par anticipation ouvert aux seuls sujets qui se destinaient à l’état ecclésiastique, et où le côté profane des études était tout à fait négligé. […] Quoique sa naissance fût, par un côté, la plus grande difficulté de sa vie, il honorait sa mère d’un vrai culte. […] Quoique antipathique par bien des côtés à ma nature, cette éducation fut comme le réactif qui fit tout vivre et tout éclater.
L’héroïque loyauté de Tristan, chargé d’amener la princesse Iseult au vieux roi Marke, et qui, sentant gronder en son cœur une ardente passion, se tient loin d’elle, à l’arrière du navire, et se refuse à l’aborder quand elle l’envoie quérir ; — la colère et le dépit d’Iseult, confuse de l’invincible amour qui la pousse vers le chevalier qui a tué son premier fiancé, Morold ; irritée de ne rencontrer que muette indifférence en cet orgueilleux vainqueur et résolue à l’empoisonner pour venger Morold ; — à côté d’eux, le dévouement complet, absolu, représenté par l’écuyer Kurwenal et l’aimable Brangœne ; — les sages conseils de ceux-ci, tantôt ironiques, tantôt affectueux ; la réserve obstinée de Tristan, la passion croissante d’Iseult et sa soif de vengeance ; l’irrésistible élan qui les jette dans les bras l’un de l’autre après qu’ils ont bu le philtre amoureux, servi par Brangœne, au lieu du breuvage de mort qu’Iseult croyait verser à Tristan ; — leur enivrante extase et leur douloureux réveil lorsque le navire aborde et que les cris des matelots saluent le roi Marke attendant sa fiancée au rivage : — voilà pour les épisodes du premier acte, que l’auteur a traduits avec une vérité et une variété dont on ne peut avoir aucune idée, à moins de l’entendre. […] Il n’a donc pas écrit cette page véritablement unique en application directe de son système, mais à côté, presque à rebours, puisque les mobiles intérieurs sur lesquels il prétendait se guider échappaient à l’art musical et qu’il en arrivait, sans s’en apercevoir, à ne plus exprimer qu’un sentiment très banal, qu’une situation très ordinaire. […] Gasperinibi continue en disant que Wagner, dans Tristan et Iseult a réagi contre cette tendance funeste des écoles italienne et française, lesquelles absorbent volontiers le tout au profit des divers éléments constitutifs et se préoccupent moins de faire vivre une œuvre que d’animer les parties accessoires. « Ce faisant, ajoute-t-il, il a vigoureusement tourné les esprits du côté d’une réforme urgente et montré la vraie route à suivre. […] Comme artiste, il aura enrichi dans une proportion énorme l’arsenal où les compositeurs viendront puiser leurs inspirations et leurs armes. » La prédiction s’est déjà vérifiée, et combien de musiciens dans le monde ont tâché de s’approprier ses formules, son style, en un mot le côté matériel de l’œuvre d’art de Richard Wagner, qui n’avaient malheureusement pas son génie et qui, n’ayant rien pu produire avec cet appareil emprunté, se sont retournés contre le novateur dès qu’ils l’ont vu gagner tant soit peu de terrain en France et devenir, sinon une menace immédiate, à tout le moins un lointain danger ! […] En laissant de côté plusieurs exemples moins importants, nous trouvons dans les dernières mesures du cycle A l’amante absente de Beethoven et dans la merveilleuse Marguerite au rouet de Schubert des retours pleins de signification poétique.
Il y a tout un côté dans la science par où elle agit profondément sur le sentiment et sur l’imagination, et c’est par ce côté qu’elle appartient à la poésie. […] Pour le bien comprendre, il est utile, presque nécessaire, d’avoir le texte latin ouvert à côté ; l’éclat poétique s’éteint dans l’excessive condensation du style ; l’élan, le mouvement du poète latin s’embarrasse dans la rime, qui l’arrête ou le brise. […] Il y aurait eu là de larges horizons à nous ouvrir, de ce côté de l’humanité passée qui prête tant à l’imagination, et certes de pareils sujets étaient dignes de tenter un poète tel que M. […] Il a été trop exigeant envers lui-même, en se refusant ces vives et larges peintures ; il n’a pris que le côté abstrait de son sujet.
Au moment où tout le monde tombe par devant et de côté sur le catholicisme, on ne lui a jamais, sans avoir l’air de rien, donné dans le dos un plus dextre coup de couteau ! […] Eh bien, je l’avoue, ce livre de MM. de Goncourt, qui est la première marche supérieure de l’escalier menant et descendant à des livres comme ceux de Zola, m’a paru, en comparaison des livres de Zola, une composition d’une mesure, d’un gouverné, d’un équilibre, d’un fini et d’un style qui est, selon moi, le dernier pas qu’on puisse faire — sans tomber — du côté où les romanciers de l’heure présente, les littérateurs progressifs, tendent à se précipiter ! IV Ce côté, c’est le côté du détail cru, du mot vulgaire, de cette langue de Paris qui quelquefois est un argot mêlé à la grande langue française, c’est enfin toute cette réalité d’en bas, qui, sous une autre plume moins distinguée et moins savante que celle des de Goncourt, lesquels ont gardé de l’idéal dans la pensée, tend à devenir chaque jour le plus affreux démocratisme littéraire. Il serait peut-être curieux de rechercher, et peut-être facile de trouver, comment des écrivains de cette valeur et de celle élégance, qui, par le fait de leurs études, ont vécu dans la société du xviiie siècle, et qui ont montré presque de l’enthousiasme pour cette société artificielle et raffinée, aient pu pencher de ce côté inférieur qui aurait dû leur être si antipathique, et même y verser un jour tout à fait… Vous vous rappelez ce fameux drame d’Henriette Maréchal, joué au Théâtre-Français, et dans lequel les deux auteurs abordèrent si audacieusement la langue la plus verte des bals masqués les plus pourris de Paris, que le public en fut révolté et la pièce outrageusement sifflée… Ceci n’est réellement explicable que par le besoin de nouveauté qui saisit les esprits hardis, quand les vieilles formes littéraires expirent.
Il appartenait, par bien des côtés, à l’ancienne école poétique en même temps qu’il avait un pied dans la nouvelle.
Il y a réussi, sans tomber, d’un côté, dans la morgue du pédantisme, & sans rien sacrifier, de l’autre, au ton de frivolité qui regne aujourd’hui dans tout ce qu’on appelle Production agréable.
En regard du côté brillant, il laisse voir le côté sacrifié, qu’on serait tenté d’oublier ou de faire moindre qu’il ne fut réellement. […] Comme toute la littérature du monde paraît chose frivole à côté d’un sentiment du cœur ! […] A. de Gravillon est lui-même un esprit cultivé, ami des lettres, digne héritier, par ce côté, de son aïeul maternel. […] Le premier fut coupable, le second fut atroce ; le premier est un homme, le second est un monstre. » — On retrouve ici sous la plume de Camille cette accusation de fratricide que les hommes du côté droit se plaisaient trop souvent à retourner comme un poignard au cœur de Marie-Joseph. […] On me dit que Camille Jordan lui-même ne l’a pas vu dans sa belle humeur ; en ce cas il ne peut le connaître. » Cependant Gœthe, toujours attentif, avait pris, de son côté, une juste idée de Camille Jordan et de son caractère.
Une bonne part des prédilections et de la philosophie de la société actuelle paraît être de ce côté. […] Le premier aspect qui s’offre, et auquel trop souvent on s’en tient dans l’histoire, est le côté extérieur, celui du rôle même avec sa parade ou son appareil, avec sa représentation. […] Mais à l’abri de la forteresse, et à côté d’une légitime confiance en ce qui ne périt jamais, en ce qui se renouvelle dans le monde de fervent et de généreux, ne se glissait-il pas un coin de crédulité ? […] On découvre, on analyse le vrai à l’endroit même où l’on agira à côté, si l’on a occasion d’agir. […] Madame de La Fayette introduit à côté le christianisme pratique, fervent, mais un christianisme qui accepte et qui veut le généreux.
Il y a ce soir, aux côtés de Flaubert et de Bouilhet, un vrai Chinois avec ses yeux retroussés et sa robe groseille, le professeur de chinois des filles de Gautier. […] Elle veut en faire un bijou, une espèce d’ordre et à la fois un bouquet de côté, pour porter dans ses soirées. […] Et c’est que cela vous arrive de tous côtés, des petits comme des grands. […] Salle dans la pénombre avec des lueurs de lune glissant d’un côté sur les toiles de couverte des balcons et sur les muscles des cariatides des avant-scènes ; au-dessous tout le fond de la salle obscurée, piqué de petits trous de jour cerise, filtrant par les rideaux rouges du fond des loges. […] Du reste les attaques pleuvent de tous côtés et dans les journaux de toutes couleurs.