Ce ne sont que rencontres impossibles, confusions de noms, générosités tombées du ciel, pardons où l’on attendait des vengeances, cachettes dans les murailles, derrière les tapisseries, aparté pour unique moyen des effets de scène ; un mélange grossier de traditions grecques et latines, espagnoles et italiennes ; et pour la part de la France, de gros sel gaulois, la seule chose qui ait quelque saveur dans ce ragoût.
… En vain ont-ils raisonné le mieux du monde, leurs conclusions doivent être fausses parce qu’elles sont dangereuses… C’est que c’est la morale qui juge les métaphysiques, attendu qu’une métaphysique n’est rien de plus qu’une recherche de l’origine, de la loi et de la fin des hommes. » Cf. aussi l’article : « Question de morale » (Revue des Deux Mondes du 1er septembre 1889).
Cependant, les poètes du siècle passé avaient pressenti le rôle de la Musique ; Schiller écrivait, en 1797, à Goethe : « j’ai toujours eu confiance que de l’opéra, comme autrefois des chœurs des antiques fêtes dionysiaques, surgirait une plus noble forme de tragédie. » C’est Beethoven qui rendit la musique capable de faire ce qu’on attendait d’elle, et Wagner est le grand disciple de Beethoven, l’héritier direct des poètes classiques.
Si, de plus, n’avaient pas été faites quelques observations fortuites, comme celle de la force attractive ou répulsive développée par le frottement de la résine, nous n’aurions eu aucun pressentiment de l’électricité, « de cette force qui, dit Nægeli, joue un si grand rôle dans la nature inorganique et organique, qui provoque les affinités chimiques, qui, dans tous les mouvements moléculaires des êtres organisés, a probablement une action plus décisive qu’aucune autre force, de laquelle enfin nous attendons les plus importants éclaircissements pour expliquer les faits physiologiques et chimiques encore à l’état d’énigmes. » Nos sens n’ont donc eu nullement pour « but » de nous procurer la connaissance des phénomènes naturels, ni de nous éclairer sur ce que Platon appelait leur « essence » intime.
Quand dans Bleak House, l’avoué qui figure dans ce récit, regarde l’heure qu’il est à diverses horloges, en se dirigeant vers sa maison où l’attend une femme qui va l’assassiner, Dickens discute sur les avertissements qu’auraient dû donner au promeneur ces cadrans taciturnes et leur fait tenir les discours que, pour son malheur, l’homme de loi ne put entendre.
Dans tous ces pays on peut s’attendre à des prodiges prochains d’intelligence appliquée aux lettres.
De quelque part que je jette les yeux, les objets qui m’entourent m’annoncent une fin et me résignent à celle qui m’attend.
La plupart des hommes faits pour le pouvoir, mais qui ne l’ont pas trouvé, comme un jouet qui attendait leur main, sur la descente de leur berceau, connaissent la cruauté des premières luttes.
Decamps Approchons vite — car les Decamps allument la curiosité d’avance — on se promet toujours d’être surpris — on s’attend à du nouveau — M.
Ils attendent la distribution des hosties, graves et fatigués dans leur capote usée, leur musette sur le dos, leur casque pendu à sa courroie, leur boîte à masque sous le bidon, et la vibrante artiste littéraire trouve ce trait magnifique pour mieux nous les évoquer : ces soldats chrétiens se profilent sur un grand tableau, retiré de la cathédrale pour être préservé et qui repose sur le sol. […] Il ne me semble pas qu’il en fût question dans les journaux d’alors, mais nous en sortions, nous autres : Amédée Pigeon, Élémir Bourges, Jules Laforgue plus tard, avec un respect encore grandi, et nous attendions M. […] Il était venu aux ordres, au Grand Quartier, et, après quelques heures d’un travail fait en commun, une fois les décisions arrêtées, il attendait, avec l’inquiétude que l’on devine, les renseignements supplémentaires que pouvait lui donner celui qui savait toute la vérité sur la situation présente.
Il a semé çà et là une foule d’aperçus ingénieux et souvent contradictoires ; il n’a pas de principes ; il s’abandonne à l’impression du moment ; il ne sait ce que c’est que l’idéal ; il se complaît dans un certain naturel à la fois vulgaire et maniéré, tel qu’on peut l’attendre de l’auteur de l’Interprétation de la nature, du Père de famille, du Neveu de Rameau et de Jacques le Fataliste. […] Attendons, nous retrouverons bientôt et l’art et le génie qui l’accompagne. […] Mais attendez un peu, et bientôt vous verrez l’apôtre de l’état naturel, poussé, par une inconséquence forcée, d’un excès dans l’excès contraire, au lieu des douceurs de la liberté sauvage, nous proposer le Contrat social et Lacédémone.
Mais la somme que le peintre devait toucher était déjà escomptée pour payer des dettes, et la femme d’Hokousaï lui reprochant de n’avoir pas cédé un rouleau au médecin, dont les 75 rios auraient sauvé le ménage de la grande misère, Hokousaï laissant parler sa femme, après un long silence, lui disait qu’il ne se faisait aucune illusion sur la misère qui les attendait, mais qu’il ne pouvait supporter le manque de parole d’un étranger les traitant avec si peu d’égards, ajoutant : « J’ai préféré la misère à un piétinement (humiliation). » Le capitaine, mis au fait du procédé du médecin, envoyait son interprète avec l’argent et faisait prendre les deux rouleaux commandés par le médecin. […] Le visiteur se résignant à attendre la fin de la chasse d’Hokousaï, il obtenait le dessin qu’il désirait. […] Cette illustration, supérieure à l’illustration des autres romans publiés cette année, pourrait faire supposer que les dessins d’Hokousaï, qui ont été gravés en 1807, sont, quelques-uns, de plusieurs années antérieurs à cette année et que ces dessins attendaient un éditeur.
Je n’ai point attendu ces circonstances pour exprimer les sentiments de déférence et de respect que m’a toujours inspirés l’auteur ; mais je profiterai du moment favorable pour parler de lui avec l’étendue qu’il mérite, pour caractériser quelques-uns de ses travaux, et le présenter au public tel que je l’ai vu constamment et que me le peignent les hommes qui l’ont le plus cultivé et qui l’ont suivi de plus près.
Le Mercure, qui donna sur les Jardins un pur article d’ami31, nous montre quelle était alors dans le monde la vraie situation du poète, en ces mots : « Voici le moment que la critique attendait pour se venger de ce dupeur d’oreilles, dont le débit enchanteur la réduisait au silence.
Ainsi, pour faire cette confidence qui va être si franche et si entière, la jeune femme attend que sa servante s’en soit allée, bien que celle-ci elle-même soit au fait de tout.
. — S’il a lieu et s’il est accompagné par la sensation musculaire habituelle, mais sans que la sensation attendue de locomotion se produise, nous avons ce que nous appelons la sensation de résistance ou, en d’autres mots, de mouvement musculaire empêché. » — Plus tard, quand nous aurons acquis l’idée de nos membres, nous traduirons telle série non interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement non empêché de notre bras, et nous traduirons la même série interrompue de sensations musculaires par l’idée du mouvement empêché de notre bras.
On nage dans la tiède lumière d’un éther méridional, on glisse sur le cristal azuré de cette mer presque toujours aplanie, on boit par tous les pores la brise embaumée, on regarde ce ciel du soir qui n’est que l’avenue voilée des mondes imaginaires où s’abîme l’espérance ; on s’assied, on se groupe, on écoute, on s’étonne, on s’enchante aux chants de ce poète avec ces jeunes hommes et ces jeunes femmes, doucement ivres de poésie et de musique, ces fleurs du climat où l’oranger fleurit ; on s’oublie, on oublie le monde, le jour qui baisse, l’heure qui glisse, les soucis qui poignent, les peines qui attendent.
Il dit que le coup de vent est là-bas sous ce nuage lointain, qu’il montre du geste à l’équipage, et qu’il faut s’attendre à de rudes lames en pleine mer. — Que disent les deux têtes de ces deux petits enfants sous leur capuchon ?
Elle se composait enfin de l’abbé de Maistre, autre frère qui devait bientôt devenir évêque d’Aoste ; et enfin de Xavier de Maistre, dont on regrettait l’absence, et qu’on attendait aussi de Pétersbourg, où un heureux et riche mariage avait fixé son sort errant.
On voit que la science médicale moderne ne dépasse pas les éléments qu’Hippocrate avait laissés à ses descendants ; c’est une folie d’imaginer que la science anatomique de l’homme ait attendu des milliers d’années pour éclairer la pratique des médecins ; la vie a toujours cherché dans la mort son secret : le progrès n’est ni aussi lent ni aussi ignorant qu’on le dit.
Ils ont peur de se tromper ; ils attendent que quelqu’un commence.
Un vers de son petit poème, « Art poétique », donné en une revue de 1882, un vers presque négligemment et gaminement lancé en conclusion, me semble avoir été la parole de délivrance qu’attendaient de chaotiques inquiétudes : « Et tout le reste est littérature !